Chapitre 169 : Tous contre Jack

Cammy téléporta Steve, Luck et Randy ailleurs, isolant Jack. Ce dernier se rendit dans l'arène afin de bénéficier d'un espace suffisamment vaste pour tenir plus longtemps. Et il fut accueilli par tous les prisonniers qui l'attendaient de pied ferme.

Le concept de Jack est celui de la communication. En plus des techniques d'espionnage, il peut manipuler tout ce qui est lié à l'écriture et la lecture.

Grâce aux yeux créés et dissimulés par Rose comme des caméras cachées, Cammy est capable de voir à distance.

***

Jack est cerné. Al, Berthold, Agiel, Oggy, Sonya, Alex, Cody et Mouppy sont dans son dos. Face à lui se trouvent J, Barry et soixante autres prisonniers. Tous sont sur le pied de guerre.

Al jette un coup d'œil aux spectateurs, tous morts. Il repense avec colère au moment où ceux-ci l'encourageaient à ôter la vie de ses compagnons. Même s'il n'avait aucune intention de les tuer, il n'éprouve pas la moindre compassion pour eux et préfère se concentrer sur le combat qui s'engage immédiatement.

Alex utilise son pouvoir, Jack chute lourdement au sol sans possibilité de se relever.

Pourtant, malgré sa situation plus qu'alarmante, l'usurier arbore un sourire confiant.

« Je n'aime pas son expression. On dirait qu'il prépare quelque chose » réfléchit Al.

Les autres assaillants sont tout aussi méfiants.

Un silence absolu règne dans la pièce. Même le chat, les poils hérissés, est alerté par son instinct.

Une quinzaine de secondes passe. Le temps semble figé.

« Et puis merde ! » se dit un grand blond qui crée un solide bloc de béton en forme de cube.

Dès qu'il lance le projectile, un bâton de craie de la taille d'un poteau électrique s'érige entre lui et Jack.

Le béton est stoppé net et s'écroule en même temps que le morceau de calcaire qui se désagrège. De la poudre blanchâtre se répand alors dans l'air.

Plusieurs prisonniers inhalent la substance.

« Ne respirez pas cette chose !! » s'écrie Agiel.

À peine a-t-elle terminé sa phrase que le torse des victimes se gonfle. Le calcaire en poudre redevient solide. Des morceaux de craie aussi gros que des bouches d'incendie pourfendent les poumons des prisonniers, brisent leurs côtes, avant de sortir par leur poitrine.

Des cris de douleur effroyables retentissent. Le blond et une dizaine de combattants s'effondrent, un trou béant près du coeur.

Jack affiche un rictus narquois. Cody est certes capable de manipuler la matière, mais tout s'est passé tellement vite qu'il n'a rien pu faire.

« Sa tactique est d'attendre qu'on passe à l'offensive pour contre-attaquer en douce, conclut Sonya. Dans ce cas, comment va-t-il parer ça... ? »

Sonya crée une flopée de sabres qu'elle propulse sur l'ennemi. Ses attaques traversent quasiment tout type de matière grâce au concept de la perforation, alors, l'usurier n'utilise aucune barrière.

Jack produit une paire de stylos qu'il lance sur elle. Sonya esquive sans mal en se décalant sur le côté. Elle savait pertinemment qu'il l'attaquerait dans le but de la déconcentrer.

Tels des mini avions, les projectiles du businessman dévient leur course et crèvent les yeux d'Alex.

Celui-ci hurle de douleur et son pouvoir s'annule. Jack se relève très rapidement et fonce sur Sonya.

« Il nous a fait croire que j'étais la cible, alors qu'il visait Alex... ?! S'il ne voit pas Jack, il ne pourra plus utiliser sa technique de la chute !! »

La sabreuse se tient prête à engager le corps à corps. Jack lève son poing et frappe avec précipitation pour éviter d'être perforé par la pluie de sabres.

Néanmoins, c'était une feinte. Une agrafeuse géante apparaît soudain au sol puis agrippe la jambe de Sonya et celle de Cody. Leurs pieds se collent l'un à l'autre, transpercés par une barre de fer rectangulaire.

La malédiction de Cody consistant à effacer tout humain ou nigh qu'il touche s'active. Le pied de Sonya disparaît jusqu'à la cheville et une vive hémorragie se déclenche.

