20. Halo.

"La vie ne se mesure pas au nombre de respirations que nous prenons, mais aux moments qui nous coupent le souffle."

Maya Angelou.


Azalea


Dès le lendemain, les journaux et les réseaux sociaux ne parlaient que de cela. Ezra était à la une, étant le sauveur du défilé de Jason. Et moi, je suis en train de souffrir le martyr à cause de ma cheville. Installée dans mon fauteuil, un oreiller posé sur ma table basse fait office de repose-pied pour ma cheville. Je continue la lecture de mon bouquin, ayant décidé de ne pas me rendre au travail aujourd'hui. Neya m'a envoyé un message pour savoir comment j'allais et qu'elle passera sûrement ce soir ou demain matin.

Je maudis intérieurement Jason et Cassandra la CAT, parce que je suis sûre que son "bonne chance" n'avait rien de gentil. À tous les coups, elle a trafiqué mes talons pour que je m'humilie devant tout le monde.

Je prends une gorgée de mon chocolat chaud avant de me replonger dans mon livre, dans un univers où aucun poids ne pèsent sur mes épaules. Je suis au fameux passage "et puis merde", mon coeur battant aussi vite que la protagoniste et un sourire aux lèvres après avoir attendue plus de 300 pages pour qu'ils s'embrassent enfin !

Mais mon moment de bonheur est interrompu par la sonnerie de ma porte d'entrée. Je bascule ma tête en arrière et ferme les yeux quelques secondes en fermant mon roman. Pourquoi faut-il toujours qu'on rompt mon moment de plénitude ?

Un gémissement de douleur s'échappe de mes lèvres quand je pose mon pied par terre. J'ose à peine m'appuyer dessus en m'agrippant à chaque meuble pour me soulager. Il me faut au moins cinq bonnes minutes pour atteindre la porte qui se fait secouer par les coups répétitifs. J'hausse le ton en articulant un "j'arrive" qui me coupe le souffle. J'actionne la poignée, étant essoufflée par le parcours que je viens de faire.

Son sourire se fane en me voyant prendre appuie sur l'encadrement de la porte. Il passe une main dans ses cheveux blonds et balance de gauche à droite un petit sachet devant mes yeux.

— Faut vraiment que t'arrêtes d'ouvrir avec ses tenues, pour ma santé mentale Star, souffle-t-il alors que je prend le sachet. Je suis passé par la pharmacie pour ta cheville, et vu l'état dans lequel tu es, j'ai bien fait.

Je jette un coup d'œil à ma tenue pour m'apercevoir que j'ai juste enfilé un long t-shirt avec des chaussettes qui montent jusqu'aux genoux. J'aime bien ce look décontracté et simple.

Je le remercie et recule pour le laisser passer mais il s'arrête à mon niveau et me soulève par les cuisses sous mon cri de surprise. Je m'accroche à ses épaules alors qu'un sourire narquois étire ses lèvres.

— Tu devrais manger plus, t'es toute légère, argumente-t-il en fermant la porte avec son pied.

— Ça fait partie des inconvénients du monde de la mode, répondis-je en riant alors qu'il me dépose sur mon fauteuil en replaçant ma jambe sur le coussin.

— Je ne pense pas que t'affamée soit rentable pour l'entreprise.

Je rigole et il m'arrache le sachet des mains. Ezra l'ouvre et dispose une boîte de Paracétamol, une d'anti-inflammatoire et une bande. Il part dans la cuisine et revient avec un verre d'eau qu'il me tend ainsi qu'une pilule de paracétamol que j'avale tout de suite.

Mais pourquoi il repart dans la cuisine ?

Je l'attend, seule dans mon salon alors que j'entends des bruits de casseroles et des sachets qui s'ouvrent. Au bout de dix minutes je l'appelle mais il ne répond pas. Alors j'ouvre mon livre et recommence ma lecture. Il viendra quand il voudra.

En pleine déclaration d'amour des protagonistes, Ezra réapparaît avec une assiette remplie de pâtes et une fourchette. Il me la dépose sur les genoux et ferme mon roman d'une main.

— Mange, m'ordonne-t-il en s'asseyant sur la table basse.

— Quoi ? Mais Ezra, j'ai pas faim... Et puis, j'ai déjà mangé aujourd'hui, me justifié-je alors que mon traître de ventre gargouille.

