Jour 46
- Je voudrais te présenter quelqu'un, annonça Jordan après m'avoir embrassée sur la joue.
- Qui ?
- Viens.
Il me prit la main et je me levai de la chaise longue sur laquelle j'étais installée pour le suivre. Les jumeaux étant surveillés par mes parents, je ne m'en préoccupai pas et gravis les marches jusqu'à ma chambre. Mon ordinateur était ouvert sur mon lit et il le prit sur ses genoux en me faisant signe de m'asseoir près de lui.
- Nikky, voilà mes parents.
- Tes... Quoi ?
Je tournai la tête vers l'ordinateur où deux visages souriant me regardaient. Je reconnaissais la femme, elle était déjà apparue dans un de mes souvenirs et était le portrait craché de Jordan. Brune, des yeux gris perçants et un sourire sublime.
L'homme, quant à lui, avait des cheveux tout aussi noirs que ses yeux et semblait très sympathique lui aussi.
- Bonjour Nikky, comment tu vas ? me questionna la mère de Jordan.
- Hum... Je... Très bien, merci. Et vous ?
- Tout va bien pour nous ici, répondit son père. Tu réussis à supporter Jordan tout les jours ?
- Avec difficultés, mais je m'en sors ! ris-je.
Tous les deux rirent et même Jordan suivit.
Je discutai pendant quelques minutes avec eux avant qu'ils ne déclarent être très fatigués et avoir du travail le lendemain. Ils me saluèrent et firent de même avec leur fils puis coupèrent la conversation. Une fois certaine que plus personne ne pouvait m'entendre, je me tournai vers Jordan.
- Tu aurais quand même pu me prévenir ! m'exclamai-je.
- Pour quoi faire ? plaisanta-t-il.
C'était un peu comme si je rencontrais ses parents pour la première fois et lui ne me prévenait pas alors je me pointais face à eux en maillot de bain, un simple paréo entourant ma poitrine, les cheveux tout emmêlés et dégoulinant d'eau.
Jordan se leva pour aller poser l'ordinateur sur mon bureau et revint face à moi. Il prit mon visage boudeur entre ses mains pour me faire relever la tête.
- Ils te connaissent Nikky, me rassura-t-il comme s'il avait lu dans mes pensées. Depuis notre naissance on est inséparable, alors je peux te dire que ce n'est pas la première fois qu'ils te voient sortir de la piscine.
- Ce n'est pas la même chose, répondis-je en prenant ses mains dans les miennes pour qu'elles quittent mes joues.
Jordan s'accroupit face à moi, les bras reposant sur mes cuisses.
- Si je t'avais prévenue à l'avance, je te connais, tu aurais stressé. S'il y a bien deux personnes avec qui tu n'as pas à te cacher, hormis ta famille et moi, ce sont bien mes parents. Tu vois comment sont tes parents avec moi ?
Je hochai la tête, voyant où il voulait en venir. Mes parents agissaient avec Jordan comme ils le faisaient avec moi. On m'aurait dit à mon réveil qu'il était mon frère, ça ne m'aurait pas du tout interpelée. À part peut-être un problème de ressemblance. Il faisait parti de la famille, et, heureusement pour moi, pas en tant que frère. Il jouait aussi un peu ce rôle là avec les jumeaux et chaque fois qu'il était avec eux, je ne pouvais m'empêcher de sourire.
Jordan continua.
- Et bien quand tu venais chez moi, c'était exactement la même chose. Mes parents te considéraient comme étant de la famille. À tel point qu'ils n'hésitaient pas à t'engueuler, à te crier dessus et à se disputer avec toi, rigola Jordan, ce qui me fit sourire. Mais ça n'arrivait que très rarement, rassure-toi. Comme moi avec tes parents.
Je souris doucement et baissai les yeux sur nos mains enlacées. Chaque fois que quelque chose me tracassait, même un tout petit peu comme maintenant, il trouvait toujours les mots justes. Est-ce que ce jeune homme face à moi avait au moins un défaut ? Si c'était le cas, je ne l'avais pas encore découvert.
