18. Warrior.

"Chaque saint a un passé, et chaque pécheur a un avenir."

Oscar Wilde.


Ezra


Je cogne sur le sac de frappe, sentant les jointures de mes mains se craqueler sous la puissance, des gouttes de sueur longent mon dos et mon nez. Je ne sais pas combien d'heures se sont écoulées, à évacuer toute ma haine, que j'évacue ma haine mais assez pour sentir mes muscles brûler sous la pression.

Mon ouïe capte un claquement de portes et je m'arrête, me demandant qui peut venir chez moi à une heure aussi tardive. J'attrape directement mon arme qui était sur le meuble avant de sortir de ma salle de sport.

Je longe les murs et entend Atlas aboyer dans le salon. Je pointe mon flingue devant l'entrée du séjour avec la ferme intention de savoir qui est chez moi.

Les lumières s'allument et je peux enfin voir mes visiteurs nocturnes qui se retournent vers moi.

— Woh, mais t'es fou ou quoi ? Baisse ton arme ! S'exclame Clyde en levant les mains au niveau de son torse.

Neya pousse un petit cri en voyant mon flingue et j'en profite pour le ranger dans ma ceinture et prendre une serviette qui trône sur une chaise en m'essuyant le visage avec.

— Putain mais qu'est-ce que vous foutez ici ? Gueulé-je en me servant un verre.

— Je comprends pourquoi Aza a craqué pour toi, ricane Neya en se rinçant l'œil. Elle me tuerait si elle me voyait. Mais d'abord, tu vas m'expliquer ce que tu fais avec une arme chez toi, réplique Neya dans ses vêtements multicolores.

Cette fille ne semble jamais se vêtir de noir ou de blanc, elle est allergique ou quoi ?

Je souffle et leur propose un verre qu'ils acceptent. Je prend appuie sur le comptoir. À quoi bon lui cacher la vérité si elle m'a prise en flagrant délit ?

— Je fais partie d'un gang appelé The KillerBlood, donc étant à la tête de celui-ci, je me dois d'avoir une arme sur moi h24.

Elle pâlit à vue d'œil et Clyde me sermonne que j'aurais dû avoir plus de tact en le disant.

Sérieusement ? Depuis quand Clyde fait dans la délicatesse ? C'est un char d'assaut en puissance !

La rousse prend le temps d'assimiler les infos que je viens de lui donner avant d'avaler tout sec son verre et de se le remplir juste après pour le vider une nouvelle fois.

— Azalea le sait ?

— Non, répond Clyde. Ça serait trop dangereux pour elle.

— Alors on laisse Aza dans l'ignorance pour sa sécurité mais moi non ! S'écrie-t-elle en se désignant. Et puis, je croyais que tu devais reprendre l'entreprise de tes parents ?

— Tu m'as vu avec un flingue, tu veux que je te dise quoi ? Que je prends des cours dans un stand de tir et que mon coach m'en a fait cadeau ?

— Oui ! Non, peut-être pas. Et puis, je t'aurais pas cru, souffle-t-elle complètement paumée.

— Comment t'es au courant pour l'entreprise ? Questionne Clyde en la regardant avec méfiance.

Neya s'assied sur un fauteuil, buvant son verre avant de me prendre une clope dans un paquet qui traîne sur la table. Elle l'allume et tire une taffe en fermant les yeux avant de répondre.

— Aza me disait qu'elle ne te connaissait plus, m'explique-t-elle en croisant ses jambes. Alors j'ai eu l'idée de taper ton nom sur Google.

Clyde semble mieux comprendre car il l'a rejoint en se posant à ses côtés et l'imite en fumant.

Je ne sais pas pourquoi, mais on dirait qu'une amitié naissante va apparaître sous mes yeux. Je ne connais pas très bien Neya, à part les années de collège qu'on a passées ensemble. je ne connais que le minimum vu qu'elle était amie avec Azalea. Mais je sais que Clyde n'apporte pas sa confiance à n'importe qui, étant trop de fois prit pour un con. Alors il reste froid et méfiant avec le moindre inconnu.

