📍Paris, France
juillet 2019

- Au lieu de me faire des regards noirs, pourquoi ne dirais-tu pas à Monica que toi aussi, tu l'as trompée en couchant avec l'une de ses meilleures potes ? réplique Thilo.

Je fais les gros yeux en restant à l'étage. Mes mains sont sur ma bouche entrouverte. Comment m'ont-ils pu me trahir, m'humilier ?

- La ferme, ordonne Kylian.

Je descends à pas de loup pour mieux entendre.

- Ça serait con qu'elle le sache par une autre bouche que la tienne !

- Je te jure que si t'oses ouvrir la bouche, je vais te...

- Tu vas le faire quoi ?

Thilo ensuite Kylian et les autres me regardent. Le père de ma fille s'approche de moi. Lui qui me faisait la gueule, à mon tour.

- Oh Monica, tu es arrivée ?

Je recule en le fixant d'un air dégoûté. Comment a-t-il pu me trahir ainsi ?

- Tu me dégoûtes. Sincèrement.

A-t-il voulu se venger que j'ai embrassé son pote et coéquipier en se tapant l'une de mes potes ? Je prie que ce ne soit pas Amanda, Victoria, Camila, Inès ou Wendy.

- Il a couché avec qui ? m'adressais-je à Thilo.

Il regarde derrière moi en pointant la même direction ensuite j'entends :

- Salut tout le monde !

Je reconnais cette voix. Je me retourne en la voyant, le sourire aux lèvres.

- Pourquoi vous me regardez comme ça ? Vous me faites peur, là.

Non, ce n'est pas possible, pas elle ! Je serre mes poings en m'approchant dangereusement d'elle qui a les sourcils froncés.

- Monica, m'appelle Layvin.

- ¡Maldita puta! (= putain de salope)

Le revers de ma main gauche, où se trouve ma bague, gifle violemment sa joue provoquant sa chute. Elle tient sa main pendant qu'on me tire en arrière, je reconnais les bras très tatoués de Layvin.

- Pourquoi tu me gifles ? me dévisage-t-elle.

Je réussis à échapper des bras du métis, je m'avance rapidement vers elle et je l'attrape par les cheveux pour la frapper une deuxième fois mais une paire de bras me tire vers l'arrière avant que mon poing touche son nez. Je secoue mon corps de tous les sens.

- Lâche-moi, ordonnais-je calmement mais essoufflée.

- Promets-moi que tu te calmeras, parle Kylian toujours en me retenant la taper.

- Je ne tiens jamais mes promesses, c'est pas toi qui me l'avais dit déjà ?

Son corps se détend. Comme il peut le remarquer, je n'ai pas oublié le soir ou il s'est verbalement défoulé sur moi.

- Ne le tape pas en présence d'Iris, prévient-il.

Je regarde la pièce et trouve Iris qui me fixe avec un air triste. Je n'aime pas la voir comme ça. Camila se lève en tenant sa joue ensanglantée.

- Pourquoi tu m'as frappée ? ¿Estás loca o qué? (= Es-tu folle ou quoi ?)

- Sí, estoy loca porque sé qué tipo de persona eres : una maldita puta quien no duda a romper los corazones de sus seres queridos. (= oui, je suis folle parce que je sais quel genre de personne tu es : une putain de salope qui n'hésite pas à briser le cœur de ses êtres chers)

- Tu dis ça mais tu n'as pas hésité à tromper ton soi-disant « homme de ta vie » ! mime-t-elle les guillemets.

Je vais la tuer mais Iris est là. Il faut que je me calme.

- Tu t'enfonces Camila.

- Mais j'ai rien fait !

- Quoi ? m'exclamais-je. Être une putain d'hypocrite à me consoler avec des « il ne te mérite pas » pour le taper derrière mon dos, c'est rien faire ? Tu te fiches de qui ?

- Au moins, je lui ai apportée ce que toi, tu ne lui apportais plus et aussi, elle s'essuie sa joue, il est très bon au lit ton mec... Oh pardon, je rectifie : ton ex, me nargue-t-elle.

Je sens que je vais commettre un meurtre.

- Non Monica !

Je m'échappe des bras de Kylian, contourne Layvin pour la frapper. Elle tombe par terre, je me mets sur elle en lui donnant des rafales de grosses gifles. Je sens plusieurs bras essayer de me porter mais je reviens toujours sur l'autre catin pour la frapper jusqu'à la faire saigner. Je l'insulte de tous les noms en laissant mes larmes couler. Je me fais porter et je secoue de tous les sens.

- Lâchez-moi ! Laissez-moi amocher cette connasse ! hurlais-je avant de me concentrer sur cette catin. Tu étais comme ma sœur biologique, je t'ai toujours protégée, j'avais confiance en toi mais après tout ce que j'ai fait pour ta sale gueule de grosse pétasse que tu es, c'est comme ca que je suis remerciée : en couchant avec lui ? Mais quel genre d'enflure tu es, sale petite chienne ?!... Qu'est-ce que je t'ai fait pour que tu me poignardes dans le dos ? la demandais-je, n'ayant plus de force pour crier. Je suis étonnée qu'Iris ne pleure pas... Peut-être qu'elle comprend que ce n'est pas le moment pour.

