TAEHYUNG'S POV

Là, face à lui, je me sens sur le point de défaillir. C'est assez impressionnant cette façon qu'il a de me déstabiliser et envoyer paître toute ma raison. Pourtant, je ne peux pas me permettre de succomber à cette chaleur intense qui brûle dans mon bas-ventre. Je ne veux pas fléchir tout de suite en sachant qu'il y a encore quelques questions sans réponses qui se battent dans mon esprit.

― Et si je veux qu'on meurt ensemble ? demande-t-il en penchant sa tête pour venir humer mon parfum dans mon cou.

Le savoir si proche de ma peau, à quelques millimètres de me faire sombrer dans la dépravation, me donne la chair de poule. Heureusement pour moi, mon pull cache assez bien le haut de mon corps.

― Qu'est-ce qu'il faudrait que je fasse ? finit-il par me chuchoter à l'oreille.

Je mords furieusement ma langue pour empêcher un son peu conventionnel de franchir la barrière de mes lèvres. Je prends énormément sur moi pour ne pas inverser les rôles et lui sauter dessus comme une chienne en chaleur.

― T'es encore avec elle ?

Ma question a dû le refroidir puisque Jeongguk s'éloigne de mon visage pour me faire face, l'air quasi agacé que je gâche encore le moment. Moi aussi, je me fatigue. Mais, si je n'ai pas toutes les clés, je ne serai pas serein et à l'aise si les choses venaient à se complexifier entre nous.

― Non. J'suis parti la voir avant de venir ici. On a parlé en jouant carte sur table et on a fini par prendre la décision d'arrêter.

― Comment je peux en être sûr ?

Jeongguk soupire en secouant la tête de gauche à droite. Puis, je le vois sortir son téléphone et composer un numéro. Tandis que la tonalité résonne dans l'appartement, il me fixe droit dans les yeux. Je m'apprête à lui demander ce qu'il fait quand une voix familière se fait entendre.

― Qu'est-ce que tu me veux encore ? On n'est plus ensemble, je n'ai plus envie de voir ton putain de nom s'afficher sur mon téléphone. T'as compris, connard ?

Puis, plus rien. Eunjin a raccroché et Jeongguk, sans être le moins perturbé, range son téléphone dans la poche de sa veste.

― Tu as ta réponse. Maintenant, hyung, soit tu me dis de m'en aller, soit je reste ici, mais alors je vais devenir dingue à me retenir de t'embrasser.

Mon cœur rate un battement. C'est toujours irréel pour moi de me dire que mon meilleur ami est là, dans mon appartement, à me dire des choses que je n'ai jamais osé imaginer entendre un jour, même dans mes rêves les plus fous. Alors, délicatement, j'amène ma main sur la fermeture éclair de sa veste pour la faire descendre d'une manière insolemment lente. J'ai le plaisir de constater qu'en dessous de son vêtement, il n'y a rien d'autre que sa peau brune et ses abdominaux saillants.

― Hyung... Si tu continues, je ne vais pas pouvoir me contenir plus longtemps.

En guise de réponse, que l'on peut sans aucun doute qualifier de déplacée, j'ouvre les pans de sa veste en ne le lâchant pas du regard. Je fais glisser l'habit sur ses bras tout en caressant sa peau du bout des doigts. Lorsqu'elle termine au sol, c'est là que je le revois.

Ce beau diable prêt à m'insuffler le plus passionnel de tous les vices.

Jeongguk réduit ostensiblement la distance entre nous pour détruire une bonne fois pour toute la barrière qui nous empêche de sombrer. Sans m'avertir, il attrape mes lèvres des siennes et me donne le baiser le plus fougueux que j'ai jamais connu. Mes genoux se dérobent sous mon poids, je manque de m'écrouler sous le plaisir grandissant qui m'assaille. Je m'accroche alors à sa nuque et approfondis le baiser.

Ce n'est que lorsque l'air se fait rare que Jeongguk me libère enfin. Je mets un temps pour retrouver mes sensations et comprendre ce qu'il vient de se passer.

― Putain, ce que je rêvais de faire ça.

Moi aussi, Jeongguk. J'en mourais d'envie.

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le prochain chapitre n'est pas fait pour les softs, ni pour les mineurs, ni pour celleux qui n'aiment pas les lemons explicites.
vous êtes prévenu.e.s :)