Chapitre 25
-Regardez qui on vient de trouver. ricana Oscar. Benoît, Jules et Sébastien apparurent dans la cellule. Trois hommes à la carrure impressionnante les accompagnaient.
-Heureusement que mes trois amis ici présents se sont trompés de QG sinon je n'aurais pas réussi à les maîtriser. reprit le geôlier.
-Désormais, nous allons rejoindre Nicolas à la deuxième maison. informa un des "amis" en question. Je crois que nous sommes les seuls encore libres.
-Tant mieux. pensa Sarah. Même si sept c'est déjà beaucoup.
-Dites à László de revenir. Nous aurons peut-être besoin de lui pour l'interrogatoire finalement. demanda Oscar en refermant la porte de la cave.
-Qu'est-ce qui vous est arrivé ? questionna aussitôt Charlie, déjà au chevet des garçons.
-Télépathie, c'est plus sûr. reçut Sarah.
-Qu'est-ce qui vous est arrivé ? répéta Charlie en pensée.
-Nous avons vu Evan glisser par la trappe avec cet homme donc on vous a pris discrètement en filature. On voulait être sûr de pouvoir vous libérer avant d'attaquer. On a pris soin de mettre les documents en sécurité puis on a suivi votre fourgon. On a pénétré dans la maison quand la femme et l'homme sont sortis fumer mais il est revenu avec les trois autres avant qu'on ait réussi à ouvrir la porte de la cave. Ils étaient en surnombre et ils avaient un couteau donc on a préféré pas prendre de risque. raconta Benoît.
-Vous n'avez pas de menottes, vous allez nous aider à dessiner le plan de la maison. décida Kyllian. J'ai un papier et un crayon dans ma poche intérieur, ils n'ont pas pris la peine de me les voler.
-Ah, il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir d'un crayon. plaisanta Evan malgré la situation angoissante. Sarah sourit et s'assit auprès du garçon, à la recherche d'un peu de réconfort.
Benoît s'exécuta et commença à dessiner la maison, guidé par les souvenirs de chacun.
-Il y a seulement deux portes qui se dressent sur notre chemin, en plus de celle de la cave. résuma le chef de l'équipe. Il faut qu'on soit sûrs qu'elles soient ouvertes. Nous devons aussi récupérer les clés de la voiture et nous assurer que personne ne se dresse sur notre route durant la traversée de la maison.
-Sans oublier qu'on doit d'abord sortir de cette cave. ajouta Charlie. Nous n'avons plus aucun moyen de crocheter la serrure.
-Je pense qu'on doit attendre qu'un de nos geôliers ouvre la porte, on l'assomme et on s'enfuit. Mais avant, il faut convaincre tous les autres d'aller faire je ne sais quoi d'assez long à l'étage pour nous laisser le temps de traverser la maison et monter dans la voiture. proposa Sébastien.
Sarah soupira. Elle n'arrivait pas à proposer une idée qui pourrait les aider à s'échapper. La jeune fille prenait difficilement la mesure de la situation. Tout avait totalement dégénéré et maintenant ils se retrouvaient tous enfermés au fond d'une cave, isolés des autres Stackjans, à attendre un interrogatoire qui promettait d'être musclé. Résisterait-elle ? Ah, si seulement elle avait réfléchi au lieu de se précipiter à la rescousse de Charlie et Kyllian.
-Je suis désolé. C'est de ma faute si on se retrouve là. J'aurais dû aller chercher de l'aide et ne pas m'attaquer à plus fort que moi.
-Ne dis pas ça, ce n'est pas de ta faute. lui reprocha Evan. Moi aussi, j'aurais dû te retenir au lieu de te suivre bêtement.
-Et Kyllian et moi, nous aurions pu être plus vigilants afin d'éviter de nous faire prendre. Il est là le problème à la base.
-Nous avons tous notre part de responsabilité. enchaîna Benoît. J'aurais dû prévenir la base de la localisation de cette maison avant de me jeter dans la gueule du loup.
