Chapitre 15
Louis
Les vingt premiers jours de janvier furent les meilleurs que Louis passa depuis un long moment.
Le premier janvier, il se réveilla dans un salon lumineux à cause de Zayn qui posa un bagel chaud et encore emballé sur son torse, et ce fut à peine assez pour compenser le mal de tête qu'il avait à cause de l'alcool et le mal de dos d'avoir dormi sur le canapé en cuir de Zayn. Ils rigolèrent tous les deux aux conneries de la veille et ne parlèrent pas beaucoup de Nick, principalement parce que Louis était un peu gêné de ne pas se souvenir de plus que son prénom, les feux d'artifice à minuit et le baiser qui avait suivi. Liam les rejoignit et ils firent semblant de s'intéresser au football alors qu'ils piquaient tous un long somme sur le canapé et le sol du salon de Zayn.
A midi, Harry lui envoya un message disant juste joyeuse gueule de bois xx. Louis vomit presque.
Le reste du mois fut meilleur ; il fut bon, en fait. Il décrocha un entretient d'embauche pour le poste d'enseignant d'une classe de CP dans l'école où il voulait vraiment travailler. Il savait que c'était juste le premier d'une longue série, mais les professeurs de celle-ci l'appréciaient déjà, grâce à toutes les fois où ils les avaient remplacé et il pensait – il espérait, désespérément – qu'il avait de bonne chance d'obtenir le poste. Il ne commencerait pas avant septembre, évidemment, mais au moins il pouvait commencer à planifier sa vie en conséquence, et c'était le premier pas qu'il faisait depuis un moment qui semblait l'amener vers l'avant. Ça ne comblait pas complètement le manque qu'il avait toujours, celui qu'il ressentait plus vivement quand il se souvenait que ça faisait quatre jours qu'il n'avait pas eu de nouvelles de Harry, ou quelque chose dans ce genre.
Cependant, quand ils parlaient, ça allait bien, comme s'ils étaient arrivés à une sorte d'entente amicale et Louis essayait de l'accepter parce qu'il semblait que c'était entièrement le cas pour Harry. Toutefois, il fut génial lorsqu'il fut au courant pour l'entretien, il lui envoya un message le matin, puis quand il eut fini et il l'appela le soir pour en savoir plus, mais Louis ne se faisait pas d'illusion, ni pour Harry, ni pour le boulot.
**
Le vingt-six janvier était un samedi. La dernière fois qu'il avait eu des nouvelles de Harry était jeudi, tard le soir, alors qu'ils s'envoyaient juste une série d'emojis au hasard jusqu'à ce que Harry envoie la pêche-qui-ressemblait-à-un-cul à côté d'une langue. Louis lui répondit avec le singe qui couvrait ses yeux et il gloussa tout en s'endormant parce qu'il était quatre heure du matin, et honnêtement.
C'était inhabituel qu'il le contacte un samedi après-midi, alors quand Louis sortit de la douche, il fut surpris de voir qu'il avait trois messages, tous de Harry.
Louis !!!
T'es chez toi ?
J'suis là, prépare-toi
Il dut les relire plusieurs fois parce qu'il n'avait aucune foutue idée de pourquoi Harry serait rentré ou de ce qu'il faisait ou de pourquoi il devait se préparer. Il appela Harry mais n'eut aucune réponse, puis il lui envoya un message qui consistait à une série de points d'interrogation. Avec son téléphone posé sur son lit, il mit un jeans noir et une chemise bleue, étant impatient et stupidement tremblant alors qu'il enfilait ses Vans.
Une voiture klaxonna dehors et Louis pensa que ça ne pouvait pas être possible, puis il passa la tête derrière le rideau et, oui, c'était Harry dans la foutue Jag, parmi tous les véhicules possibles. Il klaxonna à nouveau quand il vit Louis par la fenêtre. Louis leva un doigt, attrapa ses clés et son manteau, et il essaya de se préparer mentalement alors qu'il prenait tout son temps pour descendre les escaliers, parce qu'il n'avait pas vu Harry depuis Thanksgiving et c'était exaspérant comment il pouvait glisser à nouveau directement dans tous ces sentiments.
Harry était à l'extérieur de la voiture quand Louis ouvrit la porte, portant une chemise d'un blanc immaculé, un blazer en tweed, un jeans slim noir et une paire de bottes noires, ayant l'air chic, foutrement magnifique et clairement en route vers quelque part de beaucoup plus agréable que l'appartement de Louis.
« Qu'est-ce que tu fais là ? » demanda Louis, le regardant de haut en bas, et ça semblait justifié parce que Harry se tenait là avec les mains croisées derrière son dos, souriant largement.
« J'suis venu pour la réception. »
« La réception ? »
« Gemma se marie aujourd'hui, » dit Harry en faisant un pas en avant. « Fais-moi un câlin, je t'ai pas vu depuis une éternité. »
« Harry, » dit-il contre son torse, trop surpris pour vraiment apprécier ou se réjouir du fait que lui et Harry s'étreignaient de façon désinvolte après des mois de séparation. Il lui donna une petite tape dans le dos puis se recula. « J'peux pas me présenter habillé comme ça alors que toi, t'es genre... » Il fit un geste vers son accoutrement, qui semblait être tout droit sorti de la couverture de GQ. Harry sourit et ouvrit la portière passager, faisant signe à Louis d'entrer à l'intérieur.
