Chapitre 33 : personne ne touche à ma famille
— Tu es sûre que ça ne te déranges pas ?
Je lève les yeux en guise de toute réponse. Nora m'a posé cette question exactement quinze fois depuis qu'elle est venue me retrouver au café de ma sœur avec sa fille. Et alors que les bras de Gia manquent de m'étrangler, tant elle s'accroche à mon cou, je souffle :
— File, Nora. Tu vas être en retard.
— Oh, j'ai encore le temps de prendre un café... Je voulais juste savoir si ce n'était pas trop osé de ma part de te demander de faire du babysitting si tôt le matin.
— Il est midi.
— Tu es auteure. Pour toi, c'est le matin.
Je m'apprête à être offusquée sur le cliché, mais j'ai assez été retrouvé en pyjama bien après cette heure... Et d'après le bâillement que j'ai décroché quand ma meilleure amie a débarqué, tout ce que je peux faire, c'est noyer ma mauvaise humeur dans ma tasse de café.
Ce n'est pas grave.
Sa fille m'aime plus qu'elle, de toute façon.
Je m'agenouille pour déposer la fillette en question sur l'un des tabourets à mes côtés et passe ma main sur ses cheveux fraîchement tressés en la contemplant avec amour. Elle n'a peut-être que six ans, mais je suis persuadée qu'il n'y a pas un enfant de son âge qui soit aussi beau qu'elle.
Je dis probablement ça parce que je suis sa marraine ; et que c'est de loin la seule enfant à laquelle je voudrais un jour être parenté... Mais Gia Williams est parfaite. Avec ses petites tresses fraîchement nouées et ses grands yeux marrons, elle est le parfait héritage jamaïcain que Nora a toujours souhaité avoir.
— Mia Cara, murmuré-je en italien, quand elle prends appuie sur le comptoir pour m'embrasser sur la joue.
— Tu m'as manqué, Saddie.
Je souris en lui enlevant sa doudoune, quand Emilia débarque depuis la cuisine, son tablier dans une main, un muffin aux pépites de chocolats dans l'autre.
— Elle nous a tous manqué. La question est : est-ce que nous, lui avons manqué ?
Je ris doucement face aux faux regards menaçants que m'adresse tout le monde et hoche la tête en m'inclinant légèrement.
— Bien sûr que oui.
— Tu es partie bien trop longtemps si tu veux mon avis... marmonne ma meilleure amie en plissant ses yeux à demi.
— On dirait que je n'ai pas été là depuis deux ans.
— C'est l'impression que ça a donné ! Pas de messages, pas de...
Emilia coupe sa parole en s'esclaffant et me toise sévèrement.
— Tu n'as pas été la seule ! Si tu crois que j'ai eu un message de sa part...
— Hey ! On s'est déjà expliquées !
— Tu crois que je t'ai pardonnée pour autant ?
Je m'effondre avec exagération sur le comptoir et plaque ma tête contre celle de Gia qui se gave sur son muffin, cherchant un peu de réconfort dans sa douceur enfantine.
— Au moins toi, tu es de mon côté, pas vrai ?
Nora attend que ma sœur finisse de lui servir un grand gobelet de Pumpkin Spice Latte avant de se tourner vers moi, le visage marqué par le sérieux. Si contrairement à Yumee, je ne l'ai pas revue depuis mon affaire dans la boutique de lingerie, on a eu l'occasion de se parler dans l'avion du retour d'Arizona...
Et je sens que je vais le regretter.
— Alors ?
Elle passe le revers de son pouce sur la joue enduite de chocolat de sa fille et je peux deviner au fait qu'elle ne me regarde pas dans les yeux, qu'elle attends des réponses franches de ma part.
Nora n'aime pas le bavardage de courtoisie. Elle tranche dans le lard aussitôt et sa franchise lui est propre.
Si on ne l'aime pas, tant pis.
Comme Yumee... Il ne vaut mieux pas être ennemi avec elle.
— Ça s'est arrangé. Enfin... À peu près.
— Tu es sûre ?
Je soupire et lui fait signe que non.
Dans ce moment de peine et de confusion sur notre trajet de retour, quand Holden était parti aux toilettes, j'ai envoyé un message de détresse à ma meilleure amie... Comme quoi, j'avais évoqué le divorce.