-Et moi, j'aurais pu rester attendre dans la voiture pour faciliter l'exfiltration. renchérit Sébastien. Nous n'avons pas été plus efficace à trois. Nous avons tous fait des erreurs mais l'important désormais, c'est d'unir nos forces afin de mettre sur pied un plan d'évasion.
Ces paroles aidèrent Sarah à chasser sa culpabilité. Plus que jamais, elle désirait contribuer à l'élaboration du plan d'évasion. Après tout, elle n'avait servi à rien durant toute la préparation de la mission. Elle devait bien ça à ses coéquipiers.
-Que sait la base exactement ? questionna Kyllian.
-Ils savent que vous vous êtes fait prendre par trois malfaiteurs mais ils ne savent pas où ils vous ont emmenés.
-Les Féoracs ne peuvent pas les prévenir ? questionna Sarah. J'ai vraiment l'impression qu'ils ne servent à rien quand on a besoin d'eux.
Après le sentiment de culpabilité, c'est la colère qui se mit à envahir la jeune fille.
-Ce n'est pas si simple. la rabroua Benoît.
-J'ai bien compris depuis quelque temps que ce n'est jamais simple. répliqua Sarah.
-Les Féoracs ont plus de mal à nous localiser lorsqu'il y a un grand nombre de forts influenceurs dans les parages. Et puis, ils ont des tas de choses à gérer, ils ne se sont peut-être même pas rendus compte que nous étions en difficulté.
-On peut les appeler pour le leur dire, non ?
Sarah se satisfaisait de moins en moins de ses mains liées. Elle désirait ardemment illustrer ses propos par des gestes agacés.
-C'est une possibilité, concéda Benoît, mais c'est assez complexe de contacter un Féorac.
-Ils ont peut-être déjà donné nos coordonnées à la base et se sont les Stackjans qui prennent du temps à venir nous chercher. ajouta Sébastien. Il y a sans doute plus urgent à gérer ou alors ils réfléchissent au meilleur plan d'action. Des tas de facteurs peuvent expliquer que personne ne nous soit encore venu en aide mais ça devrait arriver. En attendant, réfléchir à un plan de notre côté va nous permettre de doubler nos chances de s'échapper d'ici vivants.
Le mot "vivant" rappela à Sarah que leur survie pouvait être en jeu. Elle ne trouva d'un seul coup plus aucun motif de contestation et se concentra sur le plan d'évasion de façon à ne pas se laisser submerger par la peur.
Un cliquetis retentit dans la serrure et Oscar apparut. Benoît cacha précipitamment le dessin de la maison.
-Je venais juste vérifier que tout allait bien. informa le geôlier.
Il jeta un regard circulaire à la pièce puis ressortit, sans oublier de clencher la porte.
-Apparemment, ils préparent les questions qu'ils vont nous poser et ils attendent László avant de commencer l'interrogatoire. informa Sébastien.
-Comment tu sais ça ? s'étonna Sarah.
-J'ai lu dans ses pensées.
Sarah se maudit intérieurement de ne pas y avoir songé toute seule.
***
Les prisonniers ne disposaient d'aucun moyen de savoir l'heure et Sarah ne possédait pas une très bonne notion du temps. Il lui semblait pourtant qu'ils patientaient dans cette cave depuis plus de soixante minutes. Heureusement que leurs geôliers avaient laissé une ampoule allumée car la pièce ne présentait aucune fenêtre. Recroquevillée sur elle-même, la jeune fille frissonna pour la troisième fois. Bien sûr, les malfaiteurs ne prenaient pas la peine de chauffer leur sous-sol. En ce début du mois de mars, le simple pull de Sarah ne suffisait pas à entretenir sa chaleur corporelle. L'humidité ambiante qui s'engouffrait à l'intérieur de ses vêtements n'arrangeait pas les choses.
