ADHARA

PIROS - CABINE DE KYBOP

Fyguie ne se remet toujours pas de l'idée d'avoir abandonné Houda. Cela fait plus d'une heure qu'il ressasse l'événement dans ma cabine, incapable de s'apaiser. Sylice, assise sur le lit, l'observe sans un mot et le laisse exprimer son agitation librement.

— Mais on l'a laissée ! Elle est peut-être morte ! s'exclame-t-il dans de grands gestes. Ou alors elle va mourir ! Et nous, on est là, à dériver vers une planète inconnue... Encore !

Fyguie laisse sa tête s'effondrer dans ses mains. Tout comme Sylice, je me contente de le laisser évacuer sa frustration.

Après tout, que peut-on faire de plus ?

L'affaire est entre les mains des Oiseaux de Zoldello, et j'espère qu'ils nous apporteront rapidement de bonnes nouvelles. Mais à voir Fyguie, j'ai l'impression que son esprit est sur le point d'exploser. Il est trop sensible pour continuer à supporter ce poids. Je dois intervenir.

— Fygs... Personne n'a trouvé la moindre trace d'Houda. Je comprends ton inquiétude, mais ça veut aussi dire que, pour l'instant, personne ne lui a fait de mal. Pas de sang, pas de signes de lutte, rien qui lui appartienne... tenté-je pour le calmer.

— Et alors ? rétorque-t-il, les yeux brillants de colère. Elle a pu être enterrée vivante, ou tuée proprement, sans laisser de traces ! Tes arguments ne tiennent pas !

Sa voix défaille alors qu'il me fixe d'un regard noir, avant de se radoucir.

— Désolé, je sais que tu essaies de me rassurer, mais... tu ne pourras pas.

Il s'effondre sur le lit, à côté de Sylice, secoué de sanglots.

Mon frère n'est visiblement pas prêt à accepter ce qu'il se passe. Je dois parasiter le fil de ses pensées.

Et pour cela, quoi de mieux que de parler d'autre chose ? Quelque chose qui pourrait le mettre dans l'embarras...

— Bon... Vous êtes en couple ou pas ?

Fyguie se fige, interloqué par ma question soudaine, sans aucun rapport avec l'urgence du moment.

— Quoi ?

— Toi et Sylice, vous êtes en couple ou pas ?

Sylice l'observe, très intéressée par la réponse qu'il va donner. La panique de Fyguie est palpable alors qu'il pose ses yeux sur elle, puis sur moi, puis de nouveau sur elle.

— Euh... C'est que... Disons que... bégaye-t-il en se redressant.

— Disons que quoi ? Sylice croise les bras, une moue boudeuse aux lèvres.

— Mais pourquoi on parle de ça maintenant ? Ce n'est vraiment pas le sujet, Kyb !

Je ne peux m'empêcher de pouffer de rire en les observant.

— En tout cas, vous êtes mignons tous les deux.

Il secoue la tête pour balayer mes mots. Finalement, Fyguie s'assoit à côté de Sylice, qui ne semble pas lui en vouloir pour sa réponse évasive. Elle glisse sa main dans son dos pour le soutenir, avant qu'il ne reprenne :

— Houda, elle ne m'aurait jamais abandonné sur Zoldello... Je suis un lâche, soupire-t-il, envahi par la honte.

— Tu n'es pas un lâche. Parfois, on n'a pas le choix, affirmé-je.

— On a toujours le choix, rétorque-t-il, l'air coupable.

— Non... pas toujours, murmuré-je.

Je m'assois à mon tour à côté de lui dans l'espoir de lui offrir une présence réconfortante.

— Je suis sûre qu'elle mène la vie dure à quelqu'un en ce moment-même, continué-je avec un sourire encourageant. C'est une dure à cuire. Ne t'inquiète pas.

L'idée semble éveiller une vérité amusante, et un léger sourire apparaît sur son visage.


