Chapitre 3 - Suspects
Des serveuses en veston et cravate sexy circulent maintenant à travers la foule. Elles ont le chic pour me plaire. Mais non, je ne peux plus leur faire de charme. À moins que l'une d'elles meure ? J'aurais de la belle compagnie pour l'éternité ! Je chasse cette pensée de mon esprit, je me dégoûte d'avoir eu une idée pareille.
— Je m'ennuie ! Qu'est-ce que je dois faire ? Pourquoi suis-je pris ici ?
Je m'assois sur le sol dans un coin, en ressassant les détails de mon passé. Je n'ai jamais aimé ma vie. Mon père, alors que j'étais très jeune, m'a fait savoir que je n'étais pas le bienvenu. Ma mère était partie lorsque je n'avais que quelques années et m'avait laissé aux soins absents de mon père.
De multiples femmes ont fait mon éducation, des nounous, chacune démissionnant rapidement lorsque mon paternel levait la main sur elles pour se défouler. C'est un vieux goujat. C'est lui qui aurait dû quitter la maison.
Une serveuse passe près de moi.
— Tu as gagné beaucoup hier soir ?
— Oui, répond une autre à la table d'à côté.
— Tout ça pour vendre ton stock ?
— Je te dis que oui, tu devrais essayer, ton propriétaire te laisserait enfin tranquille avec tout l'argent que tu gagnerais. Fonder ta propre entreprise c'est payant et gratifiant ! Bientôt, je pourrai quitter le milieu des bars pour devenir bijoutière à temps plein.
Je ne pensais pas que cette femme était une entrepreneuse. J'étais vraiment pleins de préjugés sur ces gens et je ne m'en étais pas rendu compte.
— Tu crois que c'est Charles qui lui a fait ça ?
C'est Cindy, la conjointe de Charles qui parle avec Cassandre.
— Je ne pense pas. Même si Charles n'en voulait qu'à son argent, c'est une mauviette. Il a peur d'écraser une mouche. Est-ce que tu imagines ça ?
— Oui, tu as raison. Benjamin alors ? demande Cindy.
Cassandre tortille une mèche de ses cheveux bleu foncé et replace sa petite robe noire ajustée avant de reprendre la parole.
— Je ne pense pas qu'il soit au courant que tu l'as embrassé.
— Qui aurait pu le pousser si ce n'est pas eux ?
Cindy la belle blonde, fixe Cassandre d'un regard inquisiteur. Elle porte un simple débardeur blanc qui fait ressortir son ample poitrine et un jeans moulant.
— Je ne connais personne qui lui en voulait assez pour le tuer. Il était nul, mais ne faisait rien de grave, affirme Cassandre en réfléchissant.
— Pourquoi pas son père ?
— Sûrement pas, il s'en serait débarrassé bien avant, rigole Cassandre.
— Tu as peut-être raison. Est-ce que tu as une autre idée ?
— Non. Parlons de quelque chose de différent. Je suis venue ici pour fêter ma belle, pas pour discuter d'un homme mort. Et ce encore moins avec une pseudo-détective ! s'insurge Cassandre en jetant un œil à la foule.
— Message reçu ! Regarde mes nouveaux souliers, lance Cindy en pointant ses talons rouges.
Je n'écoute plus leur conversation et je réfléchis à tout ça. Est-ce que quelqu'un m'aurait poussé ? Est-ce que j'ai pour mission de trouver le tueur ? Je ne me souviens pas avoir senti quoi que ce soit ou vu qui que ce soit près de moi ce soir-là.
Je fais le tour de l'assistance en tentant de trouver une personne louche. Maintenant que je les regarde avec attention, ils ont tous l'air suspects.
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