Yuta rinça les baskets dans le lavabo d'une des salles de bain, puis revint essuyer le sang au fond de son placard. Ce faisant, il regarda ses doigts rougis et envisagea d'apporter les baskets à la police. Mais que diraient-ils en les voyant ? Seraient-ils prêts à croire que ce jeune homme apportait une pièce à conviction ? Les chances étaient infimes. Les policiers penseraient qu'il avouerait son crime, en leur montrant la preuve car, après tout, il s'agissait de ses baskets à lui.

C'était ses baskets qui étaient couvertes de sang. Comment pourrait-il l'expliquer ? « Excusez-moi messiers, mais ces chaussures ont peut-être agressé quelqu'un. Je crois que vous devriez les arrêter et les jeter en prison. » Ce n'était clairement pas crédible.

Yuta savait qu'il devait se débarrasser de ses nouvelles baskets. Il n'avait presque jamais été aussi certain de quoi que ce soit dans sa vie.

Il trouva un sac en plastique et les fourra à l'intérieur. Il décida de les emporter à la décharge la plus proche le lendemain matin. Il les jetterait le plus loin possible et les laisserait pourrir là avec les autres ordures. C'était la seule solution.

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Sicheng était assit à califourchon sur Yuta et lui déposait des baisers sur le ventre, tout en pressant son entrejambe à travers son caleçon. Le japonais fermait les yeux et penchait la tête en arrière. Sa respiration était saccadée. Sicheng suçota l'un de ses boutons de chair avant de passer sa main dans son sous-vêtement, une nouvelle fois.

Yuta fronça les sourcils et releva la tête. « Je suis vraiment désolé, mon amour... » Le chinois vint s'allonger à côté du japonais et posa sa tête sur son torse. « Ce n'est pas grave mon prince, ce sont des choses qui arrivent. » Il passa lentement sa main sur le torse de Yuta. Ce dernier déposa un baiser dans les cheveux du chinois et passa son bras autour de lui.

« Je t'assure que ce n'est pas à cause de toi. Tu t'y prends très bien et j'ai vraiment envie de toi...

- Ne t'en fais pas pour ça, Yuta. Ce n'est rien. Je t'aime pour ce que tu es, non pas pour ce que nous faisons au lit. Et je sais très bien que tu te rattraperas, ajouta le garçon en souriant. Tu dois simplement être un peu trop tendu.

- Je te promets que lorsque je serais mieux, je te ferais atteindre le septième ciel ! »

Sicheng rit. « Je n'en doute pas. » Puis il scella leurs lèvres dans un tendre baiser. Lorsqu'ils se décollèrent, Yuta passa sa main sur la joue du chinois et le regarda dans les yeux.

« Je suis complètement fou de toi, Dong Sicheng. Je veux rester très longtemps avec toi. Quelques soient les obstacles, je les affronterait. Rien ne m'arrêtera.

- Je t'aime aussi, Nakamoto Yuta. Et j'ai l'intention de vivre plein de choses à tes côtés ! »

Les deux garçons échangèrent un dernier baiser avant de s'endormir, dans les bras l'un de l'autre, éperdument amoureux.

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Yuta se réveilla en sursaut. Malgré la présence de son petit ami, il avait mal dormi et avait le cœur lourd. Il regarda le sac qui contenait ses nouvelles baskets, puis se leva en prenant soin de ne pas réveiller Sicheng, toujours dans les bras de Morphée. Discrètement, il posa ses lèvres sur le front du chinois. Sans faire le moindre bruit, il s'habilla en hâte et enfila ses vieilles baskets, ramassa le sac avec les nouvelles et descendit au rez-de-chaussée.

Il entendit quelqu'un se déplacer dans la cuisine. Yuta essaya tant bien que mal de rester silencieux en traversant le rez-de-chaussée mais il vit la tête de Taeyong dépasser de l'encadrement de la porte, au moment où il atteignait la porte d'entrée.

« Où est-ce que tu vas, de si bon matin ? l'interrogea-t-il.

- Je voulais faire un petit tour pour prendre un peu l'air, mentit le japonais.

- Prends au moins ton petit-déjeuner avant. »

Le leader baissa les yeux et s'arrêta sur les pieds de Yuta. « Et tu portes encore ces vieilles chaussures ? Yuta ! Tu nous as pris la tête des semaines pour aller t'en acheter des neuves et tu ne les mets même pas... » Le coréen repartit dans la cuisine.

Yuta leva les yeux au ciel, s'assit sur la dernière marche de l'escalier et ouvrit le sac en plastique. A contrecœur, il sortit les nouvelles baskets et les enfila, sans serrer les lacets. Il pouvait bien les porter une dernière fois. Il emmènerait sa vieille paire à la décharge et la remettrait avant de jeter la nouvelle. Il n'aurait plus que les récriminations de Taeyong à affronter quand il rentrerait à la maison sans ses nouvelles baskets.

Une bonne odeur avait emplie la cuisine entière. En entrant, Yuta s'exclama : « Satisfait ? » en montrant ses pieds. Taeyong sourit mais ne répondit pas. Il posa la nourriture face au japonais. « Sers-toi. » Après l'avoir remercié, le japonais questionna le leader à son tour. « Et toi, pourquoi es-tu levé aussi tôt ? » Le coréen s'assit en face de Yuta.

« Je voulais faire une surprise à Chittaphon en lui préparant le petit déjeuner.

- Oh, mais c'est trop mignon ! Vous vous rapprochez de plus en plus, non ? ajouta le japonais en lui faisant un sourire malicieux.

- J'en ai l'impression, dit Taeyong, les yeux brillants. »

Yuta posa sa main sur celle de son ami, et après une dernière bouchée, lui dit : « Je te souhaite beaucoup de bonheur, Taeyong. Tu le mérites vraiment. » Sur ces mots, il se leva et quitta la cuisine. Il n'avait pas oublié sa mission principale : se débarrasser de ses chaussures maudites...

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Alors, comment pensez-vous que cette fiction va se terminer... ? ;) ♡♡♡