43 - Le masque est tombé
Leny
《 À ton deuxième naufrage, n'accuse pas la mer》
Tout le monde a un souhait dans cet univers, certains ont même des tonnes de rêves. Et moi entre toute ces personnes, qu'est-ce que je désirais plus que tout ?
Avoir auprès de moi, ma famille et l'homme que j'aime.
Tellement naïve, vous vous disez surement. Mais je pense sincèrement que cela peut contribuer à mon bonheur, certes, en ce moment, nous traversons une mauvaise passe.
Cependant les combats les plus compliqués sont souvent donnés aux plus forts soldats...non ?
Joshua était en taule, Alaric agissait bizarrement et moi, je me sentais mal.
J'avais cru que l'amour pouvait guérir, mais je m'étais surement trompée. L'amour n'était pas une paumade qu'on pouvait appliquer après chaques blessure. Nous étions contraints à supporter ce poids encombrant qu'on gardait secretement dans notre coeur.
Son nom apparaissait à nouveau sur mon écran de téléphone mais je ne décrochais pas. Décrocher pour dire quoi ? Pour lui supplier d'aider Joshua ? Comme si je ne l'avais pas fait !
Je regardais par la fenêtre, adossé contre sa voiture, les lunettes de soleil sur le nez, il regardait son combiné.
Ses cheveux blonds étaient proprement brossé et il portait sa tenue de travail habituelle : une chemise, une veste, un pantalon et des Clarks.
Il m'appelait encore, énervée je répondais, ma colère avait prit le dessus, satané signe du Lion !
— Qu'est-ce qu'il y a ?
Il leva les yeux vers moi et un sourire se dessina sur ses lèvres gercées à cause du froid.
— Arrête de faire l'enfant Leny.
J'haussais les sourcils.
— Moi je suis une enfant ? Regarde-toi ! Tu porte des lunettes de soleil en automne, plus illogique tu meurs !
Son ton sérieux ne se dissipait pas.
— Leny, je ne peux pas aider ton frère.
Et voilà que mon coeur se fendait en deux, encore une fois. Il savait pertinemment à quel point Joshua était important pour moi, qu'il avait sacrifié sa vie pour me sauver, pour me permettre d'avoir un avenir... mais il refusait catégoriquement de lui venir en aide, pour telle ou telle raison.
Je ne reconnaissais plus Alaric, beaucoup de choses avaient changer en lui mais jamais je n'avais osé aborder se sujet.
— Pourquoi Alaric ? Avant tu l'as bien fait !
Il prenait une grande inspiration.
— J'ai d'autres choses à foutre que d'être le baby-sitter de Joshua.
Voici ce qu'il restait de l'homme duquel j'étais follement amoureuse : Une atroce arrogance.
J'étais dans une grande impasse, je ne savais pas la cause de ce changement soudain et cela m'effrayait.
Moi qui de nature, aime parler pour régler les soucis, cette fois-ci j'attendais qu'il me déverse tout ce qu'il contenait dans son coeur, mais il ne le voulait clairement pas...
— Combien de fois encore... comptes-tu me blesser ? Je croyais que tu avais peur de me perdre...
Je m'asseyais sur mon lit.
— Je t'aime Leny, aucun être sur cette Terre ne peut le contredire, mais comprends moi... Avec le travail, je suis déjà beaucoup débordé.
— Pourquoi tu patientes devant ma maison ? Va donc travailler.
J'ai posé mon téléphone près de moi, une main sur mon coeur. Pourquoi il souffrait autant...? Tout ce qu'on endurait...était-ce mérité ?
La vie c'est comme jouer au loto, tu devrais t'y habituer depuis le temps !
Ma main allait contre ma bouche et je foncais aux toilettes, je me mettais trop la pression avec ces événements, prendre du recul allait surement me permettre de m'évader.
— Leny ? Tout va bien ? Ma mère toquait à la porte.
Je me rincais la bouche puis ouvrait la porte, fatiguée.
— Tu es toute blanche, ça ne va pas ?
— Je ne me sens pas très bien, je n'ai pas beaucoup d'appétit, je pense que je vais me reposer.
Elle avait l'air pensive.
— Tu es sûre ? J'avais fais de la tarte aux fraises pour le goûter ?
Cette idée m'enchantait la dernière fois que j'en avais mangé, j'étais très petite.
— Je viens si seulement elle est pas brûlée.
— Non ! Je suis fière de moi !
~
Installée confortablement sur le canapé, je sirotais mon jus de fruit et la tarte que ma mère avait préparé, c'était dure à croire mais....elle était succulente ! Une première pour Madame Cross !
— Tu as dis que tu n'avais pas d'appétit mais tu entames ta troisième part !
Je rigolais face à sa remarque.
— C'est parce que c'est toi qui l'a fais !
