1 - Soyons deux hippocampes ensemble

Des vagues ondulaient de par la cassure d'un bateau qui voguait calmement sur les eaux ensoleillées d'une journée calme, mais malgré la plénitude agréable d'East Blue, tout bon navigateur doit rester à la barre, cela était le cas du grand Don Velvet, ses mains puissantes tenant le gouvernail avec finesse, connaissant la sensibilité de son maniement.

De la mer, de la mer et encore de la mer, le trajet qu'avait choisie la capitaine jusqu'à la prochaine escale demandait une navigation de plusieurs heures, ce faisant, Velvet tenait la barre depuis un moment et, n'ayant pas eu le temps de reprendre des forces depuis leurs altercations passées, la fatigue pesait sur ses paupières.

??? : Tu t'en sors ?

Redressant subitement son dos suite à des paroles fantomatiques arrivées dans son dos, il craignit l'espace d'un instant que sa capitaine l'ai interpellée dans un moment de faiblesse. Mais, réalisant par la suite le ton vibrant qui lui était familier, sa crainte se transforma en chaleur, un apaisement soudaint le prit dans son être, celui qui venait de le questionner n'était autre que Joseph King, son compagnon. Tournant son regard vers le pâle, il sourira doucement avant de revenir sur l'immensité aquatique.

Velvet : J'aimerai à penser que le bateau pourrait s'en sortir sans moi tellement les environs sont calmes. Mais je suis....suis....

Il portera sa main à sa bouche pour contenir honteusement un bâillement, détournant le regard pour échapper, le temps de s'en remettre, à son ami. Ce dernier connaissant bien Velvet depuis ces nombreuses années, il ricana avant de simplement poser sa main sur celle tenant le gouvernail, faisant revenir l'éreinté vers son compagnon.

Joseph : Un bon navigateur est un navigateur concentré, ce qui n'est plus le cas. Délègue le boulot et allons nous reposer le reste du trajet, qui sait ce qui arrivera sur cette foutu île !

Retrouvant le sourire suite aux paroles du héro de Goa, il acceptera l'offre, délaissant son rôle le temps nécessaire en le desservant à l'acrobate de la vigie, eux deux rejoignirent les calles pour se poser dans leurs couches et reposer leurs corps l'histoire de quelques heures.

Étant l'un à côté de l'autre, les deux hommes poissons se tournèrent vers eux mêmes pour plonger dans leurs regards, l'hybride rougissant légèrement.

Velvet : C'est calme.

Joseph : C'est rare.

Ricanant tout deux en constatant cet état de fait extrêmement rare, ils se calmèrent avant que le pâle ne vienne poser sa main qu'il avait au préalable déganté sur la joue de Velvet, laissant leurs fraicheurs personnelles se muer en une chaleur commune, un léger frisson parcouru l'échine de l'hybride qui pencha sa tête vers la paume du requin, appréciant avec tendresse le geste porté.

Il sentit cependant un petit recule de la part de son amant, ses doigts avaient glissés le long de sa cicatrice, cicatrice qu'il avait causé lors de l'un de leurs entrainements, bien que non volontaire, un petit pincement de responsabilité prit dans le cœur de l'homme, pincement que Velvet prit soin de dissiper en posant sa main sur la sienne, gardant avec amour la chaleur du pâle contre une cicatrice qu'il voyait comme symbole d'évolution dans son parcours, comme symbole de lien entre Joseph et lui, de mentor à coéquipier, de coéquipier à compagnon, de compagnon à....qui sait ?

Velvet : Je t'aime.

Joseph : Moi aussi.

La première avance ayant été faite par le héro de Goa, la seconde fut faite par le démon cramoisie qui s'avança légèrement pour déposer ses lèvres et ses dents proéminentes contre la joue nacré de Joseph, soupirant d'apaisement face à l'avance de son compagnon. L'intimité de pareil moment se faisait rare sur mer et encore plus sur terre, les temps de repos se faisant rares lors des multiples batailles que les guerriers partageaient, et un bateau où cohabitaient plusieurs membres d'équipage rendaient ses moments rapides, à la limite du futile tant ses instants pouvaient être comptés en minutes voir en secondes.

