Quand Yuta eut fini de nettoyer les dégâts dans le jardin et eut rejoint ses amis à la piscine, il avait réussit à oublier sa conversation déplaisante avec Seunghyun. Le petit groupe se changea, puis fila jusqu'au bassin et où ils plongèrent dans l'eau en riant. Après avoir fait différents jeux, que Yukhei remporta pratiquement haut la main à chaque fois, Yuta tira son petit ami jusqu'au bassin à bulles pour passer un petit peu de temps seul avec lui.

Le japonais avait les yeux fermés et se détendait, tenant passionnément Sicheng dans ses bras. Au bout de quelques minutes, le chinois brisa le silence apaisant. « Yuta, ne te vexe pas, s'il te plaît... » Le garçon en question s'assit et fronça les sourcils, en se tournant vers Sicheng. « Tu vois... J'aimerais que tu me le dises si tu avais détruits les fleurs de Kun. Je ne t'en voudrais pas. Je préfère que tu me dises la vérité, même si tu n'en es pas très fière... » continua le chinois. A nouveau, Yuta sentit la colère envahir son corps.

« Tu penses vraiment que je suis coupable ? s'énerva le japonais.

- Et bien, aucun des garçons ne semble suspect et il n'y a aucune autre explication...

- Alors, tu fais plus confiance aux autres qu'à moi, c'est ça ? »

Sicheng attrapa vivement la main de l'aîné, qui le repoussa. « Yuta, tu sais très bien que j'ai confiance en toi. Mais je n'arrive pas à expliquer ce qui s'est passé. Je te promets que je ne te jugerai pas et que je garderai tout cela pour moi. » Le japonais lança un regard noir à Sicheng.

« Tu te moques de moi, j'espère ! Tu as vraiment cru que je voulais blesser Kun ?   

- Et bien... Tu l'avais déjà fais plusieurs fois avant, alors c'est possible... »

Yuta était rouge de colère. Sicheng baissa les yeux. « Excuse-moi... Je crois en toi, Yuta... Je n'aurais pas dû te dire cela... » Le garçon tenta de se rapprocher de son petit ami pour se faire pardonner, mais ce dernier était furieux. Il se leva précipitamment. « Je vais dans la piscine extérieur prendre l'air. Ne me suis pas. Va rejoindre tes amis si sincères ! » Et sans un mot de plus, il s'éloigna, sans laisser à Sicheng la possibilité de se rattraper.

~

Au bout d'une bonne heure, les garçons sortirent de l'eau et rejoignirent Yuta, assit sur un banc, fixant l'écran de son téléphone. En voyant le groupe arriver, il enleva ses écouteurs.

« C'est dommage que tu ne sois pas revenu faire la course avec nous, dit Dogyoung en passant la serviette dans ses cheveux.

- J'en avais marre de me baigner, répondit Yuta, froidement.

- En tout cas, je ne pensais pas que tu étais aussi rapide, Sicheng ! Tu m'as impressionné ! s'exclama Taeil en posant une main sur l'épaule du chinois.

- Tu serais étonné de voir tout ce dont il est capable de faire, ajouta le japonais, en lançant un regard de travers à son petit ami. »

Sicheng sentit son cœur se serrer et tenta tant bien que mal de retenir ses larmes. « Bon, trêve de bavardages, les coupa Yeongho. Rentrons ! »

Les membres d'NCT repartirent vers les vestiaires, écoutant les stupidités que racontait Yukhei afin de les divertir. Mais, à leur entrée, ils cessèrent brusquement de rire. Les portes de leurs casiers étaient ouvertes. Leurs sacs avaient été sortis et posés sur le carrelage humide, et leur contenu éparpillé dans tous les sens. Leurs paires de baskets avaient été jetées dans le coin.

« Regardez mon t-shirt ! grogna Chittaphon en ramassant le vêtement trempé, roulé en boule. Taeyong va être furieux quand il le verra. C'était un cadeau d'anniversaire !

