Chapitre 22
NDA : Bon je galère à mort à mettre une organisation dans mes idées alors j'ai écrit ce chap aujourd'hui parce que je suis hyper longue et je m'en excuse.
J'espère que ça sera pas trop caca XD
Loutres sur vous !
Les genoux à terre, je continue de fixer ma porte d'entrée par laquelle Yoongi vient de s'enfuir. Sans un mot. Sans un regard. Il est juste parti. Et il m'a laissé seul ici. Après ce qu'il vient de se passer.
Après ce qu'on a fait tous les deux. Dans ma chambre. Lui et moi. Cette chose familière qu'on avait l'habitude de faire avant, j'en suis sur.
Je sais très bien que ses mains, sa bouche, ses lèvres, son corps, m'ont touchés un bon nombre de fois avant cette nuit. Et même si je ne peux pas dire quand, où et comment, je sais que tout ça s'est déjà passé.
Peut être que j'aurais réussi à me souvenir si la suite ne s'était pas passé de cette manière.
D'ailleurs je n'arrive pas vraiment à saisir comment est ce qu'on en est arrivé là. Comment est ce que la situation a pu dégénérer à ce point ? Je ne voulais pas ça. C'était la dernière chose que je voulais.
Je l'ai insulté. Je l'ai frappé. Comme un dingue je l'ai frappé et lui s'est laissé faire. Et le pire dans tout ça c'est que j'en ai été satisfait. J'en ai même trouvé un certain plaisir à lui faire du mal. Comme si dans un coin de ma tête, cette espèce de foutue voix me criait qu'il méritait tout ça.
C'est malsain.
Je suis complètement malsain.
Dérangé.
Cinglé.
Parano.
Je suis un putain de monstre.
J'entremêle durement mes doigts dans ma tignasse et la tire le plus fort possible alors que je m'écroule au sol en essayant de ravaler mes larmes. Ma mâchoire se crispe, mes poings se serre, mes paupières se ferment.
Et je plonge dans le néant.
Il faut que je fasse le vide.
Il faut que je me calme.
Ça ne sert plus à rien de s'énerver ou de pleurer maintenant. De toute façon je suis seul.
Yoongi est parti.
Il est parti et je ne sais même pas s'il reviendra, ou même si je le reverrai.
A cette pensée, mes yeux s'ouvrent immédiatement, et je me redresse pris de panique. La traînée écarlate que j'ai causé, collant sur le sol attire aussitôt mon regard, et je commence à trembler.
Tout s'embrouille de nouveau dans ma tête.
Un flot d'émotion revient et je ne comprends plus rien. Mon crane me fait un mal de chien alors que je m'accroche au mur pour essayer de me mettre difficilement debout.
Les quelques photos restantes de moi qui jonchent le sol semblent me crier de réfléchir un peu pour une fois.
De trouver ce que je suis en train de manquer.
De comprendre que Yoongi a saisi quelque chose en regardant ces photos.
Et que, définitivement, ce n'est pas lui qui me les a envoyés.
Alors si ce n'est pas lui qui a fait ça.
C'est qu'il y a quelqu'un d'autre.
Et que je ne suis peut être pas si seul que ça en ce moment.
Mon regard fonce de nouveau vers la porte d'entrée alors qu'un vieux frisson familier me traverse aussitôt.
Difficilement je déglutis en m'approchant de la porte. Pour la verrouiller. Pour éviter à quiconque de rentrer. De m'approcher.
Car mon putain de stalker est peut être derrière le pan de bois.
Peut être qu'il a vu Yoongi se tirer et qu'il a profité de l'occasion pour se rapprocher rapidement.
Les frissons se font de plus en plus intenses alors que j'ai l'impression de sentir mes jambes se décomposer sur place.
Mais il faut que je continue d'avancer. Et que je verrouille la porte.
Mon bras se tend vers la serrure.
Plus qu'une petite poignée de centimètres.
Et je serais en sécurité.
Je serai de nouveau protégé.
Mes doigts trouvent enfin le verrou. Seulement, je ne le ferme pas. Je ne peux pas.
Inconsciemment j'ai l'impression que ce n'est pas ce que je dois faire maintenant.
Et même si j'ai peur. Même si de nouveau ma foutue peur insidieuse revient, je crois que pour cette fois je dois être plus fort.
Parce que ce qui est plus important en ce moment, c'est Yoongi.
C'est Yoongi qui s'est tiré de chez moi sans rien dire.
C'est ses pas qui résonnaient rapidement dans le couloir.
Comme il devait se rendre quelque part.
Comme s'il fallait qu'il voit quelque chose immédiatement.
Quelque chose. Ou quelqu'un.
Il a pris des photos.
Il a pris des photos avant de partir en furie et je viens à peine de comprendre pourquoi.
Yoongi connaît l'identité de mon putain de stalker.