« Allez, j'ai déjà dit à ma mère que tu venais. » Louis grogna et Harry l'ignora. « Personne se soucie de ce que tu portes, mais on doit y aller, on va être en retard. »
« Bon Dieu, » grommela Louis, mais il monta quand même dans la Jag et arrangea l'avant de ses cheveux encore humides.
« T'es plus beau que le marié, » dit Harry en souriant, faisant ressortir sa fossette plutôt rudement, selon l'avis de Louis. « Tu n'avais rien d'autre à faire ce soir, hein ? »
« En fait, j'allais solliciter le mystérieux Zayn Malik pour sortir. »
Harry grogna. « Quelles étaient les chances pour que ça marche selon tes plans ? »
« Plus hautes que celles où tu viens pour m'inviter à une foutue réception de mariage, » dit Louis et Harry éclata de rire, tendant une main pour lui tapoter la jambe. « Ça sera amusant, » dit-il, « promis. »
Et Louis ne doutait pas que ce serait amusant, il n'était simplement pas certain de réussir à trouver une façon de se préparer mentalement à passer une soirée avec Harry, après soixante-quelque-chose jours sans lui. Ce n'était pas qu'il n'était pas heureux de le voir, c'était juste qu'un petit avertissement aurait, peut-être, été sympa puisqu'il allait parfaitement bien ces dernières semaines et qu'une visite inattendue de son aventure estivale méritait une sorte d'avertissement.
« Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu rentrais ? »
Harry le regarda quand il s'arrêta à un feu rouge et haussa des épaules. « J'pensais que ce serait en quelque sorte drôle de te surprendre. »
« C'était ton plan depuis le début ? Me kidnapper et m'utiliser ? »
« Assez bon plan, non ? »
Louis roula des yeux. C'était frustrant, cette façon dont Harry pouvait facilement prévoir l'incapacité de Louis à le contredire. Il aurait dû lui faire un doigt d'honneur depuis la fenêtre de son appartement et lui dire d'aller se faire voir, vraiment, il aurait dû lui demander poliment de le laisser tranquille pour qu'il puisse profiter d'un samedi soir calme en forçant Zayn à traîner avec lui, mais si Harry connaissait bien Louis, il savait que son cœur était plein de spontanéité.
Ils en avaient à revendre, cette habilité à rendre tout amusant, à faire de chaque endroit le leur, et Louis pouvait déjà la sentir se construire entre eux. La façon dont lui et Harry arrivèrent en retard dans sa Jag sembla juste, se distinguant de tous les autres et faisant tourner les têtes à la seconde où ils entrèrent à l'intérieur.
La réception se tenait dans un ancien entrepôt, qui ne payait pas de mine de l'extérieur mais à l'intérieur, il y avait des guirlandes de lumières pendant le long des murs en briques apparentes, lui donnant une atmosphère intime et l'air beaucoup plus petit qu'il ne l'était. Louis fut surpris et heureux de trouver son prénom écrit sur un morceau de papier et accroché à une simple ficelle avec tous les autres invités, et Harry lui sourit simplement, visiblement fier d'avoir gardé le secret pendant aussi longtemps.
Même si Louis était techniquement son cavalier, aucun d'eux ne prononça le mot et ils évitèrent toutes les danses de couple pour aller faire leurs pires grimaces dans le photomaton se trouvant au fond de la salle. Ils n'avaient jamais eu de problème pour s'isoler de tout le monde, et ce fut comme reprendre là où ils s'étaient arrêtés quand Louis fit un geste de la tête vers la table pleine de tartes – Gemma détestait les gâteaux, apparemment – et il mit au défi Harry d'enfoncer son doigt dans la meringue sur le dessus de la tarte au citron pendant le lancer du bouquet.
Harry le fit, bien sûr, et il l'essuya de façon prévisible sur le bout du nez de Louis, ce qui lui valut un coup dans les couilles. Louis savait ce qui se passerait après mais il n'arriva pas à bouger quand Harry tira sa langue pour le lécher et en laissa un peu sur sa joue, ce qui pourrait bien être, à sa plus grande peur, un précurseur pour un baiser. Ça n'arriva pas, cependant, et il en fut reconnaissant parce qu'ils passaient juste un super moment ensemble, un moment tranquille, et il n'était pas d'humeur pour compliquer les choses.
« Regarde ça. C'est sur le point de mal tourner, » chuchota Harry, cognant leurs épaules ensemble pour briser la tension, et Louis regarda vers la piste de danse où toutes les filles célibataires étaient rassemblées. Elles étaient toutes collées les unes aux autres, la moitié d'entre elles impatientes et l'autre moitié semblant avoir été traînée de force par leurs amies. Gemma tourna son dos à la foule, prête à lancer son bouquet derrière elle lorsque 'Single Ladies' commença à résonner à travers les haut-parleurs.
« Tu penses que ça va être qui ? J'parie sur celle avec la robe bleue à l'avant. »
« Choix intelligent. C'est la meilleure amie de Gemma, Kate. Elle est... fougueuse. » Un sourire étira les traits de Harry comme s'il le savait par expérience et Louis resta bouche bée devant lui, croissant ses bras sur son torse avec incrédulité.
