17.

pour cette fois, je place le mot de fin au début pour vous rappeler que ce chapitre n'est pas à destination des mineur(e)s, des softs ou encore aux personnes qui sont mal à l'aise avec les scènes de sexe explicites. j'insiste bien sur le terme « explicite » parce que c'est détaillé dans les grandes largeurs (sans mauvais jeu de mots). donc, si vous n'aimez pas, passez à la suite.

ah oui, il va de soi que les deux protagonistes sont consentants.

voilà, bonne lecture, bisous !

d'ailleurs, pour les personnes qui ont voté, je vous laisse découvrir à quoi les cœurs faisaient référence :)

💜 : écrire le chapitre sous le point de vue Jeongguk
💚 : écrire le chapitre sous le point de vue Taehyung

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JEONGGUK'S POV

Le souffle erratique, j'admire le gonflement de ses lèvres. Je me demande si Michel-Ange se sentait comme moi à cet instant : fier et amoureux de sa plus belle œuvre. Taehyung me regarde d'un air embrumé par le plaisir et je ne peux pas m'empêcher de m'extasier sur cette vision absolument interdite.

Je veux pouvoir être le seul et l'unique à aimer cette image. Être le seul à la provoquer, à la choyer, à la ruiner. Propulsé par un frisson électrique, je pose à nouveau mes lèvres sur les siennes et lui déclame amoureusement, fougueusement, voracement tout l'amour que je ressens pour lui. Je lui décoche un énième gémissement et ça me rend fou. Fou de lui, de son corps, de sa peau, de sa bouche. De cette merveilleuse sensation qui brûle à l'intérieur de moi chaque fois qu'il m'accorde le plaisir d'être sa plus dévastatrice tentation.

Alors que nous continuons de nous embrasser ou plutôt, de se bouffer les lèvres, mes mains quittent le rebord du comptoir pour venir se faufiler sous son pull qu'il porte encore. À mon contact, Taehyung met fin au baiser, perdu dans le brouillard dans lequel nous avons tous les deux décidé de se mettre. Lorsque ses yeux croisent les miens, je dis adieu à la bienséance pour laisser libre cours à toutes les idées obscures qui se battent dans ma tête depuis bien trop longtemps. Pendant que mes doigts partent à la découverte de ses pectoraux où je peux faire rouler la pointe de ses tétons sous la pulpe de mes doigts, j'approche ma bouche humide et boursouflée de plaisir de son oreille.

― Un seul mot de ta part et tout peut en rester là. Mais, hyung, si tu me laisses les rênes, tu dois savoir que je suis affamé et que je ne te lâcherai qu'une fois que je serai rassasié.

Le point final à ma petite tirade lourde de sous-entendus, je lui retire ce fichu pull et le jette à travers la pièce. Taehyung est à présent torse nu, respirant à peine et il me regarde, les joues rougies. Pas peu fier de l'effet que mes mots ont provoqué chez lui, je me retiens pourtant de retourner à l'assaut de ses lippes. Je veux l'entendre me supplier, m'implorer de le prendre dans tous les sens. Je veux qu'il me quémande toutes les choses qu'il rêverait que je lui fasse.

La main fébrile de Taehyung se loge dans mon cou pour rapprocher son visage du mien. Puis, d'une voix chaude et rauque, il me murmure comme un chant de sirène :

― Utilise-moi, mon amour. Je suis tout à toi.

Il me lèche le cou du bout de sa langue et ça me terrasse. Je sens tout mon self-control partir en fumée.

― Baise-moi, Jeon Jeongguk.

Cette fois-ci, c'est la phrase de trop et je n'attends pas une seconde de plus pour venir l'embrasser en introduisant ma langue dans sa bouche, laquelle je prends un grand plaisir à malmener. Je fais danser nos deux muscles roses ensemble, pendant que j'ouvre la braguette de son pantalon pour plonger la main dans son caleçon.

Sans prévenir, j'empoigne sa queue et sous la pression légère que j'exerce autour, Taehyung me mord la lèvre. Il recule et balance la tête en arrière quand je le libère de son sous-vêtement trop encombrant.

― T'es magnifique. J'ai envie de faire de ton corps le nouveau symbole de ma perdition, lui dis-je contre son cou d'une voix douce.

― Arrête de faire le poète et baise-moi sur ce putain de comptoir.

Je souris face à son évidente impatience. Je ne réponds rien et lâche son membre durci par mes quelques caresses.

― À genoux.

Taehyung, confus, me dévisage avec toute l'incompréhension dont il peut faire preuve à ce moment. Mais, il s'exécute quand même.

Le voir là, face à moi, dans cette position, me rend dangereusement fébrile et renforce mon envie soudaine de l'adorer comme la huitième merveille du monde. Ses yeux fixés au mien, je ne dis mot et défais le cordon de mon pantalon. Je le vois déglutir, se préparant à la vision d'une partie intime de mon anatomie.

