Chapitre 18 : Seul la vérité blesse
« Je suis amoureuse de toi mais je ne veux pas que tu me donnes ta réponse aujourd'hui, je veux que tu y réfléchisses ! Demain tu me la donneras ?
-Même si je sais déjà la réponse ?
-Oui attendons demain ! Mais en attendant faisons une promesse ! Promettons de rester ensemble pour toujours ! Quoi qu'il arrivera on doit se promettre de rester le Keita et la Yuno que l'on est aujourd'hui. Keita il commence à pleuvoir rentrons !
-Je ne peux pas rentrer avec toi aujourd'hui je suis désolé ! Bon j'y vais !
-N'oublie pas la promesse ! A demain Keita ! »
A ce moment là, nous venions de prendre un chemin différent. C'est alors que notre destin tragique a commencé. Si ce jour là je n'avais pas fait ce choix rien de tout cela ne serait arrivé. Si je ne l'avais pas laissé rentrer seule on n'en serait pas là. Et pourtant inconsciemment j'ai suivis le chemin que le destin voulait que je prenne.
Yuno parti sous la pluie en courant. Pour une fois, elle pris un autre chemin, un raccourci qui passait en plein milieu de la ville. Quand j'étais avec elle, on prenait toujours un rallongement. Ce qui nous permettait de rester plus longtemps ensemble mais aussi d'être plus en sécurité. Mais cette pluie l'avait forcé à prendre le chemin le plus rapide.
Au même moment, un pâtissier venait de se faire licencier. Il travaillait depuis bientôt 4 ans dans cette pâtisserie situé à Shibuya et pourtant le patron lui avait dit :
« Nous voulons changer l'image de notre pâtisserie. Tu es trop vieux et père en plus. On veut donner une image plus jeune tu comprends ? »
Il était sorti énervé, sans prendre le temps d'enlever ses gants de travail. Il partit dans un bar ou il bu, un verre, deux verres jusqu'à n'en plus voir la fin. Un autre homme se saoulait à côté de lui. Ils parlèrent et échangèrent leurs problèmes. Puis notre pâtissier se leva et pris des clefs de voiture qu'il pensait être les siennes. Ils venaient d'échanger sans s'en rendre compte. Il s'en aperçu en montant dans la voiture. Ce n'était pas la sienne. Mais l'ivresse prit le dessus et le fit démarrer. Il roulait, vite, beaucoup trop vite. Des larmes aux coins des yeux.
« Que vais-je faire ? Comment je vais nourrir ma famille ? »
Ceci devait être les phrases qu'il se répétait sans arrêt. Les larmes lui brouillaient la vue. Et son pied continuant d'accélérer. Après tout... rien de pire ne pouvait arriver.
Yuno venait d'arriver à un passage piéton. Elle attendait que le feu passe au vert. La pluie avait complètement mouillé ses cheveux ainsi que son uniforme. Les gouttes d'eau dégoulinaient sur son visage. Elle l'aperçut finalement. Sa mère se trouvait à l'autre bout de la route avec un parapluie à la main. Elle secouait son bras afin de le montrer à sa fille.
« Yuno tu as oublié ton parapluie ! »
Le feu passa au vert. Elle se mit à courir vers sa mère. Sa maman, fit de même mais pour une autre raison. Elle venait d'apercevoir au loin une voiture roulant excessivement vite. Elle avait compris quelle ne pourrait pas freiner à temps.
« Yuno ! Attention ! »
Yuno tourna la tête et vit la voiture lui foncé droit dessus. Elle s'arrêta en plein milieu. Ses jambes étaient paralysées par la peur. C'est alors que madame Tachibana arriva. Pile à temps ce qui ressortait d'un miracle. Elle poussa Yuno qui tomba la tête sur le rebord du trottoir. Le parapluie vola dans les airs. On entendit seulement un bruit sourd. Le bruit du corps de Madame Tachibana rencontrant la voiture. Puis un corps tomba au sol.
