TW : mention de viol, mention de prostitution, mention de trafic d'organes, mention fort explicite de sexe.
Ouais même si pour l'instant c'est que du blabla ça reste le Bonten.

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Eliott retourna à la page précédente de son contrat, tentant de comprendre le paragraphe mentionnant ses droits de filmer ou photographier les locaux du QG du Bonten — minimes, de ce qu'il comprenait, sauf dans le cas d'une autorisation signée par le big boss sur une durée limitée, ou un truc du genre. Son pied tressautait sous le bureau devant lequel il était assis et il tournait et retournait précipitamment son stylo dans sa main droite. Le document s'étirait sur trois pages recto-verso, était écrit dans une police indéchiffrable et bien trop petite pour qu'il puisse s'y retrouver. Quant au vocabulaire, on se croyait dans un vieux texte du XVIIe siècle ! Même les sujets intéressants — notamment s'il devait démissionner de son job actuel ou non — étaient incompréhensibles. Soulé par toutes ces lettres, Eliott souffla.

-Wat doe ik hier ?, murmura-t-il en se massant les yeux.

-Pardon ?

Sursautant, Eliott se rappela la présence de Rika Arashi, l'avocate qui lui avait donné ce document des enfers. Celle-ci était sur son ordinateur, tapant des phrases à une vitesse ahurissante même en croisant son regard.

-Tu as fini de lire ?

-Oui, mentit Eliott, mais je ne vois pas où je dois signer. Je dois bien signer non ? Ou alors les médias m'ont menti toute ma vie ?

-C'est normal, expliqua Rika, c'est pour te forcer à lire le contrat sans signer trop vite, ça m'épargne les questions inutiles. D'ailleurs, me fait pas croire que tu as lu et compris mon contrat aussi vite.

Eliott fronça les sourcils. Aussi vite ? Il avait déjà parcouru le contrat deux fois.

-Ça ne fait qu'une heure qu'on est là tu sais ? On peut y rester encore longtemps s'il faut, le temps qu'il faudra pour que tu sois sûr de savoir dans quoi tu t'embarques.

Eliott soupira, comprenant qu'il ne couperait pas à cette corvée, et tenta de se replonger dans sa lecture. Problème : les mots, qu'il savait lire, ne prenaient plus sens dans sa tête et devenaient des enchaînements de lettres qui, plus il les lisait, faisaient de moins en moins sens. Rika, ayant arrêté d'écrire et observant la scène, finit par dire en repoussant son ordinateur :

-Tu sais quoi ? Je pense qu'on a tout les deux besoin d'une pause. Tu es bilingue ? Ce que tu as baragouiné juste avant ce n'était clairement pas du japonais.

-Oh, euh oui je parle néerlandais, c'est ma langue maternelle. Ma mère me parlait tout le temps néerlandais chez moi parce qu'elle est immigrée du Pays-Bas et elle voulait que je connaisse mes origines sauf que ducoup quand je suis arrivé en maternelle je parlais pas japonais et quand j'ai essayé de parler à une gamine elle a pas compris ce que j'ai dit ducoup elle a pleuré et la prof a cru que je l'avais tapé et elle m'a puni — je l'ai toujours en travers de la gorge celui-la — mais après j'ai appris petit à petit à parler japonais et maintenant c'est même la langue que je parle le mieux même si quand je comprend pas quelque chose je parle néerlandais en espérant que tout prenne sens — spoil : ça fonctionne pas.

Eliott attendit la remarque habituelle d'après-monologue, qui ne vint pas. Tout le temps qu'il avait parlé, Rika avait simplement agité son poignet gauche, créant un bruit de fond agréable grâce à ses nombreux bracelets.

-Mh, dit-elle plutôt. Je devais me préparer à cette éventualité la prochaine fois, quand j'aurais du temps libre je travaillerais sur des traductions de mes contrats. Si non je sais pas si ça peut t'aider mais je peux te faire lire par Siri le contrat pour que tu l'aies en audio.

Les yeux d'Eliott s'illuminèrent.