― Ouvre la bouche.

Délicatement, il obéit.

― Bon garçon, dis-je en espérant qu'il se souvienne de notre conversation.

Débarrassé de mes vêtements, je me sens plus libre malgré la raideur de mon entrejambe qui supplie douloureusement à ce qu'on s'occupe d'elle. Je fais fi de mes caprices intimes et d'une main, je caresse les cheveux doux de mon amant, avant d'appuyer sur l'arrière de sa tête. Le bout de mon gland se trouve tout juste à l'entrée de sa belle bouche, prêt à recevoir toutes les jouissances possibles qu'elle pourrait lui prodiguer.

― Montre-moi à quel point tu m'aimes, Taehyung. Montre-moi à quel point tu as envie de moi. Montre-moi que toi aussi, tu me désires.

C'est à cette seconde précise, alors qu'il se trouve dans une posture aussi vulnérable, que dans le fond de ses prunelles, quelque chose s'enclenche et me déstabilise. Mais, je n'ai pas le temps de me pencher sur la question, les lèvres pulpeuses de Taehyung s'entourent affectueusement autour de ma verge et je me sens envahir d'une furieuse émotion de bien-être. À ma grande surprise, je suis presque englouti dans sa bouche et sa manière de me regarder en le faisant ne fait qu'intensifier la chaleur qui me torture le bas-ventre.

― Putain...

Je pense ne pas pouvoir ressentir plus que ce que je ressens déjà, mais Taehyung décide de me prouver le contraire lorsqu'il entame de doux va-et-vient. J'oublie tout dès que sa langue titille la hampe de mon sexe et je serre les dents quand il me suce avidement, dans un rythme diaboliquement trop lent pour ma survie. Sa salive me recouvre entièrement et quand ses mains viennent s'ajouter à l'équation, je ne réponds plus de rien. Sans pouvoir le contrôler, je lui incombe ma propre vitesse en bougeant le bassin.

― Putain, que c'est bon !

La tête en arrière, les yeux révulsés, je vais et viens dans sa bouche comme dans un moulin. Les bruits de succions paraissent comme de merveilleuses incantations dépravées et je me sens honoré d'en être le maître d'orchestre.

Au bord de l'orgasme, je décide de tenter le Diable en posant mon regard sur Taehyung. Je manque d'éjaculer en le voyant m'envelopper dans ma globalité, les larmes au bord des yeux et les joues rouges d'épuisement. Je suis à deux doigts de venir dans sa gorge.

C'est scandaleux. Beaucoup trop diront les chastes. Pas assez diront les autres. Mais, pour moi, ça l'est suffisamment pour me convaincre du fait que je ne laisserai personne d'autres y avoir droit. Je me retire de lui avant que ce ne soit plus possible et le relève avec une main sous son menton dégoulinant de bave. Une fois à ma hauteur, je l'embrasse à pleine bouche, me goûtant sans gêne.

― Tu me rends dingue, dis-je en posant mon front contre le sien. J'ai envie de te ruiner pour l'éternité.

― Je t'en prie, fais-le. Je n'ai pas envie de vivre si ce n'est pas avec toi.

― Tu sais que je vais te baiser si fort que tu ne sauras plus marcher, mon amour ? lui murmuré-je avant de mordre son cou. Je veux que ton corps se rappelle de moi. Qu'il sache que le seul homme qui puisse t'aimer comme il faut, c'est moi.

― Alors, vas-y. Je n'attends que ça.

Sa réponse chamboule toute ma raison, balaye toutes mes pensées pour les faire se fracasser contre les flammes incandescentes de mon désir. Alors, d'un geste maîtrisé, je le tourne et le fais se pencher par-dessus le comptoir. Je lui retire son pantalon et son caleçon, rejoignant bientôt leur ami le pull, puis, je lui fais écarter les jambes. Automatiquement, il se cambre et je ne peux pas m'empêcher de lui claquer une de ses fesses que je trouve beaucoup trop alléchantes, avant de les malaxer. Taehyung gémit, ne s'attendant pas à cette fessée imprévue.

― Répète-le moi, mon ange. Redis-moi que tu veux que je te baise.

― Jeon Jeongguk, baise-moi, je t'en supplie.

Satisfait, j'attrape mon jogging et fouille dans l'une de mes poches à la recherche d'un préservatif. Je le déroule sur ma queue déjà lubrifiée grâce à la salive de Taehyung. Mais avant de rejoindre le paradis, il me faut d'abord en soudoyer l'accès. Je présente alors deux doigts devant la bouche de Taehyung qu'il accepte goulûment. Il les suce comme s'il s'agissait du plus délicieux des entremets. Je les lui arrache au bout de quelques minutes dans un plop sonore.

― T'es prêt mon amour ?

― Vas-y.