- Tu m'en veux ? me questionna-t-il en embrassant le dessus de ma main.
Je relevai les yeux et secouai négativement la tête. Un sourire arrogant prit possession de ses lèvres. Il savait ce que j'allais lui répondre avant même que je ne le fasse.
- Tant mieux !
Il se redressa un peu de manière à atteindre mes lèvres dans un chaste baiser mais j'attrapai son visage entre mes mains pour l'embrasser à nouveau.
- Je t'aime Jordan.
Son sourire s'élargit davantage , mais se fana rapidement quand son portable sonna. Il grogna et l'attrapa en tendant le bras jusqu'à la table de nuit. Il soupira en regardant l'écran et le balança plus loin sur son lit, laissant la sonnerie gâcher le silence de la pièce.
- Tu ne réponds pas ?
- Non. On en était à où ? reprit-il en souriant à nouveau.
- C'est qui ?
Il soupira et se redressa pour s'asseoir sur le lit près de moi.
- Morgane.
Pourquoi la simple prononciation de son prénom réveillait en moi de la colère ? Ma jalousie était déjà à son maximum alors qu'il n'avait fait que dire son nom.
- Et pourquoi tu ne réponds pas ?
- Pour plusieurs raisons.
- Qui sont ? insistai-je en essayant de croiser son regard malgré le fait que ses yeux soient baissés.
Me cachait-il quelques chose ?
Il soupira et se laissa tomber en arrière sur le lit, alors que la sonnerie du téléphone reprit de plus belle.
- Pour commencer, j'allais t'embrasser, alors je n'étais pas trop d'humeur à lui répondre. Ensuite, je sais très bien pourquoi elle m'appelle : elle veut qu'on sorte tout les deux pour pouvoir discuter. Mais je n'ai plus rien à lui dire depuis le coup qu'elle nous a fait.
- Le coup qu'elle nous a fait ? répétai-je en me tournant face à lui.
- Ouais. Je pense qu'Alex lui a dit ce qu'il voulait faire en ce qui te concerne. C'est pour ça qu'à chaque fois qu'elle était là, elle me collait. Et quand je suis arrivé à la déduction qu'elle voulait, elle-aussi, me récupérer - en quelques sortes - je lui en ai parlé et elle a tout nié. Depuis, je ne veux plus la voir et elle insiste pour qu'on discute. Elle voudrait soi-disant s'expliquer sur ses intentions. Ils ont vraiment un problème ces deux-là !
C'était le cas de le dire ! Ça faisait trois ans et ils n'avaient toujours pas lâché l'affaire ? Où était passée leur fierté ? À force de se faire rejeter, ils n'avaient toujours pas abandonné. C'était impressionnant.
Je m'allongeai près de Jordan.
- Ils devraient se mettre ensemble, déclarai-je en souriant. Ils sont vraiment trop bizarre tout les deux.
Un petit rire s'échappa des lèvres de mon copain.
- C'est pas faux. Je devrais leur soumettre l'idée.
La sonnerie de son téléphone retentit pour la troisième fois et je me redressai pour m'emparer de l'objet. Je décrochai et le mis à mon oreille.
- Oui ?
- Euh... Je... Nikky ? bafouilla Morgane.
- Oui, c'est moi.
- Tu pourrais me passer Jordan ? demanda-t-elle avec un peu plus d'assurance.
- Il est sous la douche, là.
Je jetai un coup d'œil à Jordan qui souriait en caressa ma main du bout des doigts.
- Tu veux que j'aille le chercher ? ajoutai-je.
- Non ça va aller. Dis-lui juste de me rappeler s'il te plaît.
- Je lui dirai, mais je ne pense pas qu'il le fera.
- Et pourquoi il ne le ferait pas ? me défia-t-elle.
- Parce qu'il n'en a pas envie et qu'il en a assez que tu l'appelles.
J'entendis Morgane rire doucement à travers le combiné.
- Tu ne sais rien, Nikky.
- À propos de quoi ?
- De tout. Tu ressors avec Jordan mais tu ne sais rien de ce qu'il s'est passé avant. Alors je serais toi, je ne ferais pas trop la fière.