Mais là, ce n'était que Velvet et Joseph, deux amants et rien d'autre, l'univers pouvait bien attendre, car, à cette instant, le monde de l'un était l'autre et le monde de l'autre était l'un.

Leurs mains respectives vinrent à glisser le long de leurs corps, Velvet pour en retirer les vêtements du pâle, Joseph pour en parcourir les muscles définis de l'hybride, chacun menant un mouvement onduleux, comme de l'eau coulant sur leurs écailles, pour parcourir le corps de l'autre.

Tout les deux sur leurs flans, Velvet prendra la décision de se redresser en emportant Joseph dans son mouvement. De retour en position assise, l'hybride maintenait son regard vairon couler dans les yeux bicolores du pâle, venant calmement lui retirer ses couches de vêtement avec toute la douceur dont pouvait être apte le colosse.

Maintenant dénudé du haut du corps, Velvet viendra poser sa main sur la prothèse de Joseph, ce dernier venant poser rapidement sa main par dessus, du sérieux s'était mêlé dans ses yeux.

Joseph : S'il te plaît...

Velvet : Je suis là, tout vas bien.

Son sourire perlera sur son visage, apaisant d'une chaleur nouvelle le corps du requin.

Velvet : Et puis il n'y a aucune raison que tu la caresses sous le stress, donc pas besoin.

Joseph : Comment ? Je fais pas ça !

Velvet : C'est le principe des tocs.

Joseph : Mais tu...!

Venant ricaner face à sa réaction, Velvet sourit de toutes ses dents, ce qui viendra faire soupirer le pâle avant que ce dernier ne guide la main de son amant sur l'épaulière qui soutenait sa prothèse, détachant les sangles qui la soutenait pour doucement retirer le morceau de bois blanc de son moignon mis à nu. Détournant naturellement le regard de sa blessure, l'hybride le regarda avant de retirer son veston pour être torse nu à son tour. Revenant naturellement poser ses lèvres contre les siennes, ils se remirent à nouveau sur le flan, liant leurs mains dans un étroit enlacement de doigts qui finir par rapprocher leurs corps jusqu'à en coller leurs torses.

Même si ce contact ne fit que faire rougir les deux hommes poissons, leurs corps avaient interceptés le message d'une autre manière, car, à sentir leurs peaux se toucher, leurs corps entrer en contact, leurs cœurs se répondirent. Ses cœurs qui étaient devenus, avec le temps, jour après jour, pas après pas, jumeau de l'un et de l'autre en battant à l'unisson qu'importe la distance, cette distance n'était plus, et de leurs corps maintenant reliés, leurs cœurs s'emballèrent, leurs chaleurs prirent en intensité et leurs corps prirent en faiblesse, une faiblesse qui n'était que la plus redoutable des forces, l'amour.

Apaisés de se sentir l'un près de l'autre, ils se mirent à danser, où plutôt à onduler, leurs corps prirent mouvement dans des oscillations uniformes, discrètes mais emplies de passion, les deux guerriers étaient d'un naturel réservé et peu ouvert à l'exaltation comme certain, de simples contacts et de simples mots leurs suffisaient à transmettre le bon message.

De leurs ondulations parallèles, provoquant multiples frottements le long de leurs corps, dans un enlacement charnel pur et doux, leurs torses marqués par les batailles qui les transformèrent en de véritables murailles étaient réduits à n'être que de confortables duvets chauds et molletonnés dont leurs écailles glissaient les unes contres les autres dans une caresse agréable.

Dans de furtifs embrassades dans le cou, leurs bassins se lièrent et leurs étreintes se consolidèrent, emplis d'une flamme de passion commune, leurs désirs se firent sentir et leurs membres répondirent à l'appel de l'autre, se raidissant pour venir se toucher dans de délicats mouvements de frictions qui se jumelèrent à leurs danses corporels calmes et sensibles.

Même si la position pouvait sembler être désagréable, être sur le flan, l'un contre l'autre, était pour autant la posture parfaite pour les deux hommes poissons. Aucun n'était au dessus de l'autre, aucun ne domine ni n'était dominé, profiter dans un échange égale de plaisir et d'amour. Le héro de Goa et le Démon Cramoisie ont trop souvent connus des échelles de supériorités dans leurs parcours pour avoir envie qu'elles ne reviennent dans leurs instants personnelles. Ainsi donc, Velvet était toujours Velvet et Joseph était toujours Joseph, et cela leurs suffisaient parfaitement.