« T'es quelque chose d'autre, Styles. »
Tout eut l'air de se déplacer au ralentit une fois que le bouquet fut suspendu dans les airs et ils regardèrent les filles se débattre, se marchant sur les pieds avec leurs talons pointus et créant un chaos général pendant une minute entière jusqu'à ce qu'une femme aux cheveux roux, près du fond, attrapa le bouquet – principalement que les tiges après que toutes les pétales eurent été arrachés et semés dans la bataille – semblant victorieuse tandis que toutes les autres grommelaient au sujet de leur malheur.
« Wow, je m'étais pas attendu à ce qu'Elizabeth gagne celui-là. » Harry applaudit et sembla impressionné, son sourire devenant encore plus large quand la gagnante se dirigea vers la table autour de laquelle ils rôdaient.
C'était apparemment une bonne amie à la mère de Harry et elle entama facilement une conversation avec eux lorsqu'ils la félicitèrent.
Tel le charmant connard qu'il était, Harry s'efforça de lui dire que son futur mari serait, un jour, un homme très chanceux. C'était incroyable, vraiment, d'observer l'effet qu'il avait sur les gens et de savoir, par expérience, ce que c'était de tomber sous son charme. Autant il détestait se l'admettre, autant Louis se sentait quand même spécial, parce que même si ce qu'ils avaient, ou avaient eu, n'avait jamais eu une étiquette bien définie, c'était quand même quelque chose de plus que ce que la horde de personne avec qui Harry flirtait, sur une base quotidienne.
« Vas-tu me présenter à ton... » Elle lança un coup d'œil dans la direction de Louis, le regardant en souriant, et Harry hésita comme s'il ne savait pas exactement comment remplir ce blanc. C'était gênant mais Louis prit pitié de lui et tendit sa main pour se présenter tout seul. « Ami. Je suis Louis. »
Il essaya d'ignorer le fait que Harry eut l'air soulagé par sa réponse, mais ça le blessa en quelque sorte, le fait de s'être lui-même relégué au rang d'ami et que Harry n'ait rien à dire à ce propos. Il n'y avait pas de raison valable pour qu'il le soit parce que, à tous égards, c'était ce qu'ils étaient. C'était juste bizarre de le dire à haute voix après tout ce qu'ils avaient vécu ensemble, comme s'il simplifiait à l'extrême leur relation.
La voix du DJ résonna à travers les haut-parleurs pour annoncer l'ouverture du bal par les mariés, leur première danse en tant que couple marié, et la musique se mit en route alors que la foule se calmait. Gemma et Will étaient tellement dans leur bulle que le moment semblait beaucoup plus intime que ce qu'il ne devrait l'être, étant donné la foule de personnes les entourant, mais c'était vraiment mignon.
La première danse avait toujours été la partie des mariages qui touchait le plus Louis, qui le rendait le plus pensif et un peu curieux de savoir ce que ce serait d'être à leur place. Il pouvait endurer jusqu'au bout les vœux déchirant et les vidéos de mariage à l'eau de rose sans se sentir du tout contraint à verser une larme, mais le simple fait d'entendre les premières notes de la musique et voir deux personnes se tenir devant tout le monde, partageant un regard comme si ça y est avant de fondre en une seule personne, ça l'atteignait à chaque fois.
Louis jeta un coup d'œil dans la direction de Harry, ne s'attendant pas à se faire surprendre parce qu'il pensait que Harry regarderait sa sœur, mais il le regardait lui à la place et ça coupa le souffle de Louis pendant quelques secondes. C'était comme si tout le champagne qu'il avait bu lui monta à la tête d'un coup et Louis posa sa main sur la table pour se stabiliser, n'ayant jamais été aussi reconnaissant envers quelque chose dans sa vie que lorsqu'Elizabeth s'exclama.
« Ta sœur n'est-elle pas juste superbe, Harry ? » s'émerveilla-t-elle, posant sa main sur son cœur et regardant Gemma et Will d'une façon que Louis pouvait facilement reconnaître comme une combinaison d'admiration et d'envie.
Harry avala toute sa flûte de champagne en une gorgée. « Ouais, elle est magnifique. Tu sais, Louis a quatre sœurs. »
« Oh, » dit Elizabeth, évidemment confuse. Elle applaudit quand la danse se termina et se retourna pour les regarder à tour de rôle. « C'est... quatre, ça fait beaucoup de sœurs. »
Harry sourit, hochant de la tête, et Louis dut mettre une main sur ses yeux parce que c'était en quelque sorte humiliant, la façon dont il l'emmena dans une conversation avec l'enchaînement le plus foireux qu'il n'ait jamais connu.
« Tu sais, les gens vont commencer à penser que t'as qu'une seule chose en tête, Harold, » l'accusa Louis, enfonçant son doigt juste au milieu du torse de Harry et levant les yeux vers lui, attendant, comme si Harry pourrait avoir une réponse à donner.
Mais il haussa simplement des épaules et, évidemment, il ne prit même pas la peine d'essayer de mentir. « Peut-être que c'est le cas. »
Louis passa trente embarrassantes secondes à essayer de trouver quelque chose à rétorquer, mais Gemma arriva pour attraper les deux mains de Harry et le tirer sur la piste de danse avec elle. Kate fit la même chose avec Louis, la piste de danse se remplit tout d'un coup et la fête battit son plein pendant une demi-douzaine de chansons, riant alors que leurs pas de danse devenaient au fur et à mesure plus ridicules. Harry se retrouva à danser avec son père, faisant leur propre interprétation de la valse qui déclencha un fou rire chez toutes les personnes les entourant. Louis passa dans les bras de la plupart des demoiselles d'honneur de Gemma et il réussit à marcher seulement sur les orteils d'une d'entre elle, ce qu'il considérait comme étant une prouesse monumentale vu à quel point il était éméché.