ZOLDELLO - AUBERGE DANS UN VILLAGE INCONNU

Houda et Brizbi ont trouvé refuge dans une auberge. Toujours tâchée de sang de la tête aux pieds, Brizbi reste silencieuse devant la fenêtre de leur chambre, le regard perdu dans le vide. Houda peine à comprendre ce qui se passe dans sa tête ni comment l'aider. Et surtout, pourquoi ressent-elle ce besoin pressant de lui venir en aide ?

Toute cette violence en elle est terrifiante. Brizbi a massacré deux hommes en pleine rue. Elle aurait pu simplement les effrayer sans aller aussi loin. Elle en avait le choix et les capacités, mais elle a décidé de réagir autrement. Pourtant, Houda ne peut s'empêcher de penser qu'elle a agi avec cette violence pour la protéger. Elle se sent redevable.

Elle la rejoint devant la vitre. Brizbi ne relève pas la tête, son regard accroché au néant. Houda l'observe et remarque que son visage est étrangement apaisé. Ses yeux glissent sur son nez, sa bouche, son cou... Elle se surprend à l'admirer. Elle finit par se perdre dans le creux de sa main.

Elle saisit délicatement celle-ci avec les siennes. Ce contact physique réveille Brizbi de ses songes et provoque un léger frisson chez Houda, qui ne sait jamais comment elle va réagir. Elle est capable du pire... comme du meilleur.

Sans avoir le temps de réagir, Brizbi plonge son visage dans le cou d'Houda avant de l'envelopper de ses bras. Houda, surprise, garde les mains en l'air un moment avant de lui rendre son élan de tendresse. Brizbi ne relâche pas sa prise, serrant la jeune femme contre elle autant qu'elle le peut. Houda glisse alors ses doigts dans ses cheveux pour maintenir sa tête contre son épaule.

— Je n'ai plus de raison de te garder avec moi. Tu peux partir, murmure Brizbi, la voix tremblante.

Cette déclaration provoque un pincement au cœur d'Houda.

— Et toi ? interroge-t-elle, la voix chargée d'inquiétude.

— Moi... Je n'ai plus de but, soupire Brizbi. Ma vie était régie par Krane, et elle n'est plus là.

— Tu n'as pas besoin de quelqu'un pour exister, répond Houda avec fermeté.

Brizbi resserre son étreinte autour d'Houda. Son angoisse transparaît dans ses gestes.

— Tu ne comprends pas. Elle était tout pour moi... admet-elle.

— Non, je ne te connais pas... Ni toi, ni ta vie. Je ne sais même pas comment tu t'appelles. Mais si tu as besoin de directives, ça, je sais très bien faire.

Elle ricane dans son cou, son souffle chaud provoque des palpitations chez Houda.

— Et qu'est-ce que tu pourrais bien avoir pour moi ? demande-t-elle, un sourire joueur aux lèvres.

Houda ne peut pas laisser passer une aussi belle occasion. Elle doit retrouver le reste de l'équipage, et malgré sa folie, elle a le profond sentiment que Brizbi pourrait jouer un rôle important dans la réussite de la mission.

— Une mission. Celle de sauver l'Univers, dévoile-t-elle avec détermination.

Brizbi rit de bon cœur. Elle s'écarte légèrement d'Houda et pose ses mains sur sa taille pour ne pas la libérer totalement.

— Je ne plaisante pas... réaffirme la belle rousse.


PIROS - COCKPIT

Dogast tapote de partout sur ses tableaux de bord. Binny est plantée derrière lui et le regarde avec une curiosité enfantine. Elle ne comprend aucune de ses manipulations, mais est complètement envoûtée par toute cette technologie.

— Et là ? Si vous appuyez, il se passe quoi ? demande-t-elle en s'approchant, les yeux brillants d'excitation.

— L'appareil explose, plaisante Dogast, cigarillo aux lèvres, un sourire moqueur sur le visage.

