Chapitre 18
Harry
Une routine s'était déjà installée et Harry pourrait s'y habituer.
Elle ne nécessitait aucune discussion et n'était pas compliquée, mais ça se passait comme ça : Harry se réveillait en premier, parce qu'il était obligé. Louis dormait généralement sur lui ou quelque part près de lui, serrant son bras ou appuyant son front contre son épaule. Il grognait quand Harry se levait puis il se transformait en étoile de mer à travers le lit, les membres écartés à chaque coin, le regard levé vers lui, petit, doux et tentant avec le drap emmêlé entre ses jambes.
Mais les cours de Harry commençaient tôt et même s'il y avait un Louis Tomlinson dans son lit, il prenait une douche, s'habillait et partait simplement avant de pouvoir même penser à céder à la tentation.
Au moment où il rentrait, Louis était debout, jouant à Fifa avec Niall ou mangeant des bols de Cinnamon Toast Crunch ou même, une fois, faisant la vaisselle.
Harry souriait pendant ses cours, heureux et distrait avec plein de papillons dans son ventre, impatient de retourner dans son appartement et retrouver Louis. Il ne comptait pas les jours qu'ils restaient avant qu'il reparte. Il ne se laissa pas être inquiet. Il était juste heureux et soulagé dès qu'il déverrouillait la porte et voyait Louis dans l'un de ses tee-shirts sur le canapé.
Cependant jeudi, son réveille ne sonna pas du tout et il se réveilla à cause Louis qui le poussait, la lumière du soleil s'infiltrant à travers la fenêtre derrière son lit.
« T'as pas cours ? »
« Hein-hein, » marmonna Harry, tendant le bras pour attraper Louis par sa douce taille et le tirer vers lui jusqu'à ce qu'ils soient emmêlés fermement, chaudement et agilement. « Pas les jeudis. »
« Tu veux dire que je vais pouvoir te garder pour moi ce matin ? » Louis enfouit son visage dans le cou de Harry et il put réellement le sentir sourire.
Harry souffla son affirmation, penchant un peu plus sa tête en arrière contre l'oreiller pour pouvoir le regarder correctement. Son allure au réveil était presque irréelle parce que ses lèvres gercées et ses paupières lourdes ne devraient pas être aussi attrayantes qu'elles l'étaient pour Harry, mais Louis réussissait toujours à maintenir un niveau de perfection accidentelle qui n'avait aucun sens. Il n'avait jamais pensé que ce serait possible d'être aussi attiré par toutes les parties les moins raffinées du corps de quelqu'un, mais pourtant ces aspérités étaient ses choses préférées chez Louis. Il n'avait jamais été aussi épris.
« Qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire ? » demanda Harry, sa voix pas plus haute qu'un croassement. « Petit-déjeuner ? Se rendormir ? »
Il n'avait pas vraiment besoin de demander, pas quand la réponse était déjà écrite partout sur le visage de Louis alors que ses yeux voyageaient de ses lèvres à ses yeux. Louis écarta les jambes de Harry pour pouvoir se glisser entre elles et Harry sut ce qu'il voulait. C'était exactement ce dont ils s'étaient privés pendant toute la semaine, puisque Harry était un étudiant responsable et qu'il allait réellement à ses cours à la place de sécher pour une paresseuse séance de roulage de pelles avec les couvertures tirées au dessus de leurs têtes, ou une baise tranquille avec le magnifique garçon partageant son lit, tout ça pendant que Niall brûlait les pancakes dans la pièce d'à côté.
« J'suis plus fatigué, » marmonna Louis, posant une de ses mains sur le coussin à côté de la tête de Harry et l'embrassant doucement au début, l'entraînant dans la fausse sensation que ce serait doux et chaste alors que le baiser s'intensifia rapidement. Louis lécha chaudement et taquina l'intérieur de la bouche de Harry, lui tirant un gémissement irrégulier.
