trente-septième chapitre✅
un mois plus tard...
point de vue de kylian :
- kylian ? s'étonne ma belle-mère.
- bonjour maría, lui souris-je.
- entre donc, entre ! se décolle-t-elle pour me laisser passer.
comme d'habitude, je me mets à l'aise en retirant mes chaussures avant d'aller au salon. mon beau-père remarque ma présence et imite la même réaction que sa femme, il y a quelques secondes.
- kylian ? mais qu'est-ce que tu fais ici ?
- bonjour leonardo, riais-je en serrant sa main tendue vers moi. je suis venu passer un petit bonjour avant que je parte pour paris.
demain, je retourne à clairefontaine pour le match contre les néerlandais ou nos victimes, comme les surnomme mona, et je n'avais que cette journée avant la reprise des entraînements. à part cela, il y a aussi une autre raison.
- je ne m'attendais pas à que tu viennes, m'avoue-t-il. tu le savais, eulalia ?
- ¿de qué?
- que kylian allait venir ?
- non, je ne le savais pas non plus !/non, elle ne le savait pas non plus ! parlons maría-eulàlia et moi en même temps.
elle revient avec des boissons et quelques petits goûters. je me sers du jus et un petit kinder maxi. je remarque que ma fille est dans son hamac, en train de dormir avec la tétine personnalisée dans sa petite bouche. je pense que je souris comme un imbécile heureux.
- en ce moment, je devrais t'étrangler pour avoir mis ma seule fille enceinte mais je suis content que tu sois le père de ce magnifique petit être, admet le papa d'anna-monica.
je souris.
- alors, se redresse-t-il dans son fauteuil, qu'est-ce qu'il t'amène ici ? je veux dire..., moni est en cours.
- oui, je sais qu'elle est en cours, et qu'elle termine sa journée à 17 heures donc dans une heure, mais je voulais plus précisément vous voir, vous.
les deux se regardent, les sourcils froncés ou haussés, ne sachant pas la raison.
- la dernière que tu nous as dits ça et que tu nous as parlés face à face, parle la femme de leonardo, c'était pour nous demander si on accepterait que tu deviennes el novio de nuestra hija (= le petit-ami de notre fille).
je m'en rappelle comme si c'était hier. je n'avais pas les cojones de leur demander à mon petit âge de quinze, seize ans. je leur avais demandé trois mois après parce que je ne me voyais pas deux semaines après notre rencontre.
- c'est vrai. c'était il y a... cinq ans ?
- exactement, s'en souvient-elle. le temps passe vite.
beaucoup trop vite à mon goût même si je suis heureux d'avoir passé cinq années de ma vie aux côtés de la meilleure des femmes-qui est après maman, bien sûr.
- bah, c'est la raison de ma présence.
je lis dans leurs regards qu'ils ne comprennent plus rien.
- mais on est déjà tes beaux-parents, kylian, hausse-t-il les sourcils.
- oui je sais mais...
pas officiellement.
- tu veux rompre avec elle ?
je fais les gros yeux. ce jour n'arrivera jamais, je l'aime trop, elle est toute ma vie, c'te fille !
- non, bien sûr que non, secouais-je ma tête de gauche à droite, sinon, je ne serais pas là, devant vous en ce moment mais..., je souffle, c'est pour vous demander si vous voulez devenir mes beaux-parents...
je me sens vulnérable devant eux. je n'arrive même pas à dire tout simplement sept petits mots simples à prononcer !
- mais nous le sommes déjà, kylian !
ils n'ont pas compris.
- vous ne m'avez pas compris, secouais-je ma tête.
- qu'est-ce qu'on a pas compris, alors ?
j'essuie mes mains moites sur mon jean et ils le remarquent. cette ambiance est stressante pour moi et je ne saurais s'ils la ressentent.
- que je voulais dire par alliance... officiellement...
- par alliance ? officiellement ? mais qu'est-ce que tu nous racontes ?
pourquoi je tourne autour du pot ? j'en suis sûr d'avoir vu une ampoule s'allumer au-dessus de la tête de la maman de ma chérie quand j'ai dit « officiellement ».
- c'est bien ce que je pense ?
- oui, je soupire avant de reprendre, je vous demande la main de monica, en fait...
ils ne parlent plus pendant de longues secondes. j'ai l'impression d'être nu devant eux, ce silence me gêne. voyant qu'ils sont, je crois, sous le choc, comme il y a cinq ans.
- je sais que la demande est prématurée pour un gars de mon âge, l'âge n'est qu'un nombre comme je le répète à ma femme, comme moi, mais je veux vraiment vous demander sa main.
ça fait quasi une année entière que je pense au mariage et j'ai déjà parlé avec jirès ; il m'a juste dit d'écouter mon cœur et c'est ce que j'ai fait.
- est-ce que... tu... tu réalises ce que tu nous dis ? questionne maría-eulalia.
- oui, bien sûr que je réalise chaque mot sorti de ma bouche, acquiesçais-je.
- tu ne dis pas ça parce que vous avez eu iris entre temps ? doute la maman d'anna-monica.
au début, non, mais quand iris est arrivée petit à petit dans nos vies, mon envie n'a fait que croître ma détermination de demander sa main. j'aime vraiment monica.