Un cliquetis retentit, précédant l'arrivée d'Oscar et László.
-On vous a pas trop manqué ? railla Oscar. Désormais, il est temps de passer aux choses sérieuses.
Sarah déglutit.
-Pour commencer, vous allez nous dire pour qui vous travaillez ! ordonna László.
-Vous n'avez pas la tête d'agents du gouvernement. affirma Oscar. Des concurrents électoraux ?
Les Stackjans se murèrent dans le silence.
-Répondez ! hurla László.
Sarah s'insinua au cœur des pensées de leur geôlier.
"Ça ne sert à rien de crier, ça fait mal aux oreilles de tout le monde." perçut-elle en se doutant que cela devait être un message d'un de ses coéquipiers.
Et effectivement, quelques secondes plus tard, Benoît prononça la même phrase à voix haute. László fronça les sourcils.
-Peut-être qu'avec un peu de contrainte, vous allez m'obéir. continua l'homme en saisissant violemment le bras de Sarah.
La jeune fille retient un cri quand il augmenta la pression.
-Pourquoi vous avez l'air si jeunes ? Ils embauchent des gamins maintenant. Vous pensez qu'on va être plus cléments avec des gosses ? Eh bien, désolé, mais ça ne fonctionne pas. railla leur tortionnaire.
Il assena un coup de poing à Sarah. Celle-ci se plia en deux et ne put retenir un gémissement. Elle avait perdu la connexion avec les pensées de László au moment où il lui avait saisi le bras, l'empêchant d'anticiper le coup de poing.
-Courage ! entendit-elle. Ce devait être un message de ses coéquipiers.
Malgré la douleur, elle se hâta de pénétrer à nouveau dans l'esprit de l'homme.
-Tu me trouves jeune ? questionna Charlie. C'est bien, tu sais flatter les femmes.
-Peut-être que je peux tenter de la séduire. envoya Evan à László pour le déstabiliser.
-Quelle idée de séduire une prisonnière. répondit aussitôt une des véritables pensées de László, ou peut-être son influenceur.
-Moi ce que je voudrais surtout savoir, intervint Oscar, c'est comment ils ont su qu'on tenait une réunion et comment ils ont construit la trappe.
-C'est vrai ça, renchérit László, c'est ce débile de maire le traître ?
-Effectivement, le maire est débile de rester dans votre camp.
-Vous l'avez contacté ?
-Non, on a simplement vu une affiche informant qu'une réunion de méchants se tenait là. répondit Benoît. On a décidé de faire une petite visite mais on n'a pas été très bien accueillis.
-Te fous pas de ma gueule ! rugit László. Il tenta de lui porter un coup mais le Stackjan l'évita aisément.
Fou de rage, le malfaiteur lâcha Sarah pour poursuivre son chef d'équipe. Il finit par l'attraper et armer son poing.
-Pas trop fort, s'il s'évanouit il ne pourra plus répondre aux questions. envoya Evan à László afin de protéger son chef.
La claque fut tout de même retentissante.
-Qu'est-ce que vous savez d'autre ?
-A part que tu es un gros imbécile ? provoqua Charlie. Elle tentait de se relever dans un coin de la pièce. Ses mains nouées ne lui facilitaient pas la tâche.
-Laisse tomber László, ils cherchent délibérément à te provoquer.
Le malfaiteur écouta ses "pensées" et ne réagit pas à l'insulte de Charlie.
-Je répète, reprit-il calmement, QU'EST-CE QUE VOUS SAVEZ ?
Tout le monde sursauta.
-On a simplement entendu la réunion. répondit Benoît. On ne sait pas où se trouve cette deuxième maison dont vous n'arrêtez pas de parler.
-Mais toi, en revanche tu le sais. intervint Sébastien.
C'était très malin car Sarah vit distinctement que László pensait à la maison en question. Elle réussit même à capter l'adresse de ce QG improvisé. Elle se répéta le nom de la rue en boucle afin de l'inscrire dans sa mémoire et la donner aux autres Stackjans quand ils seraient enfin libres.