Je me redressai vivement pour m'asseoir et Jordan me jeta un regard interrogatif que j'ignorai puis s'asseya face à moi.
- Éclaire-moi alors si je ne sais rien.
- Demande donc à ton chéri ce qu'il s'est passé à la soirée du nouvel an.
J'entendais son sourire sadique. Elle semblait fière de savoir quelque chose que j'ignorais.
- Dis-le moi toi. Je suis sûre que tu serais heureuse de le faire, dis-je en fronçant les sourcils.
- Vois ça avec lui, m'ordonna-t-elle en raccrochant.
Je restai stoïque un moment, le téléphone à la main.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Ça ne va pas ? s'inquiéta Jordan.
- Elle m'a dit de te demander ce qu'il s'était passé à la soirée du nouvel an.
Dans ses yeux, la peur remplaça l'inquiétude, sa mâchoire se contracta fortement et il déglutit difficilement. Quoiqu'il se soit passé, je voulais le savoir, même si je sentais que ça n'allait pas être très joli et que Morgane avait raison - d'une certaine manière - de se réjouir à l'idée que j'entende ce qu'il avait à me dire.
Pour le rassurer, et peut-être aussi pour me rassurer moi-même, je pris sa main et la serra doucement.
- Je... Hum...
- Tu m'as promis de plus rien me cacher Jordan, dis-je doucement.
- Je ne te cache rien. C'est juste que dix-sept d'existence c'est difficile à raconter en quelques jours, déclara-t-il en esquivant mon regard.
- Alors raconte-moi ce jour-là. Ça ne peut pas être si horrible que ça, si ?
Je tentais de me persuader moi-même parce que sa réaction à l'évocation de cette soirée me faisait peur.
- Je veux que tu saches avant tout que j'étais vraiment, vraiment bourré et que je ne savais pas ce que je faisais, commença-t-il.
- Continue, lui ordonnai-je calmement.
Il prit une grande inspiration avant de laisser l'air s'échapper doucement de ses poumons, puis reprit la parole.
- On était chez moi et à la fin de soirée, j'étais tellement mal en point et fatigué que je suis parti me coucher. Et Morgane est venue me rejoindre dans la chambre.
Mes yeux s'écarquillèrent et il me coupa la parole avant que je ne puisse ouvrir la bouche.
- Mais je n'ai pas couché avec elle ! Je te le promet.
- Alors qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- J'étais à moitié endormi et défoncé et elle en a profité pour m'embrasser. J'avais tellement bu que je n'ai pas capté tout de suite que ce n'était pas toi. Alors je l'ai embrassée moi aussi, avoua-t-il en me regardant dans les yeux comme pour jauger ma réaction.
Je relâchai sa main comme si elle venait de me brûler.
- Ça fait trois ans qu'on est ensemble et tu n'as même pas su faire la différence entre elle et moi ? compris-je, déçue.
- J'étais bourré Nikky !
- Comme si c'était une justification ! m'écriai-je.
- Je ne comprenais rien à ce qu'il se passait ! Pour moi, ça ne pouvait être que toi, alors j'ai répondu à son baiser, mais quand elle a commencé à me toucher, je...
- Parce qu'elle t'a touché en plus ? le coupai-je brutalement en me levant du lit. Et jusqu'à où ça a été ?
Il se leva à son tour pour être face à moi.
- Je te promet que je n'ai pas couché avec elle. J'étais torse nu et elle a posé ses mains sur moi. Je ne sais pas comment j'ai compris que ce n'était pas toi mais voilà. Je l'ai repoussée et je lui ai dit de dégager. J'ignorais qui c'était vu qu'il faisait noir, mais tout ce que je savais, c'est que ce n'était pas toi. Après, je me suis rendormi mais elle était restée. Et le lendemain matin, tu nous a vu ensemble. Dans le même lit. Tu ne pas adressé la parole pendant plusieurs jours et je le comprends. Moi aussi j'aurais pété un plomb si j'avais été à ta place, mais il faut que tu me crois Nikky. Je m'en veux tellement à cause de ça, si tu savais !