C'était amusant et Louis était étonné de voir à quel point il avait l'impression d'avoir sa place parmi les invités. Il connaissait à peine la famille de Harry et il n'avait même pas rencontré Gemma avant ce soir, mais il avait l'impression qu'ils étaient de vieux amis après avoir découvert qu'ils semblaient tous les apprécier la danse la plus connue de Louis et probablement sa pire : arrête le trafic, laisse passer les gens.
« Elle est meilleure à ça que toi, Harry, » rigola-t-il par-dessus la musique, le regardant avec tendresse alors qu'il faisait sa meilleure imitation d'un arroseur automatique.
« Dommage qu'elle soit prise, » dit-il en haussant des épaules, fixant tellement durement Louis qu'il donna un coup dans le visage de sa mère avec son bras-arroseur.
Tout le monde grogna quand la Macarena commença mais, remarqua Louis, ils se tinrent tous en ligne, regardant dans la même direction. Harry se trouvait juste à côté de lui et il regarda Louis intensément alors qu'il essayait de ne pas foirer les mouvements, cependant quand il se retourna, Harry était face à lui au lieu d'être tourné dans la direction opposée.
« Mauvais sens, » dit Louis en riant, mettant chacune de ses mains à l'arrière de sa tête.
« Oups. » Harry sourit, visiblement pas embêté du tout par la situation. Louis enroula ses mains autour de ses hanches, se trémoussa un peu et Harry secoua sa tête, ayant l'air d'un prédateur.
« Il y a des enfants, » marmonna-t-il, se penchant en avant pour lui taper les fesses, comme s'il ne pouvait pas s'en empêcher. Louis s'assura d'y aller vraiment à fond lors du prochain tour, parce que honnêtement, Harry n'aurait pas dû le mentionner s'il ne voulait pas que Louis fasse un petit show.
Finalement, Harry et Will prirent une pause pour aller chercher quelque chose à boire et Gemma drapa, presque immédiatement, son bras autour du cou de Louis pour lui parler dans l'oreille.
« Sois patient avec mon frère, d'accord ? »
Louis ne sut pas quoi en penser mais il n'eut pas le courage de lui dire non ou même de demander pourquoi, pas alors qu'elle lui souriait, encourageante, malicieuse et ressemblant tellement à Harry.
La chanson sur laquelle ils étaient en train de danser s'acheva juste au moment où Will arriva pour récupérer son épouse, avec un sourire reconnaissant, et Louis se tint en retrait en tendant dramatiquement ses mains comme s'il la lui présentait. Gemma sourit, faisant une révérence et se jetant pratiquement dans les bras de Will. Il l'attrapa et la fit tournoyer, puis ils restèrent comme ça, ses pieds ne touchant pas le sol et s'agrippant l'un à l'autre alors que la chanson suivante commençait.
Le DJ annonça que c'était la dernière chanson, leur souhaita une bonne nuit et leur dit à tous de rentrer chez eux prudemment. Les chaises furent poussées des tables alors que les gens avançaient avec leurs mains liées pour rejoindre la piste de danse, juste au moment où les premières notes de la chanson se firent entendre.
Il y avait le rythme des vieilles chansons soul dedans que Louis avait toujours aimé, juste de douces mesures qui s'installaient en fond par rapport à la voix les recouvrant. L'hésitation et le désir sonnaient juste comme de l'amour pour lui, et Otis Redding devait avoir été plus productif en vingt-six ans que n'importe quel autre humain le pourrait, car rien que la première phrase de « These Arms of Mine » faisait croire à Louis qu'il comprenait tout ce qu'il y avait à savoir sur ce que c'était d'avoir besoin de quelqu'un.
Il se sentit inutile sur la piste de danse pendant quelques secondes puis il paniqua, décidant simplement d'aller se chercher un verre pour éviter de rester ici tout seul. Mais alors qu'il se retournait pour se diriger vers les rafraîchissements, ses yeux se posèrent sur Harry se trouvant à quelques mètres de lui. Son blazer avait été retiré à un moment pendant la soirée et il avait un peu de rouge à lèvres sur la joue, à cause de sa grand-mère qui l'avait embrassé, et il était tellement beau, à en couper le souffle, que lorsqu'il lui tendit sa main et sourit en haussant des épaules, Louis n'arriva pas à comprendre comment quiconque pourrait essayer de refuser.
Certainement pas Louis. Il réduisit la distance entre eux et posa son menton sur l'épaule de Harry, respirant son odeur et se laissant être surstimulé par elle, les mains de Harry dans le bas de son dos et le rythme lent de la chanson.
Ils se tenaient tellement fermement que même lorsque la chanson se termina, ils continuèrent de s'étreindre, les yeux de Louis se fermèrent parce que c'était un moment auquel il ne s'était pas attendu et maintenant il ne voulait pas qu'il se finisse. Il y eut le bruit de chaises tirées autour d'eux, le DJ remercia tout le monde d'être venu et les muscles de Harry relâchèrent finalement le corps de Louis. Ce dernier fit un pas en arrière et arrangea l'ourlet de son haut et ses cheveux, puis Harry toussa dans son poing. Louis pouvait le sentir le fixer mais il ne le regarda pas en retour, il fit seulement un geste de la tête vers leur table et dit quelque chose à propos de devoir retrouver son téléphone avant de partir.