— Ah ouais ? Rigole-t-il. Et t'as mangé quoi ? Une barre de céréales et un fruit ? C'est pas assez. Même si tu travailles dans la mode, tu n'es pas obligé de faire un régime. T'es styliste, pas mannequin, alors mange.

Il me scrute, les bras croisés sur son torse, je sais déjà qu'il ne me quittera pas avant que j'ai fini de manger son plat de pâtes à la bolognaise. J'attrape la fourchette, enroule quelques spaghettis avant de la porter à ma bouche.

Et comment vous dire que c'est délicieux ! Les épices ne sont pas trop fortes, les pâtes al dente, la sauce n'est ni trop liquide, ni trop épaisse, portant le goût de la tomate et la viande semble fondre sur ma langue.

— T'aurais dû faire cuistot, même Neya serait jalouse de tes pâtes alors qu'elle travaille en cuisine.

Il ricane légèrement en secouant la tête et je peux voir ses fossettes creuser son visage le temps de quelques secondes.

— T'en veux ? Questionné-je en lui tendant une fourchette de pâtes.

Sans me répondre, un sourire sincère élargit ses lèvres et il se rapproche pour ouvrir la bouche et la refermer sur la fourchette. Mes yeux, eux, ne semblent pas vouloir quitter celles-ci. Je ne sais pas si c'est parce que c'est lui en particulier mais j'ai trouvé cela très... Sexy... Ouais, c'est ça... Ezra est très sexy, même quand il mâche.

Mon Dieu, aidez-moi !

Je détourne le regard et me concentre sur mon assiette en mangeant quelques fourchettes avant de lui en tendre une nouvelle qu'il accepte.

Fait-il exprès de bloquer mon regard quand il ouvre la bouche ?

Parce que je me sens fondre à chaque bouchée qu'il mange.

Nous terminons mon plat et il part la mettre dans l'évier.

— Je vais toucher ta cheville, tu me dis si tu as mal, okay ? Me demande-t-il en revenant.

J'acquiesce et il relève ma jambe pour prendre la place de l'oreiller, ma jambe trônant sur ses siennes. Puis, tout en douceur, Ezra commence à retirer ma chaussette, relevant la tête de temps en temps pour voir si je souffre ou non. Ses gestes sont doux et précis, soucieux de mon bien-être. Machausette termine sur le sol alors qu'il ouvre le tube de crème pour en prendre une noisette et l'appliquer sur ma cheville enflée.

Un léger grondement s'empare de moi quand il commence à masser ma peau pour la faire pénétrer. Il arrête tout de suite ces mouvements en s'excusant.

— Sinon, je vois que tu as trouvé ton bonheur dans la bibliothèque, constate-t-il en désignant mon livre du menton.

— Je l'ai prit au hasard, tellement il y en avait. Il est le premier que je lis et je n'ai toujours pas fini alors qu'avant je pouvais en lire un en une journée, raconté-je en souriant.

— Et il te plait ? Me demande-t-il en reprenant son massage, plus délicatement.

— Très. C'est une romance dans une prison pour les plus grands criminels, sauf que la protagoniste est innocente et elle essaye de survivre à l'aide d'un mec qu'elle a rencontré.

Je sens une légère brûlure sur ma cheville mais Ezra s'accapare mon regard en me parlant.

— Et tu en étais à quel passage ?

Je me sens rougir un peu, ses yeux bleus me transpercent et je suis sûr qu'il sait exactement l'effet qu'il me fait.

— Ils sont sur... le point de... de s'embrasser, bégayé-je comme un adolescente devant son crush.

— Tu me fais la lecture ? Me propose-t-il en inclinant la tête.

— T'es sûr ? Enfin, je veux dire... Je ne savais pas que tu aimais les livres de ce genre.

Putain mais arrête de bafouiller Aza !

— Je déteste, mais ta voix peut me faire aimer n'importe quoi.

Mes yeux s'écarquillent alors que je ricane pour faire passer la gêne qui s'installe dans mon cœur. Pour m'occuper, j'ouvre le livre et me racle la gorge avant de reprendre le paragraphe à voix haute.

"Mais Aleera avait envie de réessayer, de donner son cœur encore une fois, pour avoir le plaisir d'être aimée et choyée. D'appartenir enfin à quelque chose, de ne faire qu'un avec lui, de faire battre leurs organes vitaux en harmonie, de pouvoir vivre grâce à cette lumière qu'il représentait face aux ténèbres qui les entourent.

