บท33

Point de vue de Minho.

      Ils s'étaient tous les trois installés dans le salon sans plus de mots de leurs parts alors que je leurs avais dit que je partais préparer des thés dans la cuisine, m'enfuyant dans la pièce plus loin, non sans un regard en arrière vers mon amanf qui paraissait aussi paniqué que la première fois qu'il était arrivé chez moi, silencieux et tendu. J'avais juste besoin de me retrouver seul quelques instants pour mettre mes idées en place et tenter de me dire que ce n'était pas aussi catastrophique que ça en avait l'air, que je pouvais rattraper la situation, qu'il fallait juste trouver les bons mots, la bonne explication. Ô mais oui, que suis-je bête, pourquoi ne pas lui dire que j'étais tellement désespéré que j'ai appelé mon ami sorcier qui avait soudainement disparu ses jours-ci, que je lui avais presque supplié de ramener le jeune homme parce qu'il m'avait parlé d'une solution miracle à mon chagrin, que boom il était revenu et qu'en plus maintenant il était aussi dangereux qu'amnésique ? C'était la bonne idée ! Non mais à quel moment j'avais foiré ma vie pour que rien ne se passe comme prévu ? Pourquoi ce n'était pas aussi simple qu'avant ? Ça n'avait jamais été aussi problématique que jusqu'à aujourd'hui. Et s'ils s'étripaient dans le salon ? Je n'avais jamais vu Chris dans un tel état et juste sa réaction ne me rassurait absolument pas du tout. C'était donc les mains sur le placard des tasses et de assiettes que ma tête parti vers l'arrière pour observer ce qu'il se passait plus loin, et d'une certaine manière c'était un peu rassurant parce que seul le silence se faisait entendre. Je mis donc rapidement l'eau à chauffer dans la bouilloire près du micro-ondes, profitant de ce petit moment pour me dire que j'aurais mis fait de croupir quelque part au lieu d'enchaîner les plans catastrophiques. Je n'avais pas envie de mentir à mon ami mais il ne comprendrait pas ce que je lui raconterais, et si j'évitais de le mettre dans la confidence je n'imaginais même pas le résultat. J'aurais aussi aimé laisser Alexander dans l'innocence humaine, ils n'avaient tout deux pas besoin de problèmes supplémentaires dans leurs vies de mortels, déjà me dire qu'ils ne feraient plus parti de nos vies dans un siècle n'était pas réjouissant mais en plus le dire qu'il y avait bien plus dangereux qu'un picpocket dans les rues, c'était définitivement pas la joie. Comment leur expliquer que ce n'était pas sûr pour nous mais pour eux c'était vraiment le pire qu'ils puissent imaginer ? Devrais-je jouer cartes sur table directement en lui énumérant tous les soucis qu'ils allaient avoir dans le futur par plus puissants qu'eux, que son fils ne seraient sûrement jamais en sécurité mais qu'en plus ça allait être plus que compliqué pour lui, et sans aucun doute sa femme ou bien éviter le sujet pour l'instant en priant pour qu'ils les épargnent pour le moment le temps de digérer la nouvelle ? J'étais peut-être optimiste mais je préférais me dire que c'était possible. Le petit clic de la bouilloire me rappelait à l'ordre et je remplis les trois tasses d'eaux chaudes, déposant sur le plateau divers sachets de plantes et sucres, plaçant un verre d'eau pour le petit.
      Avec une grande inspiration, je parti en direction du salon où seuls les battements des pieds du jeunot brisaient un peu le silence. Même lorsque je déposais les récipients sur la table basse, personne n'osa rien dire, sentant le regard perçant de mon blondinet qui n'attendait sûrement qu'une chose : que je pose enfin mes fesses à côté de lui pour ne plus se sentir seul face à un inconnu.

"- Tonton Minho ?

- Oui, mon ange ?"

      En tournant le regard vers le mini Christopher, il serrait et desserait ses doigts comme pour demander de lui passer le verre d'eau transparant. Je lui tendis avant d'enfin me poser sur le petit tabouret que j'avais près de mon meuble télé, sentant une question brûlée les lèvres du revenant qui chuchotait, perplexe :

"- Lui aussi ?

- Non, c'est juste un surnom affectueux, après m'être détendu devant son regard si innocent.