— Vraiment ? s'exclame Binny, les yeux écarquillés de surprise

Le capitaine lui répond dans un éclat de rire moqueur. Binny lui donne une tape sur l'épaule qui le projette vers l'avant à sa grande surprise. Il ne s'attendait pas à autant de force. Binny n'est pas très grande, c'est un petit gabarit. Mais c'est un tas de muscles.

— Nous serons sur Kapu dans combien de temps ? interroge-t-elle, impatiente.

— C'est assez lointain. Nous devrons certainement faire une escale, informe-t-il en changeant de cap sur son appareil.

— Où ?

— Sur Adhara, lance-t-il en s'attendant à une vive réaction de sa part.

Binny ne peut retenir son émotion. Elle saute de joie. Elle réalise qu'elle a trouvé l'Oracle et qu'elle est autorisée, en tant que porteuse de lanterne, à revenir chez elle. Le capitaine le sait très bien. La jeune Ristoc attrape le capitaine par-derrière pour lui faire un câlin quelque peu guerrier.

— Merci, Dogast ! C'est une nouvelle incroyable ! s'écrie-t-elle, sa voix pleine d'enthousiasme.

Le capitaine lui tapote l'avant-bras toujours autour de son cou en riant.

— Vous me ferez visiter ?

— Avec plaisir ! répond-elle, pleine d'enthousiasme.


PIROS-PONT

La princesse Lilas ne déroge pas à ses habitudes depuis son premier embarquement à bord du Piros : elle se pose sur le pont pour admirer l'univers pour y laisser divaguer ses pensées. Zorth la rejoint dans la plus grande discrétion de peur de l'interrompre. Mais son reflet dans la vitre trahit sa présence.

— Bonjour, Zorth, dit-elle en tournant légèrement la tête.

— Bonjour, princesse, répond-il dans un sourire bienveillant.

Leurs yeux dérivent simultanément dans le vide intergalactique.

— Ne pouvions-nous pas attendre plus longtemps et ramener Houda parmi nous ? interroge-t-elle, déçue de leur décision.

— Si. Nous aurions pu. Mais cela aurait retardé la mission. Et, hélas, nous nous sommes octroyé bien trop de libertés depuis l'entame, confesse-t-il, d'un ton grave et chargé de remords.

— Savez-vous au moins où tout cela va nous mener ?

— Si seulement je le savais... soupire-t-il, détournant le regard.

— Mon père a toujours eu le don de se lancer dans des entreprises impossibles, marmonne-t-elle, perdue dans ses souvenirs.

— L'impossible est le refuge des lâches... Ce que n'était pas le roi Gotbryde, affirme Zorth avec conviction, son index se relevant.

— Alors quoi ? Vous pensez que c'est réalisable ? s'inquiète-t-elle.

— Votre père avait un goût certain pour le spectacle. La mission Minden est à son image : des plus rocambolesques. Mais point irréalisable. Quel esprit sensé confierait l'impossible à un Gudjanien ? rétorque-t-il, un rictus en coin.

Lilas sourit à cette idée.

— N'ayez crainte, princesse. Nous y arriverons, le rassure-t-elle.

— Mieux vaut avoir quelques craintes, Zorth. Cela m'évitera bien des surprises et déconvenues, rétorque-t-elle, sérieuse.

— Oui. Après tout, la prudence est mère de sagesse, acquiesce-t-il, hochant la tête.

— La prudence ? C'est la peur qui marche sur la pointe des pieds. Je ne parle pas de prudence. Je n'ai pas peur. La crainte est un risque que l'on voit venir. La peur, c'est un instant. Une réaction face au danger. Quelque chose d'épidermique. La peur suppose faiblesse. La crainte implique réflexion, explique-t-elle avec passion, ses mains s'animant.

Zorth l'écoute avec attention, ses yeux rivés sur son visage.

— Mais comment considérer les risques ? Nous ne pouvons pas anticiper l'inconnu, s'interroge-t-elle, perplexe.

Zorth ne peut pas lui répondre. Elle le sait. Il n'a pas les cartes de leur destin entre ses mains.