— Si seulement Joshua pouvait les goûter aussi...
Mon dynamisme baissait à nouveau, Joshua, qu'est ce qu'il faisait ? Comment allait-il ? Les gardes agissaient-ils bien et ses codétenus ? Comment étaient-ils ?
Des questions complexes avaient prit place dans mon esprit...
— Dis-moi Leny ?
— Hmm ?
— Tu as beaucoup de nausées en ce moment, un coup tu as de l'appétit un coup non, tu es constamment fatiguée...serais-tu...
— Quoi ?
— Enceinte.
Je m'étouffais avec mon jus d'orange, ma mère me frappait vivement le dos.
— Impossible !
Jamais je n'avais envisagé cela, être maman était biensur une très belle chose et surement un des meilleurs sentiment du monde mais je ne me sentais pas prête. J'avais seulement 25 ans !
— Tu as eu tes règles ce mois ?
Je me grattais l'avant bras, il se pourrait qu'elle ai raison. Pourquoi n'a t-elle jamais tort ?
— Non, je murmurais d'une petite voix.
— Tu devrais faire un test, j'avais les mêmes symptômes quand j'étais enceinte !
— Maman, tu devrais te freiner un peu, Docteur House n'est pas fait pour toi !
Je me levais et enfilais mes chaussures afin de quitter la maison.
— Tu verras , tu me diras"maman tu avais raison".
Je claquais la porte et prenais une grosse bouffée d'air, une fois que l'oxygène parvenait enfin à mon cerveau.
La probabilité que je sois enceinte était vraiment basse mais ma mère avait réussit à me mettre le doute !
~
Sur le chemin, j'étais tracassée, mon estomac était nouée, mes mains tremblaient et mes jambes pouvaient me lâcher à tout moment.
Après avoir fait une dizaine de test de grossesse, voilà que je me retrouvais devant chez lui. Je ne savais comment lui annoncer. J'avais préparé plusieurs speech afin de ne pas me tromper dans mes mots.
Speech numéro un :
- 《 Alaric, nous allons être parents! 》
Speech numéro deux :
- 《 Mon amour, je suis enceinte ! 》
Speech numéro trois :
- 《 Alaric, nous allons avoir un enfant ! 》
Dernier Speech :
- 《 Je vais être maman Alaric et le père, c'est toi. 》
J'entends déjà la terre entière me crier que c'est nul, mais je n'avais pas le choix. Il n'y a pas dix milles façon de s'y prendre ! Il faut dialoguer.
J'appuyais sur la sonnette et Karen m'ouvrait la porte en me saluant puis se précipitait directement en cuisine.
Je la rejoignais près des fourneaux.
— Tu prépares le dîner Karen ? Ça sent super bon.
— Oui, je prépare une soupe de légume et je vais préparer un peu de poisson.
— C'est une très bonne idée, Alaric est là ?
Elle secouait la tête.
— Il n'est pas encore arrivée.
— Je vais monter dans la chambre, je veux lui faire une petite surprise.
Karen essuyait les mains sur un sopalin puis me tendait une lettre.
— Pourrais-tu le poser sur le bureau d'Alaric ? Il l'a reçu ce matin, elle m'expliqua.
— Oui, aucun problème.
Je lui prenais la lettre des mains et montais au bureau d'Alaric, comme à son habitude, tout était en ordre sans incohérence.
Je voulais lui mettre le test de grosses dans une enveloppe et le lui offrir, c'était la meilleure des façons !
— Où pourrais-je en trouver ?
Je me mettais à la recherche d'enveloppe, il n'y en avait ni dans les tirroires de son bureau ni dans son placard. Je montais donc sur la chaise et entreprenait de fouiller dans les cartons que j'avais repérés plutôt en entrant dans la pièce.
Le carton était resté bloqué donc je tirais dessus, jusqu'à qu'il cède mais tout le contenus se trouvait à présent au sol et cela me laissait perplexe, il y avait des centaines de CD.
Je remis les pieds sur le sol et ramassais jusqu'à que je reste bloquée.
Pourquoi portaient-ils mon nom ?
J'avais les mains moites, je prenais le premier qui se trouvait sous ma main et m'installait en face de son ordinateur.
J'allais regarder aujourd'hui un film que je n'avais jamais vu : Leny Cross - 15/07/2018.
L'image montrait d'abord la petite ville où j'habitais en Caroline du Sud. Puis je l'as vis, elle, je veux dire moi, servir une cliente dans le supermarché du coin.
Ma gorge était devenue sèche et malgré l'automne, je transpirais : j'avais peur.
Je dévisageais les centaines de CD sur le sol, ayant tous le même prénom en guise de titre : Leny Cross.
Pourquoi tu fais toujours le mauvais choix en amour Leny ? Est-tu masochiste ?!
Je sortais avec un Stalker.
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