S'ils avaient été sur le point de s'embrasser, pensa-t-il, ça n'aurait pas été le bon moment. Il mécontent que ce ne se soit pas passé, mais c'était peut-être mieux, se dit-il. C'était bien qu'ils ne l'aient pas fait, parce que s'étreindre pendant une chanson de Otis Redding était vraiment, vraiment près d'être Trop, en plus d'être le cavalier surprise de Harry à un mariage et en plus d'être présenté à toute sa famille comme son Ami.
**
Harry fit sa ronde pour dire au revoir à tout le monde et Louis resta un peu en retrait, faisant des signes de la main et souriant aux personnes qu'il avait rencontrées. Il prit Gemma dans ses bras et serra la main de Will, les félicitant une fois de plus avant de les regarder se diriger vers la vieille Bentley qu'ils avaient loué pour les ramener à leur hôtel.
« Certaine personne vont au bar, » dit Harry, tendant à Louis son manteau et enfilant le sien. « Si ça te dit d'y aller ? »
« J'sais pas. » Louis éclaircit sa gorge et regarda Harry, inspectant son expression pour trouver la bonne chose à dire. Il avait beaucoup pensé à la façon dont la soirée pourrait se finir, mais il ne pourrait pas supporter le rejet s'il disait la mauvaise chose, et il ne voulait pas être celui qui prenait cette décision. « Qu'est-ce que tu veux faire ? »
« Eh bien. Il reste plein de bouteilles de champagne. »
« D'accord, alors on va en prendre une. »
Harry sourit. « Bien. »
« Va en chercher une, » dit Louis, faisant un signe de la tête vers le bar, et Harry était tellement facile qu'il ne fallait pas beaucoup le prier pour lui faire faire quelque chose. Il ne fut pas vraiment discret quand il se dirigea directement derrière le bar et essaya de cacher une bouteille sous son manteau. Il revint, ensuite, en traînant vers Louis, ayant l'air un peu agité alors qu'il chuchotait vite, vite, vite dans sa barbe et ils allèrent jusqu'à la voiture en gloussant.
C'était comme au bon vieux temps, s'ils avaient été une Chose depuis assez longtemps pour avoir un vieux temps. Il y avait cette hésitation mutuelle que Louis n'arrivait pas vraiment à replacer, mais il savait qu'ils essayaient tous les deux de la compenser en étant le plus ridicule possible, comme s'ils pouvaient noyer la gêne avec leurs rires. Louis rigolait assez fort pour faire semblant que ça ne faisait pas mal que Harry ai passé des jours sans répondre à ses messages, et il choisit d'oublier toutes les fois où il avait délibérément ignoré les appels de Harry, alors qu'il savait pertinemment que sa voix lui ferait faire une chute libre.
Cependant, c'était dur de se souvenir des deux mois de séparation quand ils pouvaient reprendre là où ils s'étaient arrêtés avec aussi peu d'effort. Ce n'était pas la première fois que Louis pensait à comment ça aurait pu être facile s'il avait aimé Harry un peu moins à chaque fois qu'il l'avait revu, mais ce n'était pas toujours dans ce sens ; à chaque fois, il était juste surprenant, charmant et attachant. Toujours aussi grand et ses yeux aussi verts. Toujours les pieds tournés en dedans. Il était juste Harry et Louis le voulait, tout simplement.
Mais, non, s'attirer des ennuis ensemble était une distraction solide, c'était ce qu'ils avaient fait depuis le début, et c'était facile. Une fois qu'ils arrivèrent à l'appartement de Louis, ils essayèrent chacun leur tour d'ouvrir la bouteille et, finalement, le bouchon vola, heurta le mur puis ricocha dans le bol de bananes sur le comptoir de la cuisine de Louis, et Harry prit une photo au milieu d'un fou rire contagieux.
« Ce n'est même pas drôle, » dit Louis, cependant il semblait ne pas pouvoir s'arrêter de sourire, et taquiner Harry à ce sujet le fit seulement rire encore plus.
Ils s'installèrent confortablement sur le canapé de Louis et se passèrent la bouteille, ne parlant de rien, se moquant l'un de l'autre. Louis tenait la télécommande mais n'alluma pas la télévision, il n'avait pas une assez bonne excuse pour regarder quelque chose d'autre que Harry. Ce dernier enfouit ses orteils sous la cuisse de Louis, les remuant jusqu'à ce que Louis se tortille et claque sa main sur sa cheville.
« Qu'est-ce qui se passe avec ton pied, Harry ? » demanda-t-il, posant dans un bruit sourd la bouteille de champagne sur le sol à côté du canapé.