Un mot que Nora ne connaît que trop bien, malheureusement...
— Qu'est-ce qui s'était passée pour que tu en viennes à cette pensée, Saddie ? Parce que la veille, on t'achetais de quoi séduire et puis maintenant...
— À présent, on essaye de régler nos problèmes. Crois-moi. Je ne sais même pas pourquoi je t'en ai parlé.
— Tu avais bien fait de le faire. me répond-elle en brandissant son bâtonnet de cannelle dans ma direction. Parce que si j'apprends d'une façon ou d'une autre que Holden te cause des misères...
— Ce n'est pas le cas. Vraiment.
Ma réponse précipitée la laisse dubitative et elle me toise sévèrement.
— C'était un moment compliqué entre lui et moi et dans un accès de colère, je...
— Tu y penses encore ?
J'aimerais lui dire que c'est la dernière chose à laquelle je pense. Parce que la première, c'est ce que j'ai dû faire ce matin ; c'est-à-dire être là pour lui alors que j'avais l'impression qu'il allait s'effondrer sur lui-même.
Et si je lui ai dit que je l'aimais du fond de mon cœur, c'est parce que me retrouver dans ses bras qu'il ouvrait pour me laisser le rassurer, au lieu de fuir, était l'une des raisons qui me rappelle pourquoi j'avais dit oui, lorsqu'il m'a demandé de l'épouser.
Je souris aussi... Parce que parmi toutes les choses qui m'ont fait oublier le divorce réside cette nuit...
Sauf que Gia est à côté de nous.
— Non, soufflé-je donc. Non, je n'y pense plus.
Nora semble se détendre.
— Non, parce que j'aime Holden de tout mon cœur hein, mais...
— Je sais, je sais. Tu m'avais prévenu, quand tu m'as forcé à le rencontrer.
Elle lève le doigt et retrouve ce sourire dont seule elle a le secret.
— Je suis la meilleure entremetteuse du monde. Je savais qu'il était fait pour toi. Ne m'arrache pas cette fierté !
Parce que oui. Il aura fallu un divorce houleux entre Nora et le père de Gia pour qu'elle rencontre Holden... Et une victoire massacrante pour le bien de la petite, une dépression saisonnière et la vue de mes jambes non épilées depuis des mois, pour qu'elle m'arrange un coup avec lui.
Je l'ai haï. Lui disant que m'envoyer en l'air n'était pas dans mes plans et certainement pas si c'était avec l'un de ces cons arrogants qui passent leur temps libre au pressing ou au golf.
Mais nous voilà, pourtant... Moi, marraine de sa fille et elle, témoin à mon mariage.
Il ne faut jamais dire "jamais", pas vrai ?
— Écoute, Saddie, tu sais que je te soutiendrai quoi qu'il arrive, n'est-ce pas ?
Je fais oui de la tête et la regarde se lever en reprenant sa veste en fourrure synthétique, ainsi que son café et son sac à mains.
— Je sens qu'il y a un "mais" à ta phrase.
— Pas de "mais". Je voulais juste que tu le saches.
Elle sourit, se baisse pour embrasser sa fille et manque de crier face à l'heure affichée sur la grande horloge murale du café.
— Tu as raison, il y a quand même un "mais" à ma phrase !
— Tu dois filer, c'est ça ? m'esclaffé-je devant sa panique.
— Tu prendras soin de Gia ?
— Promis.
— Mais qui est-ce qui prendrait soin de toi, maman ?
— Elle-même !
On n'entend bientôt plus que le bruit de ses bottes talonnées qui trottinent dehors pour essayer de capturer l'un des taxis qui bouchonnent dans la rue.
Nora a toujours réussi à avoir toute mon admiration. Je devrais la détester pourtant... Parce qu'elle fait partie de ce genre de personnes qui rayonnent sous toute circonstance. À bientôt trente ans, elle est une mère célibataire à succès, propriétaire d'une agence de shopping privé, et sans oublier mannequin plus size.
Elle réussit tout ce qu'elle accomplit, et ce, avec grâce... Et je suis on ne peut plus fière d'elle.
C'est d'ailleurs avec cette même fierté que j'attrape son trésor le plus précieux par les aisselles et l'emmène par la main jusqu'à l'immense bibliothèque qui remplit ce café-boulangerie d'une odeur supplémentaire de livres.