Les lames de la jeune femme se volatilisent. Cody contrôle le métal, l'expulse de leur chair et les deux partenaires se séparent enfin. Sonya, le visage tordu de douleur, s'écroule, gémissant et haletant.

Jack fait apparaître un livre aussi gros qu'une étagère de bibliothèque dans le ciel afin d'écraser la jeune femme. Al souffle une boule de feu de la même taille pour brûler l'ouvrage.

Tous plissent leurs yeux, éblouis. Sauf Jack, qui ne fixe pas la flamme.

Ce dernier profite de la diversion. Son poing se heurte violemment contre la face de Cody. Il est catapulté hors de l'arène et disparaît dans le couloir sombre.

Al fait face à l'usurier, tandis que Berthold arrive sur le côté et Agiel par derrière. L'adolescent balance une droite féroce, en même temps que son compagnon. Agiel tend sa main afin de pourfendre son dos.

Jack esquive tout en se baissant. Il saisit le poignet de la blonde et la porte sur son épaule. En un clin d'œil, il la balance par terre. Les vertèbres d'Agiel se fracassent contre le sol. En tombant, son pied heurte violemment le crâne d'Al qui s'effondre à son tour.

Le trio a à peine eu le temps de saisir ce qui s'est passé que l'usurier s'éloigne très vite. Il est poursuivi par Barry et J. Ce dernier, armé d'un sabre, assène un coup avec une vélocité ahurissante.

Au dernier moment, Jack dévie l'attaque en frappant le poignet de J avec sa paume. La lame entaille la joue du businessman, avant de voler et se planter dans le corps d'un combattant aux alentours. Un gémissement retentit au loin.

Les deux humains sont si surpris que l'usurier en profite. Il saisit la tête de J et de Barry et les cogne l'une contre l'autre. Les deux amis ont des sifflements dans les oreilles, un mal de crâne horrible et reculent.

Jack se faufile ensuite entre les prisonniers, tel un serpent dans l'herbe.

Plusieurs combattants tentent de l'arrêter. Un grand barbu et un ventru chauve frappent simultanément. L'usurier se décale sur le côté et chacun des deux guerriers encaisse le poing de l'autre dans le visage.

Sept prisonniers encerclent Jack. L'un d'eux, un costaud aux cheveux bleus, donne un coup de pied. L'homme d'affaires attrape sa cheville, tandis que les autres s'apprêtent à se jeter sur lui. Le businessman tournoie avec l'assaillant capturé, transformé en matraque humaine.

Le groupe est balayé par la toupie azur, avant que le bourreau ne propulse le bleuté sur la foule. Le combattant s'écrase contre ses alliés, tel un catcheur effectuant une acrobatie.

« Eh merde... jure intérieurement Al. Il a réussi à utiliser notre nombre à son avantage. Je ne peux pas me servir de mon pouvoir, au risque qu'il le retourne contre nous... »

Oggy se sert de son concept du lit. Un drap apparaît soudain sous le pied de Jack et s'enroule autour de sa jambe pour l'immobiliser, tandis qu'un gros matelas tombe du ciel.

L'homme d'affaires sourit. Il produit une dégrafeuse géante dont les pointes déchirent le tissus. Une fois libéré, il attrape une rousse svelte par le poignet et l'attire vers lui avant de faire un bond en avant. La jeune femme encaisse l'attaque à sa place et n'a même pas le temps de crier qu'elle se fait aplatir. Un son de chair et d'os broyés retentit. Une rivière de sang coule en dessous du matelas, plus lourd qu'une pelleteuse.

Oggy écarquille ses yeux, horrifié. Son cœur se serre, son estomac se retourne. Il attrape son ventre, pris de nausée.

Un petit brun produit des morceaux de verre rectangulaires, telles des fenêtres gigantesques. Jack se protège grâce à une ardoise de taille normale.

Avec des gestes vifs et puissants, il brise les projectiles. Des éclats de vitres s'éparpillent partout et transpercent le brun ainsi que de nombreux prisonniers. Les cris de douleur et de terreur fusent.

« Calmez-vous, arrêtez de balancer des attaques sans réfléchir !! » s'époumone Agiel, en panique.