En prenant une inspiration, j'insère le premier doigt entre ses chairs. Je l'observe attentivement, essayant de voir le quelconque signe d'inconfort. Pourtant, Taehyung ne montre rien d'autre qu'un air de pleine satisfaction. Je commence alors les va-et-vient. Il grimace au début, mais se détend au fur et à mesure que je lui caresse le dos, les fesses et l'intérieur des cuisses. Bientôt, je peux en rajouter un deuxième et le préparer correctement à me recevoir. Sous le mouvement de mes doigts, Taehyung se délecte du sort que je lui inflige jusqu'à ce qu'il se mette à s'empaler lui-même.

― Maintenant, Jeongguk... Mets-la moi...

Ses désirs sont mes ordres, j'enlève mes doigts et je mords mon piercing quand je vois ses chairs palpiter sous le vide que j'ai créé. Je me positionne alors pour entamer l'acte final et m'insère en lui tout en douceur. Il se cambre encore plus pour me faciliter le passage. Une fois enfoncé jusqu'à la garde, je profite quelques secondes du tableau exquis qui se dessine sous mes yeux. Même de dos, Taehyung est incroyablement magnifique.

― Jeongguk... Je t'en prie...

Sa supplication m'extirpe de mon admiration et je commence alors à bouger. D'abord gentiment pour le laisser s'habituer à ma présence, à ma longueur et à mon envie de l'envahir. Puis, quand je sens ses chairs se relâcher, j'attrape ses avant-bras et les amène sur son dos. Je le pilonne plus bestialement, décidant qu'il est plus que temps de marquer à jamais l'intérieur de son corps, de lui décerner toute ma dévotion.

Je veux m'imprimer en lui pour que même son âme se sente aimée.

Soudain, Taehyung gémit plus fort et je comprends le message.

― Te voilà.

Je lâche ses mains, puis glisse mes doigts autour de sa gorge pour venir plaquer son dos contre mon torse. La respiration de Taehyung se coupe une seconde et j'en profite pour le marteler brutalement, ce qui fait rebondir son érection dans tous les sens.

― Je t'interdis de te pencher en avant, mon ange.

Il ne me répond pas et pose sa tête sur mon épaule. Me sentant presque sur la fin, j'enveloppe sa queue de ma main et le branle dans un rythme soutenu. Je place ma main libre sur sa gorge sur laquelle j'exerce une légère pression.

Je suis sur le point d'exploser sous le trop-plein d'émotions qui me prend d'assaut. Pourtant, je ne décélère pas la cadence et le baise comme s'il s'agissait de la dernière fois.

― Je... Je peux plus... Je vais venir...

Je redouble alors d'efforts. Je puise dans mes dernières forces pour lui marteler la prostate tout en le branlant. Quelques secondes plus tard, Taehyung atteint son orgasme et se déverse dans ma main tandis que je continue mes coups de boutoir. Je le sens faiblir, presque sur le point de pleurer et ça suffit pour m'envoyer au septième ciel.

― RAH PUTAIN !

Flottant sur un nuage de coton, je me retire doucement de Taehyung et m'affale sur son dos. On est en sueur tous les deux et on doit puer le sexe à dix kilomètres à la ronde, mais je ne changerais ma place pour rien au monde. Nos respirations sont acharnées, essayant tant bien que mal de retrouver un équilibre tandis que nos cœurs battent si forts qu'ils chantent à l'unisson.

― C'était... murmure-t-il entre deux souffles.

― Ouais...

Ce moment était merveilleux, magnifique, et marqué à jamais dans ma mémoire. Si on me demande quel a été le plus beau jour de ma vie, je répondrai sûrement aujourd'hui.

― Jeongguk ?

― Mmh ?

― Bouge de là, tu m'écrases !

― Meurs en silence alors, je suis bien là, réponds-je en passant mes bras autour de sa taille pour me blottir encore plus contre son dos.

― J'te jure que si tu dégages pas, t'auras plus de chance de devenir père.

― L'adoption existe.

― Tu vas trouver quelque chose à redire à chaque fois ?

― Absolument, mon amour.

― T'es chiant.

― Tu m'aimes.

― Qu'est-ce qui te fait dire ça ? objecte-t-il un peu trop sûr de lui.

J'ouvre subitement les yeux et me décolle de lui. Je fais un pas en arrière et le regarde se retourner. Il se masse les pectoraux, rougis par la pression exercée contre le comptoir.

― Tu... tu ne m'aimes pas ? demandé-je sur le bord de la crise de panique.

Taehyung se tait, puis il s'approche vers moi et réduit la distance entre nos corps.

― Tu penses vraiment que je t'aurais laissé me démonter si je ne ressentais rien pour toi ? Je te l'ai déjà dit, Jeongguk. Je ne fais l'amour que si j'aime la personne et en l'occurrence, toi, je t'aime beaucoup trop depuis des années.

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