-Merci pour l'info ! lança Benoît.
-Quelle info ?
-Tu viens de nous donner l'adresse de la deuxième maison !
László échangea un regard interdit avec Oscar.
-Bah si, tu viens de la dire à voix haute. envoya Kyllian.
-Je ne l'ai pas dit à voix haute ? demanda László à son acolyte.
Celui-ci secoua la tête.
-Bah si, tu l'as dit à voix haute. Oscar doit être sourd et toi tu deviens fou ou quoi ? envoya de nouveau Kyllian.
Le malfaiteur était totalement perdu. Il tenta de se reprendre pour poser une nouvelle question mais les Stackjans ne cessaient de le harceler de messages du type :
-Je devrais aller me reposer.
-Je n'obtiendrais rien d'eux de toute façon.
-Il faut faire réviser l'audition d'Oscar.
-J'ai vraiment besoin de boire un verre d'eau.
Malheureusement, László semblait assez doué pour étouffer ses pensées et se concentrer sur ce qu'on lui avait ordonné de faire.
-Où avez-vous emmené les documents ? questionna t'il encore. Oscar, va me chercher le tuyau d'arrosage, ça les aidera à répondre.
-On les a emmenés dans un endroit où on ne pourra pas te conduire si tu ne nous rends pas nos clés de voitures. dit Sébastien.
-Ah, parce que vous êtes venus en voiture tous les trois ?
Sarah vit dans ses pensées qu'il n'avait aucune idée de l'endroit où se trouvait les clés en question.
-Merde, on ne pourra plus rien tirer de lui. envoya Benoît à tous les Stackjans. Il faut qu'on le convainque de partir.
Oscar revint avec le tuyau d'arrosage en question. Il le brancha sur un robinet, déjà repéré par Kyllian, l'actionna et le passa à László. L'eau commença à ruisseler sur le sol.
-Où sont les autres ? demanda László en dirigeant un fort jet d'eau sur Benoît.
Ce dernier tenta de se soustraire à la menace mais Oscar le saisit par les épaules et le plaqua contre le mur.
-Ne faîtes rien ! reçut mentalement Sarah de la part de son chef d'équipe.
-Où sont-ils ? répéta le tortionnaire. Il abaissa le jet vers le sol.
Les chaussures de Sarah se retrouvaient désormais trempées. Cela n'arrangea rien à sa sensation de froid.
-On.... ne... sait pas. haleta Benoît.
-C'est sûr ça ? gronda László en l'arrosant de nouveau.
Le pauvre Stackjan avait du mal à respirer.
-On ne connait qu'une partie du plan... par sécurité. expliqua Benoît.
Les autres Stackjans harcelaient László de messages :
-Il dit vrai, c'est sûr et certain, il aurait déjà tout livré s'il savait. Tout dans son attitude montre qu'il dit vrai.
-Bon. dit simplement l'homme.
-Je ferais mieux de faire une pause pour réorganiser mes idées. Je crois que j'ai besoin de repos et d'ajuster mes méthodes avec eux. insista un des Stackjans afin de pousser László à partir.
-On va faire une pause mais ne vous inquiétez pas on revient très vite et plus efficaces. finit par dire le bourreau au grand soulagement de tous.
Quand les deux hommes eurent quitté la pièce, les Stackjans se précipitèrent sur Benoît et Sarah.
-Je vais bien, pas de souci. les rassura le chef d'équipe. Une toux l'empêcha de terminer sa phrase.
-Maintenant, voyons voir ce que nous avons appris. ajouta t'il en pensée.
-Ca va, toi ? demanda discrètement Evan, une main sur le ventre de Sarah.
La jeune fille hocha la tête en dissimulant une grimace. Elle ne voulait pas passer pour une faible.
