« Monsieur Tachibana ?

-Keita...? Il y eu un long silence. Yuno le rompu la première.

-Papa, tu connais Keita ? C'est un camarade de classe. Il est le premier à m'avoir parlé. Tu sais je te l'avait raconté je...

-Yuno va en voiture.

-Hein ?

-C'est un ordre. »

Yuno rentra en voiture sans parler. Monsieur Tachibana me fit alors une courbette et s'excusa. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Il me mit alors une main sur mon épaule et se rapprocha de mon oreille. Il murmura alors une phrase puis rentra à son tour dans la voiture et démarra me laissant seul sur le trottoir. Que ce que ça voulait dire ?

Je m'avachis sur mon lit et réfléchis. Rien de tout ça n'avait de sens. Je pris alors l'album photo où tous mes souvenirs avec Yuno étaient réunis. Elles se ressemblaient tellement que ça en devenait ironique. C'était quoi au juste ? Une blague ? Une caméra cachée ? Je sentis alors une larme coulée le long de ma joue. « Tu me manques » Pensai-je à voix haute. Dans une semaine cela fera 6 ans que je ne t'aurais pas vu.

Je tournai doucement les pages de l'album. Je me souvins alors de quelque chose qui m'avait échappé. Yuno avait une cicatrice dans le dos. Elle se l'était faite après une chute quand on était jeune. Une idée me vint alors à l'esprit, je prit mon téléphone et envoya un message.

(Destinataire : Yuno

Message : C'est d'accord. J'accepte ton aide. Fait toi passé pour la fille qui te ressemble et fait moi tourner la page.)

Une minute plus tard mon téléphone vibra. Je le prit la main tremblante puis compta jusqu'à trois avant d'ouvrir le message. J'ouvris les yeux.

(Tu as pris une bonne décision. Je me suis bien amusé aujourd'hui ! A demain Keita ^^)

Je me mis alors à sauter de joie sur mon lit. Elle avait accepté. C'était donc maintenant que tout allait commencer. Je m'assis à mon bureau et prit un carnet. Sur la première page, j'écrivis en gros : MISSION YUNO. Je commençais alors à rassembler les indices. Je fit alors une liste.

1. Ressemblance incroyable.

2. Prénom similaire.

3. Monsieur Tachibana.

4. Phrase de monsieur Tachibana.

Je ne comprenais toujours pas la phrase de monsieur Tachibana. Je l'écrivis une dizaine de fois mais je ne trouvais toujours pas le sens. Je vis alors une première possibilité. Yuno shizuki a était adopté par la famille Tachibana en temps que remplaçante de leur fille Yuno décédait. Cette idée me semblait tout de même assez tordu mais restait une hypothèse valable. Une deuxième idée me vint à l'esprit. Et si Yuno shizuki et Yuno Tachibana était la même personne ? Non, pourquoi aurait elle fait semblant de ne pas me reconnaître ? Ca n'avait aucun sens. Je rayais alors cette idée du carnet. Je me levais de ma chaise puis regarda le carnet. Je repensai alors à leur grande ressemblance. Je reprit le stylo et réécrivit la deuxième hypothèse avec un grand point d'interrogation. Même si les chances étaient très maigres je voulais y croire. Je m'endormis sur mon bureau.

« Keita !... Keita ! Je t'aime Keita. Restons ensemble pour toujours. Tu me le promets hein Keita ?

-Yuno ?

-Tu as rompu la promesse Keita. Maintenant que je ne suis plus là tu compte faire quoi ? Vas tu m'oublier ? Je ne suis plus rien pour toi ? Cette nuit là pourquoi tu ne m'as pas raccompagné chez moi ? Tout est de ta faute Keita ! »

Je me réveillais en sursaut. Je m'étais endormis en écrivant le carnet. Mes larmes avaient mouillé unepage. Toujours ce même rêve.

Je partis alors au lycée. Sur le chemin Yuno m'avait rejoins. Nous avions marché sans se parler. Elle agissait bizarrement.

La journée était passée vite mais Yuno n'avait pas parlé une seule fois. Alors que d'habitude elle aimait tellement nous raconter toute sa vie ainsi que ses exploits. Après les cours, nous avions décidé avec la classe d'aller au karaoké pour l'anniversaire de notre délégué féminin.

Tout le monde rigolait tranquillement. Puis, Naruse proposa de jouer au jeu de la vérité. Tout le monde acquiesça. On prit alors une bouteille en plastique vide et la fit tourner. On appris alors de nombreuses choses. Comme quoi Naruse aimait Erika ou encore que Satoru avait la phobie des canards. Yuno rigolait avec les autres.