On s'assoit sur le grand tapis brodé, couvert de petits coussins et de tables basses et je lui tire son Dr. Seuss des étagères les plus basses avant de l'embrasser sur la joue.
— Je reviens tout de suite avec un bon chocolat chaud, d'accord ? Et après, toi et moi, on va aller faire du shopping.
— Maman m'a prévenu que tu allais proposer ça et elle a dit que j'avais trop d'affaires, déjà...
Je réprime un soupir offusqué et fronce les sourcils en frottant mon nez contre le sien, ce qui a toujours le don de la faire rire.
— Tu n'auras jamais trop d'affaires, mia cara.
Elle babille en tournoyant les pages de son livre et je me redresse en me rapprochant du comptoir. Heureusement, il n'y a que deux clients dans la boutique, aujourd'hui et ils sont trop occupés à se concentrer sur les écrans de leurs ordinateurs pour faire attention à nous. J'en profite pour m'incliner sur Emilia qui travaille seule en ce jour calme et abats mes mains sur le comptoir.
— Un chocolat chaud avec une quantité astronomique de chantilly et une griotte, s'il te plaît !
— Nora va te maudire pour donner autant de sucre pour sa fille, marmonne ma sœur sans lever les yeux vers moi.
— Ça, c'est seulement si tu me balances...
J'essaye de rire, mais le visage d'Emilia reste clos. Je replace donc nerveusement une mèche derrière mon oreille et me positionne pour que je puisse parler avec elle, sans quitter Gia du regard.
— Qu'est-ce qu'il y a, Mia ?
— Moi ? Rien. Je suis juste fatigué, c'est tout.
— Tu es entourée de café.
— Crois-moi. Il n'y en a pas assez ici pour combattre ce que le marchand de sable m'a fait engloutir...
Je la regarde étouffer un bâillement dans son poing serré et remarque seulement maintenant ses cernes foncés. Avec la famille et la vie que nous avons eu, ce n'est pas quelque chose d'inhabituel... Mais avec sa maladie, je préfère rester sur mes gardes.
— Si tu as besoin de prendre une pause, Mia...
— Ça va. Tout va bien. Ce n'est pas une pause qui m'aidera.
— En général, si. Enfin, c'est la définition même d'une pause.
Agacée, ma sœur balance son torchon sur le comptoir et hausse les épaules.
— Si tu fais tant la maligne, Saddie, pourquoi tu ne prendrais pas ton propre conseil et tu irais la faire ailleurs ?
N'importe qui aurait envie de commencer à se disputer pour une telle réplique. Mais pas moi. Pas depuis que j'ai juré à nos parents que je m'occuperai d'elle, s'ils venaient à disparaître avant nous.
Et puisque c'est arrivé, je suis immunisée à vie.
— Désolée. finit-elle par marmonner en passant sa main dans ses boucles légères. Mon stage ne se passe pas bien, alors faut bien que je le sorte sur quelqu'un.
— Un honneur d'être ton punching ball, Mia. Maintenant, dis-moi.
Une lueur d'effroi traverse ses prunelles et elle ne répond qu'une fois qu'elle se soit assurée que le chocolat chaud de Gia était en préparation.
— L'autre jour, je travaillais tard sur un projet avec deux trois autres stagiaires quand... Mon sac est tombé. L'un d'eux a ramassé mes médicaments contre l'épilepsie et a trouvé ça très amusant, apparemment.
Pardon ?
Mon sang ne fait qu'un tour. Je m'en pince les lèvres et grince entre mes dents serrées :
— Tu l'as remis à sa place, j'espère ? Vous avez assez de matériel pour le frapper, non ?
Emilia semble être encore plus frappée par la peur.
— Je n'ai rien dit sur le moment. Qu'est-ce qu'il pouvait faire, après tout ? Dire à tout le monde que j'étais épileptique ? En quoi c'est une honte.
— C'est vrai, tu ne devrais pas en avoir honte.
— Sauf que suite à ça... Il a commencé à faire des blagues.
— Quelle genre de blague ?
— Allumer et éteindre plusieurs fois la lumière par exemple.
Mortifiée, je me tends. Ma sœur n'a pas fait de crises depuis plus de deux ans, à présent... Et je n'autoriserai pas qu'un pauvre con ne vienne stimuler son désarroi.