« Tu veux savoir un secret ? »
Harry hocha de la tête, sous le charme et à bout de souffle. « Dis-moi. »
« J'me suis branlé après que tu sois parti hier matin... juste là. Je me suis fait jouir deux fois avant même de me lever. »
C'était la chose la plus éhontée que Louis ne lui avait jamais dit et combiné à son regard, il savait définitivement ce que ça allait lui faire. Louis devenait comme ça parfois ; présomptueux quant à son habilité à stupéfier complètement Harry. A chaque fois ça donnait envie à Harry de le pilonner, de l'emmener au point où il était si désespéré pour lui qu'il oublierait qu'il avait eu le pouvoir de le taquiner en premier lieu.
Harry garda son sang-froid, léchant ses lèvres et faisant de son mieux pour que ses yeux restent neutres même si imaginer ce que Louis lui avait dit faisait durcir son sexe dans son boxer.
« Tu pouvais pas attendre jusqu'à ce que je revienne ? Et je t'avais aussi baisé la veille. Gourmand. » Sa main traîna tout doucement sur la longueur du dos de Louis, descendant petit à petit jusqu'à atteindre la courbe juste au dessus de ses fesses. Louis se trémoussa, essayant de faire en sorte d'avoir les mains de Harry là où il le voulait.
« Hm, j'sais pas, » dit Louis, sa voix légère comme s'il ne savait pas ce qu'il faisait. « Il y avait ton odeur partout et ton côté était encore chaud. »
Quelque chose dans la façon dont il le dit, ton côté, était tellement domestique et réel que Harry se sentit dépassé pendant une seconde. Aussi bon que c'était à chaque fois d'être avec Louis, il avait toujours cette occasionnelle pensée tenace qui lui disait qu'il n'était pas prêt pour quelque chose comme ça, pas avec n'importe qui.
Mais ensuite, Louis le regardait d'une certaine façon ou griffait son flanc avec ses ongles, brutal comme il savait que Harry l'aimait, et ce dernier se souvenait que c'était en quelque sorte différent. Louis n'était pas n'importe qui. Il était la personne que Harry avait essayé en vain de se sortir de la tête pendant des mois et qu'il ne voulait plus tenir à distance, surtout pas lorsqu'il était juste là, sensuel, les yeux plein de malice et quelque chose que Harry voulait vraiment garder dans le présent et le futur ; aujourd'hui, demain et peut-être un nombre indéfini de lendemains après ça.
« Et à quoi t'as pensé, hein ? » marmonna Harry, abandonnant finalement et prenant en coupe une fesse de Louis dans l'une de ses grandes paumes, le tenant de façon possessive comme s'il voulait rappeler à Louis à qui exactement il appartenait tandis qu'il décrivait ses propres mains sur son corps.
Louis le fixa durement, comme s'il essayait de déchiffrer combien Harry voulait vraiment en entendre. Ses joues prirent une jolie teinte rose qui fit que Harry l'agrippa plus fermement, l'encourageant.
« Je pensais à toi, à quel point t'étais sexy la veille, » commença Louis, léchant ses lèvres et regardant Harry avec une assurance surprenante. « Genre... ton corps, la façon dont tu me maintenais... c'était comme si tu te donnais en spectacle. »
Harry lutta contre son désir de sourire en coin d'être mis au défi parce que Louis avait raison, et ils le savaient tous les deux. « Quoi d'autre ? Continue de parler. »
Il pouvait sentir le sexe de Louis, dur et pressé contre le sien. Harry l'avait à peine touché et il était déjà tellement excité que c'en était électrisant, en pensant à jusqu'à où ils pourraient aller. Il voulait découvrir comment il pourrait doucement pousser Louis, le démontant petit à petit. Parfois la façon dont Louis le taquinait lui faisait penser que c'était ce qu'il visait, comme s'il essayait de faire en sorte que Harry le brise et finisse par le démolir.