Tandis qu'Al cherche une solution, Jack ne lui laisse pas le temps de réfléchir. Comme un essaim d'abeilles, des trombones volent dans tous les sens.

Leur petite taille, en plus de leur extrême vélocité, les rendent difficiles à voir et à esquiver.

« Cet enfoiré de businessman est capable de contrôler tout ce qui est lié au papier... Ça va être quoi, la prochaine attaque ? Une imprimante ? » rage Berthold, la joue et les bras entaillés.

Les prisonniers sont déboussolés, dépassés, terrifiés. Au fil des secondes, leur chair se fait découper. D'autres ont les yeux crevés, les nerfs des jambes tranchés.

Grâce à du matériel de bureau, l'homme d'affaires a transformé l'arène en salle de torture.

Soudain, tout s'arrête. Jack perd l'équilibre comme s'il avait trébuché dans une flaque d'eau.

Alex est de retour.

« J'étais pourtant sûr de l'avoir rendu aveugle. Comment... ?! Je sais. C'est Cammy, elle l'a soigné. Elle observe sûrement le combat à distance, par je ne sais quel moyen, et intervient en situation de crise. »

Une fraction de seconde après sa chute, Jack voit ses bras et ses jambes découpés tels ceux d'une bête dépecée. J, ayant récupéré son sabre, était tellement fulgurant qu'il n'a même pas repéré ses mouvements.

L'homme d'affaires s'égosille.

L'instant d'après, le poing enflammé d'Al brûle et broie sa mâchoire. Berthold le martèle de droites au foie. Agiel écrase ses parties intimes avec son pied.

Le supplice de Jack est digne de l'enfer.

« Il est déstabilisé. C'est le moment de l'achever avec une contre-attaque éclair ! » se dit Barry.

Comme un seul homme, lui, Mouppy et les quarante-cinq prisonniers encore debout, déchaînés, foncent sur l'usurier.

Brusquement, un écran de poussière envahit la pièce.

Personne n'est assez fou pour respirer la matière. Malgré le fait que plus rien ne soit visible, les combattants continuent leur course.

Cody, de retour dans l'arène, fait disparaître les particules de terre avec son pouvoir.

Lorsque tout redevient clair, chaque ennemi de Jack écarquille ses yeux de stupeur.

Steve, Rebecca et Jason sont là.

Le premier se sert de son concept de la protection.

Aussitôt, un champ de force invisible se déploie dans toute l'arène. Al, Berthold, Agiel, Oggy, J, Barry, Sonya, Alex, Cody, Mouppy et tous les prisonniers sont propulsés par une barrière si puissante qu'ils jureraient être entrés en collision avec la matière la plus solide qui soit.

Fractures ouvertes et fermées, articulations luxées, sang jaillissant tel un geyser écarlate. Les dégâts sont colossaux.

Certains sont rejetés dans les gradins, d'autres contre le plafond, les murs. Les combattants perdent connaissance et tombent comme des moustiques fouettés par un insecticide.

Il ne reste plus qu'Al et ses compagnons, ainsi que vingt-cinq autres prisonniers encore conscients.

« SUPER GIANT BARRIER ! » hurle Steve, imitant la voix de Cammy en tirant la langue.

Al et ses alliés sont repoussés dans le couloir. Soudain, des mâchoires géantes dénuées de peaux les encerclent en pleine projection.

Berthold et Agiel finissent à l'intérieur des bouches qui disparaissent aussitôt avec eux. Al s'entoure lui et ses compagnons de flammes qui désintègrent les autres organes bucaux.

Al regarde autour de lui. L'adolescent et la blonde se sont volatilisés. Tous les prisonniers inconscients ont également disparu après s'être fait engloutir. Il serre ses dents de rage et de frustration.

Son poignet est retourné, son front couvert d'hémoglobine et son genou très endolori.

Ses alliés présentent des blessures similaires. Ils sont tous encore en état de se battre. Toutefois, ils sont encore désemparés et voient leurs chances de victoire dégringoler.

« Putain de bordel de merde, fulmine Al. Qui sont ces gars ? D'où ils sortent ?? Qu'est-ce qui s'est passé ??! »

***

Super Giant Barrier : Super barrière géante.

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