long chapitre pour aujourd'hui😉
🌟🌟

point de vue de monica :

melsi____

coucou ma belle, désolée de te déranger une énième fois mais c'est juste pour savoir s'il n'y a pas de problème avec iris

coucou bichette, c'est pas grave
ne t'inquiète pas, tt va bien avec la ptite, elle est en train de faire sa sieste

- j'ai l'impression qu'elle va me bloquer, soufflais-je.

au lieu de me réconforter et me rassurer, le beau-frère de mélissa se moqua de moi. je le regarde de travers.

- ce ne sera pas qu'une impression, je t'assure ! boit-il sa boisson.

- c'est gentil, pouffais-je.

- mon sucre d'orge, kjalsuzkns, je te répète tout le temps : « ne t'inquiète pas pour la petite, elle est entre de bonnes mains. ». je sais que c'est la première fois que tu sors sans iris mais là, c'est une bonne occasion de se rapprocher, ne crois-tu pas ?

je hoche la tête en mordant ma lèvre.

la veille, j'ai remarqué que kylian et moi nous sommes éloignés depuis la naissance de la petite : je reste à la maison pendant toute la journée—sauf pour faire les courses et encore—, je le voyais que vers les alentours de 17, 18 heures, tous les jours, c'était des « bonjour, amour », « ne fais pas de bruits, la petite est endormie », « bonne nuit, mon cœur ». je ressentais que cette ambiance entre nous lui pesait.

il me sourit en embrassant ma paume puis j'embrasse la sienne aussi.

- obrigado amor.

il me fait un clin d'œil tout pété mais trop mignon.

- tu sais ce qu'on fera quand on rentrera ? me demande-t-il avec un regard malicieux et pervers surtout.

je lâche un petit rire en roulant des yeux. avec mon index et mon majeur, je caresse son avant-bras.

- je ne sais pas, faisais-je semblant de ne pas savoir alors que son regard dit tout.

- alors, s'approche-t-il de moi, ce qu'on fera quand on rentrera...

- hm ?

- on...

mon sourire s'agrandit parce que je sais ce qu'il me dira. son regard en dit long.

- ...jouera à fifa 19, me sourit-il.

mon sourire a disparu d'un coup ce qui lui fait rire.

- tu joueras à fifa tout seul, alors, boudais-je en croisant les bras.

- bébé, je rigolais !

- moi, non. et par contre, tu ne fais pas comme la dernière fois.

il rigole encore et encore ce qui me fait sourire puis rire. la dernière fois, kylian jouait en ligne avec une fille et il se parlait entre eux. oui, j'étais jalouse.

- c'est pas possible de te bouder.

- je suis irrésistible, c'est normal.

- faut pas pousser pas mémé dans les orties, kylian, le prévenais-je.

- genre tu connais cette expression !?

- bah ouais logique, je suis culturée.

je me moque de sa tête dépitée. il s'est rendu compte que je me moquais de lui pour la fin de ma phrase.

après le repas, nous allons faire des photos avec mickey pour mon plus grand bonheur. dans la file, j'entends des voix chuchoter.

- on dirait mbappé de dos.

- t'es sûr que c'est lui ?

- je suis pas sûr mais on dirait lui.

depuis tout à l'heure, kylian se retient de rire. je lui envoie un coup de coude.

- aïe, ça fait mal !

- tu crains de les laisser dans l'ignorance.

- c'est amusant, attends !

- le sadisme ne te va point, secouais-je ma tête. eu vou olhar atrás (= je vais regarder derrière).

je regarde derrière moi puis remarque les deux gars qui parlaient. deux autres filles à leurs côtés me sourient, je leur souris aussi en retour. je regarde ensuite kylian en avançant petit à petit.

- alors ? attend-il.

- deux filles, deux garçons. de la manière qu'ils se tenaient la main, ce sont un couple et deux chandelles.

- « deux chandelles », répète-t-il la fin de ma phrase en rigolant.

- la vache, elle est belle la meuf ! chuchote un des gars.

je ne sais pas si je dois lui dire que j'entends ce qu'il dit malgré ses chuchotements.

- tu parles de qui ?

kylian et moi se regardons du coin de l'œil.

- la go qui vient de se retourner. ah, on parlait de moi.

cette fois-ci, ce n'est pas moi qui regarde derrière mais c'est kylian avec un regard noir, je suppose. je prends sa tête et le tourne pour qu'il cesse de mal les fixer. je regarde, encore, derrière moi.

- est-ce qu'on pourra faire une photo avec vous ? me demande une fille.

je lève mon pouce avant qu'on avance pour faire la photo avec mickey.

- je vais l'éclater, mumure mon copain, me faisant pouffer.

- tu ne vas rien faire, murmurais-je à mon tour.

⌚

- c'était trop bien !! sautillais-je partout.

j'explose de rire en voyant kylian trembler en sortant de l'attraction. en fin de journée, je l'ai obligé à faire l'ascenseur. je suis partie acheter deux photos chacun et sa tête est juste é-pi-que ! je filme en montrant la photo—plus précisément sa tête —, dévie mon appareil vers kylian.

- la vie de ma mère, je vais te..., il prend de l'élan pour m'attraper. je le fuis pour qu'il ne me chope pas.

mais trop tard. avec sa main fermée en un poing, il la frotte sur mon crâne en décoiffant par la même occasion mes cheveux qui sont déjà assez décoiffés à cause de l'attraction.

