20- Les aveux

Leny
Le silence est toujours un message

(Leny en photo)

Je prenais une grande inspiration, les paroles que je m'apprêtais à cracher allaient avoir un impact sur ma vie amoureuse mais également amicale.

Tu veux que je t'accompagne ?

Je me retournais vers mon frère et refusais son aide. Je ne pensais pas que Khaylan savait pour le retour de Joshua, c'était mieux ainsi.
Je devalais les escaliers, ma mère servait le thé à nos invités au salon, cependant Alaric ne se trouvait pas avec eux, il était sûrement avec mon père, vu la lumière allumée de la chambre.

Les mains moites, j'ouvrais la porte, ce dernier était adossé contre sa voiture, portant un pull à manche longue. Il fixait le goudron, je ne voyais pas ce qu'il y'avais d'intéressant, c'était uniquement de la pierre.
Il me remarquait et s'approchait de moi. Je m'arrêtais en plein milieu et l'observais, pourquoi je n'arrive pas à le déchiffrer ?

Il me prenait dans ses bras et l'odeur de mégot m'accueillait aussitôt. Je le repoussais en mettant mes mains sur son torse.

Qu'est-ce que je suis pour toi?

Il refusait de me répondre.

Je suis ton jouet, c'est cela ? Quand tu t'ennuies tu m'envoie des messages et quand tu es occupé tu préfères m'ignorer ?

Il me prenait le poignet.
Leny, écoute, je voulais t'expliquer mais tout s'est déroulé très vite.

Je sentais des gouttes tomber sur mon visage, il pleuvait, je devais me précipiter si je ne voulais pas tomber malade à cause de cet idiot.

Malya ne savait pas que nous étions ensemble, je découvre qu' une femme est enceinte....À quand le mariage ?

Il m'énervait, il essayait d'avoir raison coûte que coûte et pourtant il avait tort !

C'était le coup d'un soir Leny, mais quand elle est revenue, je ne l'ai pas cru, je ne l'ai pas vraiment aimé, nous avons fait des tests de paternités....

Et tu es le père de cet enfant. Je terminais.

Il n'arrivait pas à le nier...

Leny, Leny, regarde moi.
Il prenait ma tête entre ses mains.

Mon corps était fatigué, je n'en pouvais plus.

Tu es la seule que j'ai toujours aimé, j'attendais ce moment depuis longtemps, qu'on sort enfin ensemble...

Et tu as tout gâché.

Il y'avais maintenant une averse et le vent l'accompagnait, la température avait tout de suite baissé et je commençais à frisonner. Il ne pleut pas souvent ici et pourtant la météo en décide autrement, dans l'unique but d'intensifier mon m'énervement.

Je pourrais la laisser tomber, je te jure que j'en suis capable pour toi, laisse moi une seconde chance.

Mes yeux me picotait et mon coeur ratait plusieurs battements, je baissais ma main, j'avais giflé mon meilleur ami, je n'étais pas allée de main morte.

Tu n'est qu'un misérable ! Tu me propose de laisser ta famille ! Ton enfant ! Je ne te reconnais plus ! Tu crois vraiment qu' après cela, nous pourrons être heureux, tout les deux ?!

Je criais pour me faire entendre sous la pluie. Il portait sa main à sa joue et son regard s'était assombrit, je me souvenais des mots de mon frère à cet instant 《Il n'est pas la personne qu'il pretend être》 . J'eu un mouvement de recul et aucun de nous deux ne parlait, nous avons plus rien à nous dire.

Je tournais les talons et m'apprêtais à entrer chez moi mais sa main se posait sur mon épaule droite.

Leny, je.....

J'avais du mal à garder les yeux ouverts et je voyais flou, ma main allait contre ma tête douloureuses et je faisais des petits massages afin de me détendre mais rien n'y faisait. Mes jambes tremblaient et mes yeux se fermaient.

~

Je frisonnais, j'avais froid et mes muscles me faisaient étrangement souffrir.
Je remontais la couette sur ma tête afin d'avoir un peu plus de chaleur.
On me redescendait la couette et je soufflais d'exaspération.
J'ouvrais les yeux et il me fixait.

Que s'est-il passé ? Je demandais en frottant mes mains afin de me rechauffer.