— C'est qui ? fulminé-je au bout d'une minute.
— Avant de t'emporter... Laisse-moi te dire ce qu'il y a de pire.
— Parce qu'il y a pire que de stimuler une crise d'épilepsie ?
Emilia ne me répond pas, le temps de finir la boisson chaude de Gia. Je le lui apporte et reviens tout de suite pour connaitre le fin mot de cette histoire.
— Tu sais que le cabinet n'a que deux places de libre pour les engagements, pas vrai ?
— Et ?
— Et bien ce matin, il vient d'être annoncé comme partie intégrante de l'équipe. Ce qui signifie qu'il ne reste plus qu'une place.
— Et tu trouves vraiment que c'est ça le pire ?
— Non, non, ce n'est pas que ça, c'est...
Mia soupire en portant ses mains à son front. Elle fait circuler ses paumes sur ses tempes en fermant ses paupières avec doléance, avant de les rouvrir brusquement et de minauder :
— Parfois, je suis juste fatigué. Fatigué de devoir me battre pour rien. Fatigué de travailler, d'étudier, de travailler encore plus, pour que des connards comme lui qui ne respectent pas les autres, gravissent des échelons. C'est insupportable de devoir faire des efforts, quand tout parait simple pour les autres.
Je m'adoucis face à sa mine dépitée. S'il y a bien quelqu'un qui s'est battu depuis le début, c'est elle... Et à mes yeux, elle mérite le monde. Je m'empare donc de ses mains, les porte à mes lèvres et les embrasse doucement.
— Je sais ce que tu ressens.
— Combien de fois tu as été nominée best seller au New York Times déjà ? raille-t-elle en grimaçant.
— Je n'ai pas obtenu ce succès du premier coup, Mia, tu le sais très bien... Mon industrie n'est pas moins compétitive que la tienne. Mais laisse-moi te dire quelque chose que j'ai appris sur le tas...
Je jette un coup d'œil rempli d'amour sur Gia avant de soupirer :
— Parfois, c'est injuste. Parfois la vie offre plus aux autres qu'à toi. Ce que tu as toujours souhaité du plus fort de ton âme, tombe entre les mains de quelqu'un d'autre. Et tu te dis... Merde. J'en ai marre. Je suis là, à genoux écorchés, en train de me tuer à essayer de me redresser, alors que les gens gravissent les marches de l'escalier que tu empruntes avec une aisance innée. Tu as l'impression que tu es inutile et stupide. Tu ne seras jamais à leur hauteur. Merde, tu ne seras jamais à la hauteur de qui que ce soit. Tu es ce qu'il y a de plus bas sur l'échelon de l'évolution.
Elle scrute mon visage et incline la tête quand mon silence devient trop long.
— Mais... ?
Je souris.
— Il n'y a pas de "mais". Pas tant que tu le définisses. Tu veux que je te dise comment ne plus ressentir tout ça ? Je ne peux pas. En réalité, personne n'a la solution. On pourra te dire, mais non voyons, tout va bien. Regarde ce que tu as déjà accompli. On te fera un rapide câlin, une tape sur l'épaule et on supposera que c'est suffisant pour te remonter le moral. Ils avanceront, tu souriras, mais rien ne change. Tu seras toujours la même cause perdue dans ta tête, le même tas de merde que tu penses que tu es, et après cette nuit noire succèdera un jour avec une éclipse constante. Si tu relèves les yeux vers le soleil, tu te brûles les yeux.
— Saddie, qu'est-ce que tu essayes de dire ? Parce que si tu crois que tu me rassures...
— Tu ne te remettras jamais de la douleur, poursuis-je. Mais au lieu de fuir l'ombre noire qui te chuchote des mauvaises choses à l'oreille... Prends-la par la main. Donne-lui un nom. Avancez ensemble. Parce que cette ombre... C'est la seule qui comprenne ta souffrance. Et si tu fais ça, personne ne te feras peur. Tu ne tomberas plus devant un seul obstacle. Tu seras celle qui danse avec l'obscurité. En d'autres termes... Invincible.
Emilia s'agite de l'autre côté du comptoir et quand elle redresse ses yeux vers moi, je l'embrasse sur la joue.