« Keita ! Hm... Keita tu dois nous dire pourquoi tu as fait un scandale quand Yuno est arrivé dans la classe pour la première fois.

-Haha, je l'avais juste confondus avec une amie à moi quand j'étais petit. »

Takeru broncha un petit coup car il s'attendait à quelque chose de plus croustillant. On relança alors la bouteille et elle s'arrêta cette fois sur Yuno.

« Qui a était ton premier amour ? »

Tout le monde la regardé moi y compris. J'espérais qu'elle dise mon nom. Si elle le disait cela aurait signifié qu'elle était la Yuno Tachibana que je connaissait. Mais elle ne répondit pas. Elle regardait dans tous les côtés.

« Yuno tu te sens bien ? Demandai-je. »

Elle ne répondit pas. Son visage commença à devenir de plus en plus pâle. Tout le monde se rassembla autour d'elle. Elle mit sa tête entre ses mains toutes tremblantes.

« Ne me regardez pas ! Ne me regardez pas !

-Yuno ? »

Je mis ma main sur son épaule pour comprendre ce qui n'allait pas. Elle poussa ma main d'un geste brusque. Puis me regarda dans les yeux. Ses yeux étaient larmoyants comme ci elle retenait ses larmes. Elle ouvrit doucement la bouche toujours les yeux rivés sur moi.

« Keita tu me promet de rester avec moi pour toujours ? Promettons de rester ensemble pour toujours ! Quoi qu'il arrivera on doit se promettre de rester le Keita et la Yuno que l'on est aujourd'hui »

Mon cœur s'arrêta une fraction de seconde. Ce qu'elle venait de dire était mot pour mot ce que Yuno m'avait dit avant de disparaître. Tout le monde me regarda alors. Leur regards signifiait : Que ce passe t'il entre vous. En vérité même moi je l'ignorais. Yuno s'évanouit soudainement.

Cela faisait deux jours que je n'avais pas vu Yuno. Depuis qu'elle s'était évanouie, elle n'était pas revenue en cours. Son retour était normalement prévu pour demain. J'avais essayé de lui rendre visite à l'hôpital mais toute visite était refusée. Je repensais alors à la phrase de monsieur Tachibana : Le passée reste le passée ne la mêle pas à cela. Je pris alors mon carnet sur MISSION YUNO. La phrase de M. Tachibana devenait un peu plus claire. J'écrivis alors un autre point sur les indices.

5. Phrase dite au Karaoké.

Je ressemblais alors tout dans ma tête. Dès qu'on lui avait posée la question Yuno avait paniqué puis s'était évanouie. Non. Avant de s'évanouir elle m'avait dit la même phrase que mon amie d'enfance. Etait-ce une coïncidence ? Un hasard ? Non ça ne pouvait pas en être un. Mais pourquoi avait elle paniquée ? La question était simple elle portait sur son passée donc y répondre ne devais pas être gênant. La question porté sur son passée ? Son passée ? Y avait il un lien ? Mon téléphone vibra soudainement ce qui me fit revenir à mes esprits.

(De : Yuno

Message : Désolé de t'avoir inquiété, je vais bien.)

C'était le dernier jour de cour avant les vacances de printemps. Yuno était en effet revenue en classe. Personne n'avait osé demander ce qu'il c'était passée. Puis Naruse approcha vers moi.

« Keita ça te dit de venir avec nous à la piscine demain pour fêter les vacances ?

-Je serais là. Je peux inviter quelqu'un ? »

Cette sortie allait être une bonne opportunité pour moi de pouvoir en savoir plus sur Yuno. Naruse m'avait autorisé à inviter quelqu'un. Pendant la pause, j'avais été la voir.

« Tu vas mieux ?

-Hm.

-Tu veux venir avec nous demain à la piscine ?

-Vraiment ?! Je peux !? Merci !

-Au faite Yuno ?

-Hm ?

-Est ce que tu connais un endroit avec un grand chêne ? Un endroit où tu te rendais souvent quand tu étais petite ?

-Je... Ne me souviens pas désoler. »

Elle partie en me laissant seul sur le banc. Elle ne se souvenait plus ? Ou ne voulais pas répondre ? Je le découvrirai. Ces deux Yuno se ressemblaient trop pour être une coïncidence.

Nous étions arrivés devant la piscine. Il y avait énormément de monde. Yuno m'attrapa la main et me tira aux toboggans. Aux dernier moment, elle eu peur et ne voulu pas descendre. Je lui dis alors de s'asseoir entre mes jambes pour descendre à deux. Elle me remercia et s'assit. Mon regard se posa sans le vouloir sur son dos.

Une Cicatrice.

A SUIVRE