« Je jure que je pouvais encore te sentir, » chuchota Louis, arrivant au point où il fut obligé de détourner le regard parce que c'était trop, mouvant ses lèvres derrière l'oreille de Harry à la place. Il y déposa des baisers humides qui étaient tellement légers et bons que Harry n'insista pas pour qu'il le regarde à nouveau. « Mes doigts n'étaient pas aussi bon que ta queue. »
« Et mes doigts ? » demanda-t-il, les enfonçant plus durement dans les fesses de Louis et parlant tout contre son oreille. « Est-ce que les tiens étaient aussi bon que les miens ? »
Louis déglutit fortement et émit un bruit, mais il ne répondit pas.
« Désolé, » murmura Harry, très conscient d'à quel point il devait être agaçant alors qu'il regardait droit vers Louis, le défiant. « Je ne t'ai pas entendu. »
Louis mordit sa lèvre et secoua sa tête, une fois. « Pas aussi bon. »
Harry mit l'une de ses jambes entre celles de Louis, balançant ses hanches en avant alors que sa main glissait sous l'élastique de son boxer, faisant courir le bout de ses doigts de façon taquine le long de sa raie. « Est-ce que tu t'es taquiné ? »
Il était méchant, il le savait, mais c'était trop facile quand le souffle de Louis devenait aussi irrégulier à chaque question qu'il lui posait et son corps voulait tellement s'y abandonner, mais pourtant il se le refusait toujours, jouant le jeu de Harry.
Étouffant un bruit contre l'épaule de Harry, Louis se baissa contre lui, ses hanches bougeant dans un mouvement confus comme s'il n'arrivait pas à décider s'il avait plus envie d'avoir la chaleur du sexe de Harry contre le sien ou un doigt effleurant son entrée, tournant juste autour de son anus et ne lui donnant pas la moitié de ce qu'il voulait.
Il hocha de la tête sans conviction, mais la réponse ne vint pas assez rapidement ou clairement au goût de Harry et il baissa sa main contre la fesse de Louis, lui donnant une fessée brutale qui fit rebondir la peau de Louis sous son contact. « Réponds-moi. »
Louis ne le fit pas, restant silencieux, mais il y avait l'ombre d'un sourire provocateur sur ses lèvres alors que Harry le regardait, comme s'il essayait de contrarier Harry, une stratégie pour le pousser plus loin. Harry haussa ses sourcils, laissant à Louis quelques secondes de plus pour attraper la perche tendue, mais il ne le fit pas et c'était comme une invitation qui laissa Harry sans voix.
Il n'eut pas besoin de beaucoup manœuvrer pour glisser son corps de sous Louis, le laissant s'allongé à plat ventre, les jambes juste assez écartée pour qu'il puisse s'agenouiller entre. Harry attrapa les hanches de Louis, tirant ses fesses en l'air pour pouvoir se coller contre lui et Louis put sentir à quel point il était dur pour lui. Il se pencha en avant, couvrant complètement Louis, posa son menton sur son épaule et il caressa toute la longueur de son torse.
« Tu ne veux pas me le dire, alors ? » chuchota-t-il contre son oreille, effleurant légèrement les fesses de Louis avec sa main. Il put sentit Louis frissonner, donnant un coup de rein en arrière pour demander plus. « T'avais l'air assez bavard il y a quelques minutes. »
Il savait, à présent, que Louis ne dirait rien seulement pour pouvoir avoir Harry comme ça, le faire réagir de cette façon, mais il fit juste courir doucement sa main contre la fesse de Louis, chaude là où il l'avait fessé, frottant son érection contre sa cuisse parce que même la friction était trop bonne pour se priver.
« Harry... » l'avertit Louis, le souffle coupé quand il se retourna pour regarder par-dessus son épaule, le visage de Harry était tellement près que ses lèvres frôlaient sa joue. Le contact était à peine là, mais c'était tellement intime et mignon contrairement à la façon dont ils en étaient arrivés là, à une seconde de perdre tous les deux le contrôle. Ils se regardaient simplement comme s'ils étaient dans un état d'incrédulité commune que tout pourrait être complètement, totalement, désespérément bon. Harry n'avait jamais eu l'impression de comprendre le corps d'une autre personne aussi bien, mais avec Louis c'était juste instinctif ; il savait où mordre, où embrasser et où faire traîner ses doigts pour le faire se sentir complètement désiré.