Harry fit la moue. « Viens ici. »
« Euh. » Louis fronça le nez et haussa des épaules, comme s'il pouvait trouver une meilleure idée, même si absolument rien ne lui vint à l'esprit. « J'aime pas trop ce qu'il y a de ce côté du canapé, honnêtement. »
Ce qui était, peut-être, le plus gros mensonge que Louis n'avait jamais dit, parce que la chemise de Harry était déboutonnée, révélant les ailes des oiseaux sur ses clavicules, ses yeux étaient vitreux à cause de l'alcool et il fixait Louis comme s'il était quelque chose à conquérir. Il le voulait ; il voulait perdre le contrôle ce soir, il voulait que Harry fasse tout ce qu'il voulait, qu'il prenne ce qu'il voulait, mais ça ne se passerait pas de cette façon. Pas ce soir. Peut-être plus jamais, ce qui était la raison pour laquelle Louis n'avait aucun soucis avec ça, ce qu'ils faisaient ; se rendre un peu la vie dure, utiliser toutes les excuses pour ne pas se toucher, mais il restait seulement un demi-centimètre de champagne dans le fond de la bouteille et Louis était en quelque sorte à court de raisons.
« Tu loupes quelque chose, » dit Harry et Louis roula des yeux, détournant le regard juste assez longtemps pour ne pas voir quand Harry se pencha en avant et le tira par les poignets avec ses stupides bras musclés, ainsi Louis se retrouva sur les stupides cuisses musclées de Harry.
Il fut étourdit d'avoir été soulevé aussi rapidement et à cause de la demi-bouteille de champagne qui faisait tourner la pièce autour de lui, pas désagréablement. Louis rota et Harry rigola, glissant ses mains le long de ses flancs.
Il avait, malheureusement, oublié à quel point ses mains étaient grandes et agréables. « C'est mieux ici, hein ? »
Louis secoua la tête. « Horrible. »
« Je suis heurté, » marmonna Harry alors qu'il agrippa le tissu de la chemise de Louis, puis il utilisa la prise comme attache pour le tirer vers le bas, le rapprochant assez pour pouvoir embrasser sa mâchoire. Ce fut un soulagement qu'il n'essaya pas de l'embrasser convenablement ; empêchant les choses de devenir trop intimes, ils avaient appris leur leçon de la dernière fois, avec les chuchotements, les lumières éteintes et les ridicules baisers sans fin et à couper le souffle.
« Non, tu ne l'es pas, » bredouilla Louis, grognon, même s'il ferma ses yeux et laissa sa tête rouler sur le côté quand les lèvres de Harry l'effleurèrent derrière son oreille, ses dents jouant avec le même endroit jusqu'à ce que Louis se tortille sur ses genoux. « Qu'est-ce que t'es en train de faire, en fait, Harry ? »
« Je célèbre. »
« Ce n'est pas notre nuit de noce, hein. »
« Qui a parlé du mariage ? C'est pas ce que je fête. »
Harry releva sa tête, caressant l'avant du corps de Louis et appuyant son nez contre sa joue jusqu'à ce qu'il arrête enfin d'être borné et ouvre ses yeux pour le regarder. C'était foutrement exaspèrent, la façon dont tout ce qu'il avait à faire était de le fixer un peu trop longtemps pour que Louis oublie comment lui résister, oublie toutes les raisons pour lesquelles il devait le faire.
C'était juste que, dans le moment, il ne voulait jamais dire non à Harry, le repousser ou être conscient de ce qu'il faisait à son propre cœur. C'était un genre de mémoire musculaire, la façon dont leurs corps réagissaient l'un à l'autre, s'assemblant comme s'ils étaient censés être comme ça, comme s'ils étaient supposé s'adonner au bordel enchevêtré et irresponsable dans lequel ils continuaient de se trouver.
Louis était juste trop ivre et trop attaché à chaque partie de Harry pour s'inquiéter de chose comme être conscient et responsable. Il se disait qu'il s'occuperait de ça plus tard, que l'après serait différent cette fois-ci, que ce ne serait plus aussi dévastateur parce qu'il avait déjà ressenti les pires choses possibles. A présent, il voulait juste s'amuser pendant qu'ils en avaient la chance, s'accaparer des parties de Harry qu'il pouvait avoir à cet instant, et accepter tout ça tel que c'était.
Il y avait un air curieux dans les yeux de Harry, presque comme s'il attendait que Louis le repousse, mais ce dernier vivait pour le surprendre, fier de la façon dont les yeux de Harry s'illuminèrent quand il enroula ses deux bras autour de ses épaules et se rapprocha de lui. Son torse était pressé contre celui de Harry et leurs hanches s'alignaient tellement bien que Louis balança les siennes vers l'avant, expérimentalement, frissonnant à l'étincelle qui parcourut son corps.
« T'appelles ça une fête ? » Louis roula des yeux, faisant de son mieux pour avoir l'air ennuyé. « Assez ennuyant, » ajouta-t-il, même si la façon dont les hanches de Harry roulèrent pour rencontrer les siennes commençait déjà à l'exciter. Il se dit que c'était parce qu'il n'avait couché avec personne depuis Thanksgiving, que ça n'avait rien à voir avec Harry.
Il n'en fallait jamais trop pour provoquer Harry et il l'avait prédit quand il souleva Louis de ses genoux, échangeant leurs positions et poussant le dos de Louis contre l'accoudoir du canapé. Louis se laissa fondre contre le tissu quand Harry commença à les déshabiller, retirant morceau par morceau jusqu'à ce que Louis soit seulement en boxer et que la ceinture de Harry soit retirée et sa foutue chemise entièrement déboutonnée.