Je fais une légère pause avant, jetant un regard à Ezra qui ne me quittait pas des yeux.

"Assure-moi de ne jamais capituler devant nos ennemis. Jure-moi de ne pas disparaître du jour au lendemain. Promets-moi de ne jamais m'abandonner Derek, je n'y survivrais pas, avoua-t-elle en fermant les yeux.", continué-je en ressentant la peur d'Aleera.

Elle résonne en moi, s'infiltrant dans mon âme. J'ai le cœur qui se serre, reconnaissant les doutes qui s'emparent d'elle. Elle ne veut pas souffrir, donner une part d'elle-même et se briser l'instant d'après pour l'avoir confié à la mauvaise personne.

"Tout ce que tu voudras, ma belle, répondit-il avant que leurs lèvres ne se trouvent dans un échange passionnel. Terminé-je en fermant le livre.

Mes yeux fixent mon parquet alors que le silence reprend place dans mon salon. Je sens Ezra soulever ma jambe et replace l'oreiller en dessous. C'est à ce moment que je constate que ma cheville est enroulée dans une bande sans que je ne me sois rendue compte.

Il a trouvé un divertissement pour ne pas que je souffre.

Il se relève et vient s'accroupir en face de moi, ses iris ne retiennent prisonnière dans cette mer agitée où ses démons dansent et restent muets alors que mon rêve est qu'il ait assez confiance en moi pour se livrer.

Mais avant que l'un de nous ne prononce un mot, ma porte claque contre le mur. Ezra porte sa main à sa ceinture en se tournant vivement vers la source du bruit, des talons claquent sur le sol avant que le visage de ma meilleure amie ne passe par la porte du salon.

D'ici je vois son visage désemparé et rempli de traces de larmes. Je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit qu'elle se jette dans les bras d'Ezra en étouffant un sanglot.

— Neya, ma chouquette, qu'est-ce qui se passe ? Questionné-je en me redressant malgré la douleur de ma cheville.

Seuls des pleurs me répondent et mon cœur cogne plus fortement contre ma cage thoracique, je ne sais pas ce qui peut mettre Neya dans cet état et le fait d'être impuissante me brise un peu plus à chaque hoquet qui sort de sa bouche. Ezra reste debout, enlaçant maladroitement le corps frêle de ma meilleure amie. Puis, il la fait reculer pour qu'elle puisse s'asseoir à mes côtés.

— Je reviens, me dit-il en disparaissant dans la cuisine.

Il ne me faut pas une seconde de plus pour enlacer ma sœur de cœur en lui tendant un mouchoir. Je cale sa tête contre ma poitrine, la berçant pour qu'elle se calme. Mon esprit fuse dans tous les sens, me posant mille et une questions sur le pourquoi de son état.

Je ne l'ai jamais vu pleurer, Neya a toujours été une femme forte qui surmonte chaque obstacle sans laisser sa peine éclater. Mes doutes penchent vers Liam et j'espère pour lui qu'il n'a rien fait de stupide. Leur relation n'était pas au beau fixe en ce moment, mais Liam ne la quitterait jamais, il l'aime trop pour ça, c'est forcément autre chose.

Alors c'est quoi ?

La pression de partager son métier de cuisine et de mode ?

Le stress de ne pas avoir d'enfant après plus de six ans avec son mari ?

Je n'en sais rien et ça me rend folle !

Quelques minutes plus tard, Ezra revient vers nous avec un paquet de gâteaux et une bouteille d'eau qui donne à Neya. Elle le remercie avec un petit sourire et avale quelques gorgées avant de se moucher.

— Neya, qu'est-ce qu'il se passe ? Répété-je en lui frottant le dos.

Elle fixe le vide avant d'exploser à nouveau en larmes et je sens déjà les perles salées couler dans mon cou. J'échange un regard avec Ezra qui semble peiné pour Neya mais il hausse les épaules en prenant place à ses côtés, sans un mot.

On reste une dizaine de minutes et Neya peine à s'arrêter malgré les gâteaux qu'elle mange et mes caresses réconfortantes. Des coups sont frappés à ma porte, me faisant sursauter, une main sur le cœur. Je fronce des sourcils, espérant que cette personne ne va pas s'effondrer en larmes dans mes bras. Ezra va ouvrir car je ne peux toujours pas bouer à cause de cette cheville de merde.

