vingt-neuvième chapitre✅
point de vue d'anna-monica :
nous avons commencé à acheter les affaires pour baby girl à mon septième mois de grossesse. avec l'aide de ma belle-famille, nous avons acheté la peinture. kylian n'a pas voulu que je les aide de peur de trop m'épuiser, de me faire mal ou je ne sais pas quoi. je lui ai répété x fois que je ne suis qu'enceinte et non en sucre mais visiblement ce que je lui dis rentre d'une oreille pour sortir d'une autre.
les réseaux et les médias se sont enflammés quand kylian a publié une vidéo de mon échographie avec l'annonce du sexe dans son instastory. il avait écrit :
« une petite princesse en route♀👶🏽 »
maintenant, j'ai beaucoup d'abonnés car ils croient que je suis la génitrice de son premier enfant.
bah ils ont raison.
- dis au moins la ou les couleur(s), suppliais-je à fayza.
- non j'ai promis à kylian !... mais tu sais déjà les couleurs !
- oui, justement, dis-moi alors un peu la disposition non ?
je sais garder un secret, merci.
- attends qu'il revienne de l'entraînement, il te le dira.
il ne me dira pas, je le connais.
- mais mãe, il reviendra dans une heure et une heure, c'est trop long, boudais-je.
elle rigole puis me donne un bisou sur la joue avant de partir pour son boulot après avoir pris quelque chose au salon. maintenant, je suis toute seule dans cette grande maison ! que vais-je faire ? je soupire en partant dans la chambre de kylian pour ranger les habits de baby girl dans ses tiroirs. j'admire chaque petit body lavé hier que je vois. je serre un maillot de bébé du psg que mãe a acheté pour sa petite-fille. je me dépêche de ranger pour tenter d'ouvrir cette fichue porte. je cherche d'abord où il aurait pu la cacher. soudainement, je vais dans le salon et me rend compte que les clés que j'avais vu sur la table basse ont disparu. ne me dis pas que... oh non, ce sont les clés de la chambre de bébé !
- putain, jurais-je dans ma barbe, comment je vais faire ?
je passe mes mains sur mes cheveux et trouve une barrette transparente.
- j'ai peut-être été bête mais cette barrette peut me sauver.
je me dépêche de monter à l'étage pour la déverrouiller. à la première tentative, elle se tord et se casse. je vais cherche une autre pour essayer mais je n'arrive pas. je me mets accroupie pour tenter mais j'échoue. j'essaie de me lever mais je bloque. putain, il ne manquait plus que ça ! en m'aggripant au mur derrière moi, j'essaie de me lever.
- besoin d'aide ?
je sursaute en tournant ma tête vers un métis qui a les bras croisés et le sourire aux lèvres. c'est ça, moque-toi de moi.
- aide-moi à me lever au lieu de te moquer de moi !
il s'approche de moi, se pose derrière moi en glissant ses coudes sous mes aisselles et me soulève.
- t'as essayé d'ouvrir, n'est-ce pas ?
- non, mentais-je, je faisais du sport, dévoilais-je toutes mes dents.
- monica.
je soupire.
- tu connais la réponse de ta question mais tu oses m'le demander, roulais-je des yeux.
il rigole et me donne un bisou sur la joue. je le contemple pendant plusieurs secondes sans me rendre compte. pendant sept semaines, je ne le verrai pas-à part sur facetime et à la télé pour les matches. il faudra que j'attende les prochaines vacances pour être à ses côtés pour la naissance de baby. j'ai hâte de la prendre dans mes bras, de savoir ce que fait un mini-nous.
- qu'est-ce qu'il y a ? me demande le père de ma fille en essuyant ma joue.
je pleurais ? je suis choquée de moi.
- bah rien de spécial pourquoi ?
- monica...
- oui, monsieur, j'vous entends, je vous reçois.
je rigole à ma propre blague mais l'expression faciale de mon petit-ami me stoppa dans mon délire. toujours là pour casser le délire des gens, lui ! rappelez-moi pourquoi suis-je déjà avec lui ? ah oui, parce que je suis une michto dans l'âme.
- sérieusement, réponds-moi pourquoi.
- c'est juste de la nostalgie mais rien d'intéressant.
- attends, j'arrive.
il m'oblige à m'asseoir au canapé, court jusqu'à l'étage et revient avec des produits que fayza a achetés pour le massage.
- oh non amor, t'es pas obligé, refusais-je. je rigolais, tu sais ?
avant qu'il parte pour le camp des loges, je blaguais en lui rappelant qu'il me devait un massage aux pieds parce que mes pieds commencent à me faire mal. je ne pensais pas qu'il le prendrait au sérieux.
- donne-moi tes pieds.
- mais frère, le stoppais-je, déjà, ils sont sales, ils puent et tu veux toujours les masser ?
- donne-moi tes pieds, m'ordonne-t-il en ignorant ma remarque.
je roule des yeux en soufflant et pose mes pieds sur son genou. il met de l'huile sur sa main comme une crème et l'étale sur sa main.
- continue.
j'ouvre la bouche pour expliquer ma nostalgie mais ses mains massant mon pied me font gémir de satisfaction. je ferme les yeux pour savourer ce moment doux que mon copain produit avec ses mains.
pas d'esprits pervers, s'il vous plaît.
- c'est juste que... je vais être loin de toi pendant sept semaines et ça me rend triste.
une relation à distance peut nous tuer mais nous, on reste soudés du début jusqu'à la fin. nous savions que nous ferions une relation à distance mais nous n'avions pas prévu son transfert. monaco était déjà assez loin de biarritz mais paris l'est tout aussi. malgré la distance et nos emplois du temps différents, on essaie de se voir quand on peut.
comme quoi, une relation à distance prouve aussi son amour pour son/sa copain/copine et ça permet de savoir si on tient sincèrement à lui/elle ou pas.
- sûre ? il n'y a que ça ?
il me connaît trop bien.
- j'ai peur d'accoucher sans toi à mes côtes, avouais-je d'une petite voix.
l'une des phobies des femmes enceintes et en couple. je ne pourrais pas accoucher tant que kylian ne sera pas à mes côtés pour m'aider dans ce moment difficile. pour que baby girl grandisse auprès de ses deux parents, je dois avoir mon baccalauréat pour entrer à l'université de paris et vivre dans la capitale.
- tu n'accoucheras pas seule.
- et tes matchs, tu ne...
- si nécessaire, je demanderai à tuchel qu'il me mette forfait pour que j'assiste à l'accouchement.
je ne mérite pas toute la tendresse qu'il me donne depuis plus de cinq ans.
- mais le...
- tu n'accoucheras pas seule, point final.
j'ai de la chance de l'avoir comme père de mon enfant. j'ai vraiment de la chance qu'il soit mon premier amour.
•••
réécriture le 29.12.2018
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top