3-Drôle de chantage
Leny
《J'ai un peu de temps, je vais faire la geule》
— Bonsoir.
Oh putain, c'est pas vrai...
Je leurs refermais la porte au nez et m'y adossais.
— Qui est venu ? Elle me demandait.
— Le faucheur..
Elle me regardait avec incompréhension et se dirigeait vers moi.
— Ne dit pas n'importe quoi devant les invités comme tu viens de le faire.
Elle ouvrait la porte et leur souriait, je l'imitais pour faire "bonne impression".
La dame aux cheveux rousses me tendait la main et je le lui serrais.
— Danielle, enchantée.
— Leny, de même.
Je saluais aussi son mari, Peter, ils avaient l'air d'être sympas.
J'ignorais totalement le truc qui se trouvais à leurs côtés.
Je ramenais les apéritifs tandis que ma mère riait en se tapant la discute, comment pouvez-elle se sentir aussi proche d'eux alors qu'elle ne les connaissait pas?
Les coudes sur le plan de travail, j'appelais Khaylan en cachette, il répondait au bout de deux sonneries.
— Ma beauté, tu m'appelles pour me remercier ? Je l'entendais sourire.
— Non Khay' faut que tu m'aides s'il te plait !
Il soupirait.
— Qu'est-ce qu'il se passe cette fois?
— C'est long à raconter mais viens me chercher chez moi en trouvant une excuse, faut que je me tire d'ici.
— D'accord, je vais essayer mais je ne te promet rien, j'ai une sortie en famille ce soir.
— T'es le meilleur Khay' bisous.
— Bisous, Ciao.
Je raccrochais, j'allais enfin pouvoir m'en aller,du moins c'est ce que j'espérais, mais il était déjà 30 minutes passée et Khay n'était toujours par arrivé et je me retrouvais à présent assise en face de ce con !
— Et toi? Qu'est-ce que tu fais dans la vie ? Me demandait Peter. Tu étudies je suppose.
Je m'apprêtais à parler mais mon cher père me devançait.
— Ah non, après ce qu'elle a vécue à l'école, il est hors de question qu'elle y retourne.
Et ma mère ajoutait.
— Elle a eu un entretien pour un boulot aujourd'hui, apparement la personne a été très désagréable avec elle mais elle a quand même été embauchée.
Je mettais ma main sur mon front, en évitant le regard qui se portait dans ma direction. Étaient-ils obligés de parler de ma vie devant tout le monde ??
— Oh félicitations Leny, c'est super ça. Me disait gentiment Danielle.
Je l'a remerciais et buvait quelques gorgées de champagne.
— Alaric vient juste de faire l'ouverture de son entreprise il y a quelques jours, il avait étudié l'entrepreneuriat, si tu n'étais pas déjà embauchée je t'aurais proposé de venir travailler avec lui.
Il s'appelait donc Alaric ? C'était étrange comme prénom, mais pas plus étrange que lui-même.
Je préfère mourir que de travailler avec ce connard, en plus je lui dois encore 100 balles, en espérant qu'il oublie.
Quand tout le monde finissait de manger, je me proposais volontaire pour débarrasser la table, non pas parce que c'est mon kiff mais parce que je voulais m'enfuir de ces conversations recentrées sur l'avenir, mon avenir.
Je posais tout sur le plan de travail et lorsque je me retournais j'eus une crise cardiaque, la première en vingt ans d'existence !
Le connard avait ses mains sur chaques côtés du plan de travail et me bloquait au milieu.
— Comme ça, mademoiselle Cross est une menteuse.
— À quel propos ? Que vous êtes con, matcho et pervers, je ne croix pas.
Il souriait et ses dents blanches apparaissaient, il n'allait plus lui en rester aucune dans quelques fractions de secondes.
— Tu ne me juge pas trop vite à ton avis ?
Il posait ses mains sur ma taille et s'approchait dangereusement de mon visage.
Il l'avait cherché, mon genoux s'en allait tout seul. Il était plié en deux et s'était éloigné de moi.
