vingt-deuxième chapitre✅

point de vue d'anna-monica :


ces dernières semaines étaient mes semaines ; j'ai que fait pleurer : à cause de l'élimination du brésil en quarts, je n'ai eu que des crampes/contractions au ventre—le médecin m'a dit que c'était normal car mon ventre se prépare déjà à l'accouchement—, mercedes et maman m'ont prévenu pour l'accouchement et pour couronner le tout, la france est en finale qui est demain. 

par rapport à kylian ? je ne sais pas. depuis l'appel, nous ne sommes plus parlés ni textés, rien. silence radio. je lui ai laissé des messages explicatifs à propos de la photo sur instagram mais il m'a laissé des vus. j'ai cru qu'il allait me bloquer.

je suis dans le hall de l'aéroport de moscou avec mes affaires et les familles des bleus. nous rejoignons une femme tenant une pancarte où le logo de la fff est collée et nous allons à l'hôtel. aidée par wilfrid, je monte ma valise jusqu'à ma chambre. je laisse échapper un cri de surprise quand je vois quelqu'un assis sur le lit. il pose son iphone x sur la table de chevet et se lève en avançant de quelques pas.

il se gratte la nuque, signe de gêne, puis nous nous regardons pendant de longues minutes. mes larmes veulent s'échapper de mes yeux mais je les empêche et renifle en même temps. glamour, n'est-ce pas ?

j'ai envie de l'embrasser car il m'a beaucoup manqué mais les mots qu'il m'a dit font surface. je les ai à travers la gorge depuis.

- qu'est-ce que tu fais ici ? je croyais que tu ne parlais pas aux putes, haussais-je les sourcils.

- je n'ai pas dit ça, soupire-t-il.

- tu l'as insinué mbappé, ne te moque pas de moi, l'avertis-je.

- j'ai pas dit ça, mona, persiste-t-il.

je sors mon téléphone sous les soupirs du papa de ma fille, pars sur les messages, appuie sur ⚽ amorzinho💕⚽, défile mon doigt pour retrouver le message. je racle ma gorge avant de lire à voix haute :

- "et qu'est-ce qui dit que le bébé que tu portes est de moi ?", déclarais-je avant de le fixer droit dans les yeux. alors, tu ne l'a pas insinué ?

- monica, je ne voulais pas dire ça, se rattrape-t-il en s'avançant d'un pas.

- pourtant tu l'as bel et bien dit, reculais-je. moi aussi, j'aurais pû te dire : "et si derrière mon dos, tu m'humiliais encore en draguant d'autres filles sur les réseaux ?"

ses poings se serrent soudainement, son regard est devenu noir d'un coup. ça m'atteint un peu.

- c'est pas la même chose.

- si, c'est la même chose. je soupire. ce que je veux dire... c'est que je sais que c'est difficile avec notre relation à distance qui dure depuis plus de cinq ans mais si tu ne me fais pas confiance, ça ne pourra pas marcher et je ne veux pas ça kylian.

je fais confiance à cet homme comme un petit enfant à son père. je suis follement amoureuse de kylian, c'est certain.

- mais la photo avait l'air si réel...

- je sais, amor, mais si c'était vrai, tu crois vraiment que je t'aurais harcelé de messages et d'appel ? au contraire, je t'aurais avoué et toi-même tu sais.

- je ne veux plus qu'on soit en froid, avoue-t-il.

- c'est quand-même de ta faute.

quelques minutes après, il tend ses bras pour que je m'y réfugie et le serre fort. j'en profite pour renifler l'odeur qui m'a manqué pendant un long moment. je m'étais promis de ne pas le calculer car il m'a blessé mais je me retrouve dans ses bras. l'amour rend aveugle.

- j'étais con de croire aux images au lieu de te croire. pardonne-m...

- c'est oublié kylian, tu es déjà pardonné, lui souriais-je.

il prend mon visage pour m'embrasser. je soupire, contente de ressentir ses lèvres contre les miennes. j'ai cru qu'il n'allait pas s'excuser et que nous resterions en froid.

- tu t'es entraîné ? il hoche la tête, le sourire aux lèvres. ça se sent, rigolais-je.

- je sais, j'ai fait exprès, annonce-t-il fièrement.

- maintenant, il faudra que je me douche, couinais-je. je ne me suis pas parfumée !

- on se douchera ensemble alors, me fixe-t-il d'un air pervers.

- je ne suis pas contre mais je veux être en forme demain, repoussais-je son idée.

il m'attrape dans ses bras sans me lâcher.

- allez annie, supplie-t-il.

- tu peux pas attendre les vacances ? il secoue sa tête. allez kylian, lâche-moi, il faut que je prépare les habits de demain. sans que je m'y attende, il me fait des guillis. je me tortille de partout en explosant de rire jusqu'à pleurer. arrête kylian s'te plaît ! le suppliais-je entre deux rires. s'il te pl—kylian arrête, essayais-je de reprendre une respiration normale, j-j-j'arri-arrive plus à respi-rer !

- alors dis que je suis le meilleur.

j'arque un sourcil. il est drôle lui.

