Ma main lui tapotait le dos. Mon épaule lui servant de repose tête, mon torse qui calait son corps contre le mien. Je la réconforté. Je l'enlaçais depuis presque deux heures. Aucun bruit. Personne n'oser rompre ce silence. On entendait seulement quelques fois un petit reniflement. Le calme était tel que l'on pouvait entendre les petites gouttes d'eau tombé sur le parquet de la chambre. Cette chambre qui avait toujours l'air pleine de gaieté d'habitude paraissait aujourd'hui sombre, remplie de tristesse. Elle s'était comme transformée en chambre funéraire. Elle ne s'arrêtait pas de pleurer toujours contre moi. Cette position me permettait de verser mes larmes sans qu'elle ne le remarque.

Apprendre que sa mère biologique est décédée. Ce n'était surement pas pour cette raison qu'elle pleurait. Apprendre qu'elle est surement morte par sa faute. C'était cette raison. Elle devait penser que si elle n'avait pas oublié son parapluie, que si elle avait mieux regardé avant de traverser rien de tout cela ne serait arrivé. Et pourtant ses larmes étaient aussi destinées à son père. Il aurait du lui dire, elle lui en voulait de lui avoir caché. Quant à moi pourquoi je pleurais aussi ? Le fait de la voir si triste ? Non, mes larmes coulaient car j'étais celui qui avait remué le passé en passant outre les avertissements de monsieur Tachibana. Il me l'avait dit. Le silence protégera mon amour.

Elle arrêta soudainement, levant sa tête vers moi. Ses yeux rouges et gonflés me fixaient. Ses joues étaient devenues irritées à force de les essuyer. Elle posa sa main sur mon visage est essuya du bout du doigt une des gouttelettes qui descendait. Elle sourit, un sourire timide remplie de tristesse. Je le lui rendis avant de la serrer encore plus fort contre moi.

Cela faisait déjà deux jours que j'avais eu ma conversation avec Monsieur Tachibana. Quand j'avais prononcé le nom de son ancienne femme. Quand je l'avais associé à la personne qui avait perdu la vie. Il était devenu pâle, ses yeux étaient devenus humides comme s'il retenait une quantité incroyable de larmes depuis des années et qu'il n'avait pas pu les sortir. Il avait du cacher son chagrin pour le bien être de sa fille devenu amnésique, il n'avait personne à qui il pouvait en parler. Cet homme avait été pendant des années enfermé dans une solitude où lui seul souffrait.

Il ne m'avait d'abord pas répondu, comme si les mots étaient trop dur à dire puis, il avait relevé la tête, prêt a me faire face.

« Comment l'as tu deviné ?

-Alors c'est bien elle...

-Comment !? »

Après la tristesse la colère se lu sur son visage. Il m'avait agrippé les épaules et m'avait secoué en me criant dessus. Il voulait découvrir comment je l'avais su. Je n'avais pas répondu attendant qu'il se calme. Quand il eu repris ses esprit je fouillai dans ma poche et en sorti mon téléphone.

« J'avais... j'avais demandé à Toma de rechercher Madame Tachibana mais nous n'avons rien trouvé. Du moins au début.

-Tôma ? Il... il est au courant ?

- Après être revenu de notre week-end entre amis le soir même j'ai reçu un message de Toma me disant qu'il l'avait trouvé. »

Je fit le code de mon téléphone et chercha la discussion que j'avais entretenue avec lui ce soir là. Une fois trouvé je donnai le téléphone à Monsieur Tachibana qui lu avec attention. Son doigt qui faisait défiler les messages tremblait comme s'il avait peur de voir.

Toma : Je l'ai trouvé...

Moi : Sérieusement ?! Ou ça ? Ou se trouve t'elle ?!

Toma : Keita...

Moi : Que ce passe t'il...?

Toma : Je l'ai trouvé mais pas dans le même registre que la dernière fois.

Moi : ... C'est à dire ?

Toma : Je l'ai trouvé dans le registre des personnes décédé. Elle est morte le jour de l'accident. Keita je suis désolé. Je suis vraiment désolé.

Les larmes qu'il avait retenues pendant tout ce temps sortirent enfin. Il cacha son visage entre ses mains en répétant le nom de son ancienne femme. Le voir ainsi me rendais mal. Je savais aussi comment Yuno réagirait. Une boule dans le bas de mon ventre avait commencé à se former. J'avais crée tout cela, je devais maintenant prendre mes responsabilités.

« Vous devez lui en parler. Dis-je.

-Pardon ?