Le conducteur venait de voir la petite fille devant lui. Il voulu freiner mais compris qu'il n'y parviendrait pas à temps. Il criait à plein poumons : « Partez ! Part je t'en supplie ! Yuno »
Puis le choc arriva. Sa tête rencontra le volant. Il saignait mais rien d'important. Ce n'était rien comparait à ce qu'il venait de vivre. Il venait de voir le corps d'une femme s'écraser contre sa voiture.
Les deux femmes étaient encore conscientes. Yuno avait difficilement ouvert les yeux. Et avait criée de toute ses forces : Okasan ! Sa mère lui avait alors laissé une dernière phrase avant de partir. Yuno eu à peine le temps de verser une larmes qu'elle s'évanouie à son tour la tête sur le rebord en béton.
L'homme sorti de sa voiture. Ayant vu que l'enfant était toujours en vie. Il se mit à sourire. Un sourire rempli de tristesse et de mépris. Un mépris envers lui même. Il entendit soudain le bruit des passant venant vers lui. Il se mit à paniquer et fit la chose qui lui semblait la meilleure solution. Il souleva le corps de la femme morte et parti en courant avec, dans es bras.
C'est à ce moment là que Toma arriva. Il étudiait la médecine en ce temps là. Il couru devant Yuno et fit les premiers soins. Elle fut alors secouru grâce à la personne qui devint peu de temps après son demi frère.
Naruse était là. Il était dans les passants, son corps tremblait. Ce qu'il avait vu se soir là était devenu un traumatisme. Car malgré ce que tout le monde pensée. Il y avait un témoin. Un témoin qui avait fait en sorte de toujours rester caché. Il l'avait vu, il avait vu l'homme courir avec quelque chose dans les bras. C'est seulement ensuite qu'il avait vu Yuno par terre. Il n'avait cependant pas identifié le coupable et avait préféré faire comme ci rien ne c'était passé. Il n'avait rien vu. Rien entendu.
Le cerveau humain est parfois étonnant. Il réussit à nous faire croire que l'on n'a rien vécu. Il nous fait oublié un évènement traumatisant. Et pourtant notre inconscient s'en souvient. C'est comme deux souris se battant pour un bout de fromage. Mais un jour ou l'autre, tout nous revient. C'est ce qui c'est passé. Dès qu'il a revu cet homme il a su que c'était lui. Mais encore une fois il se tu.
C'est après que j'ai rencontré Naruse pleurant dans un coin. Mais j'ignorais la raison je lui est alors seulement donné mon manteau et mon numéro. J'étais pressé je n'avais pas le temps de m'arrêter plus longtemps. Encore une fois, si j'avais pris le temps peut être qu'on n'en serait pas là. Peut être qu'il aurait réussi à en parler avant de décider de ne rien avoir entendu ni vu.
L'homme à finalement déposé la femme chez lui. Puis à nettoyez tous ses vêtement, tout le sang qu'il y avait. Il pleurait. Il se tapait et se maudissait. Il s'en voulait à en mourir. Puis il appela la police disant qu'il avait retrouvé une femme morte. Le conducteur n'avait pas menti il avait bel et bien dit qu'il l'avait trouvé sur la route.
« Vous l'avez trouvé sur le lieu de l'accident ?
-Oui, je passais à ce moment là et j'ai vu. Je me suis dit qu'il y avait encore des chances de la sauver alors j'ai couru avec elle. Mais je me suis rendu compte qu'elle ne respirait plus. Si seulement j'avais couru plus vite... »
Ce qu'il disait tenait la route. C'est pour cela qu'on le cru. Mais au fond il savait pertinemment qu'il était coupable. Et se détesté pour cela.
Quelques heures après, le téléphone sonna. Il couru à l'hôpital. L'enfant était allongée inconsciente. Un jeune homme à ses côtés celui qui l'avait aidé un certain Toma. Une femme entra, une infirmière. Elle se nommait Madame Shizuki. C'est dans cette même petite chambre d'hôpital que toutes les personnes ayant un destin lié se sont retrouvé.