- JE suis la meilleure, souris-je. les rêves, c'est pendant la n—NAN, c'est bon, t'es est le meilleur, t'es le meilleur ! répétais-je deux fois pour qu'il me laisse tranquille.

il lève ma tête, croisant mon regard, s'approche et colle ses lèvres sur les miennes. ah, cet homme me rend folle et me met dans tous mes états ! il m'approche de lui en posant sa main sur mon bassin puis je pose les miennes sur ses 'cheveux'. il allait retirer ma robe mais je le stoppe.

- on le fera pas.

- allez moni, ça sera rapide.

cinq secondes ? et encore, je suis gentille, c'est beaucoup !

- non et non.

il s'assied sur le lit, croise ses bras et boude. je regarde mon ventre arrondi et le caresse.

- si bébé est comme toi, on ne s'en sortira pas. il est pire qu'un gamin, je ne veux pas m'occuper de deux gosses !

- je te permets pas, me toise-t-il. il est vraiment en train de bouder.

- je me permets toute seule. bon, cesse de bouder, j'ai besoin de ton avis vestimentaire pour le repas à l'élysée.

je sors une combinaison beige légère et une robe arrivant en-dessous des genoux. toutes les deux sont adaptées pour mon ventre. je pose ces deux tenues sur le lit avec deux talons différents.

- tu choisis laquelle ?

il semble réfléchir ensuite sa tête se tourne vers moi.

- tu assumeras les talons ? montre-t-il les chaussures.

- j'aurai mes sandales au cas où, haussais-je les épaules.

il rigole et se concentre sur mes tenues. on toque à la porte, kylian m'oblige à m'asseoir sur un siège et part ouvrir. je croise mes jambes.

- oh, je croyais que c'était la chambre de mona.

madame griezmann choperena.

- mais c'est justement sa chambre, rit-il.

- je suis là ! secouais-je ma main.

kylian laisse l'espagnole entrer dans la chambre avec sa fille, mía, dans ses bras. elle a les cheveux décoiffés, les lèvres gonflées. je pouffe de rire.

- qu'est-ce qui s'est passé ? un ouragan est passé ou quoi ? la demandais-je en riant. entonces, ¿cuándo es el segundo bebé? (= alors, le deuxième bébé est pour quand ?) blaguais-je.

d'un autre, je ne blague pas ; erika m'a dit qu'ils ont décidé que le deuxième serait deux ans après la naissance de mia et cette fois-ci, ils songerait pour que je sois la marraine, héhé.

- deja de reírte, es vergonzoso! (= arrête de rire, c'est gênant !) me tape-t-elle l'épaule. anto y yo nos calentamos, (= antoine et moi nous sommes chauffés), ça j'ai remarqué, y quiero que te quedes con mía, ¿por favor? (= et je veux que tu restes avec mía, s'il te plaît ?)

je peux ressentir de la frustration dans sa voix, elle parle vite aussi. je ne peux pas lui faire un coup de pute, j'aurai pitié. kylian nous regarde comme si nous étions des extraterrestres.

- dámelo, (= donne-la-moi) tendais-je mes bras vers la petite. no lo creo, olvidarte la pequeña, (= j'y crois pas, vous avez oublié la petite) pouffais-je de rire.

- ja, ja, ja (= ha, ha, ha), me passe-t-elle doucement la petite tout en roulant des yeux—, muchas gracias, ¡me salvaste la vida! (= merci beaucoup, tu me sauves la vie !).

- de nada, (= de rien) riais-je doucement, ¡diviértanse con tonio! (= amusez-vous bien avec tonio !)

- eso es lo que planeamos hacer, (= c'est ce qu'on compte faire) me fait-elle un clin d'œil. désolée du dérangement ! se dépêche-t-elle de rejoindre son mari pour une ou plusieurs parties de jambes en l'air.

- c'est pas grave, tu nous dérangeais pas ! lui dis-je avant qu'elle ne ferme la porte.

sacrés antoine et erika !

kylian me regarde, les yeux écarquillés et pointe la porte avec son pouce.

- j'ai rêvé où elle avait des suçons partout ?

- tu n'as pas rêvé, rigolais-je avant de me tourner vers mía. ¿estás bíen? elle acquiesce.

- ¿dónde están papa y mamá? (= où sont papa et maman ?) demande-t-elle innocentement.

ils sont dans la chambre en train de te faire un petit frère ou une petite sœur si c'est pas encore fait.

- en la habitación querida. (= dans la chambre, chérie)

- ¿y qué están haciendo en la habitación? (= et qu'est-ce qu'ils font dans la chambre ?)

j'avale ma salive de travers. je regarde kylian qui est mort de rire. rigole, rigole, connard.

- euuuh, je réfléchis à ce que je pourrais dire, están a hacer deporte. (= ils font du sport)

d'un côté, c'est vrai ; faire l'amour est bon pour la santé.

- ¿él fútbol? sourit-elle.

tu es si innocente, ma pauvre mía, et tant mieux.

- oui, du foot.

ensuite avec kylian, nous nous amusons avec elle. je les regarde rigoler entre eux, je prends en photo quand mía est de dos.

esse tipo de momentos que eu gosto tanto😍 #Mía

je n'ai plus de doutes ; kylian sera un bon père malgré son emploi du temps.

•••
réécriture le 29.12.2018

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