-Tu peux faire ça ?, répéta-t-il.

Rika sortit donc un casque sans fil de son sac et le connecta à son ordinateur, puis accéda au document en quelques clics et trouva un logiciel qui lut le contrat lentement et en articulant.

-Voilà, dit-elle en posant l'écran devant lui, ici et là tu peux revenir en arrière et au milieu tu mets pause, si tu as une question préviens moi.

Bénie soit cette femme, pensa Eliott en commençant l'audio pendant que Rika se levait pour passer un coup de fil.

***

Après que Ran avait passé ses coups de téléphone —Eliott soupçonnait d'ailleurs après coup qu'une des personnes de l'autre côté avait du être Rika— il avait donné à Eliott ce point de rendez-vous en périphérie de Tokyo, et lui avait dit d'y passer le lendemain à dix-neuf heures piles. En attendant, avait-il dit, il était censé préparer ce qu'il pensait déjà avoir besoin et régler ses affaires en suspens. Sauf qu'Eliott ne savait absolument pas de quoi il aurait besoin dans cette étrange aventure, il n'avait donc rien préparé du tout. Il n'avait même pas prévenu sa mère, qui était du genre "pas de nouvelle = bonne nouvelle" et donc ne prenait pas non plus la peine de lui envoyer de messages. Il s'était contenté de préparer un sac contenant ses effets personnels préférés et quelques vêtements.

-Bon, récapitula à voix haute Rika, lecture et complétion du contrat check, fiche médicale check, signatures check. Il manque le tatouage et le mini-relooking —Matsuko risque de vouloir te faire une nouvelle coupe je préviens— puis tu es officiellement à nous. Commençons par le tatouage, Kakucho t'attend déjà au QG principal du Bonten, aka ton nouveau chez toi.

Eliott avait choisi de rester vivre dans le bâtiment du Bonten, ce qui impliquait qu'il serait nourri à leurs frais (avantage) mais qu'ils pourraient demander ses services à n'importe quelle heure de la journée ou de la nuit (désavantage). Il espérait que sa chambre allait être dans un état respectable.

-Ça tombe bien pour toi, reprit Rika, je dois m'y rendre car Koko m'attend pour un rendez-vous administratif, je vais t'y conduire.

Le trajet se passa relativement silencieusement puisqu'Eliott passa son temps à stresser sur le siège passager et que Rika ne parlait pas au volant. Une fois arrivés devant le bâtiment du Bonten (pas caché pour un sou d'ailleurs, quel genre de couverture avaient-ils pour que la police ne fouille pas l'immeuble ?), Rika le conduisit à un homme très sérieux qu'elle désigna comme étant le fameux Kakucho et partit de son côté. Eliott déglutit, intimidé par le tatoueur. Celui-ci ne prit pas le temps de se présenter plus en détails et se contenta de lui ordonner de le suivre vers son cabinet, un étage plus haut.

Dedans, Kakucho eut l'air de s'ouvrir (légèrement) et ses muscles semblèrent se détendre, il s'assît de façon naturelle sur un tabouret à roulettes et commença à préparer ses outils.

-Tu as choisi l'endroit où tu veux ton tatouage ?

-C'est à moi de choisir ?

-Évidemment. (Il se tourna vers lui et déboutonna sa chemise pour y désigner son propre tatouage au niveau du pectoral gauche, qui accessoirement était très musclé.) Ça ressemble à ça mais en plus petit puisque tu es un vendu, donc tu n'es pas un véritable membre du Bonten. Si tu choisis de rester il suffi de l'agrandir en le remplissant de noir et faire le dessin restant autour, et si tu pars c'est plus facile à recouvrir. Alors tu as une idée ?

Eliott s'accorda une minute pour y réfléchir —à voix haute— puis finit par prendre sa décision.

-Sur la hanche droite, affirma-t-il.

Kakucho plissa les yeux.

-Ah oui toi tu veux vraiment pas qu'on voie ton tatouage.

-Nan c'est juste sexy.

