15; questions
16 juillet 2018
01:34
Je soupire en entendant quelqu'un frapper à ma porte. Je regarde l'heure, avant de me lever de la chaise longue du balcon, pour aller ouvrir.
Corentin sourit, deux sacs de Mcdo dans les mains.
Corentin : Désolé, ça a duré plus longtemps que prévu.
Moi : C-C'est pas grave, entre.
Il entre, et je fixe mes cheveux rapidement le temps qu'il dépose les sacs sur la table et se retourne vers moi.
Corentin : T'as dormi toi non?
Moi : Je souris, gênée. Ouais j'me suis endormie, sur le balcon.
Il rit avant de prendre les sacs et partir au balcon. On s'assied sur les deux chaises et il ouvre les sacs.
Corentin : T'as pas mangé j'espère?
Moi : Non mais toi t'as du trop manger à la fête non?
Corentin : Tranquille, j'suis champion du monde je peux tout faire.
Il rit et je lève les yeux au ciel.
Moi : Excuse nous.
Il pousse ma tête et sourit.
Corentin : Wesh pourquoi t'es timide là? D'habitude c'est toi qui parle et moi qui est soûlé.
Je ris gênée et hausse les épaules avant de regarder la ville.
Moi : J'suis plus à l'aise derrière un écran.
Corentin : Je sais, mais j'étais trop pressé de te voir.
Je baisse les yeux et il tousse, gêné avant de sortir les boissons, frites et sandwichs.
Corentin : Allez mangeons, comme des champions.
Je ris et prend une boisson.
Moi : Ça fait quoi d'être champion du monde, plus sérieusement?
Corentin : Je pense que je réalise pas totalement. J'ai vu quelques photos des français dans les rues, mon cœur a chaviré, j'te jure c'est le meilleur sentiment au monde.
Il met sa main sur son torse, ému.
Moi : J'suis contente pour toi. Et contente pour tous les français, ils peuvent être heureux tous ensemble au moins une nuit.
Corentin : Ouais, j'avoue.
Je bois mon coca sans parler, et attrape des frites. Il me rend tendue autant qu'il arrive a me rassurer, c'est fou.
Corentin garde son regard sur moi, un sourire sur ses lèvres.
Moi : Qu'est ce que t'as?
Corentin : Riant. Rien, j'ai le droit de regarder non?
Moi : Bah non.
Corentin : T'es ouf toi.
Moi : Non j'suis Nour.
Il rit et me jette des frites en pleine tête. Je ris et les ramasse.
Moi : Moi aussi j'suis contente qu'on se rencontre.
Corentin : Bah enfin, tu le dis.
Moi : Roh c'est bon. Mais t'es sur que t'as le droit d'être ici?
Corentin : J'ai passé la soirée avec ma famille et les joueurs. Et dis à ma famille que j'allais dormir avec les joueurs et aux joueurs que j'allais avec ma famille. Donc c'est tranquille.
Moi : Ouh tu mens pour être avec moi. On se croirait dans une chronique d'amour interdit.
Corentin : Riant. Ferme la.
Je ris aussi et frissonne à cause d'un gros vent. Corentin le remarque direct et enlève sa veste.
Corentin : Tiens.
Moi : Mais—
Il se lève et se penche vers moi pour me la mettre autour des épaules. Son parfum sent tellement bon.
Il se rassied et mange son sandwich.
Moi : Bon vas-y.
Je me mets en tailleur sur ma chaise et bois un peu de mon coca.
Moi : On fait le jeu des dix questions.
Corentin : Oula, c'est quoi ça, je veux pas de problèmes moi.
Moi : Mais t'inquiète, c'est un jeu calme.
Corentin : J'te fais pas trop confiance.
Moi : C'est simple, on se pose 10 questions chacun, tour à tour. Et on est obligés de répondre honnêtement.
Corentin : Ok vas-y. Mais commence pas à refuser certaines questions, j'te vois venir à faire la mystérieuse.
Moi : C'est ça. Je ris. Mais on peut dire 'et toi?' et ça compte pas comme une question.
Corentin : Ok vas-y commence.
Moi : Ok. Est ce que t'as ton bac?
Corentin éclate de rire et je ris également.
Corentin : C'est quoi cette question? Oui j'ai un bac ES, mention assez bien. Et toi?
Moi : Bac L.
Corentin : Sans mention?
Je secoue la tête.
Corentin : Minable.
Moi : Comme ta—
Corentin : Se penchant vers moi, comme s'il me défiait. Ma quoi?
Moi : Ta gueule.
Je le repousse et il rit avant de penser à une question.
Corentin : T'as eu combien de copains? Dans toute ta vie.
Moi : C'est quoi cette question?
Corentin : Répooooond.
Moi : J'en ai jamais eu.
Corentin : Comment c'est possible? J'te crois pas.
Moi : Gênée. E-Et toi?
Corentin : Il se gratte la nuque. Euh, ouais, une avec qui j'suis resté 1 an et demi. On a cassé il y a 1 an.