Tu t'es évanouie en plein milieu de la rue.

Je grattais ma nuque, gênée.

Pourquoi tu es là ? Et où est mon frère ?

Nos parents sont auprès de ton père, ton frère est allé parler avec ton copain. Tu devrais te reposer maintenant, le médecin arrivera bientôt.

Je ne contrôlais plus rien et ça me faisais chier. Je n'avais plus ma vie en main.

Tu peux partir, je vais mieux. Je lui disais d'un ton froid et distant.

Je vais rester ici, je dois te parler. Il chuchotais, déconcerté.

Je remontais ma couette, c'était surement ma mère qui m'avait changé, je portais à présent un pyjama avec des têtes d'Harry Potter de partout sur ces tissus rouge...

Je suis désolé, pour ce que je t'ai dis auparavant, et toutes les choses horribles que je t'ai fais. Tu avais raison, mon but était bien de me venger, mais je suis allé un peu trop loin...

Il m'observait d'une façon étrange mais je n'arrivais pas à le déchiffrer, il m'avait posé une colle.

Je t'ai revus, cette nuit là, pendant la soirée qu'un mec du lycée avait organisé pour la de fin d'année.

Je déglutissais, gênée.

Je t'observais, tu me faisait de l'effet à l'époque, puis tu as disparue entre ces gens qui dansaient, la pièce était plongée dans le noir et j'étais aller accompagner un ami aux toilettes, on voulait ensuite se barrer de cette soirée, on s'ennuyait...Mais je t'ai entendu à ce moment précis.

Il avait rejoint ses mains sur ses genoux et ses muscles avaient apparus.

Tu demandais de l'aide, je ne pouvais pas confondre ta voix, tu me parlais tellement à l'époque. Et j'ai fais le nécessaire.

Je me redressais.

C'est toi, c'est toi qui a appelé les flics!

Il hochait la tête et continuait son monologue
J'ai fais ce qu'il me semblait être juste, même s'il t'ont emmené au poste de police, je savais pertinnement qu'il ne te garderons pas longtemps, après tout, même si tu étais une potentielle suspecte, il n'y avait pas de preuve.

Tu...tu...

J'ai vu ton frère sortir en furie de la chambre lorsqu'il a entendu les gyrophares.

Je n'en croyais pas à mes oreilles, il savait tout de moi, presque tout. Il avait tout vu et avait même gardé le secret, mon secret.

Puis j'ai quitté l'école, mais tu hantais toujours mon esprit, et un jour, je t'ai vu alors que j'étais allé faire les courses en ville , tu te tenais devant le Woods Memorial Bridge, et tu as sauté du pont devant mes yeux.

Je regardais mes mains, penaude.

Je m'étais réveillé dans une ambulance, c'est....est-ce que c'est toi..? Je disais d'une petite voix.

Il hochait simplement la tête.

Je t'ai fais des choses horribles mais...tu m'as quand même sauvée ?

Si il y'avais quelqu'un d'autre à ma place, il l'aurait fait aussi, on est contraint à réagir, on ne devrait pas être de simples spectateurs.

Voyant ma géne, il observait ma chambre. Pour la première fois que tout était niquel.

Ils sont cools tes livres, tu en as beaucoup, tu es collectionneuse ?

Je souriais.
Oui depuis mon enfance.

Il se dirigeait vers l'étagère
et passait son doigt sur les couvertures des livres.

Tu aimes aussi Charles Baudelaire à ce que je vois.

Il ouvrait le bouquin et jetait un coup d'oeil rapide à l'intérieur.

J'adore ses poèmes, je trouve que l' écriture est la meilleure manière de s'exprimer.

Il eu un air enfantin, avec un sourire en coin.

Et moi qui aurait pensé que la cuisine était ton activité favorite.

Je m'apprêtais à répondre mais la porte s'ouvrait, un veil homme aux cheveux blancs et portant des lunettes entrait, accompagné de nos parents.

Bonsoir, je vais examiner la demoiselle si vous me permettez.

Ils quittèrent tous la chambre sans faire d'histoire et le médecin me souriait.

Joshua, ne fait pas n'importe quoi, je t'en supplie..., je priais silencieusement.

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