vingt-sixième chapitre✅

point de vue d'anna-monica :

les garçons et les filles sont partis en boite il y a maintenant trois heures. je suis revenue à la maison car je ne pouvais pas les suivre.

je regarde sur instagram s'il y a du nouveau. une photo de kylian me faisant un bisou sur la joue attire mon attention. on ne voit pas trop mon visage à cause de mon chapeau baissé.

kylian mbappé embrassant la joue d'une fille. on dirait que c'est la même fille qu'on voyait dans les tribunes. serait-ce sa copine ?

bon. d'accord.

je regarde mes comptes-fan avec les yeux qui me piquent affreusement et je finis par m'endormir.

je dormais profondément jusqu'à qu'une main sur ma bouche me fait sursauter en me réveillant. j'essaie de crier mais ils sont étouffés, je tente de retirer cette main de ma bouche en vain.

- chuuut, susurre la voix d'un homme me caressant le visage. je secoue ma tête pour qu'il ne me touche pas. je suis de retour mona.

je regarde le visage de l'homme et écarquille mes yeux. s'il vous plaît, pas lui !

- tu m'as reconnu ? ricane-t-il. j'en suis plutôt ravi. je t'avais prévenu que j'allais revenir !

pourquoi n'ai-je pas refusé à kylian de sortir ? j'aurais été en sécurité avec lui !

- oh, fixe-t-il mon ventre, je vois que tu es enceinte de ce... footeux, me sourit-il hypocritement, félicitations !

il allait toucher mon ventre mais je tape sa main. il attrape mes mains pour les mettre au-dessus de ma tête. je ne sais pas comment j'ai fait mais j'ai réussi à retirer sa main de ma bouche et à m'échapper. je cours dans un endroit pour me cacher. malheureusement, il m'attrape, me fait tourner pour que je sois en face de lui et me gifle tellement fort que je fais tomber mon téléphone et m'attrape sur un mur pour ne pas tomber. ma joue me fait si mal !

il me plaque contre le mur et embrasse mon cou avec férocité. je tente de le pousser mais rien de fait. il me serre pour que je reste collée au mur et me fixe.

- pendant que ton merdeux de "petit" copain n'est pas là pour te secourir, je vais profiter de ce... il me dévisage de haut en bas, magnifique corps que j'ai pas pu goûter, me sourit-il.

d'un air hautain, je le regarde sans qu'il découvre une once de frayeur dans mon regard. je n'ai plus peur de lui même si je sais jusqu'à où il est capable mais j'ai peur qu'à cause de lui, je perds mon bébé.

- tu es resté le même depuis le jour où je t'ai largué, le narguais-je avec un rictus aux lèvres. naïf, nul, lâche et surtout, je le dévisage de haut en bas, aussi dégoûtant. tu me répugnes d'un point que je regrette d'avoir gâché une partie de ma vie avec un... faible comme toi, lui crachais-je à la gueule.

je sais que ce que je lui dis ne lui plait aucunement mais je veux psychologiquement lui faire mal comme il me l'a fait physiquement. je ne suis restée que pendant deux mois. deux mois de calvaire. c'est en partie à cause de lui si j'ai dû quitter le brésil. seuls lucas et marta savent pour julio, mon dernier ex.

- fais très attention aux mots que tu emploieras, m'avise-t-il d'un ton menaçant.

- sinon quoi : tu vas me frapper jusqu'à mort s'en suive ou tu vas tout dire à ta maman ?

cette fois-ci, une main gifle ma joue qui me picotait et une autre entoure mon cou et ma tête se cogne contre le mur. 

- qu'est-ce que j'avais dit, riais-je jaune. tu sais faire que ça, quand tu ne sais pas quoi répliquer.

- anna-monica, serre-t-il sa main sur mon cou.

- tu te conduis comme n'importe quel lâche de ton genre et tu t'étonnes que je t'ai vulgairement largué ? julio, ne me fais pas rire.

je rigole très froidement. j'ai une haine immense et inexprimable contre lui.

- d'ailleurs, réfléchissais-je, je ne t'ai jamais aimé.

son regard devenu froid voire glacial ne m'atteint pas du tout et je sais où toucher pour qu'il ait encore et encore mal et je vais m'en jouer même si ma vie en paiera. au moins, il aura la mort de l'« amour de sa vie » dans sa putain de conscience.

- tu mens, refuse-t-il d'admettre. tu m'as toujours aimé, il y a toujours eu un amour fou entre nous deux.

- pour toi, aimer c'est battre à mort ? mais tu es malade, va te faire soigner !

il s'approche de mon oreille pour me chuchoter :

- tu m'aimes comme un fou et ça, je le sais.

n'arrivant pas à respirer correctement, j'ouvre la bouche en faisant voler des mèches de cheveux quand j'expire.

- accepte une bonne fois pour toute que je ne t'ai jamais aimé. je te hais.

sans qu'il s'attende, mon poing de la main droite où se trouve ma bague vise son nez. il me lâche pour tenir son nez puis je profite pour m'enfuir. je voudrais le faire face mais je suis enceinte de six mois et perdre mon bébé est la dernière chose que je veux.

à cause des chaussettes, je glisse et tombe. on m'attrape par les pieds tandis que je les secoue après il me donne un coup de pied au ventre. putain, mon bébé. je me plie face à la douleur en essayant aussi de protéger mon ventre face aux autres coups qui viennent. il me lève par les cheveux et me force à le fixer.

- tu n'aimeras que moi, tu m'appartiens !

je le crache dessus et son poing atterrit sur ma joue droite. je tombe mais me rattrape à quatre pattes devant le canapé. je le sens se coller à moi et je comprends ce qu'il allait faire.

je tente par tous les moyens de trouver un échappatoire pendant qu'il tente de baisser ma culotte.

- ¡AYUDAME! hurlais-je de toutes mes forces. ¡AYUDAME!

- ça ne sert à rien, personne ne t'entendra, caresse-t-il la partie de mon corps dénudé. tu es à moi. rien qu'à moi anna-monica.

des larmes coulent en sachant ce qui m'attendait. le pire.

après qu'il ait éjaculé dans son préservatif, du coin de l'œil, je le vois remonter la braguette de son pantalon et s'approcher de moi. je continue à fixer un vide car je suis vidée, il m'a vidée, mon corps est désormais inhabité. il a recommencé. encore une fois.

- n'oublie pas, querida : tu m'appartiens rien qu'à moi, passe-t-il sa main sur ma joue mouillée avant de partir en me laissant sans vie.

en position foetale, je me libère en pleurant sans cesse. pourquoi a-t-il fallu qu'il revienne maintenant ? je le déteste, je le hais de tout mon cœur.

•••
réécriture le 29.12.2018

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