— Je ne sais ce que l'avenir nous réserve. Mais je serai là, déclare-t-il, la voix empreinte de détermination. Et, pour ce que j'en ai observé, vous ne sauriez compter uniquement sur mon appui.

— Mais si nous échouons... Nous mourrons tous ensemble, murmure-t-elle en jouant nerveusement avec son Œil.

Il plonge son regard au loin avant de joindre ses mains dans son dos.

— Princesse... Nous mourrons toujours seuls. La seule chose que nous puissions faire ensemble, c'est survivre, conclut-il avant de laisser place au silence.


PIROS - SALLE DE SPORT

Kylburt décharge toute la tension accumulée depuis le début de leur voyage, ses poings martelent avec force le sac de frappe. Slikof est avec lui, mais se contente de le regarder depuis le banc, l'air pensif. Le silence est rythmé par les coups puissants qu'il porte.

— Hey, Slikof ! appelle Kylburt, s'essuyant le front d'un revers de main.

Celui-ci lève la tête dans sa direction, puis Kylburt lui jette une paire de gants de boxe.

— Tiens ! Enfile quelque chose, lui lance-t-il, un sourire provocateur sur les lèvres.

— Pour quoi faire ? ricane Slikof.

— T'es tout rouillé, mon vieux. T'as besoin d'une bonne raclée, défit-il d'un clin d'œil.

— Tu n'as pas l'impression qu'on n'a pas le même gabarit ? rétorque Slikof, les yeux rieurs.

— Joues pas à ça avec moi... On sait très bien que tu peux me mettre au sol en un claquement de doigts, insiste Kylburt amusé. Mais ton manque de pratique finira par te jouer des tours.

Un élan de compétition s'empare de du fantôme d'Ultya. Cela lui ferait du bien de suer un peu. Kylburt a raison. Il se lève et part dans les vestiaires sans un mot, déterminé à ressortir prêt à lui flanquer une dérouillée.

— Allons-y, lance Slikof, impatient.

Une fois face à face, les deux hommes sont prêts à en découdre. Slikof anticipe les mouvements de son ami, il connait trop bien ses vieilles habitudes. Il sait que Kylburt va lui foncer dessus comme un taureau. Slikof tient sa garde et attend sagement l'offensive de son ami. Ce dernier fait au moins quinzes kilos de plus. C'est une armoire à glace ; il manque de souplesse et d'endurance. Il n'est que force. Slikof est rapide, plus petit, plus sec, et surtout, il sait où frapper. Sans trop de surprise, Kylburt lance le premier coup : un énorme crochet du droit en direction des côtes. De Xylis, bien trop près, se décale vers l'arrière pour sortir de son angle d'attaque.

— Si prévisible, provoque-t-il en ricanant.

Il en profite pour lui asséner un direct dans le plexus. Le coup est précis, puissant. Kylburt en a le souffle coupé. Slikof en profite pour le déborder sur sa droite ; Kylburt est en position de faiblesse. Le maître des oiseaux de nuit décide de lui faire un jab. Le jab est une technique de boxe qui consiste à envoyer plusieurs directs rapides à hauteur du visage de son adversaire pour le perturber. Cela fonctionne ; Kylburt accuse les coups sans pour autant répliquer. Il tente tant bien que mal d'assurer sa garde. Slikof sait qu'il peut le finir sur le prochain coup et enchaîne avec des fouettés au niveau des jambes. Kylburt essaie de se décaler, mais sans succès, et décide d'utiliser toute sa force dans un crochet du droit que Slikof esquive sans aucune difficulté. Cela lui offre même l'opportunité de contre-attaquer et lance un redoutable uppercut. Kylburt se retrouve au sol, sonné.

— Putain de piaf de malheur, grogne-t-il en se tenant la mâchoire. Tu es toujours aussi redoutable.

Slikof continue de sautiller en maintenant sa garde.

— Je ne suis pas si rouillé que ça, on dirait, nargue-t-il tout guilleret.

Il lui tend la main pour l'aider à se relever. Kylburt s'en saisit.

— Bon... Après l'effort, le réconfort ?

