T2, soixante-deuxième chapitre
point de vue de Monica
Je me réveille sur quelque chose moelleux, je me rends compte que je suis sur un lit. Derrière moi se trouve un lit vide, je vérifie l'heure : 13:37.
Je sens une bonne odeur entrer dans mes narines, je me demande ce que c'est alors je me dépêche de prendre une douche, de brosser les dents. Je sors de la salle de bain et rejoins « ma » chambre pour m'habiller.
Je sors de la chambre en chaussettes pour rejoindre la famille Mbappé que est sûrement à table puisque j'entends des bruits venant de la petite salle à manger. Je me tiens aux murs et à mon bassin pour descendre parce que les bébés deviennent lourds.
Une paire de yeux s'écarquille en me voyant. Je souris en faisant coucou à la personne.
- Maman ! s'exclame Iris, heureuse de me voir.
- Oui, filha (ma fille) ! cette dernière saute sur mes bras. Je la porte dans mes bras pour lui donner un bisou sur la joue. Allez, va finir ton assiette.
- Monica ? s'étonne la cousine des frères Mbappé.
- Oui, c'est moi, elle se lève mais je la stoppe, ne t'inquiète pas, je viens vers toi, m'approche-je d'elle.
Je l'enlace dans mes bras tandis qu'elle me serre fort dans ses bras. Je suis contente d'apprendre que j'ai manqué à Salomé comme elle aussi, elle m'a manquée.
- Attention à mon ventre, toi !
- Pardon, pardon mes bébés, elle caresse mon babybump et lui donne un bisou. Oh j'ai reçu un coup ! s'exclame-t-elle.
- Je peux sentir aussi ?
- Finissez votre assiette, tape-je leur crâne.
Je salue la famille réunie autour de la table, je checke Kylian avant de m'asseoir à ses côtés. Je me sers et je mange.
- Donc c'est toi Monica ?
Je lève mon regard vers les parents de Salomé. « Oui, c'est moi. », qu'est-ce qu'ils vont me dire ?
- Enchantée de te connaître, me sourit une femme radieuse, je suis Mireille, la maman de Salomé et Will.
Je serre sa main, « Je suis enchantée de même. Je peux vous appeler « Tante ou Tata Mireille », si ça ne vous dérange pas ? »
Il est important pour moi de me familiariser avec la belle-famille sinon je ne serais pas bien.
- C'est comme tu veux, ma chérie, tu fais partie de la famille, maintenant.
Je lui murmure un merci, elle caresse ma paume avec son pouce.
- C'est toi, Monica ?
Je regarde le mari de Tante Mireille qui a le même regard quand il m'a demandé de l'eau.
- Oui, c'est moi.
Il semble hésiter à me parler.
- Tu as quel âge ?
- C'est quoi cette question, encore ?
Même moi, je ne comprends pas, Ethan.
- J'ai 22 ans.
- Tu es née en 2000...
- 1... 2001, le 20 mars.
- Tu fais quoi dans la vie ?
Est-ce une question piège ou... ?
- Papa, parle Salomé, arrête, c'est vraiment lourd.
- Quoi ? Poser des questions à la femme de mon neveu est un crime ?
- C'est lourd papa, souffle William.
Qu'est-ce qu'il me cherche ?
- Je suis en fac de médecine mais je fais par correspondance depuis que je ne suis plus apte de me déplacer à cause de ma grossesse des jumeaux.
Il veut savoir toute ma vie ou bien ?
- Iris est-elle vraiment la fille de Kylian ?
Kylian va-t-il s'énerver d'une seconde à l'autre ? Oui. S'il veut remettre son neveu en question sur sa paternité en me posant cette question, c'est raté parce que ça énervera son neveu chéri.
- Tonton, c'est bon, arrête les questions. Mona, me regarde mon époux, si tu veux pas...