« Eh bien, je suppose que si tu ne veux pas en parler, on peut faire quelque chose d'autre. » Harry la jouait cool, effleurant le front de Louis avec ses lèvres et s'éloignant de lui. Il fit comme s'il allait descendre du lit mais Louis tendit une main en arrière, l'attrapant par l'avant de sa cuisse avant qu'il n'ait la chance d'aller très loin.
Même dans la pièce silencieuse, Harry n'arriva pas à comprendre les mots que Louis étouffa dans l'oreiller et il haussa ses sourcils, restant dans une position agenouillée derrière lui. Il laissa ses mains encadrer les flancs de Louis puis elles finirent par retourner sur ses fesses puisqu'il ne pouvait pas s'empêcher de le toucher à cet endroit.
« Quoi ? » souffla Harry, accrochant ses doigts à l'élastique du boxer de Louis et le baissant doucement de sur ses fesses. Chaque centimètre de peau lui étant révélé était plus parfait que le précédent et il coinça sa lèvre inférieure entre ses dents, la mordant fortement pour s'empêcher de gémir à la façon dont Louis était exposé et le fait que tout ça était pour lui.
« J'ai dit, » commença Louis, sa voix fluette, « pourquoi tu n'arrêtes pas de foutrement parler et fais quelque chose ? »
Harry sourit en coin, même si Louis était clairement frustré par à quel point ils allaient doucement. La fesse de Louis était légèrement teintée de rose d'avoir été frappée et Harry traça la marque avec ses doigts, abattant sa main plus fort qu'auparavant parce qu'il fut soudainement obsédé avec l'image de ce qu'elle aurait l'air en étant rouge, picotant et vive de chaleur.
« Être autoritaire ne te mènera nulle part, Lou. »
Louis se retourna pour lui lancer un regard noir, sa bouche ouverte et gonflée d'avoir été mordue, et Harry ressentit le besoin de l'embrasser sur le champ, même si ça signifiait être déconcentré. Il se mit à nouveau au dessus de lui, léchant ses lèvres et les déposant contre celles de Louis alors que sa main caressa sa peau pour l'apaiser avant de délivrer deux fessées de plus, faisant brusquement crier Louis contre ses lèvres, même si son corps lui échappa, cherchant à nouveau le contact en reculant.
« T'aimes ça ? » marmonna Harry, tirant sur la lèvre inférieure de Louis avec ses dents et passant sa main sur la fesse de Louis, massant et apaisant la chair sous sa paume. Louis gémit à la question, hochant frénétiquement de la tête et levant le regard vers Harry sous ses longs cils. Il était démonté et beau et Harry en perdit presque la tête ; il voulait tout lui donner, tout.
« Harry, putain, » chuchota-t-il. « S'il te plaît. »
« T'en veux plus ? » Il caressa à nouveau sa fesse avec sa main, appuyant ses doigts dedans, touchant la peau rouge avec ses doigts écartés. Louis fit un bruit que Harry prit comme étant un oui, et il continua de bouger sa main, lui donnant à nouveau une fessée alors qu'il déposait une série de baisers sur son omoplates et le long de sa colonne vertébrale, faisant frissonner Louis, la chair de poule éclatant partout sur son corps.
La bouteille de lubrifiant qu'ils avaient utilisé pendant toute la semaine était quelque part sur le sol à côté du lit et Harry la chercha à tâtons avec sa main libre. Son autre main continuait de bouger doucement sur les fesses de Louis et c'était comme si le touché traînant et délibéré le rendait encore plus désespéré, parce qu'il donnait des coups de reins contre le matelas, contractait chacun de ses muscles et se tortillait, c'était magnifique à regarder.
