Deuxième chapitre✅
Anna-Monica De Souza
Il est deux heures du matin et je n'arrive pas à m'endormir. Pour ne pas déranger kylian dans son sommeil, je suis sortie de la chambre en douce. Je suis dans la terrasse, regardant les étoiles dans le ciel.
- Ça va ?
Je regarde devant moi, c'est la belle-maman.
- Oh, lui souris-je pour la rassurer, ça va. C'est juste que j'arrive pas à dormir. Je regarde une deuxième fois les étoiles.
Je sens qu'elle s'assit sur la chaise d'à côté.
- Kylian m'avait dit que tu stressais pour hier soir, du coin de l'œil, elle regarde aussi le ciel, pourquoi tu stressais ?
Je ris doucement. Il n'était pas obligé de poucave chez sa mère.
- C'était bête de ma part mais, j'hausse les épaules, j'appréhendais cette soirée.
- Pourquoi appréhender ?
- Je n'sais pas, haussais-je les épaules, c'était la première fois que ma famille et vous se rencontraient et j'avais peur que vous vous appréciez pas, qu'il y ait une faille sur le repas que j'ai préparé... Des trucs débiles.
Même en cinq ans de couple, nos familles n'ont pas pu se rencontrer à cause de la distance. Pour rejoindre Kylian, je prenais le train ou l'avion.
- C'est pas des trucs débiles, tu étais seulement inquiète pour des choses qui se sont bien passées et ça arrive à tout le monde.
J'hoche la tête, la comprenant.
- Écoute, je vais t'avouer quelque chose : j'avais appréhendé le jour de notre rencontre.
- Toutes les mères appréhendent la rencontre avec leur belle-fille, c'est obligé.
Maman aussi avait appréhendé la rencontre avec Kylian. Je ne lui avais pas dit que c'était un joueur professionnel de Monaco, à l'époque. Ma famille l'a su quand elle l'a vu, c'était drôle de voir la tête des hommes de la maison : leurs sourcils froncés pour être bouche bée surtout les petits frères.
- Oui je sais, Monica, mais sauf que ce jour-là, je n'arrivais pas à t'apprécier à cause des habits provoquants, ton caractère et ta façon de parler ne provoquait seulement les saignements de mes oreilles.
Je savais qu'au début de ma relation avec Kylian, Fayza ne m'aimait pas à cause de la monica que j'étais. Trop calculatrice, provocante, manipulatrice et vulgaire sont les mots qui me définissaient.
- Désolée d'être aussi crue mais c'est la vérité.
- Ne t'inquiète pas, mãe, j'avais remarqué, riais-je nerveusement avant de la regarder, jouant avec mes vrais longs ongles.
Au surnom que je lui ai donnée, elle sourit. Elle aime beaucoup que je l'appelle maman en portugais. Elle trouve que c'est une belle langue-je l'approuve-, et elle sait qu'elle est comme ma deuxième maman.
- T'es pas la première personne qui m'a dit ça.
Je regarde devant moi.
- Je me suis mise en couple avec Kylian d'un coup de tête alors qu'on ne se connaissait depuis moins de deux semaines.
Les joueurs de l'AS Monaco nous disaient que c'était trop rapide après moins de deux semaines de connaissance mais nous n'avions fait qu'à notre tête. Mais maintenant, ça fait bientôt cinq ans que nous sommes ensemble et amoureux.
- Ouais Kylian me l'a dit avec Wilfrid.
Je souris tendrement. Kylian est vraiment proche de ses parents jusqu'à poucave.
- Ses coéquipiers et anciens, comme Thomas et Benjamin, lui ont dit de ne pas se précipiter. Benjamin voyait qu'on ferait un beau couple donc il a fait de son mieux pour nous rapprocher « petit à petit ». Leur compagne m'ont averti aussi mais ballots que nous étions, on les a pas écoutés.
Je prends une pause, soupire les yeux fermés et continue.
- À ce moment, je me sentais fraîche parce que je revenais de mes études au Brésil, tous les gars étaient à mes pieds et j'en jouais avec leurs sentiments cruellement.
Se ressasser des mauvais souvenirs durant ma crise d'adolescence est douloureux pour moi mais j'ai envie de tout lâcher pour que je puisse arracher cette mauvaise page de ma vie.
- À l'«époque», je voulais m'amuser en mettant des tenues provoquantes ou mettre des gars en chaleur grâce mon corps mince et parfait. Je savais que j'avais un corps que la majorité des filles rêvaient d'avoir surtout mon physique.
