บท21

Au ralenti, je cours dans une direction inconnue, mais je cours. Au ralenti, une peur venue de quelque part de flou. Au ralenti, je tente de me repérer, de voir quelque chose de familier, désorienté je continue de donner chaque effort comme si c'était le dernier dans ce sens qui m'est tout aussi familier que le vide qui m'entoure et dans lequel je me dirige. Le souffle court, le cœur battant à mille à l'heure, les yeux me piquant, et ce sentiment de danger qui m'assaillait me fit encore plus flipper que ce contre quoi je fuyais. Au ralenti, je tente de regarder les alentours mais ce brouillard immaculé me procure un sentiment de solitude que je n'aurais jamais voulu sentir, au ralenti je trébuche sur je ne sus quoi et m'écroule sur ce sol à l'apparence si duveteux mais qui se relevait être dur et lisse, glissant comme du givre d'une patinoire. Ma tête heurte le sol et tout s'accélére, la douleur devient fulgurante, mon souffle semble coupé court, mon bras droit me lance, et mes yeux se fermèrent seuls. Impossible de me relever, impossible de me tourner je suis comme paralysé. Cet endroit, je l'avais déjà visité. Un "Minho..." lointain et distordue arrive à mes oreilles, d'où vient-il ? Qui est la personne qui m'appelle ? Pourquoi m'appelle t'elle ? "Cours !" Mais j'étais tétanisé, mon corps ne répondait plus aux simples ordres qu'étaient de se lever, marcher, continuer. Je rampe, mon poids me freine, me peine, coupant encore mon souffle. Seul mon cerveau semble en état de réfléchir un petit peu et ce n'est seulement quand j'entendis denouveau mon nom être appelé que je réussi à reconnaître la personne :

"- Jisung, soufflais-je."

La provenance du son de la voix venait de devant moi, je le savais, j'en étais persuadé, c'était lui. Je redouble mes efforts pour avancer, ramper, tenter de me relever. Un cri strident retentit comme s'il on lui faisait du mal, il me prit aux tripes, déchire mon cœur de nouveau et ma tête semble prendre le dessus sur ma douleur, forçant mon corps à avancer comme s'il ne comptait plus. Au ralenti, lentement, je sentais les ténèbres s'emparer de moi, mon corps et mon esprit.

"- Il se réveille, dit une voix féminine qui me disait vaguement quelque chose.

- Bien, vous pouvez disposer Adélaïde, répondit une autre voix autoritaire et féminine."

Puis des bruits de pas se firent entendre en échos et une porte s'ouvrir en slide, comme si elle était automatique et des talons claqués le sol avant de s'arrêter. Des bruits informatiques retentirent si proche de mon oreille que j'aurais juré être littéralement collé à l'objet, et une micro douleur se fit sentir dans mon bras. J'inspirais grandement avant d'ouvrir les yeux lentement sur un plafond blanc lisse et immaculé, une odeur de désinfectant agressif perturbait mon odorat et mes membres semblaient fortement trop endoloris pour répondre à un simple ordre comme frotter mes yeux, j'étais dans la vase, voyant encore s'il y avait un écran de fumée devant mes yeux, je savais que mon pouls était faible mais assez présent pour me garder éveillé. Tout de même, je compris rapidement que j'étais sur une surface molle quand j'eus essayé de lever mon poignet droit et que celui-ci retomba lourdement sur ce supposé matelas. En fronçant les sourcils, je sentis deux trucs collés sur les temps qui bougèrent au rythme de ma peau et en rouvrant les yeux je me rendis définitivement compte que la pièce n'était pas si éclairée que ça. J'avais la gorge sèche et brûlante.

"- Je... je suis o.. où ?, bégayais-je.

- Vous n'avez pas bougé de la ville, rassurez-vous.

- Qu'est-ce qu'il..., je toussais fortement sans pouvoir finir ma phrase.

- De la ronce d'Hestia pure."

Des gens renseignés, incroyable. Je déteste les humains.

"- Vous êtes.. qui ?

- Je me présente : je suis Kim, je suis entraîneuse en quelque sorte.

- De.. ?

- Chasseurs."

Mais c'est super ça, incroyable, quel beau merdier. Je tournais péniblement la tête dans sa direction pour tombé sur une jolie femme de la trentaine environ, les cheveux blonds parfaitement attachés en queue de cheval sans épis, un maquillage discret mais réaliste à la perfection, aucune imperfection, le port de tête haut.

"- Vous chassez quoi ?, demandais-je après avoir essayé de rendre ma voix moins faible.

- Appelons les "les nuisibles".

- Comme vous et moi ?"

Elle tourna enfin ses prunelles vers moi, abandonnant l'écran sur lequel elle tapait depuis tout à l'heure, me laissant voir distinctement ses yeux d'un noir si sombre qu'aucun humain ne pouvais avoir.

"- Si je suis là.. c'est que je suis un nuisible ?

- Ne voyons pas ça sous cet œil, dit-elle avant de se rapprocher de mon visage, disont plutôt une espèce de réponse.

- Sur quel sujet ? Vous savez, regardant les bracelets de fers qui me retenait au matelas, je suis plutôt courtois et m'enchaîner n'arrange pas grand chose pour obtenir des réponses."

Elle soupira en fermant le battant de sa tablette tactile, me regardant avec dédain, puis elle sourit narquoisement. Elle se leva en disant :

"- Vous êtes si unique, monsieur Lee Minho.

- Comment... mon nom ? Pour quoi ?"

Elle leva la main en se reculant légèrement et me souriant. Le nuage de fumée réapparu devant ma vision avant que je ne ressente cette lourdeur et cette voix "Minho !" a laquelle j'aurais tant aimé répondre "fuis ! Minho ! J'ai peur."

"- Ji... Jisung... où es-tu ?

- Minho !"

Je tournais, me retournais, encore et encore a la recherche de mon ami caché dans cette brume. Mais pour aller où ? Et pour quoi ? Je le sentais si proche, je n'avais pas envie de partir. A l'entente de sa voix, je me mis à courir en direction de sa provenance. Au ralenti.















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Chapitre transitoire avant d'aller dormir. Bisous

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