-Yuno doit être au courant. C'est sa mère. En ce moment elle croit que sa mère est en vie. Elle croit que je reviendrai un jour en lui annonçant que je l'ai retrouvé. Vous lui avez déjà caché la vérité pendant trop longtemps. Oui elle souffrira ! Pendant plusieurs jours, voir des années ! Mais... c'est comme ça. Ne pensez vous pas qu'elle sera encore plus blessée si vous continuez de le lui cacher ?! Et de plus... Vous ne devez pas souffrir seul ! Votre fille, vous pouvez vous reposer sur elle. Elle est forte, elle ne s'effondrera pas. Je la connais bien plus que vous ne pouvez l'imaginer. Savez vous pourquoi je suis tombé amoureux d'elle ? Pour son courage. Alors je vous en pris ne la détruisez pas d'avantage. »

C'est comme ça que j'en étais venu à raccompagné Monsieur Tachibana jusqu'à devant son portail. Au moment ou je comptais partir nous avons alors entendu un bruit sourd. Comme ci quelque chose était tombé au sol dans un immense fracas. Je m'étais alors précipité à l'intérieur accompagné de Monsieur Tachibana. Le son venait de l'étage. On monta les escaliers jusqu'à temps de tomber nez à nez avec Yuno. Elle était agenouillée sur le sol, les yeux remplis de larme. A ses côtés un vase était brisé en milles morceaux. On pouvait apercevoir du sang au sol. Le verre lui avait coupé le pied. Elle essaya de se lever mais elle retombait.

« Je...je me souviens. »

Elle prononça cette simple phrase avant de s'évanouir. J'étais resté à côté de son lit en attendant qu'elle se réveil. Quand elle ouvrit les yeux elle attrapa ma main et se redressa. Je voyais de la détermination ainsi que du courage dans ses yeux. Je le savais. Je savais qu'elle était prête à me raconter.

« Cette nuit, j'ai fait un rêve sans en être un. J'ai revu l'accident. Je...je l'ai tué. Si je n'avais pas oublié mon parapluie, si je n'avais pas couru, si j'avais regardé avant de traverser...

-Ce n'est pas de ta faute.

-Je l'ai vu Keita. J'au vu ma mère mourir en me sauvant. Le bruit de l'impact. J'ai vu toute la scène au ralenti comme si mon coeur voulait me punir d'avoir oublié.

-Yuno...

-Mais tu le savais déjà n'est ce pas ?

-Je...

-Je ne t'en veux pas, cependant, j'en veux à mon père. Il me l'a caché. Je suis sur qu'il ne comptait toujours pas me le...

- Ton père comptait te le dire. Il souffre autant que toi.

-Mais tu sais à qui j'en veux le plus ? A moi même. Je m'en veux d'avoir oublié. Quand je m'en suis souvenue, j'ai voulu me lever pour aller chercher mon père mais surement du au choc j'avais des vertiges, j'ai alors renversé le vase et me suis accidentellement coupée. Vous êtes arrivé à ce moment là.

-Tu sais Yuno le malheur peut être un pas vers le bonheur. Sans cet accident peut être qu'on n'en serait pas là toi et moi aujourd'hui.

-Depuis quand c'est toi qui me dit des proverbes Keita ? »

Depuis ce jour, nous sommes allé rendre visite à sa mère. Nous avons déposé des fleurs puis Yuno lui a parlait. Elle lui a dit tout ce qu'elle avait sur le cœur. Elle m'a présenté comme étant son petit ami. J'ai moi même présenté mes respects à Madame Tachibana en déposant un autre bouquet. Je me suis ensuite écarté la laissant seule avec son père. J'observais de loin. Monsieur Tachibana n'était plus seul. Il pouvait compté sur sa fille comme elle pouvait compter sur lui. Ils se tenaient la main. A ce moment je pensais que cette souffrance s'envolerait bientôt.

Du moins c'est ce que je pensais.

Voilà comment nous en sommes arrivait là. Après être revenu de sur la tombe Yuno s'est mise à pleurer. Elle se soulagé. Voilà comment j'en suis venu à la réconforter.

Après cela, tout avait repris son cours. Yuno avait arrêté de pleurer mais restait sensible. Elle était revenue en cours et avait recommencé à rire et sourire. Tout ce passait bien. J'avais l'impression de m'inquiéter pour rien. Et pourtant, je n'arrêtais pas de ressentir un sentiment étrange, j'avais le pressentiment que quelque chose manquée.

Le soir dans ma chambre comme à mon habitude je pris mon carnet.