J'entends une voix virile me parvenir aux oreilles et Clyde rentre dans la pièce, il m'adresse un petit "bonjour" avant de se concentrer sur Neya et de s'accroupir en face d'elle.

Toujours coincée dans mon cou, Neya ne semble pas se rendre compte de la présence de Clyde, même si celui-ci lui pose ses avant-bras sur ses cuisses.

— Hey, petite feuille, salue-t-il en tapotant ses cuisses pour qu'elle réagisse.

Je jette un regard à Ezra qui s'est posté contre le mur en face de nous, je peux voir à son regard que lui aussi s'inquiète pour Neya, cela devrait me faire plaisir, mais des questions sur leur relation, et surtout celle de Clyde et Neya me fait sentir comme à côté de la plaque.

Sont-ils si proches pour que Clyde lui attribue un surnom ?

Je sens Neya tourner la tête vers lui dans un reniflement.

— Hey, petit solitaire, répondit-elle d'une voix brisée par l'émotion et le fantôme d'un sourire au coin des lèvres.

Je cligne des paupières avant de les reposer sur le duo... d'amis ? Je ne sais même pas ! Mais je sens un lien unique se construire entre eux et Ezra l'avait déjà repéré pour savoir qu'il lui fallait Clyde à ses côtés.

— Qu'est-ce qui te rend seule et brisée petite feuille ?

Clyde lui donne du temps pour se confier, il ne la presse pas. Le métisse s'assoit même sur le sol, collant son torse aux jambes de Neya.

— Liam...Chuchote-t-elle alors comme si c'était une sentence.

Elle joue avec son piercing et ses mains se triturent et je fronce des sourcils. C'est à cause de Liam ou il y a autre chose ?

— Est-ce qu'il faut que je l'enterre ? Reprend Clyde tout à fait sérieux ce qui provoque un ricanement de ma meilleure amie.

— Non, il ne mérite pas que tu perdes ton temps avec lui, avoue-t-elle en secouant la tête.

— Alors qu'est-ce qu'il a fait ? Intervient Ezra en sortant une cigarette de son paquet qu'il lui tendit.

Elle la prend et il l'allume alors qu'elle tire une taffe en fermant les yeux. Et pour la première fois depuis qu'elle a mis les pieds dans mon appartement, son corps se détend.

J'ai l'impression d'être une étrangère dans la pièce. Comme s'ils la connaissaient mieux que moi, qu'ils avaient su repérer les failles de sa vie sans avoir eu besoin de chercher. C'est mon devoir. C'est le mien de connaître ces petits détails, je suis sa meilleure amie depuis plus de dix ans ! On a tout partagé ensemble, alors pourquoi je me sens inutile face à sa détresse que j'aurais dû remarquer plutôt.

— Il m'a largué. Crache-t-elle avec hargne en expulsant sa fumée.

Je vois la mâchoire de Clyde se contractée et ses muscles se raidirent face à l'annonce. Ezra fronce des sourcils en se passant une main dans les cheveux.

Ils sont concentrés sur Neya.

Et moi, je me sens de trop.

Avec toutes années passées avec elle, j'aurais pu réagir plus vite à son couple au lieu de la rassurer en mentant. Une larme coule le long de ma joue que je m'empresse de faire disparaître avec le dos de ma main.

Je me lève d'un coup et grimace de douleur à cause de ma cheville. Mais je continue mon chemin et arrache le paquet de clope et le briquet d'Ezra avant de traverser mon appart' et de claquer la porte d'entrée, me retrouvant sur le palier.

J'inspire un grand coup, laissant l'air frais imprégner mes poumons et ma souffrance s'apaiser. Je m'allume la clope et tire une taffe en toussant un peu. J'avais arrêté de fumer quand je suis rentré à Brown Luxury, une des conditions pour entrer dans cette prestigieuse maison de mode. Mais là, j'en ai besoin.

Je me laisse m'appuyer contre le mur, fermant les yeux.

Pourquoi Liam l'a quitté ? C'est n'importe quoi ? Il est terriblement amoureux d'elle, ça se voit aux regards qu'il pose sur elle, à ses gestes, à ses paroles. J'avoue que pendant un moment, j'avais même envié leur relation, tellement saine et pure que rien ne pouvait les séparer.