- Non, ça va Kylian, je vais répondre, je regarde son oncle. Avant, je vous avoue, elle me ressemblait, mais ça c'est normal puisque vous ne l'avez jamais vue jusqu'à aujourd'hui..., dans tes dents. Mais maintenant que vous l'avez vue, elle ressemble le plus à qui : moi ou Kylian ? j'ai mal au cœur car Iris est là.
Leur silence en dit long et il répond à ma question. Je commence à parler alors que j'ai de plus en plus mal au ventre. Ça me fatigue.
- Vous savez, je ne nierai pas sur le fait que je ne sais pas ce que je vous ai fait pour que vous ne m'appréciez pas. Je suis d'accord que nous ne pouvons pas aimer tout le monde, je ne suis pas parfaite, je ne suis pas Dieu mais commencez à me connaître un peu plus, n'est-ce pas ? Vous ne me connaissez pas jusqu'à aujourd'hui, nous nous sommes jamais vus mais vous me fixez comme si j'avais gâché la vie de votre neveu qui est mon mari et le père de mes enfants et futurs enfants, j'ai envie de pleurer mais je ne montrerai pas ma faiblesse devant eux. Je ne dis pas tout ça pour vous manquer de respect, au contraire : j'ai autant de respect pour vous que pour qui d'autre.
La main de mon mari caresse la mienne pour que je me calme. « M'embrouiller » dès le premier jour avec l'oncle n'est pas une bonne idée.
- Pour notre mariage, nous vous avons envoyés un faire-part parce que je voulais vous rencontrer et Kylian voulait vraiment que vous veniez avec Salomé et William mais vous avez refusé. Pourquoi ? Parce que vous ne m'aimiez pas à cause de l'« image » que je vous faisais ressortir donc mon visage en global et parce que Kylian et moi avons eu un enfant « bâtard », comme vous le disiez si bien derrière mon dos, il arque un sourcil. Tu croyais que je ne le saurais pas ? Je ne répéterai jamais assez cette question qui n'aura aucune réponse valide : qu'est-ce que j'ai pu faire pour avoir cette haine ?
À la fin de ma phrase, je m'arrête de parler quand je ressens une crampe accompagnée d'une contraction au ventre et les bébés ne m'aident pas du tout en bougeant partout. On remarque que je ne vais pas bien car je grimace alors Mireille, la maman de Salomé, vient vers moi. Iris a l'air d'avoir peur de me voir ainsi.
- Monica, ça va ?
- Oui, ça va. C'est juste des crampes.
Kylian jette un regard noir vers son oncle. « Qu'est-ce qu'elle t'a fait pour que tu sois méchant avec elle ? »
- Kylian, s'il te plaît...
- Elle ne te mérite pas, c'est tout.
- Papa !
- Quoi ? Elle voulait une réponse, non ?
Et il s'en va du salon. Il ne mérite pas ma gentillesse mais il mérite que je lui parle mal comme je parle avec l'autre qui me sert de parrain.
- Viens ma chérie, je vais te masser le ventre, d'accord ?
Elle m'aide à me lever ensuite on s'avance jusqu'à la chambre où je dors avec ma petite famille. Je me couche pendant que tante Mireille va chercher les affaires.
Les mains chaudes de tante Mireille touchent mon énorme ventre et massent. La crampe est toujours présente mais elle s'atténue.
- Eh bah, les bébés bougent bien !
Comment l'a-t-elle su ?
- Salomé a dit « mes bébés » quand elle t'enlaçait trop fort et je les ai sentis à mon contact, me sourit-elle. Alors, ça fait combien de temps que tu es enceinte ?
- Ça va faire 6 mois et je veux juste qu'ils sortent une bonne fois pour toutes.
Elle me sourit.
- Pour ce qu'Éric a dit tout à l'heure, il ne le pensait pas. C'est juste qu'il est comme ça, il était comme ça quand il a rencontré Fayza.
Fayza est passée dans la même période que je subis ? Pauvre d'elle.
- Mais après, le courant est passé, non ?
- Il a mis du temps mais oui.
Je ris nerveusement. Ça me rassure beaucoup, tiens.
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