Kakucho rougit légèrement, au plus grand étonnement d'Eliott. Après avoir déshabillé le nécessaire, ce dernier se mit de profil sur le matelas et Kakucho, dos à lui, approcha le stylo de sa hanche.

-Que ce soit clair, précisa-t-il d'abord, je ne suis pas là pour faire quoi que ce soit de sexuel avec toi. Je fais mon job, point.

-Aucun soucis t'inqui... AH ÇA FAIT MAL TON TRUC.

-Je te pique littéralement la peau pour faire s'incruster l'encre définitivement, évidemment que ça fait mal. Bouge encore une fois et je t'assomme, menaça-t-il.

-Je m'y attendais pas c'est tout, se justifia Eliott. Pourquoi tu m'as appelé un vendu tout à l'heure ?

-Okay donc t'es de ceux qui parlent pour oublier la douleur, soupira Kakucho. C'est comme ça qu'on surnomme les gens qui se vendent au Bonten pour régler leurs dettes.

-Je vais rencontrer d'autres vendus ?

-Nope, c'est rare les vendus car la plupart des gens qui nous demandent de l'argent ont trop d'égo et préfèrent mourir que perdre leurs droits. Le dernier vendu qui est parti remonte à l'année dernière. Un chic type, quoique un peu aigri sur les bords. Je pense qu'après ça il ne demandera plus jamais d'argent à personne. D'autres nous réempruntent à la seconde où ils sont libres — ceux la on se laisse pas berner deux fois et on les bute direct s'ils sont pas capable de rembourser.

-Enfaite ça vous sert à quoi de buter ceux qui savent pas rembourser, vu qu'ils valent rien quand ils sont- OH vous vendez leurs organes !, s'exclama-t-il en répondant à sa propre question.

Kakucho acquiesça sans le regarder, mais il posa sa main sur sa peau, l'incitant à se tenir immobile.

-On n'a pas retrouvé le corps de ton daron, ajouta-t-il, donc fallait bien trouver un autre bouc émissaire.

-Content de savoir que tout mes membres resteront à leur place.

Pendant qu'il parlait, Eliott tentait de se concentrer pour ne pas bouger le bas de son corps afin d'éviter de déranger Kakucho. Il gigotait ses doigts et ses orteils en parlant et écoutant.

-J'ai fini, annonça Kakucho après encore quelques minutes.

-Enfin bon sang ! s'écria Eliott en se levant précipitamment. J'ai bien cru que j'allais avoir une crampe.

Il jeta un œil à sa hanche en écoutant d'une oreille les instructions de Kakucho parlant de crème et d'exposition au soleil. Le tatouage était effectivement assez petit. Il aimait bien l'effet que ça donnait sur sa peau.

***

-Bienvenue, s'exclama une femme en lui serrant énergiquement la main. Je m'appelle Matsuko et je suis la coiffeuse du Bonten, fin pas que ça hein je suis aussi la gérante du réseau de prostitution mais pour aujourd'hui c'est moi qui vais te coiffer.

Eliott sourit nerveusement. Cette femme avait l'air assez extravagante, avec ses cheveux bouclés courts, ses paillettes aux coins des yeux et son top à étoiles. La transition avec Rika et Kakucho était assez brutale, surtout vu la façon dont elle l'avait arraché du cabinet de ce dernier. La dénommée Matsuko lui attrapa une mèche entre ses doigts.

-Doux Jesus tu as des épis absolument monstrueux mon chou ! La teinture doit y être pour quelque chose... Tu utilises quoi comme shampoing ?

-...un normal ? Qui sent le caramel ?

Matsuko se figea au milieu de la contemplation de son cuir chevelu —avec ses talons, elle dépassait Eliott d'une bonne dizaine de centimètres—pour le fixer d'un regard qui signifiait très clairement qu'elle le jugeait. Ouvertement en plus.

-Je vais avoir plus de boulot que prévu... Estime toi heureux, je te refais ta teinture en plus de la coupe !

Elle installa de force Eliott devant un évier sur une chaise de bureau qu'elle inclina pour mettre sa tête dans le trou. Elle fouilla ensuite dans les nombreuses armoires de la pièce.