-Oscar nous a permis de savoir que Claudia est la seule à connaître l'emplacement des clés de la voiture. révéla Sébastien.
Sarah n'avait même pas songé à lire dans les pensées du second.
-Il faut donc absolument qu'on l'interroge. termina le chauffeur.
-Pour le reste, on a récupéré une information capitale : on sait désormais où se cache Nicolas Barry et les trois autres criminels qui nous ont échappés. dit Evan.
Cette information, Sarah la possédait aussi.
-Je vous félicite, on a fait du beau travail d'équipe pour manipuler László. encouragea Benoît.
Sarah se sentit un peu exclue car ni elle, ni Jules, n'avait adressé un mot à leur tortionnaire, que ce soit verbalement ou mentalement. La jeune fille avait trop peur de faire quelque chose de travers mais, de fait, elle se sentait comme un poids dans cette mission.
La porte de la cave s'ouvrit de nouveau. Sarah se tendit par peur de recevoir de nouveaux coups, ou pire encore. Cependant, ce fut Claudia qui descendit l'escalier.
-Alors, on essaye de résister ? On va voir si vous trouverez toujours ça amusant quand ils auront retrouvé le taser. se moqua le ton supérieur de la femme.
-Ce n'est pas de notre faute si on n'a pas la réponse à leurs questions. répliqua Evan. Mais vous avez peut-être la réponse à notre question : où sont les clés de notre voiture ?
-Les clés de votre voiture ? Vous croyez vraiment que je vais vous le dire ?
-Vous le faîtes à l'instant. pensa Sarah en dissimulant son sourire.
-Je ne sais pas qui vous a embauché mais apparemment le critère "intelligence" n'est pas important pour lui. se moqua la criminelle. Elle marchait autour de la pièce d'un air supérieur.
-En revanche, le critère "lecture dans les pensées" est important et c'est aussi pratique. envoya Sarah à Evan.
-Ca te fait rire, mon petit ? questionna l'horrible femme devant le sourire du Stackjan.
-Ce qui me fait rire, c'est que vous êtes là à nous surveiller alors que tous vos copains sont en train de préparer la campagne électorale qui les rendra puissants sans vous. rétorqua Evan.
La jubilation s'effaça du visage de la criminelle.
-Je ramènerais moi-même ce taser ! menaça t'elle, la voix pleine de colère avant de sortir de la pièce.
-Trop facile ! plaisanta Benoît avec un clin d'œil vers Evan.
La porte s'ouvrit avant que les Stackjans aient pu dire un mot de plus. Cette fois, c'est Oscar qui leur rendait visite.
-Vous avez énervé Claudia apparemment ?
-Elle est partie pleurer dans les toilettes ? se moqua Benoît.
Leur geôlier eut un rire sarcastique avant de répondre :
-Elle est au téléphone à l'étage. Qui sait, peut-être que le chef veut votre mort, finalement ?
-Celui-là, même pas besoin de lire dans ses pensées. songea Sarah en échangeant un regard entendu avec Charlie. Pourtant, elle se sentait moins confiance qu'elle voulait le laisser paraître. Après tout Oscar venait de parler de sa mort.
-T'as perdu ton chef ? railla Sébastien.
-László ? Il arrive dans cinq minutes. Pourquoi ? Il vous manque déjà ?
L'esprit d'Oscar fut aussitôt envahi de pensées qui n'étaient pas vraiment les siennes, mais ça il ne pouvait pas s'en douter :
"Il devrait être revenu, là." "Je devrais peut-être aller voir ce qu'il fait." "Il pourrait avoir besoin d'aide avec le taser." "Je n'ai pas envie de rester seul en compagnie des prisonniers, ils m'insupportent. En plus, ils pourraient tenter de s'échapper, il y en a trois qui n'ont pas de menottes." "Allez, je retourne voir László."
Manifestement, il était plus simple de faire plier Oscar car l'homme se détourna rapidement et sortit de la pièce, à la recherche de son compagnon.
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