Alors que leurs regards vinrent se croiser dans un brumeux échange d'amour, les ondulations se stoppèrent et les soufflent se mélangèrent, leurs cœurs tambourinaient dans leurs poitrines et leurs écailles ruisselaient doucement d'une sueur partagée, l'instant de plaisir toucha à sa fin. Les deux guerriers ne ressentaient que l'envie de partager un instant intime, de se sentir entier entre amants, pas besoin de climax, pas besoin de durer, pas besoin de défoulement, simplement partager un moment séparé du temps et de l'espace leurs suffisaient. Ils se sourirent tendrement avant de partager un dernier langoureux baiser, partage d'une satisfaction de ce moment qui ne serait compris que d'eux seuls.

Restant tout de même liés corporellement, ils se mirent chacun dans leurs couches fusionnées et se laissèrent tomber dans un sommeil reposant et apaisé, sans cauchemars ni rêves, simplement du réconfort et de la chaleur.

??? : JE VEUX TOUT LE MONDE SUR LE PONT !! ON EST ARRIVÉS !!

D'une voix froide et autoritaire, notre duo endormis ce fit sortir brusquement de leurs sommeils, la tête encore embrumée du réveil, ils comprirent à demi mot l'annonce faite.

Velvet : J'en aurai presque oublié le bateau.

Joseph : Et moi l'île. Bon, dépêchons nous.

S'étant eux deux redressés, Velvet en profita tout de même pour échapper un baiser sur la joue du pâle avant de sourire. Ils se rhabillèrent puis sortirent sur le pont pour rejoindre l'équipage du bateau.

??? : Que tout le monde se prépare ! Qui sait ce que nous attend cette île.

Alors que la tension de l'instant revint pour les deux guerriers, Joseph garda encore un peu de cette bulle en lançant la discussion à son amant.

Joseph : Dis, tu te souviens d'un gars à Orange qu'on a croisés et qui nous a traités de mérou ?

Velvet : Tu sais, on les croises par pelletées des connards comme ça, donc plus vraiment.

Joseph : J'aurais plutôt hippocampes personnellement.

Velvet : Hippocampes ? Mais on est pas des tritons.

Joseph : Certes, mais je serais toujours là pour toi, pour toujours, comme les hippocampes.

Surpris des propos du héro de Goa, le Démon Cramoisie rougit subitement avant de saisir la main de son amant.

Velvet : Alors soyons deux hippocampes, ensemble.

Le pâle sourira à son tour, apaisé par le visage de Velvet. Mais trêve de romantisme, Joseph se tourna vers leurs objectifs communs, l'île des animaux rares.

Joseph : Alors c'est à ça que ressemble cette île.

D'un geste inconscient, il penchera sa main pour venir caresser sa prothèse, mais tombera sur du vide, sentant soudainement un poids manquant à son épaule, il remarqua l'erreur commise.

Joseph : Hein ? MAIS ?! MA PROTHÈSE !! Merde ! J'ai oublié de la remettre après nous être endormi !

Soudain, des ricanements se firent entendre des cales, ricanements qui devinrent plus bruyants jusqu'à sortir sur le pont !

??? : HEY LES GARS ! Regardez ce que j'ai trouvé ! Un requin en bois ! Comment c'est trop stylé !!!

Se tournant vers le trouble fête, le duo de guerriers remarqua alors que la prothèse était entre les mains innocentes du jeune membre.

Joseph : Toi...QU'EST CE QUE TU FOUS ?!

Figé par le haussement de ton du pâle, le jeune homme, armé de la prothèse, posa ses mains sur la tête du morceau de bois avant de venir ouvrir et fermer répétitivement le piège incrusté dans la prothèse.

??? : Ha gna gna gna gna gna gna gna !

Joseph : REND MOI ÇA LE RHINO !!

??? : OUAAAAAAAH IL VEUT M'BOUFFER !! À L'AIDE !! Aide moi Lukas !!!

Lukas : Débrouille toi, c'est ton problème.

Esquissant un fin sourire face au comique de la scène, Velvet se posera contre le bois du Sharknado, laissant son requin à lui régler son problème.

Fin.

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