-J'ai de la chance il me reste du bleu de quand j'avais essayé des mèches sur moi... C'était vraiment douteux comme couleur, en général les couleurs chaudes me vont mieux. En revanche cette nuance va magnifiquement bien avec ton teint, tu es métisse je me trompe ?

Elle posa un petit essuie autour de sa nuque tout en continuant de papoter comme si ils se connaissaient depuis toujours. Pour Eliott, la situation était perturbante mais pas désagréable. Elle commença par un lavage, puis coupa ses pointes abîmées — en laissant tout de même une longueur lui étant confortable— et termina par appliquer la teinture, légèrement plus foncée que celle qu'il utilisait habituellement mais pas moins belle. Eliott aussi parlait, plus librement que jamais. Ironique étant donné qu'il venait d'abandonner sa liberté.

Au moment de laisser poser le produit, Matsuko fut soudainement plus sérieuse.

-Ecoute, je sais qu'avec qui tu viens de rencontrer tu dois penser que la vie est belle au Bonten et que tu vas passer du bon temps ici, mais n'oublie pas qu'on est dans un gang. Je veux dire, je pourrais carrément nous considérer comme des yakuzas à ce niveau ! Essaye d'être attentif à ce que je vais dire s'il te plaît ça va être important pour ta survie ici.

Eliott, soudainement nerveux, hocha la tête.

-Tu ne rencontreras pas Mikey, ce n'est pas prévu et je te souhaite de ne jamais croiser sa route, mais si ça arrive tu ne fais pas de folies, tu te fais discret et tu pries qu'il ne te remarque pas, c'est clair ? (Eliott hocha à nouveau la tête. Matsuko continua.) Koko, Rika et Kakucho ce sont des bons gars, mais ils attendront de toi que tu fasses bien ton job, alors ne baisse pas ta garde juste parce qu'ils te respectent. Ran, Rindo et Sanzu sont principalement là pour s'amuser, alors quand ils te demanderont de faire quelque chose réfléchit bien que c'est sans danger, si tu t'en rends compte ils ne pourront pas te forcer. Mucho et Takeomi ne sont pas souvent dans le QG, quand ils viennent c'est pour pas longtemps mais respecte les de la même façon que n'importe quel autre haut gradé. D'ailleurs, un conseil, évite à tout prix de te retrouver dans la même pièce que Rika et Takeomi, ou Rika et Mikey ; ils ont une fâcheuse tendance à créer une ambiance électrique. Tu as tout compris ?

-À peu près je pense.

-Bien. Incluant moi, les personnes que je viens de mentionner sont les seules dont tu acceptes les ordres, si un membre du Bonten qui n'est pas haut gradé dit ou fait quelque chose à ton égard d'irrespectueux, tu viens me voir de suite.

-C'est noté.

Matsuko se détendit à nouveau et recommença à parler jovialement en nettoyant ses ustensiles le temps que la couleur pose.

Une trentaine de minutes plus tard, Matsuko était entrain de donner du volume aux cheveux d'Eliott quand on toqua à sa porte, qu'un homme ouvrit après l'approbation de Matsuko, laissant passer juste sa tête.

-Hey Mat désolé de te déranger mais y'a un casse couilles au sous-sol qui demande à voir le boss de tes filles, et il a l'air plutôt vénère donc je te conseille d'aller jeter un coup d'œil avant que ça ne dégénère.

-Sérieux ? C'est le troisième cette semaine, c'est moi ou ils ont toujours tendance à casser les couilles quand je suis en F ? Je trouvais mon make-up trop beau en plus. Entre je t'en prie ne reste pas dans le couloir.

Sans attendre la réponse de son interlocuteur, elle se dirigea vers une autre armoire et en sortit un sac à main rouge, qu'elle remplit de différents objets et produits non-identifiés.

Pendant que Matsuko virevoltait dans tout les sens, Eliott, qui avait tourné son siège pour mieux voir ce qu'il se passait, reconnût Ran Haitani, l'homme responsable de sa situation, qui le reconnu aussi puisqu'il s'adressa à lui :

-Alors le petit génie, ça y est t'as sucé quelqu'un ?