— Mais t'es folle ?! Il criait de douleur.
— Je vous préviens, j'ai vécu avec 3 hommes, je sais ce que sont les prises de catch, de self défense et de boxe. Vous me touchez encore une fois et vous vous retrouverez sans....
— Leny ! Apporte les desserts ! Criait ma mère.
— J'arrive ! Je mettais les tiramisu dans les assiettes tandis que l'autre con s'était redressé et m'avait prit par le poignet.
— Si tu n'acceptes pas d'être ma nutritionniste personnelle, je divilgue toute la vérité à tes parents.
— Mais vous êtes malade!
D'où il prenait cette confiance ce fils de ...babouin !
Je m'en allais au salon et leurs donnaient leurs desserts.
Ma mère parlait sans cesse de mon avenir, comme quoi elle aimerait bien que j'ai mon propre cabinet...Ça me faisait de la peine de la voir dans tout ces états... elle n'allait jamais voir ce rêve se réaliser... Tout simplement parce que je n'avais pas le courage de me lancer dans la vie professionnelle.
L'autre bâtard s'apprêtait à parler mais je lui chuchotais : "c'est d'accord sale merdeux, j'accepte".
Il eu un sourire vainqueur, mais croix-moi mon petit con, je vais vite te le supprimer ton sourire.
Je m'installais à côté de Danielle, non très loin de ma mère alors que nos pères parlaient entre eux.
— Maman, aujourd'hui j'ai eu un accident...j'annonçais.
— Tu va bien? Tu n'as rien ? Tu es allée à l'hôpital ? Elle me demandait inquiète.
Je secouais la tête, en jouant la comédie.
— Juste un peu à la tête, j'étais à un feu, qui était pourtant vert, mais la personne devant n'a pas avancé et à mit tout le monde en danger, il a préféré parler au téléphone.
Danielle commentait :
— Les jeunes d'aujourd'hui, avec ces outils numériques, ils vont jusqu'à se suicider, c'est pas croyable.
Alaric secouait la tête et ajoutait:
— Peut-être que ce sont les femmes qui ne savent pas conduire, qui sait ?
On le fusillait toutes les trois du regard, ce connard avait osé dire ça alors qu'il avait lui même causé l'accident !
Je le prenais par les cheveux, lui mettais des coups de pieds et des coups de poing, je récupérais le gâteau sur la table et le lui lançait à la figure, je sautais sur lui et lui faisait une prise de catch au sol, il l'avait bien mérité ce putain de matcho!
Mais j'avais fais tout cela, dans ma tête, j'aurais tellement aimé le faire réellement....
— Elle a détruite ma voiture....murmurait mon père, triste et pensif.
"Papa, le destructeur de ta voiture se trouve enface de toi! Démonte-le !" J'ai voulu crier.
La famille Torres avait quitté la maison quelques minutes plus tard, ma mère faisait la vaisselle tandis que mon père, était installé sur le canapé.
— Papa, je suis vraiment..sincèrement désolée...
Il prenait mes mains et m'invitait à m'asseoir en face de lui.
— Écoute Leny, j'ai bientôt 50 ans, j'ai des problèmes cardiaques, je ne peux pas te courir après... à chaque fois...Et je suis conscient que c'est difficile pour toi de trouver ta voie mais... S'il m'arrive quelque chose...
— Papa, parle pas comme ça...
— S'il m'arrive quelque chose, je veux que tu sois indépendante, que tu apprennes maintenant la réalité de la vie..que tu aprennes à te débrouiller sans mon aide.
J'arrivais plus à retenir mes larmes, j'avais l'impression d'être un poids pour mes parents, un poids qu'ils trimbalent de plus en plus difficilement....
— Je te promet papa, je te promet que je vais travailler et gagner mon argent en le méritant...ne pense plus à moi.
Je ne sais pas à quel point c'est possible de travailler et de gagner mon argent avec ce connard, mais s'il faut, j'étais prête à combiner 3-4 boulot, je voulais leurs assurer le confort, ce confort qu'ils n'ont jamais eu...
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