- donc tu sais qu'être fiancé n'est pas un jeu, que c'est l'une des grandes étapes voire une promesse avant le mariage ?! me dit leonardo.
jirès m'a dit la même chose.
- j'en suis tout à fait conscient, hochais-je ma tête. je sais que pour certains jeunes de mon âge, se fiancer est rien du tout mais je n'ai pas choisi d'un coup de tête, dis-je. ça fait presque un an que j'y songe et... j'aime réellement votre fille de tout mon cœur et je ne me vois pas vieillir sans elle à mes côtés.
si je ne l'aimerais pas, je n'aurais jamais offert de cadeaux, je n'aurais guère organisé son dix-septième anniversaire en une soirée entre amoureux (je crois que ce jour-là, je n'avais pas mis de capotes), elle ne serait jamais partie aux jours de matches amicaux ou importants, elle ne serait jamais venue en russie pour me supporter et notre magnifique fille n'existerait même pas. je ne dépenserai pas cinq années de ma vie avec une meuf que je n'aurais jamais aimé ! quand je pense à monica, j'ai des papillons dans le ventre, des cœurs dans les yeux comme l'émoji (😍) !
- si vous voulez, la dot, les fiançailles et le mariage aura lieu dans deux ou quatre ou à ses vingt-sept ans, c'est pas grave, personnellement, ça ne me dérange pas, les avertissais-je. tant que la femme de ma vie devienne officiellement ma femme et qu'elle porte mon nom de famille, le reste m'importe peu.
je suis déterminé pour qu'elle porte officiellement mon nom de famille. s'il faut que je remue ciel et terre pour qu'elle porte mon nom, je le ferai.
- et qui le sait ?
- jirès et vous deux.
aux parents, j'ai mis des messages subliminaux. maman a certainement compris et laisse papa galérer.
- monica et toi aviez déjà parlé de mariage ?
- une fois, réfléchissais-je.
on a mentionné le mariage quand on parlait de notre futur si nous restons ensemble mais après, je ne pense pas.
- bon. maría et moi apprécions le fait que tu nous aies demandés avant de la proposer et comme nous savons que tu es bien pour elle, nous acceptons de te donner la main de notre fille.
je les remercie mille fois avec un grand sourire. je regarde l'heure, elle va bientôt sortir.
- je vais aller la chercher.
- d'accord !
je me dépêche de mettre mes chaussures et partir pour le lycée de monica à pied-c'est à 10 minutes environ. il faut vraiment que je réussisse le code !
ensuite j'attends qu'elle sorte de l'établissement. plusieurs personnes me regardent bizarrement, d'autres me reconnaissant, me sourient. je la vois avec ses amis, elle a l'air d'être dans les vapes. camila et amanda l'appellent pour me pointer du doigt. elle fronce les sourcils avant de lâcher son eastpack noir, courir, et sauter sur moi. elle me serre fort dans ses bras, ses jambes sont autour de ma taille.
- tu m'as manquée, sale moche, rit-elle en embrassant la joue.
- toi aussi, sale vilaine, riais-je à mon tour.
elle descend de mes bras pour que je salue ses amis et elle récupère son sac.
- tu ressembles beaucoup à kylian mbappé, me dit un gars blond qui fait à peu près ma taille.
- hm, on me le dit souvent.
- les gars, nous, on y a.
- à plus !
on tourne les talons pour rentrer chez elle.
- t'as pas froid avec ta veste en jeans ? elle secoue la tête. la vie de ma mère, t'es une folle.
elle rit.
- qu'est-ce que tu fais ici ?
je suis venu demander ta main à tes parents..
- je suis venu passer ici avant de retourner à paris.
- tu as vu la petite ?
- oui, toujours en train de dormir quand je viens et quand je partirai, elle se réveillera, dis-je blasé en la faisant rire.
mon bras est autour de sa nuque, je l'approche de moi pour lui donner un bisou sur ses cheveux. tout son être m'a manqué, sans déconner. je l'aime trop.
point de vue de monica :
- est-ce que tu voudrais m'accompagner pour la cérémonie du ballon d'or 2018 ?
les étoiles dans les yeux, je souris puis je me rappelle de quelque chose.
- ...mais il n'y a pas wilfrid et ethan qui t'accompagnent déjà ?
- si, si, mais je te veux à mes côtés pour ce jour important... tu sais ? j'ai gagné le trophée kopa !
- je le sais déjà.
- et même pas tu me le dis ?
je rigole en montant dans la voiture.
- c'est dimanche soir ?
il s'enfonce dans son siège en sifflant et il regarde partout. kylian...
- tu vas me dire que c'est lundi soir ?
- mais c'est à 21 heures donc tu pourras prendre l'avion avec moi demain, non ?
- et le lend-en fait, c'est bon je viendrai.
je n'ai pas cours le mardi car mes professeurs auront une formation pendant la journée donc je reviendrai sur biarritz à la soirée.
- ouaiiiis !!!
un enfant, ce gars.
🌟🌟
j'ai kiffé écrire ce chapitre ! je crois que c'est l'un de mes chapitres préférés
sinon ça va ?
•••
réécriture le 29.12.2018
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