Après six ans de mariage ? Comment ose-t-il la briser de la sorte ? Et pourquoi je n'ai rien vu venir ?

J'entends la porte s'ouvrir et se refermer doucement et je n'ai pas à ouvrir les yeux pour savoir qu'il s'agit d'Ezra. Il pose sa main sur le mur, à côté de ma tête et incline le visage en me retirant ma clope des mains. J'ouvre les yeux, essayant de la reprendre dans un cri de frustration.

— Rend la moi Ezra !

— Ne fume pas, c'est pas bon pour la santé.

Il se fout de ma gueule, là ?

— Je n'ai pas d'ordres à recevoir de toi, surtout si monsieur fume un paquet par jour.

Sous mon regard noir, il coince la cigarette entre ses lèvres et tire une taffe avec un haussement de sourcil et un sourire narquois.

— D'accord, capitule-t-il. Je te la rends si tu réponds à ma question. Pourquoi t'es là, alors que tu peux à peine marcher ?

Je rigole amèrement, mes mains trouvent mes cheveux que j'agrippe et me les tirent en arrière.

— Je n'ai rien à faire là-bas, répliqué-je. Il fallait que je respire.

— Neya t'attend.

— Tu rigoles ? Elle est très bien entourée. Enfin tu te rends compte ? Je n'ai pas su la consoler comme la meilleure amie que je suis censée être. Et comment Clyde la connaît ? Elle n'a réagit qu'à lui, j'étais inexistante, comme s'il avait trouvé le code pour qu'elle revienne parmi nous alors que c'est moi qui devrait être capable de le faire. Je suis une amie pourrie.

Ezra prend mon visage en coupe, rapprochant nos visages. Son regard plonge dans le mien et son souffle s'échoue sur ma bouche.

— Je ne sais pas pourquoi, mais Clyde et Neya sont liés. Ils se sont rencontrés et j'ai tout de suite capté qu'ils seraient la bouée de sauvetage de l'autre. Ils sont deux âmes brisées malgré les apparences qui ont trouvé un refuge dans lequel ils peuvent être eux mêmes.

— Mais, je...

— Et tu ne suffiras pas, ma Star, même moi je ne pourrais rien faire si Clyde tombait dans les filets de son enfer. On assiste à une amitié très rare et belle, alors autant en profiter. Et même si tu te sens inutile, poses-toi les bonnes questions : pourquoi Neya serait venue chez toi et pas chez Clyde ?

Je respire et inspire, réfléchissant aux mots d'Ezra et je ne peux qu'avouer qu'il a raison, mais jamais je ne lui dirais. Moi aussi j'avais besoin d'un repère quand Ezra m'a lâché et Neya n'a été qu'une corde dans ma remontée alors qu'Ayden me tirait vers le haut.

— Tu peux me rendre ma clope, maintenant ?

— Dans tes rêves, répondit-il laissant celle-ci tomber sur le sol avant de l'écraser avec sa chaussure. Allez, viens, on rentre. Il caille de plus en plus ici, termine-t-il en me portant en mode princesse.

J'ai beau n'en faire qu'à ma tête, Ezra a toujours su trouver les mots qui me percutent et me faisait réfléchir. Il sait exactement comme je réagis et il détourne mes pensées pour qu'elles ne soient pas négatives.

Je pousse un soupire, j'avais envie de finir ma cigarette. Mais, à cet instant, il y a plus important, comme soutenir ma meilleure amie et aider les garçons à enterrer Liam. 


***

Hello mes stars ! 👋

Comment allez-vous ?

Notre pauvre Azalea n'a plus de cheville mais heureusement Ezra est là, un homme capable comment lui ou rien ! 

Qui ne rêverai pas d'un homme qui soigne, cuisine, sauve, complimente... 🤩

Et là passage de la lecture, c'est pour me tuer ? 

Mdr, je suis en fangirl alors que c'est moi qui écrit 😂

Et Neya, ma pauvre...🥺 Qui veut tuer Liam ?! 🤬

Heureusement que Clyde est là       !

D'ailleurs, j'ai reçu des hypothèses sur eux... et comment vous dire que je me réjouis d'avance de vous dévoiler la suite 😈

Sur ce, prenez soin de vous et n'oubliiez pas que vous êtes des pépites ! ✨

Kiss ! 💋💋💋

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