Chapitre 3
Encore somnolent dans son lit, Yuta sourit en voyant le visage de son amoureux, endormis à côté de lui. Il admira le beau chinois pendant plusieurs secondes avant de s'allonger sur le dos, et de fermer les yeux à nouveaux. Il s'imagina en train de marquer le but décisif pour remporter la Coupe du Monde qui lui permettrait d'entrer dans l'histoire. Puis Sicheng, accourant vers lui pour le féliciter, le prenant dans ses bras. Tandis qu'ils s'embrasseraient passionnément, la foule scanderait son prénom. « Yuta ! » Le japonais se retourna dans son lit. « Yuta ! »
Il ne s'agissait ni de la foule qui acclamait le jeune homme, ni de Sicheng qui hurlait de plaisir le prénom de son amant ; mais bien de Jungwoo qui fit son apparition dans la chambre en l'appelant. Ce dernier ouvrit des yeux ronds en découvrant le couple, dont les corps nus étaient simplement dissimulés par un drap blanc, et fit rapidement demi-tour en refermant la porte. « Désolé... Je ne voulais pas vous déranger mais tu dois descendre... » ajouta-t-il avant de s'éloigner dans le couloir. « D'accord, merci ! répondit Yuta en s'asseyant dans son lit. Je me lève ! »
Il jeta un coup d'œil au réveil sur sa table de chevet et remarqua qu'il était déjà onze heures du matin. Yuta se pencha au-dessus de Sicheng et le secoua doucement. « Mon chou, nous sommes en retard pour la répétition. Il faut qu'on se lève. » Un simple grognement de mécontentement sortit de la bouche du chinois, qui ne bougea pas. « Sicheng, il faut qu'on accélère si on ne veut pas se faire réprimander par Soo Man ou Taeyong ! Voilà pour te motiver. » A ces mots, il déposa un baiser sur le front du jeune homme.
Sicheng ouvrit les yeux et sourit. « Je me lèverai seulement si tu m'en fais un sur la bouche... » Yuta leva les yeux au ciel mais ne se laissa pas prier pour plaquer ses lèvres contre les siennes avant de se mettre debout. Avec des mouvements d'une vitesse remarquable, le japonais enfila sa chemise et son pantalon avant de se tourner à nouveau vers Sicheng, qui était assit dans le lit.
« Allez, mon amour ! Habille-toi !
- Oui, c'est bon... Si tu avais été un peu plus doux avec moi hier soir, peut-être que j'aurais moins de difficultés à bouger... se plaignit le chinois.
- Oh, je suis désolé... s'excusa Yuta en s'approchant de lui. Tu m'en veux... ?
- Bien sûr que non, pabo. J'ai passé la plus belle nuit de ma vie, dit Sicheng en rougissant. »
Yuta ne put s'empêcher de sourire et vint en aide au plus jeune.
~
Lorsque les deux garçons furent prêts, ils dévalèrent les escaliers, main dans la main. Le souffle court, ils s'arrêtèrent en dérapage dans le salon, où Kun attendait, les mains sur les hanches.
« Pourquoi personne ne nous a réveillé plus tôt ? grogna Yuta. On va sûrement avoir des problèmes avec Taeyong, maintenant !
- Pourquoi ça ? demanda Kun, irrité.
- Parce qu'on est en retard, dit-il. »
Au même moment, Taeyong apparut en caleçon dans la pièce, salua les garçons et gagna la cuisine. Kun le fixa un moment, puis soupira. « Yuta, vous êtes en pause aujourd'hui, je vous rappelle. » Le japonais allait finalement se plaindre qu'on l'ait réveillé trop tôt, alors qu'il passait un bon moment avec son homme mais Taeyong le coupa en repassant à côté d'eux, deux verres de lait dans les mains. « Au fait, les gars, dit-il en direction du couple, un sourire taquin aux lèvres. La prochaine fois que vous décidez de regarder un film ensemble, essayez de faire moins de bruits. Toute la maison est au courant et je crois bien que vous avez traumatisé les plus jeunes d'entre nous. » Sicheng baissa la tête, le rouge lui montant aux joues. Le japonais n'eut pas le temps de riposter que Kun se posta devant lui, le fixant.
« Je voulais te parler Yuta.
- Ça peut attendre-, commença le garçon en question.
- Maintenant ! »
Sicheng, gêné, pointa du doigt la cuisine. « Je vais aller prendre mon petit-déjeuner. A tout à l'heure... » Il lâcha la main de Yuta et s'éloigna.
Kun, quant à lui, rejoignit à grands pas la fenêtre du salon. « Tu as quelque chose à me dire à propos de ça ? » questionna-t-il en indiquant le jardin. Yuta le suivit et examina le spectacle avec une stupéfaction totale. Au bord du plus grand parterre de fleurs, plusieurs plantes avaient été écrasées. Des pétales flottaient tristement dans la brise légère.
« Tu sais très bien combien d'efforts je consacre au jardin, dit Kun, les dents serrées. Tu as encore sauté par-dessus les parterres de fleurs, n'est-ce pas ? Je sais que tu fais ça, Yuta. Donghyuk m'en a parlé et de toute manière, j'aurais finis par le découvrir !
- Kun, je ne les ai pas touchés, protesta le japonais. »
Le chinois l'entraîna brutalement dehors. « Alors c'est quoi, ça ? » demanda-t-il en indiquant des traces de semelles près d'une des plantes détruites. Les traces avaient exactement la même forme et la même taille que les nouvelles baskets de Yuta. Kun soupira.
« Je croyais que tu aurais l'honnêteté de me l'avouer, si tu avais abîmé mes fleurs, Yuta, dit-il, manifestement déçu. Ça ne te ressemble pas... Quand il s'agit de faire le bonhomme devant Sicheng, tu es là, mais dès qu'il s'agit de porter ses couilles pour assumer des conneries, là, il n'y a plus personne ! Maintenant, tu vas me nettoyer ce bazar, tout de suite.
- Mais Kun...
- Je ne veux plus t'entendre. Tu le fais tout de suite, un point c'est tout ! Monte enfiler de vieux vêtements ; tu as du pain sur la planche. Et ne pense même pas à demander de l'aide aux autres pour réparer tes bêtises ! Tu sais pertinemment que je fais tout ce que je peux pour être utile dans ce groupe, alors ce serait sympa que tu arrêtes de saccager tout mon travail ! »
Yuta voyait bien que Kun était au bord des larmes. Il n'était pas seulement en colère, il était également blessé...
~
Et les ennuis commencent...
J'espère que ce chapitre vous donne envie d'en découvrir plus ;) ♡♡♡
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