บท10
Il s'était endormi dans mes bras, le jour précédent, mais je n'avais pas réussi à fermer l'œil de la nuit, ayant trop peur que mon frère ne revienne pour tenter de m'éloigner de lui de nouveau, j'avais juste passé toute la soirée et l'aube à regarder par la fenêtre, attentif à tous mouvements présents dans la pièce et celles trop proches de mon porche. C'était compliqué mentalement car cela faisait longtemps que je n'avais pas tenu comme ça des heures durant mais je devait le faire, pour Jisung. J'avais même eu faim à un moment mais je m'étais refusé cette tentation futile, j'attendrais qu'il se réveille m'étais-je dis. Il aurait sûrement un petit creux et au moins, je serais avec lui et n'aurait pas peur qu'il ne lui arrive quelque chose, qu'il ne nous arrive quelque chose. Je reçu la notification d'un message mais ne prit pas la peine de la regarder et préférait éteindre mon téléphone puis de le déposer sous un des coussin du canapé jusqu'à ce que mon regard ne se bloque sur des pieds nus. En remontant le long de leurs jambes seulement couvertes d'un jogging noir uni, assemblée d'un tee-shirt blanc avec un logo d'une marque de pizza rouge et jaune laissant apparaître une tête sublime blonde tout en haut de cette vue banale plus tout à fait banale. En tombant sur ses yeux clairs, mon cœur loupa un battement notable, suivit de plusieurs d'autres lorsqu'en me redressant, il se rapprocha. Je n'arrivais pas à le lâcher tant je fus hypnotisé par sa beauté, tant qu'inconsciemment une de mes mains vînt se poser sur sa joue, voulant le sentir, m'assurer que je ne rêvais pas. Il y pressa plus son visage en fermant les yeux, profitant de ce contact, que je désirais depuis bien longtemps maintenant, avant de réouvrir les paupières pour agripper les yeux et me demander tout bas :
"- Comment allez-vous ?"
C'était à moi qu'il demandait ça ? Je n'avais pas fermé l'œil de la nuit pour garder la maison calme et en sécurité alors la question devrait plutôt aller pour lui. Mais je lui souris, doucement, sincèrement avant de répondre sur le même volume :
"- Je vais bien... Tu as faim ? Entendant son ventre se manifester."
Il hocha la tête en rougissant avant que je ne me dirige vers la cuisine, regardant dans le frigo ce que je pouvais bien lui préparer, faisant la revue rapide de pâtes fraîches qui devaient sûrement arriver à leur date limite, du tofu sûrement périmé, des yaourts dépassés et deux trous légumes se battant en duels dans le bac le plus en bas. Ce n'était pas folichon, autant chercher dans un placard une boîte de conserve, j'aurais plus de chance pour y trouver quelque chose de comestible. Soupirant, je lui demandais ce qu'il voulait manger mais n'eus pas de réponse dans l'immédiat. Je me redressais en fermant la porte de l'objet, y trouvant Jisung derrière, assez près de moi, je sursautais donc de surprise avant de rigoler doucement, pour décompresser, une main sur le cœur.
"- Ce que tu m'as fait peur !"
Toujours aucune réponse, pas d'excuse habituelle, rien alors mon rire se calma doucement, mon regard se posant sur son doux visage qui semblait de marbre, fixé sur un point spécifique. Ma gorge. Il était comme hypnotisé par cette partie de mon corps comme s'il voyait ceci pour la première fois, et il s'en approcha lentement, comme un prédateur, comme... un nouveau né.
"- Jisung ?"
Rien, pas de mouvement autre que sa progression et son regard sur mon cou. C'est là que mon cerveau commença à paniquer. J'en avais vu des nouveaux nés depuis le temps, j'en avais formé oui, je n'en avais jamais transformé mais les aidé étaient dans mes cordes, je savais y faire. Pourtant, là j'étais incapable de réagir comme je l'aurais fait avant, car c'était Jisung et que même si la sonnette d'alarme dans ma tête retentissait, je n'arrivais pas à reprendre assez mes esprits pour réagir convenablement. Mon seul réflexe fût de reculé comme si nous étions des aimants, déposant chaque pas plus en arrière que précédemment jusqu'à ce que je touche le plan de travail de mes fesses, me faisant grimacer sous la fraîcheur du meuble. Pourtant j'étais bien incapable de détourner les yeux de l'inhumain en face de moi, il semblait plus imposant et sublime qu'avant, jouant sûrement de son aura pour m'hypnotisé plus que je ne l'étais déjà, que je sois docile. Et malheureusement, c'était le cas.
