Arbeitenne, enfin. Il était tant qu'on arrive. Je comprends toujours rien à son truc moi.

"On arrive !"

Le jeune homme bondit de la motte de paille sur laquelle il reposait et vit au loin une muraille. Elle était géante et majestueuse. Il n'en croyait pas ses yeux. 

"Alors c'est Arbeitenne ?

- Oui, impressionnant non ?"

Plus ils se rapprochaient, plus le bruit venant de la cité devenait assourdissant.

Qu'est-ce que c'est que ce monde ?

La muraille était couverte de lianes, mais au lieu de l'amocher, elles rendaient à la muraille un aspect naturel et rafraichissant. On voyait par dessus celle-là, une métropole construite assez bizarrement, on avait l'impression qu'elle était découpé en 4 zones, avec une autre partie sur son point culminant.

Pourquoi est-ce que cet endroit me semble si familier, je suis sûr de l'avoir déjà vu quelque part mais je n'arrive pas à m'en souvenir

Arrivé au pied de la muraille, l'homme chercha et trouva une carte dans sa sacoche. Il la montra au garde et il fit lever la barrière. Ils pénétrèrent dans la cité.

"Wooooow..."

A l'intérieur, il y avait un monde fou, tout le monde courait de tout les côtés. Des vendeurs de partout qui beuglaient pour attirer les clients à leurs stand. Tom... Enfin Noé, remarqua un drôle de détail :

"Dit moi, pourquoi je n'entends pas de bruit de pièce ?"

Ca question paraissait bête, mais effectivement, les échanges entre les vendeurs et les clients se faisait seulement par de rapides geste de mains. Et pas un tintement de pièce ne retentissait à travers le brouhaha. Or, à en voir les habitants, il avait plutôt l'impression de se sentir au 18ème siècle. Il se demandait même si il n'était pas remonté dans le temps.

"Je croyait que tu connaissais déjà ça, jeune homme, dit l'ancêtre, si je me souviens bien, ce n'est pas en 2017 qu'ils ont commencé à implanter des puces carte bancaire dans les poignet ?"

La bouche de Noé en tomba.

"Vu ta tête on dirait plutôt que ça a été plus tard, j'ai du mal à me rappeler des dates." ajouta-t-il avec  un grand sourire.

Noé n'en revenait toujours pas. 

"DES PUCES ELECTRONIQUE ?!"

Le vieillard rigola avec une franchise incroyable, plus d'un se retourna pour voir qui riait comme ça. Il avait pendant ce temps parcouru la place du marché en entier, arrivant donc à la première intersection. Il s'arrêta sur le côté pour informer le jeune homme :

"Tu vois là où on est passé, c'est la grande place du marché. Elle est toujours bondée. Je te déconseille quand même d'y aller la nuit."

Puis il indiqua un panneau : "Voici les quatre principales zones de Arbeitenne."

← Palagnate 

 ↑←Cazetra

Pitole →

Joales → ↑

Et enfin, il y avait une autre écriture en dessous de toutes ces quartiers :

"Et enfin, Olypenia ↑ ! s'exclama l'ado"

A ces mots, le vieil homme lui couvra la bouche, puis il regarda autours de lui l'air paniqué.

"J'ai dit quelque chose de mal ? demanda l'adolescent

- Ne parle plus jusqu'à ce qu'on arrive à destination, répondit-il froidement"

Il remis la charrette en route et pris la rue de gauche, menant donc vers Palagnate et Cazetra. Ils roulèrent quelques temps parmi les rues pendant environ 15 minutes avant d'arriver sur une petite place. Il s'y trouvaient des enfants en train de jouer et des ados discutant calmement. Elle était entouré d'habitations mais aussi et surtout d'une boulangerie et d'un primeur. Il semblait à Noé qu'il s'y cachait une école non loin d'ici, parmi les habitations. La charrette s'arrêta devant la boulangerie, qui semblait aussi faire office de pâtisserie. L'homme appela une femme pour l'aider à décharger tout le foin de l'embarcation. Quand elle vit le jeune homme dans la charrette, elle le dévisagea et elle se contenta de récupérer le foin et de le ramener à l'intérieur. Noé descendit de la charrette et s'étira de toute ses forces, ce long voyage l'avait engourdi de la tête aux pieds. Et pour la première fois depuis bien bien longtemps, il se sentait bien et libre.

C'est donc ça la vie dans le futur ? C'est plus rustique et en même temps plus futuriste que je le pensais.

Un mal de tête soudain l'assomma et il tomba dans les pommes.