37 - Final (Harlock)
Il est attaché. Pourquoi est-il attaché ?
Harlock se réveille avec la vision d'un médicobot à quelques centimètres de son visage, la pression de sangles autour de ses chevilles et ses poignets, et une sensation de picotement sur sa peau comme une chair de poule particulièrement tenace.
— Doc ? Doc, je vais bien !
Zero apparaît sans crier gare à sa droite, ce qui l'insupporte au plus haut point – il déteste se faire surprendre du côté de son œil mort, ça lui rappelle à chaque fois que cet œil est, justement, mort.
Mais il ne va pas se crisper sur ses liens pour si peu, non non. Il faut se montrer de bonne composition avec le doc.
— Deux jours en observation à l'infirmerie, annonce Zero.
Il répond « oui ».
Il est debout à peine le doc l'a-t-il libéré.
Il le regrette aussitôt.
— Deux. Jours, assène Zero.
Il répète « oui ».
Il se dit qu'un jour suffira bien.
— Tenez, buvez ça.
La mixture a un goût terreux et l'odeur de vieille huile. Elle accentue le picotement. Harlock fronce les sourcils d'un air suspicieux envers le doc tout en se frottant l'avant-bras.
— Me regardez pas ainsi, captain. L'antiviral fonctionne parfaitement.
Zero pointe son bras qu'il frictionne toujours. À chaque va-et-vient, un fin duvet s'échappe et s'éparpille au sol.
— Vous voyez ? Vous êtes en train de perdre votre pelage d'hiver... D'ici demain tout devrait être revenu à la normale.
La phrase n'a aucun sens. Harlock se promet d'y réfléchir plus tard mais pour l'instant... il est fatigué.
Il s'allonge à nouveau. Un jour, s'autorise-t-il. Cela suffira.
Il accepte les visites avec un mélange de résignation et de plaisir que l'on se soucie de sa santé. Les gars semblent toutefois plus curieux qu'inquiets.
Lorsque la porte de sa chambre se referme (une énième fois) sur un groupe de mécanos, il attrape quelques mots au vol. « Un hérisson garou, c'est ridicule ! » Cette phrase n'a aucun sens non plus.
Harlock fixe les poils de ses avant-bras, trop nombreux, qui se détachent sans effort. Bon alors pour le côté « garou » il devrait pouvoir recoller les morceaux sans trop de peine, se dit-il tout en se remémorant ce foutu pique-nique et la « bestiole rigolote » de Lydia. Mais pourquoi un hérisson ?
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