I think I'm in love [Soya x Oc]
TW : mention de sang, mention de sexe (tout petit cette fois ci)
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-Euh... et...
Ça y est. Le fameux blanc gênant avait fini par arriver. Pas qu'habituellement les blancs étaient gênant ! Sana et Soya étaient relativement introvertis, les silences étaient souvent agréables pour eux deux. Mais pas cette fois.
Depuis le temps que Soya aimait Sana, son frère Nahoya avait décidé de prendre les choses en mains.
« Si tu te déclares pas à elle aujourd'hui, je te jure que ça sera moi qui lui dirait »
Et, connaissant Nahoya, ça allait être très gênant. Entre ça et le blanc actuel, Soya préférait le blanc.
-Un ange passe, murmura Sana.
Ce qu'elle pouvait être belle ainsi. Son sourire timide, ses cheveux noirs carrés qu'elle avait grossièrement attachés avec une pince, ses yeux en amande, son visage rond japonais-coréen. Son envie de ne pas s'imposer, mais en même temps combative lorsqu'il y avait une injustice, sa douceur, son regard brun et tendre. Le vent secouait sa robe bleu clair et sa frange, rafraîchissant l'air chaud d'été.
Elle donnait l'impression d'être une fée. Dégageait cette lumière dans le noir de la nuit, comme une lueur d'espoir au milieu de la guerre.
Tout chez elle, de ses qualités à ses défauts, avait fait tomber amoureux Soya.
Elle regarda sa montre.
-Il commence à se faire tard, je pense qu'on devrait rentrer, dit-elle.
Non ! Il ne fallait surtout pas rentrer et affronter Nahoya ! Vite vite, Soya devait trouver une excuse...
-Ah euh, je... je peux pas, bégaya-t-il. J'ai une réunion du Toman aujourd'hui !
Le gang était dissous depuis plus d'un an, et Sana le savait très bien, mais elle ne fit aucun commentaire là-dessus.
-Oh, d'accord, alors je vais rentrer.
Pour une fois, le côté effacé de Sana l'arrangea bien. Ils se dirent rapidement au revoir et Soya regarda la silhouette de son amie s'éloigner dans les rues de Tokyo.
Lorsqu'il ne la vit plus, il resta un moment debout là, sans vraiment savoir quoi faire. Puis il reçut un appel. « Frangin » l'appelait. Devinant qui était de l'autre côté du fil, Soya déglutit et décrocha.
-Alors, fit tout de suite la voix de Nahoya, tu lui as dit ? (Soya ne dit rien, alors il soupira.) Qu'est-ce que tu fais encore la alors ? VA LA CHERCHER ! JE TE JURE QUE SI C'EST MOI QUI LA TROUVE EN PREMIER ÇA VA TRÈS MAL SE PASSER POUR TOI.
Soya fit la grimace (encore plus que d'habitude). Son frère parlait décidément beaucoup trop fort.
Il se mit a marcher en direction de l'appartement de Sana, puis se souvint de Nahoya et se mit à courir. Il croisa un enfant et son vélo, se battit avec lui pour l'avoir, gagna, roula toujours plus vite. Bordel Sana vivait loin. Il espérait au moins la rattraper. Attend, Nahoya l'attendait peut-être déjà devant sa porte ! En voulant accélérer, Soya dérapa sur une plaque d'égout, s'étala de tout son être en s'éraflant la joue et cassa définitivement le vélo du pauvre gamin. Il poussa un juron puis se remit à courir. Il soupira de soulagement en apercevant l'immeuble de Sana et l'absence de la moto de son frère. Il monta quatre à quatre les escaliers et sonna en reprenant tant bien que mal son souffle.
-Soya ?, fit Sana en fronçant les sourcils. Qu'est-ce que tu fais là ?
Semblant remarquer l'éraflure à la joue de son interlocuteur toujours occupé à reprendre son souffle, elle s'exclama :
-Oh mais tu t'es battu ! Rentres, je vais m'occuper de ça...