Mais il a cette lueur dans les yeux quand il regarde Neya, comme s'il voulait la protéger, comme un grand frère.

— L'entreprise sur Internet c'est de la merde Petite feuille, annonça Clyde en posant ses pieds sur ma table basse. On a monté tout le truc pour avoir la paix du côté du peuple.

— Alors t'as pas détourné 20 mille dollars ? Me questionne-t-elle. Et cette histoire d'avocat ?

— De la pure invention, répondis-je en haussant les épaules. On a eu une histoire avec d'autre gang où ça a dérapé et on a fait passer ça pour un vol d'argent.

— Alors que c'était un massacre de cadavres, rajoute Clyde en lui faisant un clin d'oeil sous mon regard noir.

— Vous êtes complètement fous...

— Ça dépend du point de vue, rétorque Clyde. Vous vous croyez dans un monde idyllique comme les stroumphs. Alors qu'il faut bien des monstres pour anéantir Gargamel.

— Ton exemple est à chier mais t'as pas tort, affirme-t-elle en hochant la tête.

— Aucune utilité de te faire savoir qu'il faut fermer ta bouche sur ce sujet ? Demandé-je en inclinant la tête.

— Sinon t'apparaîtras dans les faits divers au petit matin, confirme Clyde.

Elle imita une fermeture sur sa bouche avant de jeter une clé invisible. Pour changer de sujet, je profite de leur répéter la question qui tourne dans ma tête depuis leur arrivée.

— Alors qu'est-ce que vous faites chez moi à trois heures du matin ?

— On vient pour les potins voyons ! Aza m'a envoyé un message pour me dire qu'elle était rentrée chez elle. Puis, j'ai appelé Clyde pour lui demander s'il voulait venir.

— T'as appelé Clyde pour qu'il vienne ? Répété-je, pas sûr d'avoir très bien compris.

— Oui, mais elle ne voulait pas dire un mot. Alors on est venu chez toi.

Mon meilleur ami ne donne jamais son numéro de téléphone à qui que ce soit. Même Daya a galéré pour l'avoir, il lui a donné juste pour qu'elle puisse le joindre pendant les missions.

Ce dernier détourne le regard en se grattant la nuque. Il part à la cuisine pour chercher à bouffer et revient s'installer à sa place. Un silence s'installe mais ils continuent de me fixer avec leurs regards flippants.

— Quoi ?

— Bah raconte-nous, ordonne Clyde en prenant une poignée de chips.

— Hors de question, m'emporté-je aussitôt en me levant.

— Pas bouger Marshall, déclara Neya en me pointant du doigt. J'ai subi les humeurs d'Aza sans qu'elle ne puisse me dire la raison, j'ai participé pour que tu aies une chance, alors j'exige de savoir au moins l'ensemble de la conversation.

Capitulant sous son sourire et le high-five de Clyde, je leur raconte la soirée, du commencement idéal, même si elle m'a fait un scandale pour sa tenue, jusqu'à la fin qui est parti en couilles.

— Tu te fous de ma gueule Ezra ! Pourquoi tu ne lui as pas dit ? S'emporte Neya à la fin de mon récit.

Je lève les yeux au ciel face à son cerveau non existant.

— Tu crois vraiment que c'est simple, défend Clyde. Il va pas s'approcher d'elle et lui dire : Salut Aza, désolé de te l'avoir caché mais je suis à la tête d'un gang et j'ai passé ces dix dernières années de ma vie en taule, sinon tu m'en veux pas trop ?

Je vois Neya cligner des yeux, et je la plains. À chaque fois qu'elle passe une soirée avec nous, ça part en vrille. soit je fais une crise d'angoisse, soit elle apprend toute ma vie de criminel. J'imagine même pas la prochaine soirée.

— C'est à cause du massacre de l'autre gang que t'as fini en taule ? Demande-t-elle en prenant une poignée de cacahuètes.

— Ouais. et t'as pas besoin d'en savoir plus, conclus-je.