Je restai silencieuse face à ce qu'il venait de dire. Les larmes me montaient aux yeux sans que je ne m'en rende réellement compte et Jordan approcha sa main de mon visage mais je me reculai vivement.
- Pourquoi je te ferais confiance ?
- Parce que tu l'as déjà fait une fois.
- Ce n'est pas une raison. Ce n'est pas parce que je suis tombée amoureuse de toi une deuxième fois que je dois réagir exactement de la même manière tout le temps ! Je ne me souviens pas, Jordan ! Et je ne sais même pas ce que je dois faire en apprenant ça. Ça me fait mal parce que je t'aime, mais techniquement, pour moi, on n'est ensemble que depuis une semaine. Alors je...
- Et moi tu crois que ça me fait quoi de tout recommencer ? me coupa Jordan en hurlant. Tu crois que ça m'a fait plaisir d'avoir ramer pour que tu tombes amoureuse de moi une seconde fois ? Je comprends parfaitement que tu sois perdue mais tu n'es pas toute seule là-dedans. Tes parents et moi, tu crois que ça nous amuse de te raconter des passages de ta vie ?
Ses yeux commencèrent à s'embuer et il me fixait avec une telle intensité que je ne savais plus où me mettre. Mais je me repris rapidement.
- Je n'ai pas choisis d'oublier, Jordan, dis-je calmement.
Il soupira et ses laissa tomber sur mon lit derrière lui, les coudes plantés dans ses genoux, le regard rivé au sol.
- Je n'ai jamais dit ça.
- C'est ce que tu insinues. Tu...
- Non ! s'écria-t-il en relevant la tête. C'est...
- Si Jordan.
- Je t'interdis de dire des conneries pareilles.
Son ton accusateur me fit fermer ma bouche et déglutir laborieusement. Il continua.
- Ça me tue Nikky. Je sais que c'est dur pour toi d'essayer de te souvenir, mais de mon côté, ça me tue. Chaque fois que tu me demandes de te raconter un épisode de ta vie, ou que tu me poses une question sur nous, ça me rappelle que tout ce qu'on a vécu, tu ne t'en souviendras peut-être jamais.
Une larme silencieuse roula sur sa joue et je me taisais. Je l'écoutais, simplement, me faire part de toutes les émotions qu'il avait dissimulé.
- Je suis le seul de nous deux à me rappeler de notre premier baiser, de notre première dispute, de notre première fois, de chacun de tes anniversaires, de toutes les fois où tu as rigolé à en pleurer, de chaque larme que tu as versé. Alors, j'imagine ce que tu peux ressentir à ne rien te rappeler, mais toi, mets-toi à ma place. Juste une seconde.
Je savais que c'était difficile pour lui aussi cette histoire d'amnésie, mais l'entendre me le dire ne rendait cela que trop réel. Les autres larmes qui coulaient de ses yeux firent tomber les miennes.
- Je ne dis pas que c'est de ta faute Nikky, je ne t'accuse en aucun cas et je dis encore moins que ce que tu vis est plus simple que ce que moi je vis. Ce sont deux choses totalement différentes.
Il se tu un long moment, ses yeux ne s'éloignant pas des miens.
- Je sais que c'est compliqué pour toi aussi d'apprendre des choses qui se sont produites dans le passé, mais on est passé au dessus de toutes les conneries que toi ou moi avons pu faire. Je voudrais seulement que tu me fasses confiance, même si tu ne me connais réellement que depuis quelques semaines. Je t'aime, Nikky. Et ça, tu dois le croire.
Il renifla bruyamment et s'essuya les yeux d'un geste vif de la main, avant de se lever. Il s'approcha de moi et encadra mon visage de ses deux mains, effaçant mes larmes délicatement avec ses pouces.
- Je vais faire un tour, m'annonça-t-il doucement.
Avant de disparaitre de la pièce et de dévaler les escaliers d'une démarche lente et presque mécanique, Jordan m'embrassa longuement sur le front.