Maintenant, j'ai grossi en restant musclé. Avant, je faisais 56 kg maintenant, je vais atteindre les 70. J'ai pris du poids comme si j'étais enceinte. Je ne sais pas comment Kylian réussit à supporter mon poids quand il me porte.
- Métisse aux yeux verts, on en trouve pas partout en France, rit ma deuxième mère, et tes cheveux, mamma mía, j'envie encore tes parents de t'avoir fait aussi belle comme ça.
Mes joues chauffent au compliment de l'Algérienne. Je la remercie et continue mon récit.
- Ouais... Au Brésil, j'avais l'habitude qu'on me tourne autour. Je me mettais en couple avec n'importe qui comme si on était dans le Bois de Boulogne.
Mais ça ne durait jamais longtemps : d'une semaine à deux mois et c'était jamais sérieux car je ne tombais pas amoureuse ni m'attachais avec eux. Je leur ai jamais donnée ma virginité.
- Quand Kylian est rentré dans ma vie, je savais qu'il avait craqué sur mon physique comme moi avec lui. C'est seulement quand on s'est présenté à chacun de notre famille trois mois après qu'on s'est mis ensemble, je me suis rendue compte qu'on avait établi un pas dans notre couple.
Grâce à Kylian, j'ai changé, j'ai mûri, j'ai grandi.
- Plus le temps passait, plus je commençais à m'attacher à lui. D'août à septembre, je le voyais qu'il faisait beaucoup de choses pour moi comme m'offrir un bracelet et un collier pour noël ou une bague où à l'intérieur est gravé ses initiales avec le jour de notre couple. Je les avais jamais mis jusqu'au nouvel an.
La mère de Kylian prend ma main gauche. « Celle-là ?? », s'étonne-t-elle.
J'hoche la tête, souriante.
- En voyant la description, j'ai compris qu'il n'était pas comme les autres gars que j'ai rencontré, soupirais-je, regardant le ciel rempli d'étoiles, qu'il était...
- Différent ?
- Ouais, différent. Tellement je le trouvais différent des autres, je l'ai aimé et je l'aime du plus profond de mon cœur.
Il y eut un petit silence.
- Depuis ce jour, la crise d'adolescence et l'ancienne Monica est passée et c'est comme si je renaissais de nouveau.
- Et j'aime cette nouvelle Monica, m'approche-t-elle d'elle d'une main.
- Et à propos de ma bague, tu ne savais pas ?
- Si mais il ne m'avait pas dit que c'était personnalisé ! Je peux voir ?
Je retire ma bague pour qu'elle la voit de ses propres yeux.
- Elle est magnifique ! Elle me regarde. J'imagine même pas celle des fiançailles et du mariage ! Elle cherche l'inscription. "KM & MDS" ∞ 14 septembre 2013, chuchote-t-elle avant de me regarder. C'est gravé comme si vous vous étiez mariés, c'est ça qui est hallucinant, me rend-elle la bague pour que je la glisse sur sa place initiale.
Si tu savais que je voudrais vivre avec lui pour toujours. Après trois heures de discussion, nous décidons d'aller dormir.
- Ça m'a fait du bien de parler avec toi, mãe, baillais-je.
- C'était un plaisir de parler avec toi aussi, ma fille.
On part dormir. Je retire mon peignoir, regarde Kylian endormi et souris. J'ai tellement de chance de l'avoir dans ma vie et de jour en jour, je tombe amoureuse de lui. Je me couche sur le lit, me couvre et essaie de m'endormir.
- Tu étais où ? Me demande la voix roque et endormie de Kylian.
Sa voix du matin est tellement sexy que j'en craque tous les matins.
- Dehors avec ta maman. On arrivait pas à trouver le sommeil.
- Dommage, on aurait pu le faire autrement, je le vois sourire, les yeux fermés.
Il ne pense qu'à ça, ce pervers.
- La ferme et continue à dormir, idiota, riais-je.
Il me rapproche de lui, mon dos collé à son torse nu. Je me tourne et l'entoure de mes bras. Je sens son cœur battre et son torse monter et descendre normalement. Je fais un bisou sur ses abdos qui se contractent au toucher de mes lèvres. Je lui fais des papouilles au dos pour qu'il s'endort plus vite.
- Bonne nuit bébé.
•••
réécriture le 27.12.2018
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