Quand ses doigts furent couverts de lubrifiant, Harry se positionna à quelques centimètres derrière Louis, la vue trop bonne pour la laisser passer alors qu'il le pénétra avec un puis deux doigts pour le préparer. Pendant quelques minutes, ils ne dirent rien, principalement parce que les petits bruits que faisait Louis étaient si foutrement excitant que Harry ne voulait en louper aucun.
« C'est bon, bébé ? » demanda-t-il, tenant l'arrière du genou de Louis pour le maintenir en place tandis qu'il fit pénétrer plus profondément ses doigts et fit frémir Louis. « Que dirais-tu d'un de plus ? »
Rien d'autres qu'un consentement étouffé sortit des lèvres de Louis et Harry en ajouta un autre, soupirant à la façon dont le corps de Louis s'y ajusta magnifiquement. Ses cuisses parfaites étaient tendues et le creux dans le bas de son dos était absolument obscène. Il y avait tellement à désirer, toucher et agripper que Harry n'arriver pas à croire en sa chance.
« Magnifique, Lou, » marmonna-t-il, se penchant en avant pour déposer ses lèvres dans le bas de son dos. Il l'embrassa à nouveau sur la courbe de ses fesses alors qu'il retirait ses doigts et Louis se retourna pour le regarder, clairement pas d'humeur à attendre plus longtemps. Harry ignora son regard noir et étala du lubrifiant sur son sexe, entourant son poing autour et faisant un ou deux va-et-vient. C'était vraiment bon mais, alors qu'il s'agenouillait derrière Louis, il ne pouvait même pas s'imaginer à quel point ça serait bon quand il pénétrerait en lui, ce lent étirement qui était indescriptiblement bon.
Il n'y eut rien d'autre qu'une série d'halètements stupéfaits entre eux pendant quelques secondes. Louis se releva sur ses mains et donna un coup de bassin en arrière. Harry se pencha en avant avec une main posée sur le ventre de Louis, retenant son dos contre son torse alors qu'il encerclait ses hanches pour que Louis puisse sentir toute sa longueur en lui. Il garda ses mains sur les hanches de Louis pour l'abaisser sur son sexe, sa bouche restant ouverte alors qu'il observait l'espace entre eux s'ouvrir et se fermer à chaque fois qu'il pénétrait en lui.
« Putain, t'es tellement bon, » gémit Louis, laissant tomber sa tête en arrière contre l'épaule de Harry et la posant dessus mollement, son cou tendu, totalement subjugué par lui. Il essaya en vain d'appuyer plus fermement son corps contre celui de Harry, mais c'était inutile puisque Harry le tenait déjà tellement près de lui, allant et venant en lui de façon tellement régulière qu'il ne pouvait pas faire grand-chose à part essayer de continuer à respirer.
Harry ne pouvait pas durer plus longtemps, il le savait, pas alors que les muscles de Louis résistaient à chaque fois qu'il entrait en lui. Peu importe à quel point Louis était détendu autour de son sexe, il était toujours tellement étroit que Harry pouvait à peine bouger, encore moins le pilonner comme il le voulait. Le rythme était tellement lent et profond qu'à chaque fois, il retirait presque entièrement son sexe juste pour le faire à nouveau pénétrer. Harry était chancelant, c'était trop lent et trop affolant mais pourtant il était juste là, tellement prêt à s'abandonner à la sensation qui nouait son estomac depuis ce qui semblait être des heures à présent.
« Qu'est-ce qui va te falloir pour jouir, hein ? » La voix de Harry était rauque et il marmonna ses mots tout contre l'oreille de Louis, le tenant toujours fermement par le torse.
Le bras de Louis bougea devant leurs corps, baissant sa main pour encercler son sexe avec ses doigts, se branlant trop rudement et trop sèchement alors qu'il inclinait son visage en arrière pour regarder Harry. « Fesse-moi encore, » murmura-t-il, tellement doucement et de façon béat que Harry réussit à peine à l'entendre par-dessus le bourdonnement de ses propres oreilles. « Plus fort. J'veux que ça fasse mal. »
Harry lui donna un peu plus fort cette fois, frappant juste contre sa raie, sachant que ça rendrait la sensation beaucoup plus intense alors qu'il fit parfaitement concorder la fessée avec le moment où son gland frappa la prostate de Louis. Il le fessa jusqu'à ce que sa paume le picote, observant son visage pour une réaction à chaque fois, s'assurant qu'il allait toujours bien, que c'était bon et pas trop douloureux, mais le visage de Louis abordait un air si foutrement bienheureux, il était tellement magnifique, désespéré et avide que Harry continua.