- kylian, pas mes cheveux !!  me débattais-je comme je pouvais.

le pire, c'est qu'il en a rien à branler ce couillon !

- amor, pardonne-moi ! le suppliais-je avant les chatouilles. si tu veux, on jouera à fifa !

il me lâche. enfin, je peux respirer ! je vérifie mes cheveux et m'arrange un peu. mon téléphone se met à sonner.

bichette💜
appel entrant

je réponds.

- olá beleza, ça va ?

j'entends des reniflements—chose qui m'inquiète.

- amanda, qu'est-ce qu'il y a ?

- c'est fini, fond-elle en larmes.

je fronce les sourcils. serait-ce à quoi je pense ?

- c'est fini ? qu'est-ce qui est fini ?

- bébé, ça va ?

je n'ai pas remarqué que je m'étais arrêtée. je le suis et l'encerle sa taille avec un bras tandis que son bras encercle ma nuque.

- victoria et moi, renifle-t-elle.

- HEIN ?

je suis bouche bée, surprise, choquée surtout. je ne m'attendais pas !

à mon cri, kylian sursaute. il fronce les sourcils.

- désolée ky', m'excusais-je avant de me concentrer sur le cas d'amanda. qu'est-ce qu'il s'est passé bichette ?

elle m'explique qu'elles se disputaient car amanda ne montrait pas son amour quand elles étaient au lycée genre elle ne lui donnait pas la main... à bout, victoria lui a dit que si elle ne ferait pas d'effort, elle la larguerait.

pendant que je lui donnais des conseils, je voyais une fille me fixer depuis un moment. je la fixe pendant de longues secondes avant d'écarquiller mes yeux. je me dirige vers eux en lâchant kylian.

est-ce vraiment elle ?

- attends amanda, désolée, décollais-je mon iphone de mon oreille. excusez-moi mais est-ce que vous êtes la fille que ma famille et moi avons aidée à avoir un logement au début 2015-2016 ?

elle hoche la tête, les larmes aux yeux. oh mon dieu !

- vous vous souvenez de moi ! pleure-t-elle, se jetant dans mes bras.

je l'entoure de mes bras, le sourire aux lèvres.

- comment allez-vous ?

- je vais désormais bien et vous ?

- je vais bien, merci ! la lâchais-je.

- j'ai cru que vous n'alliez pas me reconnaître ! sèche-t-elle ses joues mouillés.

un petit rire sort de notre bouche.

- chouchou, la fille que je te parlais qui m'a aidée à me loger, c'est elle.

- enchanté mademoiselle, tend-il sa main, je suis jean, son petit-ami.

je crois que le bébé est leur enfant. par respect, je la serre même si je sens le regard lourd de kylian sur ma main.

- enchantée, je suis anna-monica et voici kylian, mon meilleur ami. le pauvre, je le friendzone.

il les salue en serrant leur main. dans l'oreille, il me dit qu'il va acheter des popcorns pour le spectacle de 23 heures.

- je sais que je vous ai déjà remerciée il y a deux ans mais je veux encore vous remercier mille fois pour ce que vous avez fait pour moi, dit-elle, j'ai toujours cru que j'allais vivre dans la rue et vous avez changé ma vie pour toujours ; vous êtes un ange tombé du ciel.

ce qu'elle me dit me met du baume au cœur. ce n'est pas tous les jours qu'une personne aide un sans-abri à avoir un toit.

- il n'y a pas de quoi ximena, je fixe le gosse dans la poussette. c'est votre enfant, léo ?

- oui, c'est léo, caresse-t-elle le visage de son fils.

ses grosses joues me donnent envie de les croquer.

- il est tout mignon, félicitations !

- merci beaucoup !

elle me raconte ensuite ce qui s'est passé après qu'elle s'est logée en banlieue lyonnaise. elle me dit aussi que jean n'est pas le père biologique de son gosse de deux ans. cinq minutes après, nous nous passons nos instagram avant de se quitter. je reprends l'appel avec amanda. je rejoins aussi kyky qui est devant le château de la belle au bois dormant.

- c'était la sdf que tu avais aidée en 2015-2016 ?

- oui !

- oh, et elle habite où ?

- dans la banlieue lyonnaise avec sa petite famille.

- mais c'est super !

en 2015, ximena, une ex-sans-abri, a été expulsée de chez elle par ses parents car elle était tombée enceinte de léo—elle était à son deuxième mois et le père de léo n'a pas voulu assumer le gosse donc il l'a abandonnée. en allant chez ma tante isabel à villeurbanne, je l'ai rencontrée alors que j'étais pressée et il pleuvait. inconsciemment, je l'ai ramenée dans l'appartement de ma tía et lui ai donnée des habits propres comme elle faisait ma taille (bien sûr, on m'a disputé). j'ai promis à mes parents et ma tante de faire les tâches ménagères et tout le tralala si tía isabel la loge le temps qu'on lui trouve un logement. j'ai dû négocier avec eux et ils ont accepté. ximena est restée chez ma tante pendant presque un an jusqu'à février 2016 car nous avions trouvé un petit appartement à côté du périphérique. on lui a donnée de l'argent pour qu'elle réussisse de repartir à zéro.

je n'ai pas voulu que kylian s'emmêle parce que j'aurai été gênée mais je lui en parlais. jamais je n'aurais cru la revoir !

🌟🌟
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5 mois que nous sommes champions du monde⭐⭐

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réécriture le 29.12.2018