Chapitre 10 : La femme sans visage
« Une table ronde se tenait au milieu d'une pièce au mur blanc. Elle était incroyablement vaste et vide. Seule la table basse noir était éclairé par la lumière qui passait entre les rideaux. Une enfant, une petite fille avait la tête dans ses bras, les genoux recroquevillés. Elle était paisible, ses yeux étaient fermés. Une peluche se trouvait à sa droite. Puis une horloge qui était accroché au mur du fond sonna, elle releva alors la tête. Une porte s'ouvrit et une femme en sortit. Elle se jeta dans ses bras laissant la peluche de côté.
-Une femme ?
-Elle avait de longs cheveux noirs mais son visage... elle n'en a pas. Elle n'a pas de visage et pourtant elle ne fait pas peur, pas même à l'enfant qui se trouve au creux de ses bras. Elle dégage une aura douce et apaisante. C'est comme ci cette femme sans visage connaissait cette petite fille depuis longtemps. Comme ci elles étaient de grandes amis. Comme ci elles étaient tellement proche que plus rien ne comptais pour eux quand elles étaient ensemble.
-Cette femme et cette enfant qui sont elles ?
-La petite fille, n'était pas si jeune que ça. Non en faite elle n'est pas petite. Quand je regarde mieux, il me semble qu'elle a entre 10 et 12 ans. Elle sourit. Cette petite fille, c'était moi.
-Et cette femme ?
-Je ne la connais pas. »
Yuno m'avait appelé dans la journée pour que l'on se voit. Elle voulait me raconter un de ses souvenirs qu'elle trouvait étrange. Je ne me souvenais pas de ce souvenir qu'elle me comptait, non je n'avais jamais était au courant de ce passage. C'était comme-ci j'apprenais de nouvelles chose moi aussi. Quand elle eut finit de raconter son histoire elle se tourna vers moi. J'avais comme à mon habitude notée minutieusement tout ce qu'elle m'avait dit. La partie de la femme sans visage était encadrée dans mon carnet.
J'étais rentré chez moi épuisé de ma journée. Il était vrai que je n'avais pas fait grand chose mais c'était ma tête qui avait travaillé aujourd'hui. J'avais fait tourner mes méninges dans tout les sens. Mais rien. Aucun avancement. Je décidais de rencontrer la nouvelle famille de Yuno demain. Peut être que je pourrais en tirer quelque chose.
Je courais tête baissée sous la pluie, mon t-shirt était trempé, mes cheveux retombés sur mes yeux comme une frange tellement ils étaient mouillés. Mes dents claqués entre elles sous l'effet du froid. J'arrivais enfin à mon but. Elle allait traverser. Je tendis mon bras en criant son prénom. Yuno se retourna mais ce fût trop tard. Une voiture lui rentra dedans. Un homme remplie de sang en sortie et me regarda en souriant puis en rigolant : « trop tard Keita ». L'homme s'écroula par terre au côté du corps inerte de Yuno. Toma Shizuki était mort.
Je me réveillais en sursaut dans mon lit en poussant un cri. J'étais remplie de sueur et mon souffle était irrégulier et saccadé. J'allumais la lumière et vérifia autour de moi. Tout n'étais qu'un rêve. Je lâchais un profond soupir rassuré. J me levais et décida d'aller courir pour me changer les idées. Le soleil allait bientôt se lever.
Je courais dans le voisinage, la musique dans les oreilles. Le soleil commençait à se lever et les premières boulangeries ouvrirent leurs portes. C'était calme. Le ciel était dégagé seuls quelques nuages y régnés. Je vis au loin une femme faire tomber son sac de course je me mis à courir vers elle pour aller l'aider.
« Merci jeune homme. Elle releva la tête vers moi.
-Madame Shizuki ?
-Keita ? »
On s'assit autour d'une table devant une supérette avec des cafés bien chauds. C'était pour moi l'occasion de parler avec elle et d'essayer de tirer quelque chose de cette conversation.
« Que faisiez vous ici à une heure pareille madame ?
-Je pars travailler assez tôt alors je fais généralement mes courses vers cette heure là.
-Je peux vous parler sérieusement sans détour ?
-Je t'en pris.
-L'accident de Yuno vous en savez quelque chose ?
-Mon mari m'avez dit que tu cherchais des réponses je vois qu'il avait raison. Je vais te répondre honnêtement. Non, je ne sais rien. Je sais juste qu'elle a perdu la mémoire. Quand j'ai rencontré monsieur Tachibana il était accompagné d'une petite fille qui ne se souvenait de rien. Il m'a demandé de ne rien chercher donc je le fait pour le bien de notre famille contrairement à quelqu'un.
-Je vois... je pense que cette personne en question à une raison de chercher. Si vous ne savez rien je ne pense pas avoir besoin de partager ce que j'ai découvert avec vous. Je commençais à me lever quand elle me retint et me demanda ce que j'avais trouvé. Cela vous intéresse donc ?
-Pas spécialement.
-Je vais tout de même vous dire. Je pense avoir trouvé un suspect.
-Un... suspect ? Me dit elle le voix tremblante.