***
Il était plus de minuit quand Jordan rentra de je-ne-savais-où. Je ne bougeai pas lorsqu'il ouvrit la porte de ma chambre et il se déshabilla en silence dans le noir, avant de se glisser sous la couverture près de moi.
Je n'avais pas eut de ses nouvelles depuis son départ en début d'après-midi, alors je m'étais inquiétée toute la journée. De plus, j'étais heureuse qu'il soit venu dans ma chambre et non sur le canapé du salon ou de la cave, puisque Tony avait récupéré sa chambre. Toutefois, je continuais de faire semblant de dormir.
Après seulement une poignée de secondes, le torse de Jordan se colla contre mon dos et son bras entourait ma taille. Il m'embrassa furtivement sur la nuque avant de me chuchoter quelques mots à l'oreille.
- Je sais que tu ne dors pas.
- Je t'attendais, avouai-je immédiatement.
- J'étais chez Simon. Désolé d'être parti toute la journée, mais j'avais besoin de... respirer.
Respirer ? Je l'étouffais ?
Je retournai face à lui. On se faisait face, chacun allongé sur le flanc.
- C'est parce que tu en as assez de passer tes journées avec moi ?
Il me fit un sourire amusé et laissa glisser ses doigts de ma main jusqu'à mon épaule.
- Je n'en aurai jamais assez d'être avec toi. J'avais seulement besoin de prendre un peu l'air.
- Je comprends, dis-je en baissant les yeux. Tu veux peut-être... dormir tout seul ?
J'espérais sincèrement qu'il décline ma proposition sortie de nul part et il le fit, à ma plus grande joie, en secouant simplement la tête. Puis il s'allongea sur le dos et me fit signe de venir vers lui, dans ses bras.
- Tu ne voudrais pas qu'on oublie cette journée ? me proposa-t-il en m'embrassant sur la tête.
- Ça me va totalement, répondis-je sincèrement.
- Tant mieux !
Quelques minutes s'écoulèrent durant lesquelles je cru qu'il s'était endormi mais ce n'était pas le cas.
- Nikky ?
Je me redressai sur un coude pour le regarder.
- Oui ?
- Je veux que tu me promettes quelque chose, déclara-t-il en passant ses doigts sur ma joue.
- Dis-moi.
- Si tu as une question sur nous ou sur n'importe quoi, demande-le moi. Je ne veux pas que tu hésites. Je te répondrai honnêtement, évidemment.
- Je te le promet, lâchai-je immédiatement en souriant.
- Mais ça marche aussi dans la situation inverse !
Je perdis mon sourire. Ça voulait dire que si lui me posait une question, je devais répondre ? Je le sentais mal...
- D'accord, affirmai-je néanmoins.
Il me regardait en souriant et je fronçai les sourcils.
- Je paris que tu as une question.
Il hocha la tête en faisant disparaitre son sourire et je soupirai, avant de lui dire de me poser cette question pour que je puisse dormir.
- C'était quoi ton rêve de l'autre nuit ? demanda-t-il sérieusement, une leur d'inquiétude dans ses yeux sombres.
- Quelle autre nuit ?
- Celle où tu t'es réveillée en plein milieu de la nuit, en panique et que tu as pris une douche à quatre heure du matin.
- Oh...
Cette nuit... Je me sentis rougir instantanément en me rappelant de ce qu'il s'était passé dans ce rêve et je m'écartai inconsciemment de Jordan.
- Depuis ce jour-là, je n'arrête pas de me demander ce qu'il t'est passé par la tête et je voudrais vraiment savoir, Nikky.
- Pas aujourd'hui.
- Quand ?
- Je ne sais pas.
- Demain ?
- Non.
- Pourquoi ?
- Parce que Jordan ! m'écriai-je en m'asseyant dans le lit.
Il ne comprenais pas ma réaction, et je ne pouvais pas lui en vouloir. Après de nombreuses tentatives de sa part pour que je lâche le morceau, je réussis finalement à repousser l'aveu. Que jusqu'à demain.
Un jour de gagné avant d'avoir honte jusqu'à la fin de mes jours, c'était déjà ça !
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