-Pas encore enfin, répondit il aisément, ça fait même pas trois heures que je suis là laisse moi le temps de m'acclimater à l'environnement.

-Wait, intervint Matsuko, t'es okay pour la prostitution aussi ?

-Oh, ouais je t'ai pas dit ? Écoute ça fait longtemps que j'ai pas baisé et ça me dérangeait pas moralement donc j'me suis dit "pourquoi pas ?" et j'ai coché.

-Oh merde..., elle insista sur la dernière syllabe en sautillant d'un pied à l'autre. Je suis déjà à la bourre et j'ai pas fait la partie sur le sexe, j'ai plus le temps...

Elle se tourna vivement vers Ran.

-Ran s'il te plaît tu sais c'est quoi en gros les termes du contrat sur le sexe ?

-Euh à peu près mais—

-Super ! c'est toi qui explique à Eliott puis tu lui montres sa chambre et moi je file voir les filles. Oh tant que t'y es passe moi ta veste ça ira plus vite que d'aller en chercher une.

En deux temps trois mouvement elle avait pris le sac à main qu'elle venait de remplir, attrapé la veste de costume que Ran lui tendait et filé dans le couloir à grand pas. On entendait encore le claquement de ses talons sur le parquet.

-Attend, dit Eliott en fronçant les sourcils, si votre bordel est juste sous vos pieds, pourquoi avoir besoin de vendus qui font de la prostitution ?

C'était loin d'être la seule chose qu'il ne comprenait pas, mais c'était la seule question qu'il avait réussi à formuler.

-Parce que les filles de Matsuko n'ont pas le droit de monter à un autre étage que le leur, répondit Ran

-Pourquoi ?

-Pour les protéger je suppose.

-Les protéger de quoi ?

-De nous, sûrement.

-Pourquoi ?

-Parce qu'on est des putains de mafieux t'as pas encore capté !?

-Pourquoi Matsuko fait partie du Bonten si elle se préoccupe autant des filles ?

-Bordel j'avais oublié à quel point t'étais insupportable, soupira Ran en se pinçant l'arête du nez.

-Tu vas encore me frapper ?

Il écarta ses bras jusqu'ici posés sur les accoudoirs de la chaise, comme une invitation, et sourit malicieusement.

-Vas-y je t'attends.

Pendant une seconde, Ran parut sérieusement considérer de lui remettre une droite, mais il s'abstînt.

-Donc..., reprit Eliott en constatant son silence, c'est quoi déjà que Matsuko voulait que tu fasses ?

-Oh oui le contrat du cul. En gros si on veut baiser on peut te demander mais si tu veux pas on peut rien te faire. Si t'avais pas coché ça nous aurait été interdit purement et simplement.

-Ah. C'est tout ?

-Yep. Fin y'a surement plus mais je m'y connait pas en droit donc je t'ai dit ce que j'ai retenu.

-Vous êtes vraiment chelous au Bonten. Genre, vous êtes pas tout le temps accusés de viol ? Pourquoi se casser le cul à protéger vos prostituées et vendus si à coté vous avez aucun respect pour ceux qui n'ont rien demandé ?

Ran parut gêné par la question d'Eliott. Il quitta le mur contre lequel il était posé et s'assit sur l'autre chaise qu'il tourna vers Eliott, qui fit de même avec la sienne.

-Enfaite, commença-t-il, les membres qui violent sont des membres bas de gamme, les hauts gradés n'ont jamais rien fait — tu te doutes que Matsuko n'accepterais jamais. Elle a même essayé de faire virer les batards, mais Mikey a dit que si on faisait ça on se ferait trop d'ennemis et pas assez d'alliés. En revanche ils ont tout les deux insisté sur le fait qu'aucun haut gradé ne devrait s'abaisser à ce genre de pratiques.

-Oh, je m'attendais pas à ça de Mikey.