Elle se mit sur le côté et laissa Soya entrer, il se dirigea naturellement vers sa chambre pendant que l'autre allait chercher de quoi le soigner dans l'armoire à pharmacie. Debout tel un piquet au milieu de la pièce, il attendit sagement en continuant de se demander comment lui avouer ses sentiments ? Nahoya pouvait arriver d'une seconde à l'autre...
-Qu'est-ce que tu fais encore debout ?, demanda Sana en revenant avec sa boite personnalisée « matériel de l'infirmière personnelle des Kawata » (un cadeau de Noël). Va t'asseoir sur le lit, ordonna-t-elle.
Soya obéit et les deux jeunes se placèrent l'un en face de l'autre, en tailleur sur le lit. La noiraude ouvrit son kit de premier soins et imbiba un coton de désinfectant.
-Ça va piquer, prévint-elle.
-Tu sais y'a plus besoin de préciser, t'utilise toujours le même truc.
-Désinfectant Soya. Et oui je sais, c'est juste pour meubler le silence de temps en temps. Et puis, ça fait un peu comme un rituel, continua-t-elle en tapotant son coton humide sur sa joue, le faisant fermer les yeux et légèrement retrousser son nez, signe qu'il avait mal.
Seule Sana avait retenu ces petites mimiques sur le visage de Soya. Grâce à ça elle pouvait facilement deviner son humeur, malgré sa tête crispée en permanence. Quand il était heureux, il rougissait légèrement, quand il était en colère, il plissait les yeux, dégoûté, il retroussait son nez, et cetera. Elle connaissait chaque nuance de son visage par cœur, chaque émotion, même la plus intime. Rien, dans le visage de Soya Kawata, n'avait de secret pour elle. Même son frère ne pouvait pas rivaliser.
Elle déposa le coton et prépara un pansement, le posa délicatement.
-Tu as mal autre part ?
-J'aurais peut-être quelques bleus sur le torse ou une bosse, mais y'a pas trop besoin ça.
-Et moi qui pensait que tu t'étais calmé sur les bastons..., soupira-elle.
-Je te jure que je me suis calmé sur les bastons !, réagit au quart de tour Soya. C'est juste que je devais vite te rattraper et j'ai dû dealer un vélo à un gars pour aller plus vite !
Il mit soudain sa main devant sa bouche, se rendant compte de sa bourde. Sana leva un sourcil suspicieux.
-Tu devais me rattraper tu dis ? Et pourquoi cela ?
Merde merde merde merde merde... Une excuse vite ! Ou il en profitait ? Non ça serait beaucoup trop gênant... Au pire il faisait un One Life comme Nahoya ? Non c'était pire encore. Il allait crier et fuir le pays, puis changer d'identité. Oui ça paraissait le meilleur plan...
-Soya ?, n'inquiéta Sana. Est-ce que tout va bien ? Tu as l'air anxieux. Si tu sens que tu fais une crise d'angoisse dit le moi ! Je connais quelques techniques pour les calmer... Tu as de la fièvre ? Mal à la tête ?
En parlant elle s'était approchée de lui et avait délicatement posé sa main sur son front pour évaluer sa température. Soya ne put s'empêcher de rougir. Merde, d'habitude il ne rougissait pas autant...
-Tu dois avoir de la fièvre, attend moi là je vais te chercher un médicament.
Elle se prépara à se lever, mais il lui prit le poignet, l'incitant silencieusement à rester. Décidant soudainement de ne plus réfléchir, il posa sa tête sur ses genoux et y ferma les yeux. Sana fut d'abord surprise, mais finit par lui caresser doucement les cheveux en rangeant discrètement sa boîte à pharmacie pour la mettre sur le côté. Afin qu'ils soient tout les deux plus à l'aise, elle pivota, étendit ses jambes et fit coucher Soya perpendiculairement à elle.