Le silence dure jusqu'à ce qu'elle se mette à sauter dans tous les sens en hurlant des mots intelligibles.

— À ton avis, faut appeler l'hôpital ou l'asile ? Me demande Clyde qui esquive la chips que je lui lance.

— Qu'est-ce que tu peux être con.

Il se marre alors que notre folle a fini son show. Elle revient vers moi et me pince les joues.

— Il faut que tu lui dises qui tu es vraiment ! M'ordonne-t-elle alors que je me dégage de sa prise.

— Tu pètes les plombs Petite feuille, souffle Clyde avant de boire son verre.

— Pourquoi ? Interroge-t-elle en se tournant vers lui. T'es pas au courant ? La plupart des filles de nos jours rêvent de se faire kidnapper pour trouver le méchant de l'histoire et non le prince charmant.

— Quoi ? Dis-je, perdu.

— En somme, les meufs sont toutes folles, m'explique Clyde en souriant. À la fin, ce sont les psychopathes qui auront peur de leurs victimes.

Neya argumente sur le fait que c'est simplement les kinappeurs qui sont tombés sous leurs charmes alors Clyde reste sur ses positions comme quoi chaque femme à un grain de folie de plus que les hommes.

***

Appuyé contre l'encadrement de la baie vitrée, je jette mon mégot dans le vide avant de jeter un coup d'œil aux nouveaux amis que sont devenus Clyde et Neya. Le premier est assis contre le canapé, son corps par terre et sa tête près de celle de Neya. Cette dernière a la sofa rien que pour elle.

Je n'ai pas dormi de la nuit, mon esprit n'était pas assez en paix pour se reposer tranquillement. Et puis, les deux asticots à mes côtés on réussit à faire une fête dans mon appart' à l'aide de musique du téléphone de la rousse et des réserves de mes placards.

Le soleil se lève sur Paris et je ne sais pas quoi faire. Je sais qu'aujourd'hui Azalea est supposé défiler pour le dernier show avant la Fashion week. Je devrais sûrement la rejoindre mais je ne sais plus comment me comporter. Est-ce que Neya a raison ? Je devrais me jeter dans le tas et tout lui dire ? Ou attendre qu'elle veuille bien commencer dans la révélation de ses secrets avant de me lancer ?

Ayant le cul entre deux chaises, j'enfile mon manteau et attrape mon casque avant de descendre pour monter sur ma Harley Davidson. Les squatteurs de mon salon sauront se débrouiller sans moi. Si rien n'a changé, avec un peu de chance, elle sera réveillée et déjà apprêtée comme tous les jours.

Je coupe le contact de ma moto après m'être garé devant la maison de ma deuxième mère. Celle de ma deuxième mère. Qui a su voir quel gamin perturbé j'étais et qui en a fais une force. Qui même dans les moments difficiles me faisait prendre conscience que je n'étais qu'un enfant ayant grandi dans un monde d'adulte. Même avec la distance elle a su être près de moi avec cette phrase que je n'oublierais jamais.

"Tu n'es pas un monstre Ezra et j'aimerais que tu te rappelles de cette phrase quand tu en douteras."

Je frappe contre le bois de la porte en regardant mon portable qui indique sept heures du matin. La porte s'ouvre et ce que je crains arrive, Ayden Johnson me fait face, plus impressionnant que jamais.

J'ai déjà eu l'occasion de le côtoyer plusieurs fois mais on a jamais fait connaissance.

Ses cheveux bruns sont en bataille et malgré l'âge il a toujours une carrure digne d'un joueur de basketball. Il me scrute de ses iris whisky, le visage impassible, avant de me faire entrer d'un geste du menton. J'enlève mes chaussures et le suis jusqu'à la cuisine où il me propose un verre de jus que j'accepte avant de s'asseoir en face de moi.

— Pourquoi t'es là Ezra ? Questionne-t-il directement.

