Chapitre 13
"Les individus ne constituent une classe que pour autant qu'ils ont à soutenir une lutte commune contre une autre classe ; pour le reste, ils s'affrontent en ennemis dans la concurrence." - Karl Marx
Une semaine plus tard, je me rends en cours, suivant la même routine, me préparer, petit-déjeuner, récupérer mon sac et prendre l'ascenseur. Je pars légèrement plus tard qu'habituellement à cause de petits soucis avec ma tondeuse à barbe. À Aristote NYC Highschool, le rasage de près fait parti de l'uniforme alors j'ai été contraint de le faire au rasoir, c'était un plus compliqué et ça ma valut une entaille au niveau de la mâchoire.
L'ascenseur s'arrête au niveau où habite Marguerite et j'espère qu'elle est bien là. A peine les portes entrouvertes, j'entends déjà le doux son de son rire se glisser dans l'habitacle. Mais son rire est gâché par un son plus rauque. Je lève les yeux et aperçois Stefan s'appuyant contre elle lui baisant la joue alors qu'elle se laisse faire.
En soit ils ne font rien de mal et je n'aurais eu aucune pensée négative s'il ne s'agissait pas de Stefan. En me voyant les bras croisés, au lieu de, je ne sais pas moi, s'éloigner de lui, arrêter de rigoler elle rentre simplement dans la boîte métallique et il la tient toujours par les épaules.
"-Coucou Nate! Elle lance joyeusement.
-Salut. Je réponds après m'être raclé la gorge."
Je surprends du coin de l'œil, Stefan lui chuchoter quelque chose à l'oreille et elle rigole. Je me recule contre la paroi et cogne ma tête dessus. J'accepte dans ma grande bonté qu'elle ne dise rien à Stefan pour nous mais si c'est pour qu'il croit que le champ est libre, il faudra que Marguerite et moi ayons une très sérieuse discussion.
L'ascenseur arrive au rez-de-chaussée et Stefan sort suivi de près par Marguerite. Cette dernière se retourne une dernière fois alors que je n'ai toujours pas bougé de l'ascenseur, me sourit timidement et m'offre un discret signe de la main. Cette fois je lui souris.
En sortant pour me trouver un taxi, je les revois, Marguerite grimpe à l'arrière de la moto de Stefan alors qu'il se prépare déjà à mettre les gaz. De mon côté, j'attrape rapidement un taxi, direction de lycée.
En entrant dans la classe, je suis heureux de ne pas être en retard, enfin, ça c'était jusqu'à ce que je trouve ma place déjà occupée par Marguerite. Elle a les jambes croisées et me sourit. Je m'approche d'elle intrigué mais elle ne se démonte pas.
"-C'est ma place fleur fanée. J'affirme.
-Ce surnom commençait à me manquer. Elle rigole.
-Qu'est-ce que tu fais là?
-Je voulais savoir si tu étais énervé... elle dit timidement.
-Non, pas vraiment... c'est juste que je n'aime pas le fait que tu lui laisses une porte ouverte.
-Je ne lui laisse pas de porte ouverte... elle souffle. C'est juste que c'est Stefan.
-C'est censé vouloir dire quoi? Je plisse des yeux.
-Laisse tomber. Tu ne comprendrais pas.
-J'ai troqué mon voisin de table chiant pour une voisine super sexy? S'exclame Alec en arrivant dans mon dos.
-Non. Elle répond sèchement. J'allais partir."
Elle se lève, me bousculant légèrement sur le côté et s'assoit à sa place, derrière moi.
Durant le cours, j'ai pu observer un léger rapprochement entre Stefan et Marine. En effet, il s'était installé à côté d'elle et n'avait cessé de jouer dans ses longs cheveux blonds. Il y a des regards et des expressions qui ne trompent pas, dès qu'il la regardait elle fuyait ses yeux et rougissait dangereusement. J'ai jeté de brefs coups d'œil à Marguerite et elle aussi elle les fixait.