« Bon Dieu, Harry, es-tu obligé d'être aussi repoussant ? » grogna Louis, sachant que la façon dont il le regardait contredisait totalement ses mots. Harry sourit en coin, se mettant à genoux devant lui puis se redressant un peu, comme pour laisser avoir une bonne vue à Louis. C'était pornographique, vraiment, parce que Harry était toujours plus sexy que la dernière image de lui que Louis avait dans sa tête et il n'avait besoin de rien d'autre pour alimenter ses fantasmes. Il n'avait pas besoin de pouvoir imaginer vivement Harry à genoux pour lui, large et long et plus musclé que deux mois auparavant.
« Désolé, » dit-il, la voix grave et encore plus lente à cause de l'alcool. « J'suppose que je vais devoir bosser sur ça. » Il attrapa les cuisses de Louis et les écarta pour pouvoir se positionner entre elles, puis il posa sa bouche sur son sexe, le taquinant jusqu'à ce que Louis ne sache pas si son boxer était humide à cause du liquide pré-séminal ou à cause de la langue de Harry retraçant le contour de son sexe.
« Le voilà, » murmura Louis, essayant de paraître nonchalant. « Styles à une seule vitesse, prenant tout son putain de temps. » Il poussa ses hanches vers l'avant pour accentuer ses mots, en ayant tellement envie qu'il se sentit étourdi.
Il n'était généralement pas aussi impatient quand il était question de presser Harry ou de lui dire explicitement ce qu'il voulait, mais tout à propos de cette fois était différent, ou du moins il en avait l'impression. Louis ne pensait pas pouvoir supporter le mode de fonctionnement habituel de Harry, qui consistait à le démolir tout doucement. Pas ce soir.
« Minute, papillon. »
Louis eut envie de le frapper, ou peut-être tirer sur ses boucles pour le mettre directement à la porte parce qu'il était tellement ringard et sexy, il ne voulait pas avoir envie de le lui de cette façon. Il considéra fortement le faire réellement, faire semblant d'être malade ou juste lui dire de dégager de sa vie et d'arrêter de rendre tout si compliqué, mais Harry choisit ce moment précis pour finalement retirer son boxer et prendre son sexe en bouche sans aucun préambule, les hanches de Louis se ruant instinctivement vers l'avant.
« Harry... Harry, putain, Harry... » Il essaya au mieux de trouver quelque chose d'autre à dire, son cerveau était court-circuité et tout ce qu'il voulait bien sortir était le prénom de Harry. Louis se force finalement à se taire, essayant de se rattraper pour à quel point il s'était déjà embarrassé. C'était juste qu'il était ivre, la pièce tournait et Harry était, lui-même, comme une drogue qui ruinait doucement la vie de Louis.
Laissant tomber sa tête en arrière contre le canapé, il refusa de regarder les lèvres parfaites et en forme de cœur de Harry bougeant sur lui. Au son qu'il faisait, il essayait de le prendre le plus profondément possible, ce qui était... Louis n'était pas sûr d'avoir déjà connu quelqu'un aimant autant faire une fellation que Harry ou qui avait l'air aussi beau en le faisant, mais le fait était qu'il était tellement avide qu'il repoussait toujours leurs limites, à tous les deux, rendant ça tellement stupidement bon qu'il ne pouvait presque pas le supporter.
« Ça m'a manqué, » marmonna Harry, se redressant pour reprendre sa respiration, puis il taquina le gland avec sa langue, y déposant de petites léchouilles étant presque rien d'autre que des traînées d'air – assez pour le faire frissonner, mais loin d'être ce dont il avait besoin. Louis glissa l'une de ses mains dans sa nuque, y plantant ses ongles et poussant à nouveau sa bouche vers le bas. Harry s'agrippa à ses cuisses cette fois, les griffant alors qu'il prit presque toute sa longueur dans le fond de sa gorge, son nez effleurant son ventre.
« J'le parie. » Le truc était que Louis y croyait, et ça envoya une vague de quelque chose à travers son corps, lui donnant l'impression d'avoir peut-être le dessus pour une fois, ou qu'il arrivait à mieux faire semblant cette fois.
Baissant une main pour attraper la base de son propre sexe, Louis recula ses hanches et tapota le gland contre les lèvres de Harry. Ses yeux devinrent vitreux quand Harry gémit puis enroula sa langue autour pour le lécher et essayer de prendre à nouveau Louis dans sa bouche.
« Tu la veux ? Bon Dieu, tu aimes cette queue, hein ? » Louis posa sa main sur son ventre, étirant son corps de façon invitante et Harry lui sourit, recouvrant les mains de Louis avec les siennes, entrelaçant leurs doigts et gardant une prise lâche sur lui.
Harry avait l'air fier de lui, comme si Louis venait juste de souligner la chose la plus évidente au monde. « T'as aucune idée, » souffla-t-il. « Donne-la-moi, putain. »
Il n'en fallut pas plus pour que Louis arrête de le taquiner, pour qu'il oublie le fait qu'il avait ressenti avoir une sorte de pouvoir sur Harry parce qu'il avait l'impression d'avoir le contrôle sur rien, tandis qu'il tenait le cou de Harry à deux main et baisait sa bouche, encore moins de lui-même. A chaque fois qu'il baissait le regard et voyait ces boucles trop longues et ces yeux verts en train de le fixer, observant son visage comme s'il cherchait une sorte d'approbation, Louis avait l'impression de s'envoler.