— Je ne saurai jamais ce qu'il se passe dans ta tête. Mais tu peux être sûre que je serai là pour t'écouter. Aussi pour aller péter la gueule à peu importe quelle fi-fils à son papa, ose jouer avec ta maladie et suce les couilles de ces prétentieux pour gagner une place au sein du cabinet.
Emilia se met enfin à sourire et c'est avec plus de douceur que je poursuis :
— Et si jamais cette mentalité abusive s'applique à tous les membres de ce cabinet... Quitte-les. Va chez la concurrence et fais les regretter avec ton génie. N'oublie pas qu'il faut se tenir à l'écart des personnes qui te font sentir comme la troisième pétale d'un trèfle. Ceux qui te considèrent comme une déception... La malchance au détour d'une inspiration qui aurait pu rapporter gros. Ceux qui, parmi tous, exposent leurs aises dans la vie de tous les jours, leur bonheur, leur succès, simplement parce qu'ils savent que tu n'auras jamais accès à leurs privilèges. Choisis la personne qui n'a jamais douté de toi. Celle qui ne prend pas de revanche sur ton âme et qui n'hésite jamais à te tendre la main, même si elle a déjà franchi la marche d'un escalier que vous essayez d'emprunter ensemble. Celle avec qui tu partageras les mêmes sacrifices dolents et qui ne te demanderas jamais de te justifier. Parce qu'à partir du moment où tu devras prétendre être quelqu'un que tu n'es pas, avec la personne à qui tu tiens le plus... Tu as déjà perdu. Une partie de ton âme te seras à jamais dérobée.
Emilia tire une moue impressionnée et récupère son torchon.
— Je rêve ou tu viens de me donner un conseil que tu aimerais appliquer à toi-même ?
J'ouvre plusieurs fois la bouche pour répondre, mais rien ne me vient. Partiellement parce qu'elle a raison. Mais aussi parce que je pense qu'aujourd'hui est une mauvaise journée pour prétendre que je connais les réponses à tous les problèmes.
Je n'ai néanmoins pas l'occasion de me justifier, car la petite main de Gia vient tirer mon pull. Quand je baisse la tête, je la vois tenir son verre vide, du chocolat partout autour de ses lèvres.
— Je peux en avoir un autre ?
J'échange un regard avec Emilia avant d'éclater de rire et de prendre ma filleule dans mes bras.
— Tu as fini celui-là un peu trop vite, et si on allait digérer ça dans les magasins ?
— C'est à cause de Mia.
— À cause de moi ? s'offusque ma sœur en plaquant sa main sur son tablier frappé du logo du café.
— Oui. Tu fais les meilleurs du monde.
— Du monde, carrément ?
La fillette hoche la tête si fort qu'on s'avoue vaincues. Après tout, la vérité sort toujours de la bouche des enfants, non ?
J'attrape les affaires que Nora nous a laissé, ma veste et mon sac, laisse de l'argent et un généreux pourboire à la plus merveilleuse des baristas et lui souhaite bonne chance pour la fin de la journée.
En espérant que pour ma part, elle se finira mieux que ce qu'elle a commencé.
On va ignorer le fait que je suis encore en retard sur mes publications hein (bouuuuu bouuuuu t'es nulle) 😂😂😂
Faut bien rigoler quand même 😂
Bref ! Ce chapitre m'avait fait beaucoup de bien à écrire il y a quelques mois, mais le réécrire aujourd'hui était un cadeau précieux. Ce que dit Saddie à Emilia, je pense que c'est ce que j'aurais bien aimé entendre plus tôt dans ma vie 😅 mais on apprend de ses erreurs et il n'y a là aucun regret.
• Dans ce chapitre, on découvre un peu plus encore l'entourage de Saddie. Que ce soit Nora, celle qui a présenté Holden à Saddie, ou même la petite Gia et comme toujours ; son lien avec Mia. Elles sont géniales toutes les deux, hein ? 🥰
• La journée semble être maitrisée du PDV de Saddie qui apporte même des conseils aux autres et assure enfin qu'elle se sent bien de son côté. On dirait bien que le flambeau du malheur se transmet de femme à mari... Comment va se poursuivre cette journée ?
J'ai TRÈS hâte de vous faire lire les deux prochains chapitres ! J'espère que celui-ci vous a plu en tout cas, n'oubliez pas de voter et de mettre votre avis en commentaire !
Sur ce : à vendredi !
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