- Lui est normal au moins, crachait l'humain en posant sa grande main sur le haut du crâne de son enfant."

      Sa pique avait visé juste, c'était toujours difficile de se faire traiter directement ou indirectement de monstre, qui plus est par des proches. Mais je serrais les dents, c'était normal d'être apeuré ou sur ses gardes face à quelque chose de inconnu.

"- Jisung n'a pas choisi d'être comme ça, ayant vu la grimace amer à la prononciation de son nom, il est tout autant perdu que toi sur le sujet.

- Ah vraiment ? Si tu arrêtais de me prendre pour un débile et de me dire c'est quoi ton tour de magie bidon et qui est ce gars que tu as manipulé, hum ? On mérite peut-être la vérité, cette fois-ci avec du dégoût."

       Théoriquement il n'avait pas tord, j'avais un peu manipulé Jisung en lui disait que je n'y étais pour rien dans sa perte de mémoire mais sinon je ne lui ai jamais menti, j'ai toujours répondu à ses questions et aidé quand il avait besoin. Je ne savais mêler pas quoi dire, que lui raconter, s'il me croirait, s'il s'acharnerait sur lui, j'avais aussi peur qu'il en parle à n'importe qui, que cela ne prenne des ampleurs que je ne pourrais définitivement pas contrôler dans le futur qu'il soit proche ou lointain.

"- Ce n'est pas aussi simple que tu ne le pense.

- Oh arrête ! On dirait que tu vas me sortir que les vampires ça existent.

- Oui, le plus sincèrement du monde alors que le regard intense de Jisung me transperçait presque la tempe."

      Les yeux dans les yeux, j'avais ce maigre espoir qu'il me croit et que je n'ai pas à me donner en spectacle, qui plus est devant son fils aussi. Je n'aimais pas faire sortir cette partie de moi au grand monde, encore moins devant mon amant, c'était la partie sombre que j'aimerais garder en cage à l'intérieur, trop incontrôlable pour l'ange. Christopher détourna le regard vers la fenêtre en pouffant de rire, pensant que j'étais assez timbré pour lui faire gober un mensonge pareil.

"- Tonton, t'es un vampire ?

- En quelque sorte, après quelques secondes de réflexions en me demandant si c'était vraiment une bonne idée de lui dire à lui aussi.

- Trop cool !, les yeux grands ouverts sur moi.

- Ne l'écoute pas, il dit n'importe quoi, avertit le frisé en prenant le verre de son fils des mains pour le reposer sur la table, ayant sûrement peur que j'y ai glissé quelque chose d'empoisonner, tonton est devenu cinglé.

- Minho, murmurait la voix rassurante de mon amant."

      Détournant mon attention aussitôt vers lui, je le vis me regarder de manière inquiet, avant de sentir ses doigts attraper les miens, ne m'étant pas rendu compte que je les triturais inconsciemment. J'étais stressé et tendu, et le pauvre dans l'histoire ne pouvait pas vraiment se défendre, il ne pouvait rien prouver de son passé. Il était là, silencieux à regarder la scène qui devait être étrange à regarder d'un point de vue extérieur. J'aurais voulu le rassurer en lui disant que j'avais la situation sous contrôle alors que j'étais plus paniqué qu'à l'annonce de l'existence de Jisung à mes parents. J'essayais un minable sourire que j'aurais voulu rassurant.

"- Je ne vieillit pas, tu me l'as fait remarquer un jour quand on regardait nos photos, celles d'il y a cinq ans.

- Tu m'as dit avoir une très bonne génétique vu que ton frère aussi ne fait pas son âge.

- Je ne me blesse jamais.

- Tu es trop prudent pour ça, ça n'a rien à voir un quelconque surnaturel, tu as juste de la chance.

- Tu te rappelle de ce jour où..., signe de tête vers Jisung, il est mort ?

- Sérieusement ? Tu as cru que je pouvais oublier un tel jo...

- Comment tu expliques que j'ai pu être en bas de l'immeuble avec lui dans mes bras alors que j'étais littéralement au dernier étage ?

- Tu cours vite.

- Sérieusement, Christopher ? Tu étais plus proche du rez-de-chaussé, tu aurais dû le trouver avant moi, non ?