— De quel réconfort parle-t-on ? blague-t-il, un sourcil aguicheur relevé.

Kylburt eclate de rire et pousse amicalement Slikof pour le déséquilibrer.

— Tu es très beau, Slikof, mais tu manques de poitrine à mon goût ! s'esclaffe-t-il en lui tapant l'épaule. Je parlais plutôt d'une bonne liqueur accompagnée de quelque chose à grignoter.

— Parfait. J'en suis, répond-t-il, charmé par l'idée.

Kylburt enfile son bras autour du cou de son ami pour l'emmener avec lui.

— Après, pour le réconfort, tu peux peut-être y convier Binny ? Suggère-t-il.

La taquinerie amuse Slikof, qui est d'humeur joueuse après sa victoire.

— Toujours là-dessus, à ce que je vois ? se défend-il tout en y songeant sérieusement.

ADHARA

Après trois jours, nous arrivons enfin à l'escale tant attendue de Binny. Son chez-soi. Sa maison. Lorsqu'elle descend de l'appareil, ses yeux s'illuminent. Elle court au milieu du champ de fleurs avant de s'y agenouiller et d'y enfoncer ses doigts dans le sol. Binny touche sa terre, comme pour y prendre racine. Elle ferme les yeux et prend une profonde inspiration. Sa planète est magnifique. Le paysage est vertigineux. Les montagnes qui se dressent en face de nous trônent ici comme une force indestructible. Elle finit par se relever pour admirer nos réactions.

— Alors ? N'est-ce pas merveilleux ? s'exclame-t-elle, le visage rayonnant.

Tout le groupe acquiesce avec un plaisir partagé. Dogast la rejoint et glisse son bras autour de sa nuque.

— Alors ! C'est par où ? demande le capitaine, un sourire complice aux lèvres.

Kylburt lance un regard taquin à Slikof avant de lui chuchoter à l'oreille.

— Merde... Tu n'es pas le seul sur le coup, murmure-t-il, amusé.

Son ami remue la tête et roule des yeux.

— Suivez-moi ! ordonne-t-elle.

Sans attendre, elle s'élance d'un pas décidé. Après avoir traversé des paysages vierges et sauvages, ils parviennent devant ce qui semble être une cité, située de l'autre côté d'un immense pont de pierre.

— Voici Nabhi, la capitale d'Adhara, annonce Binny en écartant ses bras avec fierté.

— C'est incroyable, Miss Ristoc, s'émerveille Zorth, tout sourire.

— Oui, Binny. C'est incroyable, confirmé-je, le regard perdu sur ces paysages magnifiques.

Elle continue de nous guider à travers les différents chemins qui s'offrent à nous. Alors que nous traversons le pont qui mène à Nabhi, une voix s'élève au loin.

— BIN !

Un jeune homme aux cheveux roses vient de l'interpeller, sous le choc.

— DOZIK ! s'écrie-t-elle, pleine d'émotions.

Ils courent l'un vers l'autre avant que Binny ne lui saute dans les bras. Il la fait tourner dans les airs et rient ensemble comme deux enfants surexcités.

— Par l'Oracle ! T'es devenu un homme ! s'exclame-t-elle, les yeux embués de larmes.

Il ne peut s'empêcher de la tenir dans ses bras.

— Tu as trouvé l'Oracle, grande sœur ? demande-t-il, enthousiaste.

— Oui ! répond-elle, un sourire rayonnant sur le visage.

Dozik n'en revient pas.

— C'est... Pas possible... articule-t-il lentement, les yeux ronds.

Il relâche son étreinte et la regarde dans les yeux, plein de fierté.

— Les Anciens ne vont pas en revenir ! s'écrie-t-il, tournant son regard vers nous, l'air circonspect. Qui sont ces gens, Bin ?

Elle tend le bras pour nous présenter.

— Mes amis, répond-elle, avec une assurance éclatante.

— Alors suivez-moi, les amis ! lance-t-il. Nous avons du monde à voir !

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