Madame Tachibana, décédée lors de l'accident.

Pourquoi le coupable a t'il ramassé le corps ?

Pourtant le corps n'a pas disparu, preuve = tombe de Madame Tachibana

Cette partie me déranger. Pourquoi la personne a t'elle ramassait le corps si ce n'était pas pour s'en débarrasser ? J'ai visité sa tombe ce qui signifie que le corps y était et que sa mort à bien était déclaré alors pourquoi ?

Prochaine mission : Trouver le conducteur

Comment a t'il pu ne laisser aucun indice ? C'était vraiment un meurtre volontaire ? La police n'avait rien trouvé... mais cela veut t'il vraiment dire que c'était prémédité ? Si ca l'était vraiment ca signifie que le ''tueur'' en avait après Yuno, pourtant c'est Madame Tachibana qui a perdu la vie ce soir là. Si c'était vraiment volontaire n'aurait t'il pas recommencé afin d'essayer de tué la victime qu'il voulait réellement ? Soit Yuno ? Cet accident... je ne pense pas qu'il était volontaire. Je m'endormis le carnet dans les mains.

Mon téléphone indiquait l'heure de se lever pour aller en cours. Je m'étais rapidement préparé. En ouvrant la porte de chez moi près à sortir, je fus surpris de trouver Yuno au pied de celle ci.

« Je voulais te parler avant d'aller en cours. Dit elle. »

On s'assit sur un banc entre ma maison et le lycée. Elle se tordait les doigts surement un tic nerveux. Elle hésitais à parler elle chercher ses mots.

« Keita, je suis sûrement égoïste mais avoir appris la vérité ne me suffit pas. J'en veux plus. Je veux trouver la personne qui a détruit ma famille. Aide moi a trouvé le conducteur. Cependant, je ne me souviens de rien le concernant, je l'ai effectivement vu ramassé le corps mais je n'ai vu qu'une silhouette noir, tout était flou.

- Ne te forces pas autant, tu te feras du mal. Ce qui te manques cherche le dans ce que tu as.

-Encore un proverbe ? Tu essais de me battre ?

-Disons que j'en ai appris quelque uns. Ce conducteur je le trouverais. Mais avant tout je veux que tu me promettes quelque chose.

-Je pensais que tu ne promettais plus rien depuis la fois sous le chêne.

-C'est vrai mais j'ai confiance. Promettons de toujours rester ensemble et que quoi qu'il arrive nous resterons le Keita et la Yuno d'aujourd'hui.

-Keita... Elle se mise à pleurer.

-Mais ce n'est pas tout promettons aussi que qui que ce soit, qu'elle que soit la vérité nous devrons l'accepter et continuer d'avancer. »

Elle joignit son pouce contre le mien en hochant de la tête. Je mis mes mains sur ses joues et rapprocha ma tête prêt de la sienne. Nos souffle s'entremêlaient tandis que je vis le rouge montait a ses joue. Mes battements de cœur accélérèrent. Je vins finalement poser mes lèvres contre les siennes. Quand nous nous séparâmes, on se regarda longtemps avant de reparler.

« C'est comme une scène de déjà vu. Rigola t'elle. Tu sais Keita des fois je me sens nostalgique, je me rends compte que les souvenirs de notre enfance deviennent de plus en plus flou. Je me souviens seulement des choses importantes et pourtant je suis sur d'en oublier quelque uns. Finalement, les souvenirs se perdent dans le temps comme les larmes dans la pluie.

-Ce proverbe est très jolie et bien adapté à notre histoire. C'est japonais ?

-Oui. Si je t'ai fait venir sur ce banc Keita c'était pour te parler de quelque chose. Quand je me suis souvenu de l'accident j'ai compris que la syllabe dont je m'étais souvenu était le O de Okasan mais ma mère avant de mourir a eu le temps de me dire une phrase dans un soupir. Je ne suis pas sûr de moi sur tous les mots mais je sais que c'est ce qu'elle voulait dire. Cependant je ne comprends pas.

-Une phrase ? Si elle a prit le temps de te dire une phrase alors qu'elle savait qu'elle ne survivrait pas c'est que cette phrase a de l'importance. Normalement les gens dise un dernier mots qui leur vienne du cœur, si ta mère ne ta pas dit ça c'est que c'est important. Etait ce quelque chose qui pourrait nous aider avec le conducteur ?

-Non.

-Alors ? Qu'a t'elle dit ?

- ''Tout recommencera, c'est notre destin.'' »