Même à la fin de la matinée, Stefan n'a pas cessé de coller Marine, l'isolant des ses fidèles amies. Après le déjeuner, nous nous sommes installés comme souvent dans le jardin du lycée avec Marguerite et bien entendu Marine et Stefan ne sont pas très loin.
Marguerite grignote son paquet de biscuits à côté de moi puisqu'elle n'a pas trouvé le déjeuner assez à son goût et moi je les regarde faire. Stefan se rapproche physiquement d'elle petit à petit.
"-Arrête de les fixer Nate, je t'assure, tu fais flipper. Amorce Marguerite.
-Je ne comprends pas ce qu'elle lui trouve. Je souffle.
-Arrête, Stefan est beau et gentil, personnellement je comprends qu'il lui plaise. Mais je ne comprends pas ce qu'il lui trouve à elle.
-En même temps tu es sortie avec lui... ce serait dommage que tu craches dans la soupe que tu as bu. Et Marine est belle.
-Ouais. Elle toussote. Pourquoi vous ne vous appréciez pas Stefan et toi?
-Nos familles sont en concurrence à causes de leur entreprises. Je suppose que c'est la raison principale, ça et le fait que je ne supporte pas son arrogance. Et puis, regarde, il se permet de draguer Marine maintenant alors qu'il la connaît depuis la maternelle, c'est juste pour me faire concurrence. Plus je parle plus ma colère s'accroît.
-Tu crois vraiment qu'il le fait pour suivre les traces de son père? Elle pouffe. Crois moi il est son propre chef et s'il traîne avec Marine c'est qu'il en a envie... même si ça me soûle.
-T'es jalouse? Je l'interroge.
-Non et toi?
-Je suis jaloux du fait qu'il s'affichait librement en couple avec toi, alors que moi je j'en ai pas le droit, je soupire."
Elle me regarde profondément et je souris parce qu'elle a de légères miettes de biscuits coincés dans le coin de ses lèvres. Je passe mon pouce sur la commissure de ses lèvres pour les nettoyer. Je caresse discrètement sa bouche et elle réprime un sourire avant de mordre dans mon doigt comme s'il s'agissait d'un vulgaire morceau de viande. Après avoir lâché sa prise, je peux percevoir de l'hésitation dans ses yeux. Ils ne sont pas aussi limpides qu'en temps normal. J'appauvris l'espace qui se tient entre nous et son doute s'enrichi. Nous restons un long moment proches, je sens son souffle s'abattre contre ma bouche dans une haleine de sucre et de chocolat. Mais c'est elle qui tue toute distance entre nous, s'emparant brusquement de ma nuque et posant sans plus aucune retenue ses lèvres sur les miennes. Elle glisse gracieusement au-dessus de moi, bougeant légèrement son bassin et enfonçant quelque peu ses ongles dans ma peau. Le moins que je puisse dire, c'est que Marguerite ne m'embrasse jamais qu'à moitié. Elle donne réellement de sa personne.
Elle s'écarte de moi et je caresse sa joue de velours. Elle me sourit et je lui souris en retour, j'entends quelques voix autour de moi, beaucoup semblent surprises par notre soudaine démonstration d'affection, mais je n'en ai rien à faire, je suis heureux avec elle.
Elle plonge sa tête dans mon cou, m'offrant une panoplie de chastes bisous et je lève mes yeux. Face à moi, je trouve Stefan et Marine se câlinant. Marine me donne son dos, mais Stefan a les yeux fixés sur moi, le regard victorieux, alors que ses mains descendent de plus en plus bas dans le dos de la blonde.
Marguerite a beau dire, je sais qu'il se rapproche d'elle uniquement par envie de concurrence, son attitude ne me trompe pas. Je le déteste, c'est un pur connard. Même le fait d'avoir Marguerite lovée contre moi n'arrive pas à tempérer ma colère.
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Hey!❤️
J'espère que vous allez bien ,
Et que ce chapitre vous a plu !
C'est vrai qu'il est super cours alors pour me faire pardonner j'en posterai un Dimanche 👅
Je vous souhaite une bonne rentrée......... snifffff! Courage !
Kiss kiss :*
Noémie =)
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