Je hoche la tête et baisse les yeux.
Corentin : Mais c'était pas trop sérieux hein! Enfin, j'veux dire, je l'aimais pas trop.
Moi : Riant. Ouais d'accord. J'ai compris.
Je lui tape le front et il rit.
Moi : Si t'étais pas footballeur, tu serais...?
Corentin : Mécanicien.
J'éclate de rire et me couvre la bouche, gênée.
Corentin : Il sourit. Quoi?
Moi : Rien, je te vois pas mécanicien c'est tout. Avec un bac ES.
Corentin : J'aime bien les voitures donc j'aurais fait quelque chose en rapport avec ça.
Moi : D'accord, c'est cool.
Corentin : C'est viril aussi.
Il me montre ses bras musclés et frime.
Moi : Si tu le dis.
Il rit et je le vois frissonner.
Moi : Reprends ta veste, frère.
Corentin : J'suis pas ton frère. Et garde la.
Moi : Attend.
Je pars dans la chambre et tire la couverture du lit avant de repartir sur le balcon. Je lui passe et il sourit avant de rapprocher sa chaise de la mienne.
Il met la couverture autour de nous deux et je me sens gênée d'être si proche de lui. Mais bon, vaut mieux rester forte, rester dure!
Corentin : Oh, j'allais oublier!
Il se lève et pars dans la chambre. Il prend un sac qu'il avait laissé en entrant et reviens vers moi.
Corentin : J'suis vraiment le meilleur.
Il me tend le sac que j'ouvre doucement. Il y a un putain de maillot d'Edinson Cavani!!! Signé!!
Moi : AHHHH!!!
Je hurle et il plaque sa main contre ma bouche, mort de rire.
Corentin : Il est 2h passées, tais toi.
Moi : Oh putain j'y crois pas.
J'ose à peine toucher le maillot.
Moi : Merci, t'es adorable.
Il sourit gêné et baisse les yeux.
Je me penche vers lui et lui fais un câlin avant de reculer et prendre mon maillot entre les mains.
Moi : Putain, j'ai gagné les maillots de mes 2 joueurs préférés en une journée.
Corentin : C'est qui l'autre—
Il se rend compte que je parle de lui et sourit.
Corentin : J'savais que j'étais ton joueur préféré.
Moi : J'ai dis ça par politesse.
—————
Moi : Bon allez dernière question, après tu rentres. Il est déjà 5h.
Corentin : Ah ouais. J'dois ranger mes affaires et tout, on part à 7h.
Moi : En plus, on a largement dépassé les 10 questions la.
On a tellement parlé qu'on s'est retrouvés allongés côte à côte sur le lit, fixant le plafond. Son épaule contre la mienne.
Corentin : Ok, euh, pourquoi tu n'as pas du tout confiance en toi?
Je tourne ma tête vers la droite pour le regarder, il sourit légèrement avant de se rasseoir.
Corentin : J'ai envie de savoir mais si c'est trop personnel, je comprends...
Je me rassied aussi, à côté de lui et prend un grande inspiration avant de tout lui dire.
Moi : En fait, j'étais obèse au lycée. Vraiment énorme. Et on se moquait beaucoup de moi, au point où personne voulait traîner avec moi. J'étais tout le temps seule, et j'ai commencé à me détester, à me faire du mal, et à tout faire pour pas sortir de chez moi. Jusqu'à maintenant, dès que je sors j'ai l'impression qu'on va se moquer de moi. C'est aussi pour ça que je vais plus à la fac.
Il passe son bras autour de mes épaules et me tire contre lui.
Corentin : Les gamins sont vraiment cons. Ils savent pas ce qu'ils ont raté.
Moi : Ils ont pas tort. Même la, je me trouve toujours pas assez mince.
Corentin : Mais on s'en fout. T'es magnifique comme tu es, je le répéterais jamais assez. Je te disais que c'est l'intérieur qui est important mais depuis que je t'ai vu, putain...
Je le regarde et il sourit avant de baisser les yeux.
Corentin : J'te jure, je m'en suis toujours pas remis, Nour.
Je ne peux m'empêcher de sourire et me penche pour lui embrasser la joue.
Moi : Merci, pour tout.
Corentin : Ya pas de quoi, ma belle.
Son regard se pose sur mes lèvres et il commence à se pencher vers moi.
Je recule.
Moi : Il est tard.
Corentin se lève et récupère son téléphone.
Corentin : On se voit en France alors.
Moi : Profite bien demain, à l'élysée.
Je me lève pour le raccompagner à la porte.
Corentin : Bon, on se parle en messages.
Moi : Ouais, carrément!!!
Oula, c'était beaucoup trop excité ça.
Il rit et je secoue la tête, gênée encore une fois par mon attitude idiote.
Moi : Oui on parle en messages.
Il sourit et s'en va. Je ferme la porte et reste quelques minutes réveillées à me rappeler de tout en souriant toute seule avant de m'endormir enfin.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top