Elle ouvre la bouche pour peut-être s'expliquer. J'espère que ta raison est valable même si dans tous les cas, je te défonce sans pitié. J'avoue être excessive mais elle ne mérite point ma gentillesse.

- Ça m'a fait chier de te voir heureuse avec Kylian donc je lui ai envoyé un montage de toi et Khemaïs et j'ai couché avec lui après ta dispute.

- ...C'était toi, le montage ? s'étonne le concerné en me lâchant petit à petit.

Je profite de ce moment pour aller la taper mais je suis d'un coup collée contre un torse.

- Ne me touche pas, connard !

Ma main part toucher violemment sa joue. Son visage est tourné et personne ne parle ni bouge après la claque qui a résonné dans la pièce.

- Je peux admettre de l'erreur que j'ai fait mais je me permets de te haïr pour le manque de respect que tu as fait.

- Tu lui as aussi manqué de respect en embrassant quelqu'un d'autre que lui.

Je ne la supporte plus. Je me dépêche d'aller la taper avant qu'on m'attrape mais elle recule et on me chope par la main.

- Mais lâchez-moi bordel ! secouais-je ma main sans succès.

Je suis fatiguée de cette journée et crier, hurler, taper, me défendre me pompent l'énergie.

- Camila, il est préférable que tu partes, conseillent les gars qui m'empêchent fortement de la taper.

- Mais...

- Maintenant !

Elle soupire, prend ses affaires et elle part de la maison. La porte claquée, je me retourne vers les autres pour me laisser avec Kylian.

- Ne le gifle pas, prévient le métis. On est à l'étage, ils nous laissent.

- Alors, croisais-je mes bras, comment était la partie --ou les parties-- de baise...

- Monica, arrête.

- ...Pendant que je passais mes journées à pleurer ? Mes cernes peuvent témoigner.

- Monica, j'ai compris.

Je ne crois pas que tu m'aies comprise puisque je vois que je ne suis pas suffisante.

- Au contraire Kylian Mbappé Lottin, tu ne comprends pas à quel point j'ai failli sombrer dans la dépression parce que j'aime un sombre idiot comme toi.

Ces derniers mots ont été horribles et heureusement qu'Iris était le seul motif qui a réussi à me faire "guérir" {NDA: je sais pas si la phrase était française}. Je me répétais tous les jours que j'ai perdu le seul garçon qui m'a accepté comme je suis, que j'ai loupé l'homme qui aurait pu m'offrir la Lune mais ce con couche avec l'une de mes "amies" proches.

- J'ai été honnête avec toi en t'avouant que j'ai embrassé Thilo dès le premier jour mais est-ce que tu l'as été de même en couchant avec Camila ?

- Je ne vois pas où ça devrait te déranger alors qu'on est plus ensemble, Monica.

Cette phrase me frappe d'une manière brute en fermant mon clapet. Ma bouche reste ouverte, une larme coule, choquée de ses propos. C'est comme ça qu'il oublie 5 ans de relation et qu'on a un enfant ? En se tapant une pute ?

- Je ne voulais pas dire ça...

- Décidément, tu ne saisis pas.

Je ressens une forte douleur à la poitrine comme si mon cœur se brisait en mille morceaux parce qu'on m'a poignardée en plein cœur. Ça fait mal, extrêmement mal. Un mal de tête s'ajoute, me rendant nauséeuse.

- Et puis, tu as raison. On n'est plus ensemble, c'est vrai alors pourquoi avoir le cœur brisé pour toi ? Je ne me sens pas bien. Qu'est-ce que je suis conne...

Kylian remarque que je ne vais pas bien puisqu'il a les sourcils froncés.

- Monica...

Mes yeux se ferment, mes jambes lâchent. Tout ce que je me souviens est des voix m'appelant sans cesse. 

Je me réveille avec un mal de tête. Je papillonne mes yeux pour mieux voir où je suis : dans une chambre d'hôpital ? Qu'est-ce que je fais ici ?

- Dieu merci, t'es réveillée !

- Layvin, dis-moi ce que je fous ici ?

Son visage se décompose, il range ses mains dans ses poches.

- Pendant ton malaise, tu as saigné et... Tu as perdu ton bébé.

Il m'explique que le docteur leur a informés que j'étais enceinte de quatre mois et que la fausse couche a été provoquée à cause d'un événement qui m'a énormément bouleversé. Il m'a aussi dit que Kylian a beaucoup pleuré. Tout à coup, je me mets à pleurer avec un mal au cœur multiplié. J'étais enceinte et je ne le savais pas. Quel genre de mère indigne ai-je été, à ne pas me rendre compte d'un petit être grandissait en moi ?

J'ai merdé, tu as foiré.

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un chapitre triste et avec de l'action, aussi

comme pour #1, vous allez aussi deviner le lien entre le dernier chapitre et ce chapitre-là et je révélerai le lien au prochain chapitre:)

j'espère que vous avez aimé ce (long) chapitre:)