Strong people don't cry [Kaori + Mikey]

TW : mention de sang, mention de mort

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Okay, on m'a conseillé d'écrire dans un journal, vu que j'aime beaucoup écrire en général, raconter ma vie peut être intéressant. Je vais essayer d'expliquer une partie clé de mon enfance, en commençant par une simple phrase.

...

"Les faibles pleurent si facilement !"

"Je pleure jamais, je suis fort moi !"

Il disait ça tellement souvent, et ça paraissait tellement vrai, que je m'étais promise de ne jamais pleurer. Parce que j'étais forte, moi. Enfin, je voulais être forte, comme lui.

Mikey était le plus fort de tout le quartier. Il arrivait à battre des gars qui avaient le double de son âge sans avoir une égratignure. Je l'avais toujours admiré.

Mikey était mon héros, il fallait que je soit digne d'être sa sœur.

Alors je ne pleurais pas. Jamais. Quand je tombais et que je m'éraflais le genoux ou les mains, je ne pleurais pas, et j'insistais beaucoup dessus : "Et en plus j'ai même pas pleuré !".

Quand ma mère est morte sur son lit d'hôpital, j'ai pleuré. Mais même Mikey avait pleuré, il me l'avait dit, alors ce n'était pas grave. Papi, Shin et Emma aussi avaient pleuré, je me suis dit que quand des gens mourraient, on pouvait pleurer.

Mais ça me faisait du bien de pleurer. Quand on regardait un film triste, je me cachait toujours avec un coussin, pour qu'on ne me voie pas être émue. Mikey m'avait vue, une fois, il avait ri. Je n'osais plus regarder de films tristes.

Je voulais être forte, je ne devais pas pleurer. Pleurer signifiait être faible. Je n'étais pas faible.

...

Il y eut ce que j'ai appelé « l'accident d'Haru ».

C'était un avion. Une maquette, que Mikey avait mit des heures à construire, il y avait mit toute son âme. Nous avions interdiction d'y toucher (bien qu'il jouât avec sans beaucoup de prudence). Mais Senju y toucha. Et elle accusa son frère, Haruchiyo.

Je suis arrivée devant la cour un peu avant Senju. J'avais entendu des cris, avais voulu sortir pour voir ce qu'il se passait.

J'ai aperçu Mikey, les mains tachées de sang, devant Haru en pleurs et la mâchoire déchirée, et Baji, choqué. Comme moi, je suppose.

Je me suis figée sur place, glacée par ce sang et les sanglots d'Haru. Un éclair de lucidité, ou bien de peur, et je me suis laissée tomber contre le renfoncement entre la porte et le mur.

J'ai pleuré de peur ce jour là, sans aucune retenue. Je n'oserais jamais l'avouer, mais ce n'est pas tout ce sang qui m'a effrayé.

Ce sont les yeux de Mikey. Cette noirceur indescriptible que j'ai vue dans ses yeux m'a terrifiée.

J'ai compris ce jour ça que rien ne serait plus jamais comme avant. Bizarrement, ça m'a été positif. Car j'ai parlé de mes larmes à mon autre frère, Shinishiro. Il n'a pas dit que j'étais faible, il n'a pas dit que je me mettais dans tout les états pour rien. Non, il m'a dit que j'avais le droit de pleurer si je le voulais, qu'être sensible n'était pas un défaut, qu'il ne fallait pas croire tout ce que Mikey disait. Maintenant, ça me paraît évident, mais pour la petite Kaori de 8 ans, c'était presque une délivrance qu'on lui dise simplement « c'est pas grave ».

J'en ai parlé à Mikey, il m'a parlé de l'accident d'Haru, on s'est "réconcilié" — nous n'étions pas vraiment fâchés, mais cette conversation était nécessaire. Il a accepté ma sensibilité, j'ai accepté son côté sombre. Néanmoins, je ne l'ai jamais vu pleurer, et moi j'ai toujours peur de cette partie de lui. Ce n'est pas grave, on fait avec, et on est même plus proches.

Mes pleurs ne dérangent personne, j'ai appris à pleurer sans bruit. Il faut voir mes larmes pour savoir qu'elles sont là. Ça m'arrange, si non je pense que je n'aurais jamais eu le moindre respect dans le Toman.

Voilà. En résumé ; avant je ne voulais pas pleurer pour ne pas paraître faible, maintenant je pleure silencieusement.

...

Écrire dans un journal ne me plait pas, je vais arrêter.

Fin' je vais continuer d'écrire dans ce carnet, mais pas en mode journal. Ça serait du gaspillage inutile de papier.

À jamais.

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Wow, c'est fou comme le format final de cet os n'est pas du tout comme je l'avais imaginé au départ.

Mais bon, c'est pas grave, ça donne bien quand même.

On en a donc finit avec l'enfance de Kaori !

On ne va pas encore parler de son adolescence, d'abord il faut que je lève le mystère sur le love interest de Riri 🤭.

Mdr je viens d'inventer ce surnom il est incroyable.

Bref, on ouvre les derniers paris ! Qui est la grande âme soeur de Kaori ?

Réponse mardi !

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