- On dirait que quelqu'un a piétiné nos affaires, marmonna Yunho en inspectant les traces de semelles humides sur son jean. »

Doyoung plongea une main dans les poches de son pantalon. « J'avais un billet là-dedans, grommela-t-il. Quelqu'un me l'a pris. »

Yuta s'avança à son tour, vers son casier, le cœur battant. Il en inspecta l'intérieur. Ses vêtements et ses nouvelles baskets étaient toujours sagement côte à côte, dans le meuble. Il les souleva et vit que les semelles étaient mouillées. Quelque chose était collé sous celle de gauche. C'était un billet. Le japonais eut l'impression qu'on avait pompé de l'eau glacée dans ses veines. Il y avait d'abord eu les dégâts dans le jardin de Kun, et maintenant, ça. « Ils t'ont volé quelque chose ? » demanda Chittaphon en s'approchant de Yuta. Le japonais s'empressa de ramasser son jean et d'enfoncer le billet dans une des poches, secouant la tête. Il se dit qu'il le rendrait discrètement à Dongyoung un peu plus tard. « Tu as bien de la chance... » ajouta le thaïlandais en serrant le t-shirt abîmé contre sa poitrine.

Soudainement, Sicheng se tourna vers Yuta, les poings serrés. « C'est toi qui a fait ça, n'est-ce pas ? » Le japonais ouvrit de grands yeux et aucun mot ne sortit de ses lèvres, entrouvertes. « Au lieu de venir me parler, tu as préféré te venger sur le groupe entier ? C'est tellement immature de ta part, Yuta ! Tu me déçois ! » Des larmes commencèrent à rouler sur les joues du jeune garçon. « J'aimais tellement l'homme que tu étais ! Et depuis la nuit dernière, tu as complètement changé ! » ajouta-t-il entre deux sanglots. Yuta n'aimait pas du tout voir l'élu de son cœur dans cet état, en particulier dans cette situation ; alors qu'il était totalement innocent. « Ce n'est pas moi, Sicheng. Je te le jure. Crois-moi, je t'en supplie... » Il s'approcha doucement du chinois, mais celui-ci recula, comme effrayé. « Laisse-moi. Je ne veux plus te voir... »

En disant cela, il fit demi-tour et partit en courant, très vite suivit de Taeil. Yunho s'approcha du japonais, qui sentait son cœur flancher.

« - Alors, comment tu expliques que tes affaires soient encore intactes ?      

- Quelqu'un doit me suivre et commettre ces choses pour qu'on m'accuse ! se défendit Yuta.

- Et pourquoi quelqu'un ferait une chose pareil ? demanda Dongyoung en posant ses mains sur ses hanches, contrarié.

- Je ne sais pas, moi... se plaignit le japonais. Peut-être que c'est une personne que j'ai vexé ou quelqu'un qui est jaloux de ma relation avec Sicheng ! Peut-être que c'est juste une sasaeng ou je ne sais pas moi !

- Tu es complètement parano ! s'énerva Yeongho. Tu es encore un gamin, Yuta ! »

Tous les garçons se changèrent et se dirigèrent vers la sortie, sous les yeux ahuris du japonais, qui ne comprenait rien à la situation.

Yuta se rhabilla à son tour, le cœur lourd de chagrin. Il enfila ses baskets et se baissa pour les lacer. Une fois les lacets noués, il se rendit compte qu'il les avait trop serrés. Il s'accroupit une seconde fois pour les desserrer mais impossible de les défaire. Il avait même l'impression que les lacets se resserraient... Il leva les mains et se redressa, appuyant de tout son poids d'abord sur un pied, puis sur l'autre. L'impression de contraction lui sembla passer. Le japonais se détendit un peu. Ce devait être parce que les lacets étaient mouillés, se raisonna-t-il. Il sortit du bâtiment, jusqu'à la voiture qui l'attendait, avec l'espoir de pouvoir parler avec Sicheng...

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Y aurait-il un imposteur dans le groupe... ?

Nous arrivons déjà à la moitié de la fiction, donc vous en saurez bientôt plus ~ ♡♡♡

(Je m'excuse pour le retard ! Je suis en train de préparer mes candidatures pour les Master, et j'étais tellement stressée que j'en ai oublié tout le reste ^^')