Quand il vit que j'étais bloqué, il s'arrêta à proximité, remontant ses pupilles lentement, immobile, il observa mes lèvres en mordant la sienne imperceptiblement, puis ses yeux s'accrochèrent aux miens. Ces yeux translucides... d'une beauté incroyable, je n'avais rien vu de si magnifique. Mon souffle se coupa lorsque je sentis ses doigts frôlé mes avant-bras, frissonnant sous son contact, sentant qu'ils remontaient doucement jusqu'à mes coudes et redescendants à la même vitesse, son corps se rapprochant comme un aimant du mien, son visage à quelques centimètres de son jumeau, nos souffles se mélangeant inlassablement. J'étais beaucoup trop réceptif à lui, tout mon corps le réclamait, ma tête me tournait et mon cœur grondait comme un volcan trop longtemps endormi, j'avais toujours la chair de poule, qui s'était comme décidée à ne pas me laisser tranquille. Tout mon corps hurlait de bouger, de faire quelque chose et vite, mais pourtant j'étais figé, le regardant sans cillé, voyant ses paupières se baisser, son menton imperceptiblement trembler pendant de longues, très longues secondes de suspens où j'en oubliais qu'à tout moment il pouvait me sauter à la gorge. Une de ses mains vient se loger dans une des miennes, entrelaçant nos doigts innocemment alors que son autre paume frôla ma joue comme s'il avait peur que je me casse. Il était clairement dans un état de séduction avant l'attaque surprise, que je ne connaissais que trop bien, mais je ne pouvais toujours pas reprendre le contrôle de mes mouvements, mon corps complètement soumis au sien, comme un chiot attendant ses croquettes le matin après une longue nuit de sommeil. J'étais dans un état de sereinitude pleine.
Au bout de quelques minutes, qui me parurent être des secondes tant ce moment m'était délicieux, il vînt me provoquer injustement, taquinant ma lèvre inférieure de la sienne une fois, deux fois avant de venir goûter ma chaire pulpeuse de sa langue, timidement. Il savait ce qu'il faisait, il était malin, il cherchait la faille pour que mes dernières barrières tombent et Dieu sait qu'à ce moment là elles furent fortement fragilisés. Et là goutte d'eau arriva :
"- Minho..., chuchota-t-il trop bas pour que cela soit innocent."
Malgré tout, cela eut l'effet escompté et je n'en pouvais plus, il m'appelait, toute mon âme le désirait. Abaissant mes dernières armes, je viens plaquer ma bouche sur la sienne, sauvagement, sans plus d'interdit, retrouvant enfin celui qui m'avait tant manqué, pour qui je donnerais tout mon monde et mon temps, à qui j'appartenais entièrement et sincèrement. Tirant sa main toujours lié à la mienne pour le rapprocher plus qu'il ne l'était déjà, je plaquais sa sœur dans son dos, sur ses rains, ne voulant plus le laisser filé. Je regoûtais enfin à ce plaisir intense qu'était ses baisers, retrouvant cette fiesta incontrôlable dans mon ventre et mon sang pulsé à la vitesse de la lumière. Redécouvrant ce goût sucré de fraise et de myrtille qu'avait ses lèvres si douces et divines, sa chaleur protectrice. Lui. Je ne me souciais plus de sa perte de mémoire, de son changement métabolique, je ne considérais que lui, là maintenant. Pressant plus mes lèvres contre leurs jumelles si longtemps perdues de vue, venant les chatouiller de ma langue avant d'avoir l'autorisation de retrouver sa double. Elles se battaient, s'apprivoisaient, s'harmonisaient, dansaient sur un rythme endiablé dont seul nous avions le secret et la connaissance. J'aurais voulu que cet instant dure des jours, des années, des siècles, une éternité mais mon manque d'air se fit sentir. Me reculant légèrement pour remplir mes poumons de cet air vitale, j'ouvris les paupières sur un Jisung rougît, le souffle court qui me regardait, les yeux pétillants.