-C'était un bon gars dans sa jeunesse, faut croire qu'il a gardé un peu de morale malgré tout, expliqua-t-il en haussant les épaules. Fin, il a quand même déjà demandé à Rika de défendre un gars accusé de viol.

-Nan... il a pas osé...

-Si si, mais tu devineras jamais ce que Rika a fait.

-Dis moi.

Eliott était déjà émotionnellement investi, tellement qu'il approcha son siège de celui de Ran. Celui-ci attendit encore quelques secondes pour faire durer le suspense.

-Elle a promit à Mikey qu'elle serait présente au tribunal, puis quand le jour du procès est arrivé elle s'est pointé... en tant qu'avocate de la meuf !

-NON ELLE A PAS OSÉ ! s'exclama Eliott en se levant.

-Evidemment qu'elle a osé !

-Oh mon Dieu..., rit Eliott, comment il a réagit ?

-Il a rien fait du tout, dit Ran qui riait aussi, il s'est défendu en clamant que de toute façon c'était pas un membre important mais entre nous, il avait juste peur de perdre Rika.

-Wouah, elle est importante à ce point ?

-Vraiment, ils se détestent mais Rika est trop importante pour que Mikey la vire. Elle le sait, c'est pour ça qu'elle fait pas d'efforts avec lui.

-Bah purée...

Eliott rit encore. Le nombre de potins qu'il avait emmagasiné en une seule soirée lui faisait de moins en moins douter de sa décision... discutable. Il pensa que la raison pour laquelle il trouvait sa décision moins discutable était elle aussi plutôt discutable... Il n'allait quand même pas aller dans un gang ultra-dangereux juste pour des potins ! Matsuko l'avait mis en garde là-dessus, il ne devait pas baisser sa garde. D'ailleurs, Ran n'était-il pas parmi les noms qu'elle avait cités dont Eliott devait se méfier ?

Son monologue interne fut interrompu par une main lui passant devant les yeux.

-Je crois que c'est le plus long que tu ais fait sans parler depuis qu'on se connait, moqua Ran.

-Ca fait même pas vingt-quatre heures qu'on se connait, où veux-tu en venir ?

-Nulle part, ça faisait juste du bien.

-Pourtant tu m'as interrompu, constata Eliott en croisant les bras.

Ran fronça les sourcils.

-Non, c'est faux.

Avant qu'Eliott ne puisse ouvrir la bouche pour le contredire, Ran se leva précipitamment et frappa dans ses mains.

-Bon, arrêtons de squater chez Matsuko et allons plutôt voir où tu passeras ton court temps libre.

Sans réfléchir plus profondément à la question, Eliott le suivit.

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Yo les gennnnnns bien ou biennnnn

Je sais même pas ça fait combien de temps que j'ai plus publié mais de toute façon j'ai arrêté de compter et de culpabiliser donc ON S'EN FOUT

Bon parlons de l'os, on va pas se mentir c'était beaucoup de "on pose le contexte", en espérant que ce soit 1/ cohérent, 2/ sympa à lire. Jsp si ça se voit mais j'ai essayé de rendre le gang conforme au cannon mais en même temps un peu "l'humaniser" vu qu'on veut quand même apprécier les persos.

La partie 3 prendra un peu de temps avant d'arriver prcq d'abord je veux continuer un peu Kaori (je pense alterner entre les 2 séries d'os)

D'ailleurs je songe à faire d'Eliott (je trouverais un nom de série décent je vous promet) une fic à part mais enfaite il faut avoir lu le reste de mes os pour comprendre certains trucs (ici par exemple Matsuko et Rika). Dans tout les cas si jamais je le fais ça sera seulement quand j'aurais fini (si non j'ai tendance à faire des chapitres plus courts et moins fréquents)

En parlant de fic, il faut VRAIMENT que je regarde à écrire mon chapitre annuel de G&S...
Je songe sérieusement à arrêter la fic et juste faire un chapitre où je résumerais tout ce qui allait se passer 💀
Dans tout les cas je veux encore faire au moins un chapitre ✊🏻

Bisouuuuuu
(Wattpad en ce moment sur le tel c'est pas trop ça...)