6 : Conséquences
- Mais les profs sont tarés c'est pas possible !!!
Je reste sonné et incapable de formuler quoi que ce soit. Je dévisage les personnes autour de moi qui aborde tous la même expression, même Kacchan a les yeux écarquillés et contemple médusé, horrifié par la puissance de l'appareil qu'il détenait entre les mains.
- Ça n'a rien à voir avec un exercice ! Ça aurait pu nous tuer !! Mineta hurle, les larmes aux yeux, tremblant comme une feuille.
J'essaye de me relever mais en m'appuyant sur mes mains, je tire une grimace, et observe que mon bras droit est abimé, pas cassé mais bien amoché. Je serre les dents, manquait plus que ça.
- Midoriya !
Je tourne la tête sous l'appel de mon nom, Shouto arrive vers moi en courant suivi par Uraraka. Ils ont l'air essoufflés, surtout Ochako qui reprend péniblement son souffle, mais c'est la première à parler.
- Mon dieu ...arf ! Qu'est-ce ... c'était ça !? Ce n'était pas une des bombes quand même !
- Parce que tu veux que ce soit quoi d'autre ? Shouto lance un regard à Katsuki qui lui à la tête penchée en avant, ses cheveux cachent ses yeux. Mais ce n'est pas le plus important, est-ce que ça va ?
J'hoche la tête et lève péniblement mon bras meurtri.
- Rien de cassé à part ça...
Je ris douloureusement et prend la main que Todoroki me tend pour me relever. Il me laisse m'appuyer contre lui le temps que je reprenne mes esprits. Je leurs souris, mais mes deux compagnons restent inquiets, Uraraka s'avance pour regarder mon bras sans le toucher.
- On ferrait peut-être mieux de t'amener à l'infirmerie, ou au moins te laisser te reposer en lieu sûr...
Cela m'embête de devoir arrêter l'exercice pour « si peu ». J'ai déjà connu pire, et cette fois j'ai réussi à réguler suffisamment ma force pour limiter la casse malgré l'urgence. Je lâche Shouto et me recule un peu.
- Ce ne sera pas la peine ! Je vais bien je vous assure ! J'irais après la fin de l'exercice, de toute façon c'est bientôt fini non ?
- Et puis quoi encore...
Je tressaillis reconnaissant cette voix rauque entre mille. Je risque un regard vers Kacchan et pâlît en croisant ses yeux sanglants.
- Fait pas genre que tout va bien alors qu'on a failli tous y passer. Katsuki s'approche, poussant Ochako et Shouto sur son passage et vient me soulever par le col. Tu crois pouvoir m'ignorer encore longtemps ou t'as juste la mémoire courte ?
- Hein ! De quoi tu parles ? J'agrippe sa main qui me surélève à quelques centimètres du sol, et le regarde avec incompréhension alors que lui semble me reprocher quelque chose.
Alors qu'il s'apprête à me dire de quoi il en retourne, un pique de glace vient lui taper le bras, le forcent à me lâcher. Je retombe sur mes pieds en titubant à moitié, retenu par Todoroki qui s'était placé derrière moi au cas où je chute. Il fixe Bakugou d'un regard noir.
- Tu vois bien qu'il est blessé et par ta faute en plus. Alors si j'étais à ta place je mettrais mon orgueil de côté parce que t'es vraiment le dernier à pouvoir lui faire des reproches.
- Répète un peu double face !
Ils commencent tous les deux à vraiment s'énerver, ce qui ne me rassure pas du tout, je sens la main gauche de Todoroki qui me retiens se mettre à chauffer à cause de l'irritation. Lui qui d'habitude est si calme.
- Oi... Calmez-vous tous les d-
- On ne te demande pas grand-chose ! Juste de respecter celui qui vient de te sauver la vie !
Je reste bouche bée devant les paroles de Shouto. Je n'avais pas pris assez de recul sur la situation mais pourtant c'était le cas. Je venais de sauver la vie de Kacchan en même temps que la mienne. Mais lui faire remarquer n'allait pas arranger les choses. Bien au contraire, maintenant il est furax. Je me détache de Todoroki et vais me placer devant le blond, paniqué parce ce qu'il pourrait faire dans son état.
- Kacchan calme toi ! Ça n'en vaut pas la peine ! On s'en fout de ce qu'il vient de se passer ! Ce qui compte c'est qu'on aille tous bien et que-
- Il vient de là le problème.
- Ha ?
Il ne crie pas ? J'étais pourtant sûr qu'il était furieux. Je fronce un peu les sourcils. Intrigué par son calme même si les tremblements dans sa voix démontrent une grande frustration.
- Le fait que t'en ai rien à foutre de ce qu'il s'est passé.
- Qu...
- Midoriya, on y va. Shouto m'interrompt et m'incite à le suivre. Je suis confus mais finis par obtempérer vu que Kacchan ne bouge pas et reste tête baissé, crispé, les poings et les dents serrées. Je continue de le regarder, me tenant le bras et trottinant derrière mes compagnons.
Je ne comprends rien... Qu'est-ce qu'il me reproche à la fin ?
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