Il est nuit


Il est nuit.

Le ciel est sombre, le silence règne, le monde tout entier semble s'être endormit, enveloppé par le voile sombre de la nuit, bercé par la douce mélodie du silence.
Tu es assise, face au monde, assise face au vide de l'univers, tu observes les petites lueurs qui se dessinent dans le ciel. Elles paraissent si lointaines, et pourtant si brillantes. Qu'y a-t-il, au-delà de la montagne ? Là-haut, là où chaque soir, le soleil disparait, mourant entre les deux pics qui se dressent au loin, comme les serres d'un aigle sur sa proie. Où part il, ce bel astre, où s'en va-t-il, te plongeant dans l'obscurité, tu ne sens plus sa chaleur, tu n'entends plus le chant des oiseaux. La lune est reine à son tour, trônant dans le ciel, enveloppant la campagne d'une lumière fantomatique. Tu distingues des formes au loin, les lumières des derniers éveillés qui s'éteignent peu à peu, fatigués, endormis par les ténèbres. Tu respires l'odeur de la nuit, tu te rappelles de la caresse du soleil sur ton visage, aussi douce que le toucher d'un nouveau-né, aussi chaud que le sourire d'une petite fille. Où est-elle, cette chaleur si réconfortante, où est-il, ce bonheur éphémère ?

Assise dans le noir, tu attends. Tes yeux grands ouverts, attendent patiemment des réponses, tes iris flamboyants, débordants de vie, se remémorent cette promesse délicate. La lumière. Elle te fascine. Elle te guide à travers le monde, elle te rappelle que dernière les nuages, il y a toujours un rayon de soleil. Elle te rappelle de ne jamais abandonner, rien que pour voir une nouvelle fois, le soleil se lever. La nuit est rouge ce soir. Rouge comme la peur, rouge comme le sang. Chaque nuit, tu as peur de ne pas voir le soleil se lever, au-delà des collines, chaque nuit, tu as peur d'avoir peur. Cette larme, de cristal fragile, tu la sens couler le long de ta joue. Le vent souffle doucement, invisible bienfaiteur venant te rassurer. Tu imagines sa voix, tu l'entends chantonner. Mon enfant, mon tendre amour, la vie est un défi, ne laisse jamais la peur triompher du courage, ne laisse jamais la haine obscurcir ton âme, car tu es merveille dans ce monde de guerres. Car tu es douce fleur dans ces abysses sombres. Tu es la toute petite flamme qui permet au feu de devenir fort. Tu es espoir, tu es courage, tu es merveille.

Une vieillerie, encore. Je suis nostalgique de mon inspiration d'antan.

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