Alors, sans essayer de peser le pour ou le contre, ma main se plaque sur la poignée et ouvre brusquement le pan de bois.
Rapidement je me retrouve face aux ténèbres et au néant du couloir. Ce genre d'obscurité qui m'a toujours fichue la trouille.
Seulement là, parce que j'ai Yoongi en tête, je n'ai pas peur. Je refuse d'avoir peur.
Il faut que je le trouve.
Je ne sais pas comment, mais il faut que je le fasse.
Mes pieds se mettent alors à courir, les escaliers sont rapidement dévalés et en de brèves secondes, je me retrouve dans la rue sombre.
Même si je suis essoufflé, je continue de courir je ne sais où. Essayant de trouver un minimum de lumière. Regardant à droite et à gauche, dans le seul espoir d'apercevoir la tignasse de Yoongi se dessiner sous mes yeux.
Parce que si je trouve Yoongi, je trouve aussi mon véritable stalker.
Pourtant, petit à petit, le rythme de ma course ralentit parce qu'un horrible mal de tête refait surface. Des espèces de vieux battements frappant mon crâne me font grimacer. Et cette voix qui revient.
Celle de Jin.
Du moins, je crois.
Elle me ralentit.
C'est elle qui me ralentit.
C'est comme si Jin ne voulait pas que je retrouve Yoongi.
Quand je pense à eux deux, j'ai l'impression de ressentir une énorme animosité.
Ils se connaissaient tous les deux, mais ils se détestaient réciproquement.
Ils se détestaient à cause de moi. J'étais la cause du problème.
J'étais la raison de leurs désaccords.
Et, alors que je peux supposer ce que je devais représenter pour Yoongi, je n'arrive pas à me souvenir pour Jin.
Mais aux vus de ce que je ressens quand je pense à lui, je crois que nous étions proches. D'une manière différente. Mais extrêmement proche quand même.
Comme un dingue, j'essaye de me concentrer, de rassembler les bribes de souvenirs que je peux, seulement, au bout d'un moment, le mal de tête devient trop fort et je grimace de plus belle.
Mes doigts s'appuient sur mes tempes et les massent. Il faut que j'aille chercher un putain de calmant. Mais on est en plein milieu de la nuit, et je ne connais qu'un seul endroit où je peux en trouver.
Mon rythme de marche se régularise et en quelques difficiles minutes, j'atteins mon objectif en entrant dans la grande rue. Mes pas se font plus rapides et je m'apprête à entrer dans la pharmacie de nuit, seulement un groupe de trois jeunes hommes parlant bruyamment me stoppe aussitôt.
Tout simplement parce que j'ai l'impression de connaître leurs voix. À tous les trois.
Et que je viens aussi de reconnaître mon prénom dans leurs propos.
Alors, sans réfléchir, et aussi discrètement que possible, je me retourne vers eux en continuant de les écouter.
- Pardon ? Attendez, vous voulez dire que vous avez monté tout ce bordel pour que Jungkook ne retrouve pas la mémoire.
- Oui...S'il se souvient il ne va pas le supporter Yoongi. Si Jugnkook se souvient, d'une manière ou d'une autre, ça va le tuer.
Plus je me rapproche, et plus je tremble de plus en plus intensément. Pourquoi est ce qu'ils sont tous les trois ensemble ? Et pourquoi est ce qu'ils semblent savoir autant de choses ?
Pourquoi est ce que je dois être mis à l'écart alors qu'il est question de ma tête ? De ma mémoire !
Je ne suis plus qu'à sept ou huit mètres d'eux, mais ils ne m'ont pas encore vu, ils semblent complètement hypnotisés par leur conversation. Le visage des deux interlocuteurs de Yoong se froncent sans arrêt. Je n'avais jamais vu leurs visages comme ça.
J'en aurais presque peur.
Non, j'en ai peur.
Ces gens que je pensais être mes amis, ne sont en réalité pas du tout les personnes que je pensais.
Dans la pénombre, je vois le poing de Yoongi se lever avant de s'écraser contre le mur derrière les deux individus et je me stoppe aussitôt, pendant que lui reprend.
- Il m'a parlé de Jin, tout à l'heure. C'est trop tard. Il commence déjà à se souvenir. Et vous ne pourrez rien faire pour l'en empêcher. Parce que c'est sa vie, pas la votre et qu'il va forcément finir par se rappeler de tout, et à ce moment précis, il pourra faire ses choix lui même.
Son poing retrouve alors le pan de son corps, et je reprends ma marche vers eux. Puis finalement, à quelques mètres d'eux, leurs trois regards finissent par se poser sur moi, alors que le mien s'ancre dans celui de Yoongi. Comme pour y rechercher une sorte de soutien.
- Yoongi... pourquoi est ce que Namjoon et Hoseok semblent en savoir beaucoup trop sur moi eux aussi ?
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