Louis ouvrit sa bouche comme s'il essayait de l'avertir, mais tout ce qui en sortit fut un gémissement étranglé et Harry put parfaitement le sentir avant que ça arrive. Les muscles de Louis se resserrèrent autour de son sexe, le gardant en lui alors que le reste de son corps trembla, menaçant de tomber à plat contre le matelas si Harry arrêtait de le tenir si fermement.
« Ouais, bébé, c'est... » murmura Harry, de façon encourageante, embrassant Louis derrière l'oreille alors que l'après-coup déferlait à travers le corps de Louis. C'était tellement excitant qu'il ne put même pas finir sa phrase et marmonna juste un « putain » contre sa peau puis il continua, « J'vais, » prévient-il. C'était indélicat, trop fort et il ne donna pas vraiment à Louis la chance de réagir avant de fermer ses yeux et respirer chaudement contre sa peau, perdant chaque partie de lui en Louis pendant quelques secondes.
« Putain, » croassa Harry, et Louis répondit avec un grognement, se tortillant pour se laisser à nouveau tomber contre le lit. Harry rigola parce qu'il ne savait pas ce qu'il pourrait faire de plus tandis qu'il se sentit si foutrement sur un petit nuage et en extase. Il se souvint pour la millième fois pourquoi le sexe le matin était vraiment le plaisir simple le plus génial au monde.
« Ça va ? » demanda-t-il et Louis se retourna pour le regarder. Il croisa son regard et Harry lui sourit, se penchant en avant et se couchant à côté de lui avec ses jambes emmêlées à celles de Louis. Il l'embrassa jusqu'à ce qu'ils reprennent leur respiration, redescendant ensemble.
« Ça m'irait de commencer chaque journée comme ça, » marmonna Louis, repoussant les cheveux de sur le visage de Harry avec un geste doux, caressant son sourcil avec son pouce et étudiant son visage. Harry avait l'impression d'être absorbé, comme si Louis était en train de prendre un millier de photos à la seconde et il figea son expression pour s'assurer qu'il obtenait exactement ce qu'il voulait.
« J'aimerais qu'on puisse, » Harry traça des cercles sur la fesse chaude de Louis, l'apaisant, admiratif, fou de lui et trop dépassé pour vraiment s'attarder sur l'impermanence de leur situation. Il y avait de la lumière dorée qui passait à travers la fenêtre et des grains de poussière flottaient dans le rayon de soleil derrière la tête de Louis, il était bronzé de leur journée à la plage et Harry était juste le plus chanceux. Vraiment.
Même s'il n'y avait rien d'autre, même si ça y était, si c'était leur limite, Harry penserait toujours à Louis de cette façon. Il l'embrassa doucement, l'intensifiant pendant seulement une seconde avant de lui donner une dernière caresse. « Laisse-moi te préparer le petit-déjeuner. »
Louis hocha de la tête. « D'accord. »
Louis
Harry fit des œufs sur des toasts et Louis le regarda.
Il y avait une longue griffure dans son dos pour laquelle Louis n'avait aucun remords et il avait une vue parfaite dessus, en considérant le fait que Harry n'avait pas foi en les vêtements même quand Niall était à la maison et quand il ne l'était pas, il n'avait vraiment aucune excuse pour mettre rien de plus que son sous-vêtement, ce qui était tout ce qu'il portait à cet instant. Même s'il avait été mis de façon désordonnée et trop bas ; Louis pouvait voir le V saillant de ses hanches à chaque fois que Harry se retournait pour s'assurer qu'il était toujours en train de l'écouter.