Mon cœur bat plus vite, paniquant face au beau-père de mon étoile. Je n'ai jamais eu à rencontrer une figure paternelle qui protégeait Azalea et je crois que c'était mieux ainsi.

Ayden n'était pas encore avec Amanda, donc il ne pouvait rien dire. Et Matthew, le père biologique d'Azalea, était un psychopathe dans l'âme.

— Je voulais simplement voir Amanda, mais si elle n'est... Commencé-je en me massant la nuque.

— Non, m'interompit-il. Je voulais dire : pourquoi t'es revenu à Paris ?

Je prends une inspiration avant de me lancer, un brin perturbé.

— Je veux effacé mes erreurs de gamin pour recoller les morceaux avec Azalea.

Il ricane froidement, sans aucune once de joie avant de s'arrêter subitement et j'avoue qu'il me ferait presque flipper.

— Tu crois vraiment qu'elle va te pardonner ? Tu es resté dix ans sans prendre contact avec elle et c'est maintenant que tu t'es décidé à revenir ? Rêve pas gamin.

Sa voix retentit dans la pièce et me pique le cœur. Étant véxé, j'attaque comme on me la apprit, en visant dans les failles de l'âme.

— C'est pas ce qu'il s'est passé pour vous aussi ? Grogné-je en utilisant toujours le vouvoiement. Trop peureux à l'idée de la perdre donc vous avez fui.

Une grimace tord son visage et je sais que j'ai visé dans le mille. Malgré les années passées, il s'en veut toujours. Et grâce à Azalea, j'ai toutes les cartes en main pour être au même niveau.

— Je n'ai pas fui, je la protégeais, réplique-t-il.

C'est à mon tour de ricaner amèrement en rejetant la tête en arrière.

— Vous croyez que je l'ai abandonné parce que j'en avais envie ? Mais vous ne savez rien de ma vie, de ce que je suis pour me juger !

— J'en sais suffisamment pour m'interposer entre vous, pour qu'elle ne souffre pas encore une fois à cause de toi, attaque-t-il en se levant.

Je me relève aussi, n'aimant pas être inférieur à un adversaire, peu importe qui il est. S'il croit que c'est parce qu'Azalea le considère comme son père qu'il peut se permettre de nous séparer, il se berce d'illusion.

— Vous interposez ? Rétorqué-je avec un sourire narquois sur le visage. Vous n'y arriverez jamais et vous savez pourquoi ? Parce que ma propre sœur a essayé en me répétant que je la ferais sombrer avec moi, mon oncle nous a forcé à déménager à New-York. Des centaines d'hommes ont essayé de me buter pour du pouvoir et du fric, même les barreaux d'une putain de prison n'ont pas réussi. Je suis toujours là, j'ai certes mis du temps mais je compte bien rester définitivement dans sa vie, même si elle ne veut pas de moi.

Je termine ma tirade à bout de souffle et je regarde de mon plus beau regard noir, le défiant intérieurement de se mettre en travers de ma route. Je suis prêt à entendre des réflexions, à avoir le discours du père aimant envers sa fille. Mais contre toute attente, un sourire franchit ses lèvres sans que je ne comprenne quoi que ce soit.

— Tu l'as dit à Azalea ?

Je fronce des sourcils en inclinant la tête, paumé par ce changement de comportement. Ayden le semble comprendre car il reprend :

— Tu lui as dit que tu étais dans l'inégalité et que tu as fini en prison ?

Il croise ses bras sur son torse, prenant appuie sur le frigidaire derrière lui alors que je réfléchis à mes dires. Tellement en colère de ne pas mériter le pardon de mon étoile que j'ai tout déballer, sans prendre en cause les conséquences de mes paroles.

— C'était ça votre but, compris-je. Pas de nous séparer mais de comprendre pourquoi je l'ai quitté.

— Amanda ne voulait rien me dire, donc j'ai dû user de stratégie. Et tu es tombé dans le piège avec une facilité remarquable, ajoute-t-il. Je ne suis personne pour définir qui tombe sous le charme de qui, mais je vois que l'amour que tu lui portes est sincère, ça sera à elle de choisir si tu le mérites ou pas.