- J'en sais rien moi ! Tu as trouvé une echelle de secours ! Non ?, s'emportait-il, frustré de ne pas trouver de réponse, c'est pas ce que tu m'as dit ? Je sais même plus ce que tu me dis, tu as l'air d'inventer tellement de mensonges apparemment.

- Je suis tombé ?, demandait la petite voix du blondinet à côté de moi qui me regardait, curieux, alors que l'enfant assis sur le canapé laissait son regard passer de son père à moi, s'arrêtant parfois sur le revenant, perdu de notre conversation."

       Il était vrai que je n'avais pas expliqué en détail l'accident qui était survenu des années plus tôt et qui lui avait coûté la vie, à cause de mes erreurs passées qui plus est. Il était curieux et cela se comprenait mais il aurait aimé ne jamais se remémorer pour la énième fois ce jour où il n'avait pas sût le sauver. Je me pinçais les lèvres avant de hôcher la tête, coupable.

"- Vous avez été blessé ?, je secouais lentement la tête en baissant mon regard sur nos doigts, me sentant encore plus coupable de n'avoir eu que de pauvres égratignures qui s'étaient aussitôt régénérer, comment ?"

       N'ayant pas envie de l'oraliser, comme si ce côté de moi m'était honteux, je préférais les laisser apparemment, déchirant de manière inconfortable mon teeshirt qui partirait dès ce soir a la poubelle. Au fond, j'avais espéré qu'en le récupérant à temps ce jour-là, mes ailes auraient pu nos faire voler avant le crash, que rien de tout ça ne se soit passé mais le fait des les faire pousser en plein vol n'avait pas été l'idée de l'année, le frottement de l'air n'était pas l'inconvénient auquel j'avais pensé, ça m'arrivait tellement rarement de me jeter ainsi que cela ne m'avait même pas traversé l'esprit ue  seule seconde.

"- Mon d**u mais c'est quoi cette merde ?, hurlait presque l'australien sur le canapé en agrippant son enfant contre lui comme s'il allait le protéger d'une potentielle menace."

       J'avais quelques instants mis de côté les deux humains pour me concentrer sur comment réagirait l'inhumain qui me tenait toujours les mains, ne disant rien de plus qu'au début de la conversation, me demandant s'il allait mal réagir, s'il allait me blesser encore, j'espérais seulement que s'il le prenait mal, cela n'impacterait pas les deux innocents sur le canapé qui devait nous regarder comme des monstres, plus qu'auparavant. Je commençais à paniquer au moment où je sentis une chaleur, que je connaissais bien à force, qui me picotait et me brûlait la peau fine de mes doigts et de ma paule. Sos, démon de retour. Immédiatement, je relevais les yeux vers son visage pour tomber sur son minois parcouru de filaments dorés rejoignant ses prunelles de la même couleur, ça sentait pas bon.

"- Ce n'est pas de votre faute, avec un sourire, surprenament, désolé et que je ne vois dans mon champs de vision de grandes ombres se dessiner derrière lui.

- C'est un cauchemar, dit l'australien qui défailli par un trop plein d'émotions sur le canapé."

      Paniqué, je me redressais immédiatement, appelant son nom pour savoir s'il était encore un minimum conscient ou non, en m'approchant de ma banquette, sous le regard aussi terrifiant qu'intrigué de son fils qui me suivait des yeux en se demandant si j'allais lui faire du mal ou non.

"- Je ne suis peut-être pas humain, mais est-ce que j'ai l'air si méchant que ça ?

- Non, après de nombreuses secondes, s'écartant de son père définitivement inconscient sur le divan, mais tonton tu es quoi ?"

      Si je lui répondais premier degré, qu'est-ce qu'il allait penser ? Qu'allait-il dire a son père ? Quelle serait leur relation dans le futur ? Serait-ce vraiment différent maintenant ? Christopher allait-il couper les pont par peur ? Je ne ne voulais absolument pas les effrayés et savais qu'Alexander accepterait facilement cela mais son père, c'était une autre paire de manches. Alors, tentant de rendre cela plus léger que ça n'en avait l'air, je souris de manière espiègle en secouant mes plumes, sous le regard encore plus intrigué du garçon.

"- Un ange."
















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[PAS RELU]

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