Et Louis écoutait, en quelque sorte. Il essayait. Mais il buvait son café avec son ventre toujours vide pendant qu'il attendait que Harry finisse de préparer le petit-déjeuner, et son esprit allait à cent à l'heure. Il avait cette sensation distincte d'un mot se trouvant sur le bout de sa langue mais étant trop juste un peu trop loin pour qu'il puisse le saisir.
C'était stupide parce qu'il savait ce que c'était, mais il prit seulement une autre gorgée de café et regarda Harry faire un étirement spectaculaire au milieu d'une série de gémissements, se tordant à droite, à gauche et se secouant comme un grand danois avant de regarder Louis, tousser dans son poing, remettre en place ses cheveux et hausser des épaules. « Quoi ? »
C'était trop mignon et sans prétention. Louis assimila la scène pendant quelques secondes, la vue de Harry devant les fourneaux, ses longues jambes et son long torse, une poêle d'œufs bouillonnant derrière lui, ses tatouages et les quelques marques rouges sur sa peau laiteuse qui lui donnaient l'air encore plus contrasté et beau qu'il ne l'était déjà.
Louis l'aimait.
Harry fronça des sourcils et il y eut cette ligne entre ses sourcils, et oh, non.
Louis était amoureux de lui.
Il fixa sa tasse de café, soudainement pétrifié que Harry puisse être capable de le lire dans ses yeux.
« Tu veux plus de café ? » demanda-t-il, sa voix était curieuse, juste une première supposition de ce qui aurait pu rendre Louis tout d'un coup silencieux.
« Non, » dit-il, relevant le regard, lui montrant qu'il allait bien, que son visage était normal, que rien n'avait changé.
« Viens me donner un bisou, » dit Harry, comme s'il lui demandait de lui passer le sel, et Louis l'aimait. Il se releva, laissa sa tasse sur la table et se dirigea vers Harry jusqu'à ce que son dos soit tout contre le comptoir, l'embrassant avec une main sur chaque épaule. C'était peut-être plus révérencieux que ce que Harry aurait voulu, et Louis rougit lorsqu'ils se séparèrent.
« Tu vas bien ? » dit Harry en souriant, le tapotant sur la hanche.
« Oui, » dit Louis, regardant sur sa droite. « Tu vas brûler ces œufs, mec. »
« Mmf. » Harry l'embrassa une dernière fois puis lui frappa les fesses avec la spatule. Il inclina la poêle pour déposer un œuf sur chaque tranche de pain et ils les mangèrent comme des cochons, c'était le meilleur repas que Louis n'avait jamais mangé.
**
Le temps pendant le dernier jour de Louis en Californie fut opportunément terrible.
Après six jours entiers de soleil et brise marine, le ciel décida apparemment de devenir gris pour lui dire au revoir, semblant beaucoup plus morose que Louis ne l'était. En fait, il se sentait en quelque sorte... bien. Très bien, même.
Ce n'était pas que Harry n'allait pas lui manquer, ou que dire au revoir était devenu plus facile, mais ça semblait juste différent cette fois. Il n'avait pas l'impression qu'ils allaient être autant isolé l'un de l'autre, pas avoir vécu dans l'apparemment de Harry pendant une semaine, s'endormant dans le même lit chaque soir et voyant plus de facettes de lui qu'il n'avait réussi pendant tout l'été. Regarder Harry faire la lessive, stresser pour ses examens et avancer simplement à travers les mécanismes simples de sa vie l'avaient rendu beaucoup moins énigmatique et de plus en plus comme une personne avec qui Louis pourrait vraiment et légitimement s'imaginer être.
Il ne savait pas exactement ce qu'il l'inspirait à être honnête avec lui-même au sujet de ses sentiments pour Harry. Ça aurait pu être le toast brûlé, ou son dos large et sa voix pleine de sommeil chantant Neil Young, ou le fait qu'absolument rien n'avait réussi à lui retirer ce garçon de la tête depuis la première fois qu'ils s'étaient rencontrés, mais Louis savait que le sentiment n'allait pas s'en aller. Il le voulait, il l'aimait et c'était un aveu si simple et lourd.