J'allais répondre quand un le bruit des escaliers se fit entendre et l'instant d'après Amanda apparaît en robe de chambre, surprise de nous voir en pleine discussion dans sa cuisine à sept heure et demie du matin.

Elle baille avant d'embrasser son mari et de m'ébouriffer les cheveux en allant se servir un café.

— De quoi vous discutiez ? Questionne-t-elle.

Ayden et moi nous nous regardons un moment avant que je lui réponde.

— Je racontais à Ayden mon histoire, ce qui m'a poussé à quitter Paris et Azalea.

Amanda se redresse immédiatement en pointant son mari du doigt, un air désapprobateur sur le visage.

— Je te préviens que tu n'as pas intérêt à le jeter dehors, le menace-t-elle; Ezra fait partie de la famille, peu importe ses actes, tu m'as comprise.

Ayden lève les mains en l'air et la rassure alors que mon cœur se serre d'amour face à Amanda. Elle a toujours cru en moi alors que je peinais à le faire, me guidant même dans la brume.

Pour changer de sujet, je lui demande ce qu'elle fait en pyjama alors que le soleil est déjà levé. Elle me fusille de son regard identique à celui de sa fille.

— Je suis en vacances, alors lâche-moi, gronde-t-elle avant de disparaître derrière sa tasse à café. Et toi, qu'est-ce que tu fais ici ?

Son mari rigole en répliquant que j'avais besoin de conseils pour Azalea.

— Tu lui as dit ?

— Non... avoué-je en baissant le regard sur mon verre vide.

Amanda se lève et vient me mettre une claque derrière la tête sous mon grognement et le rire d'Ayden.

— Qu'ai-je fais pour que tu me frappes ?

— Tu te comportes comme un lâche. Qu'est-ce que tu attends pour le lui dire ?

Ayden s'avance vers moi et souffle en esquissant un sourire nostalgique.

— Tu as peur. Confirme-t-il.

Pris la main dans le sac, j'acquiesce.

— Je te comprends parfaitement Ezra. Si tu aurais vu l'état dans lequel j'étais quand je ramais pour reconquérir Amanda. J'étais complètement perdu. Je l'avais déçu de la pire des façons et j'ai fait des actes impardonnables, mais un ami m'a dit que si c'était l'amour de ma vie, je devais me mettre à genoux s'il le fallait.

Il se tourne vers l'amour de sa vie et je peux y lire tout l'amour qu'ils se portent mutuellement.

— Comment je pourrais être sûre qu'elle veuille bien de moi après ? Qu'elle est le courage de vivre auprès de moi et de me pardonner ?

La caresse d'Amanda sur ma joue me ramène à mon adolescence, où elle était le seul contact maternelle de ma vie. Son affection me berce un moment avant que sa voix mélodieuse ne s'élève.

— Parce qu'on pardonne toujours à la hauteur de notre amour. Les âmes pures savent se reconnaître entre elles.

— Je suis loin d'être une âme pure Amanda.

— Qui a dit qu'une âme pure était seulement faite de bonnes actions. C'est quand on prend conscience de nos erreurs, de nos mauvaises actions que l'on devient une âme pure.

Je prends conscience de leurs mots, ils s'infiltrent autour de mon âme, plus déterminé que jamais.

Je ne suis pas une âme pure, ni son prince charmant.

Je suis son ciel et elle est l'étoile qui fait vibrer mon âme de démon. 

***

Hello mes stars ! Comment allez-vous ? 

New chapter because... On me la demandé et comme je suis gentille, j'ai acceptée. 

Alors, notre petite Neya sait tout avant Aza ! On avance sur les révélations concernant le passé d'Ezra ! 

L'amitié entre Clyde et Neya, je suis en fangirl totale ! 

On retrouve notre 1er couple préféré Amanda et Ayden ! Qu'en pensez-vous ? Contentes de les revoir ? 

See you soon. Kiss ♥ 👄👄👄

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top