Ce qui suivit fut compliqué. Le père de Yuno était venu la chercher afin de la transférer dans un hôpital en Corée du sud. Il avait demandé de garder la mort de sa femme secrète des médias. C'est ainsi que la nouvelle vie de Yuno fut créée. Mais il y eu une erreur. En effet outre Naruse, et moi quelqu'un d'autre était au courant de l'identité du conducteur et ce depuis le début. Madame Shizuki. Ceci était la première erreur.
(Alors Keita,
C'est drôle de parler avec le coupable en tête à tête ? )
Yuno était là devant la vitrine. Elle nous regardait. Elle aussi savait. J'ignorais comment mais elle savait que cet homme était la personne qu'elle recherchait. Elle poussa la porte et vint s'asseoir à côté de nous. Je ne parlais pas me contentant de la regarder la bouche grande ouverte. Comment ? Je n'étais pas le seul. Le coupable était lui aussi choqué. Dans ses yeux se lisait une détresse. Yuno le regarda et lui sourit avant de prendre une gorgée de ma boisson.
« Bonjour, vous me connaissez n'est ce pas ? Je suis la personne à qui vous avez gâché la vie. Quelle question idiote bien sur que vous enfin... tu me connais.
-Yuno calme toi... Je lui pris sa main mais elle la retira.
-Keita quand allais tu me le dire ? C'était drôle de me regarder ignorante ?
-Non ce n'est pas... Liasse moi t'expliquer.
- Je ne veux pas savoir. Pour l'instant je ne veux rien entendre. »
Elle baissa la tête, elle se retenait de pleurer. Je l'avais blessé et je le savais. Ce que je redoutais le plus venait d'arrivé. Qu'allait il se passer ? Elle releva la tête et regarda l'homme un regard noir dans les yeux. Je ne l'avais jamais vu ainsi. Elle faisait la forte. C'était bien faisait et non était car elle ne l'était pas. Une larme au coin de son œil l'avait trahit.
« Comment je l'ai su pas vrai ? Vous verrez c'est une histoire drôle. Mais je ne la dirai pas aujourd'hui. Pourquoi ? Parce que nous nous reverrons.
- Que ? Balbutiais-je.
-Je vais réfléchir. Je n'est pas encore décidé de ce que je ferai. Te dénoncer ? T'aider ? Mais bon même si je connais déjà la réponse j'ai pour habitude d'attendre une journée afin d'être sur de moi. Et puis ce n'est pas comme ci nous ne nous reverrons pas. N'est ce pas ? «
Je la pris dans mes bras. Elle se débattait mais je la serrai de toutes mes forces. Elle commençait à se calmer. Son corps se mit à trembler. Elle pleurait enfin. Je m'abaissai a son oreille et chuchota : « Pleure. » Elle répondit finalement à mon étreinte. Après quelques minutes, elle leva la tête et repris place sur la chaise toujours en train de vider ses larmes.
« Je me souviens de tout. L'inconnu c'est finit, maintenant je ne marche plus sans savoir ou je vais. Vous savez, je pensais que quand je me souviendrai je serais la plus heureuse... mais finalement je ne sais pas. Je suis contente de savoir que Keita a toujours était la pour moi et que tes sentiments sont sincère mais d'un autre côté je me sens trahie. » Elle dit ceci en regardant le coupable droit dan les yeux.
Elle tira sur mon t-shirt afin de me faire signe que nous devrions partir. Je me levai et elle me suivit. Elle faillit tomber, ses jambes tremblaient. Je la rattrapais et l'aidai à marcher. Elle avait été géniale. Cette fille qui était pourtant si fragile avait réussi a dire ce qu'elle voulait. Mais au fond de moi persistait une inquiétude. Car même les personnes les plus fortes d'esprit ne pourrai pas supporter cette situation. Yuno... dit moi que ça ira... Non c'était débile. Bien sur que ça n'ira pas. Même moi, je sentais mon cœur se serrer alors que j'étais moins touché par cette affaire. Yuno... je t'aiderai. Même si cela prend un an, deux ans ou même trois je ferai en sorte que tu ouvre de nouveau ton coeur. Je me tournai une dernière fois et regardai l'homme avant de partir. Mais Yuno ne bougea pas. Elle se retourna à son tour.
« A bientôt...Papa. »
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