C'était une conversation qu'il savait qu'ils devraient avoir, mais c'était tellement dur d'ouvrir cette brèche quand tout se passait aussi bien et un peu comme s'il restait juste en suspens. Harry était devenu si ouvert et tendre avec lui, et Louis s'autorisait à penser que c'était peut-être de l'amour pour lui, aussi. Il avait retourné l'idée dans sa tête, analysant chaque regard et contact jusqu'à ce qu'il fût obligé de se rappeler de se détendre avant que Harry le surprenne en train d'agir comme un fou à lier.
Ils firent un dernier détour à la page sur la route pour l'aéroport et Louis était une boule de nerfs, marcher le long de l'eau avec leurs doigts entrelacés lâchement entre eux fut une bonne distraction. Louis ne le laissa même pas paraître quand Harry entrechoqua leurs épaules et déposa un baiser contre sa tempe, agissant calmement même si son sourire s'efforcer de le vendre.
« L'appartement va être calme sans toi, » fit remarquer Harry, faisant tremper ses orteils dans le bord de l'eau quand la marrée se glissait jusqu'à leurs pieds.
Louis rigola, lui faisant une grimace et faisant l'exacte opposée en se dirigeant au plus près de la rive, échangeant de place avec Harry avant que ses pieds puissent être mouillés. « Est-ce que tu insinues que je suis bruyant ? Dois-je te rappeler que tu vis avec Niall. »
« Merde, tu marques un point. J'devrais te suivre dans le New Jersey pour m'enfuir. »
« Si seulement, » marmonna Louis, regardant Harry avec un petit sourire et rencontrant une expression tout aussi révérencieuse. Il refusa d'y faire attention de peur que leurs dernières heures ensemble deviennent inutilement lourdes. « Qu'est-ce que tu vas faire ces prochaines semaines ? Bientôt la remise des diplômes. »
« J'pensais ériger une grande statue en ton honneur, » dit doucement Harry, gardant son expression neutre quand Louis grogna. « Passer quelques nuits à pleurer et te dédier des chansons à la radio. »
« Ériger, » dit Louis, rigolant en disant le mot, et Harry finit par céder et lui sourit en retour. Il lâcha la main de Louis et le tint par la taille à place, le gardant près de lui.
« J'sais pas, » dit-il en haussant des épaules. « Il y a un stage à New York que je veux vraiment. Il est payé et t'es presque garanti d'avoir un boulot à la fin du moment que tu n'es pas totalement idiot. » Louis hocha de la tête, essayant de ne pas avoir l'air trop manifestement plein d'espoir.
« Tu l'es, » dit-il, comme si c'était évident, « mais j'ai confiance en toi. »
Harry rigola puis éclaircit sa gorge, et il garda ses yeux fixés sur l'eau. « J'vais probablement postuler par ici, aussi. »
« Bien, » dit Louis, de façon encourageante et peut-être trop enthousiaste. « Dis-moi si t'as besoin que je fasse semblant d'être ton employeur, ou quoi. Je te recommanderai. Merveilleux avec ses mains, a un vocabulaire très riche, vient toujours à temps... »
Harry rigola tellement fort que sa respiration devint sifflante et Louis savait que ce n'était pas si drôle, il le savait. Harry était le meilleur pour lui donner l'impression que personne d'autre ne l'avait déjà fait rire avant dans sa vie mais Louis, oui. Il l'aimait vraiment.
Il n'y eut rien de dramatique à l'aéroport, cette fois-ci. Sauf peut-être quand Harry embrassa Louis si parfaitement et l'étreignit si fermement que ses pieds quittèrent le sol de quelques centimètres. Louis ne ressentit pas l'envie de pleurer et, cette fois, il n'eut pas peur. Ce fut même plutôt le contraire de la peur qu'il ressentit, quand il s'envola pour s'éloigner de Harry. Ce fut de la détermination.
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