"- Encore..."
Il ne se fît pas prier, mais cette fois-ci, le baiser se fit plus langoureux, plus amoureux, et il répondit sur le même ton, me faisant plus frissonner qu'auparavant. J'étais fou, fou de lui, fou de ses regards, de ses attentions, de ses touchés même imperceptibles. Il me fit tant tourné la tête que je ne le sentis pas amené ma main sur sa hanche pour venir porter la sienne dans mes cheveux, son autre tenant fermement mon cou comme point d'accroche. J'aggripais sa taille fine, avant de descendre jusqu'au bas de son tee-shirt afin d'y passer en dessous, venant toucher la peau douce et lisse de son dos ferme et solide, sentant ses frissons sous mes paumes fouineuses. Remontant le long de sa colonne vertébrale, il dégageait sa bouche de la mienne avant de soupirer de plaisir. Puis il semblait ronronner quand je réitérait l'expérience, mes lèvres venant caresser son cou, ne laissant pas un millimètre froid. Ses mains agrippèrent mon haut, se collant plus à moi qu'il ne l'était déjà. Je trouvais facilement ses veines palpitantes, les embrassants en les ignorants avant que je ne l'entende dire :
"- Mords moi..."
Totalement sous l'emprise, mes canines sortirent d'elles-mêmes, me laissant la sensation de picotements pendant quelques secondes avant qu'elle ne disparaisse complètement. Je laissais les pointes frôler sa peau fine et délicieuse de sa clavicule, trouvant la veine tonique parfaite. Cela faisait des années que je n'avais pas goûté à ce sang si intense, si addictif et introuvable qu'il avait, il était l'unique que je souhaitais mordre afin de m'unir entièrement à lui, son sang m'appelait, se tenait prêt. J'ouvris alors la bouche assez grandement pour avoir la meilleure prise possible avant que je...
"Il ne doit jamais goûter ton sang.
Et toi non plus."
Et l'instant se stoppa net, tout se brisa. J'allais de nouveau briser la règle que Woojin m'avait imposé et qui me semblait justifier. Il m'avait eut, il s'était joué de moi grâce à ses charmes et je m'étais laissé avoir. Déçu, un sentiment énorme et douloureux de trahison s'éprit alors de moi, de mes tripes, je voulais vomir tant je me sentais utilisé. Les larmes aux yeux, presque impossible de les retenir, je m'éloignais lentement, divaguant tant je me sentais mal, je detournais le regard, mes crocs s'étant déjà rétracté sous l'effet du choc.
"- Minho ?, semblait s'inquiéter Jisung en s'approchant doucement."
Je le repoussais, me décalant sur la gauche, les yeux rivés au sol tant la douleur était grande, je sortis d'une voix brisée :
"- Tu devrais retourner dans ta chambre...
- Mais.., tentait-il de nouveau avant que je lève la tête pour le regarder à travers mes flots de gouttes salées qui avaient le goûter horrible de déception."
La bouche entre-ouverte sur sa phrase en suspens, il m'observait longuement avant de se pencher en avant, et de partir lentement vers ma chambre à présent sienne. Quand j'entendis la porte se fermer, mon corps s'écroula de lui même au sol, impossible de me tenir plus longtemps. Je sentais que mon cœur se brisait lentement et que la plaie revenait saignée, abondamment. Il s'était servi de moi à sa guise, il avait joué avec mes faiblesses pour obtenir ce qu'il voulait, il m'avait... utilisé. Et cela en était douloureux. J'étais si faible face à lui, si manipulable et naïf, je m'en voulais d'être comme ça mais je lui voulais encore plus de l'avoir fait, même inconsciemment. Il m'avait fait du mal, et s'en était affreux.
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