« Putain, je vais jouir, » laissa échapper Louis, faisant deux va-et-vient de plus dans la pression chaude de la bouche de Harry pour essayer d'enfoncer encore un peu plus son sexe dedans avant de se libérer, luttant pour garder ses yeux ouverts pour pouvoir regarder un peu de son sperme se répandre sur ses lèvres. Louis releva immédiatement une de ses mains, prenant en coupe sa mâchoire et faisant glisser son pouce sur la bouche de Harry pour pouvoir l'essuyer. Harry l'attrapa et le suça, léchant et mordant son pouce comme s'il était avide du goût.
Il y eut de longues secondes pendant lesquelles Louis se sentit à l'Ouest, fixant juste Harry entre ses jambes et la façon dont il déposait des baisers à l'intérieur de sa cuisse. C'était trop tendre et ça le sortit de sa torpeur, attrapant Harry par les épaules et le relevant pour le pousser contre l'autre bout du canapé. Louis lécha ses lèvres alors qu'il laissait ses yeux se balader sur toute la longueur de son corps.
Il était sur le point de s'avancer, pour se coucher sur Harry et embrasser son corps jusqu'à ce qu'il puisse lui retourner la faveur, mais Harry enroula ses mains autour de ses biceps, le regardant avec une hésitation que Louis n'arrivait pas à comprendre.
« Qu'est-ce qu'il y a ? »
Harry soupira, se redressant en poussant sur ses bras et enroulant ses mains autour du cou de Louis, de la même façon qu'il faisait quand il était sur le point de l'embrasser, mais cette partie ne vint pas et Louis se sentit à la fois déçu et reconnaissant.
« Je... J'voulais juste faire ça pour toi. »
Louis roula des yeux. « Arrête d'être un tel martyr pour ta queue, Harry. »
« Un martyr pour ma queue ? » Harry sembla indigné, cependant il ne lutta pas beaucoup. « J'veux dire, tu n'es pas obligé de, genre. Faire ça. »
« Je sais que je suis pas obligé, chéri, » dit Louis, léchant ses lèvres alors qu'il baissait ses yeux vers le corps de Harry puis le releva vers son visage. « Est-ce que tu ne veux vraiment pas ? »
« Je – » Mais Harry gémit lorsque Louis le toucha enfin, et il abandonna complètement l'idée de parler quand Louis entoura finalement le bout de son sexe avec sa bouche. Il fit par ne pas faire autre chose que dire le prénom de Louis, encore et encore, juste avant de jouir à peine deux minutes plus tard.
« Alors, c'était aussi mauvais ? » Louis pouvait voir l'exact opposé écrit partout sur le visage de Harry, l'air apaisé qui rendait son regard encore plus sublime que d'habitude, ce sourire satisfait dont Louis était fier d'en être l'origine.
« Non, Louis, » dit-il patiemment, sa voix amusée. « C'est très bien, merci. »
Leurs visages sérieux ne durèrent pas plus de cinq secondes puis ils rigolèrent tous les deux, un peu penaud. Louis attrapa la bouteille de champagne pour pouvoir terminer la dernière gorgée et pour ne pas avoir à regarder Harry et vouloir des choses qu'il ne pouvait pas avoir.
Il se débarrassa du reste du goût de Harry qu'il avait en bouche avec le liquide pétillant puis il amena la bouteille dans la cuisine, avec le prétexte du recyclage et de devoir sauver la planète Terre, et pas parce qu'il voulait embrasser Harry sur la bouche.
Il se lava les mains dans l'évier et quand il éteignit l'eau, Harry parla depuis le salon.
« On va en parler ? »
« Parler de quoi ? » Louis joua les idiots alors qu'il revenait tranquillement dans la pièce et remit son boxer devant Harry.
« Du fait qu'on fait ça à chaque fois que je rentre. »
Merde. Louis fit en sorte que la discussion soit le moins sérieuse possible, la légèreté dans sa voix fut assez pour minimiser la situation en seulement quelques mots. « Est-ce que tu veux en parler ? »
Harry le fixa et Louis se força à ne pas détourner le regard.
« Pas vraiment, » dit-il, finalement. « J'veux dire, c'est sympa, hein. Donc. »
« Ouais, » acquiesça Louis. « Donc. »
Oui, c'était sympa, alors ils n'avaient pas besoin d'aller dans les détails à propos de pourquoi c'était à dix niveaux au dessus d'être complètement foutu, qu'ils pouvaient dériver dans l'intimité d'une fellation même quand c'était tout le contraire de ce que Louis voulait réellement.
Louis s'excusa pour aller se brosser les dents et quand il revint de la salle de bain, Harry ronflait sur le canapé. Ses jambes étaient trop longues et l'idée de le pousser pour que Louis puisse se caler contre lui semblait inutile, compte tenu de toute la situation.
Louis le fixa pendant une minute de plus, s'assurant que Harry était vraiment endormi et après avoir éteint les lumières, il n'osa pas regarder en arrière.
Le lendemain matin, Harry vint dans sa chambre pour lui dire au revoir et Louis fit semblant de dormir lorsqu'il déposa un chaud baiser sur son front. Il fit semblant de ne pas sentir la façon dont Harry repoussa ses cheveux de devant ses yeux avant de murmurer un simple au revoir.
La porte d'entrée de l'appartement se ferma, et tout allait très bien. Harry serait à quatre-mille-cinq-cents kilomètres à la fin de la journée et Louis irait absolument, définitivement, très bien.
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