C'est fou comme les cheveux de Soya étaient doux et légers. Leur texture était comparable à de la barbapapa. Il aimait bien qu'on lui touche les cheveux, contrairement à son frère, ça le détendait. La preuve : son visage se décrispait peu à peu.
Il faisait calme, même leurs respirations respectives étaient silencieuses. Pas un criquet, un voisin ne vinrent déranger cette tranquillité. Ça dura tellement longtemps que Soya eut le temps de s'armer de courage (et d'impulsivité) pour avouer aussi simplement qu'il le put :
-Sana, je crois que je suis amoureux de toi.
Il fixait le plafond comme si celui-ci renfermait le secret de l'univers, n'osant pas affronter le regard de la jeune fille, qui avait écarquillé les yeux et vivement rougit en entendant cette déclaration très directe. Ses doigts s'étaient brusquement arrêtés de caresser ses cheveux. Le visage de Soya se re-crispait peu à peu à cause du stress.
-Fin' je crois pas, je suis amoureux de toi, mais le dire comme ça ça faisait moins kitch, précisa-t-il.
Sana fit redresser Soya à son niveau, et prit son visage dans ses mains pour qu'il la regarde dans les yeux.
-Donc ça veut dire que je peux t'embrasser là maintenant ?
Il rougit vivement. De tout les scénarios improbables qu'il s'était imaginé, aucun ne finissait comme ça.
-J-je... je suppose oui...
Et Sana n'hésita pas. Elle posa ses lèvres sur les siennes tellement doucement que Soya pensa avoir rêvé. Elle ne les pressait pas, juste déposait, comme pour lui laisser le temps de comprendre ce qu'il se passait. Alors il ferma les yeux, et avança un peu plus son visage. Ses lèvres étaient douces, comme il l'avait deviné. Il n'avait jamais osé s'imaginer embrasser Sana, même dans ses rêves les plus fous, mais ce détail était tellement évident que n'importe qui le remarquerait. Le baiser était simple, leurs lèvres bougeaient à peine et aucun ne se sentait prêt à y mettre la langue, mais ça semblait tellement parfait que les deux étaient dans une bulle que personne ne pourrait-
-FRANGIN TON TEMPS EST ÉCOULÉ !, hurla Nahoya en défonçant la pauvre porte de la chambre, faisant sursauter les deux autres.
Il resta un instant devant eux, les examinant tour à tour, l'information atteignant peu à peu son cerveau.
-AH MERDE VOUS ALLIEZ KEN ENFAITE !? Non non non je veux pas voir mon frangin comme ça moi. Vous avez pris des protections ?! Mais Angry t'es trop jeune pour ce genre de choses !
Soya était tellement rouge que le coton imbibé de sang dans la poubelle aurait paru pâle comparé à ses joues (qu'il tentait tant bien que mal de cacher avec ses mains, sans succès étant donné que ça se propageait jusqu'à ses oreilles). Sana avait apparemment cessé de fonctionner et se contentait de fixer le nouvel arrivant.
-Nahoya... nous n'allions pas « ken », je te rassure.
L'orange soupira de soulagement.
-Maintenant dis moi, c'est quoi cette histoire de temps écoulé ?
Et Nahoya partit en courant, craignant le redoutable interrogatoire de Sana.
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Merci à _lxure_ pour une partie du scénario dont ceci :
🧍🚶🏃🤼🚴🧑🦽💏
Sana je l'aime trop elle est trop choupi (d'ailleurs à la base elle avait toute une backstory compliquée que j'ai la flemme de raconter)
C'est l'ex de Ran pour ceux que ça intéresse (oui je sors ça comme ça sans développer (je développerais peut-être dans un autre os si j'ai l'occasion 👀))
On commence donc la republication des os originaux (jsp si ça se voit dans le style d'écriture ?)
Bonne vie à tout le monde !
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