-Un jeune homme. Dès que j'eu prononcé ces mots elle semblait rassuré. Du nom de Toma Shizuki. Elle avala sa gorgée de travers et me regarda avec étonnement. Vous le connaissez n'est ce pas ? Le fait qu'il porte le même nom de famille que vous n'est pas une coïncidence pas vraie ?
-Bien sur que je le connais. Me dit elle avec assurance. Cet homme je le connais mieux que personne. Pourquoi le soupçonnes tu ?
-Je ne peux pas répondre à votre question. Mais comment le connaissez vous ? Elle sourit. Un sourire froid.
-Je me demande comment tu en es venue à le rencontrer. Il doit être de retour dans le coin... En tout cas je te pris de m'excuser si mon fils t'a posé des problèmes Keita.
-Votre...fils ?
-Toma Shizuki est mon fils. »
Elle termina rapidement son café puis s'excusa avant de partir pour aller à son travail. Toma était le demi-frère de Yuno ? Pourquoi ne l'avait il pas dit ? Et pourquoi ne vis t'il pas avec eux ?
Je me remis à courir tout en repensant à notre conversation. En arrivant chez moi, je partis prendre une bonne douche afin de me débarrasser de ma sueur. Je pris ensuite mon téléphone et composa un numéro. Personne ne décrocha, je tombais donc sur la messagerie. Je réessayer dix minutes plus tard et une voix me répondit.
« Allo ? Me dit la personne.
-Toma ? Toma Shizuki ?
-Oui que voulez vous ?
-Je t'ai retrouvé. Keita à l'appareil.
-Keita !? »
Après cette brève conversation, quelqu'un sonna à la porte. C'était Yuno qui venait me chercher pour aller en cours avec elle. Je pris mon sac et la rejoignis à l'extérieur. On marchait dans le silence. Savez t'elle qu'elle avait un demi-frère ? Non c'était impossible Yuno ignorez déjà que la femme avec qui elle vivait n'étais pas sa mère biologique. Ce souvenir avait l'air de ne pas vouloir lui revenir.
Notre professeur était absent et nous nous retrouvions donc avec un creux. Yuno était partie parler avec des filles d'une autre classe tandis que moi j'étais encore à mon bureau mes yeux rivés sur ma montre. Naruse s'approcha de moi et me donna une tape dans le dos. Je relevais la tête et eu une idée.
« Je dois partir. Si le prochain cours commence couvre moi. »
Je sortis par la fenêtre qui se trouvait à côté de moi avant même que Naruse eu le temps de me répondre. Je l'entendis seulement crié mon nom ainsi que je vais te tué alors que j'étais déjà en dehors du lycée.
J'étais assis sur un banc en plein centre ville. J'attendais que la personne que je devais rencontrer se joigne à moi. Elle arriva enfin. On se leva et nous nous dirigeons vers un endroit plus tranquille pour parler. On monta dans se voiture.
« Comment m'as tu retrouvé Keita.
-C'est vrai que c'était dur surtout à cause du faux nom que vous m'aviez laissé, ou encore parce que vous m'appeliez toujours de cabine téléphonique.
-Tu connais donc mon vrai nom...
-Toma Shizuki. Et pour ce qui est de ton numéro c'est ta mère qui me la donner. Je l'ai rencontre par hasard ce matin et j'ai appris que tu était son fils. Quand elle partis elle glissa un papier sous sa tasse de café et il y était inscrit ton numéro.
-Cette femme doit enfin avoir des remords.
-Pardon ?
-Je disais juste que si elle n'avais aucun remord elle ne t'aurais pas aidé. Mais laisse tomber. Qu'elle est la véritable raison de ta venue ? Viens tu m'arrêter en tant que coupable de l'accident ?
-Tu es notre principal suspect.
-TU te trompes. Je n'y suis pour rien.
-Tout colle. La cicatrice, et puis les histoires que tu me racontes les versions ne sont jamais les mêmes.
- Ma cicatrice je me la suis faite lors d'un accident en skate alors que j'étudiais en Amérique. Je te promets que je n'ai rien à voir la dedans.
-Alors pourquoi avoir menti ?
- Je ne peux pas te dire pour qu'elle raison. Mais je te promets que je n'est rien a voir la dedans. Sinon pour qu'elles raison vous aurez-je aider ? Ecoute Keita je repars en Amérique dans deux jours.
-Deux jours ?
-J'aimerais que Yuno n'apprenne pas que je suis son demi-frère. Et pour finir j'ai réfléchi à l'accident je crois m'être trompé à un endroit. Après libre à toi de me croire ou non. Si tu me crois encore suspect alors ne m'écoute pas mais si tu pense que je suis honnête alors écoute ce que je vais te dire. Le sang que j'ai vu ce jour là par terre. Et si il n'appartenait pas au chauffeur ?
-Mais si il appartenait à Yuno elle aurait soit une marque soit elle serais morte.
-Oui je le sais, c'est la raison pour laquelle j'ai pensé à quelque chose. Et si il y avait une autre personne lors de l'accident ?
-Une troisième personne ? »
J'étais revenue chez moi. Toma m'avais déposé avant de se volatiliser de nouveau. Je pensais pouvoir lui faire confiance. Je pensais plus qu'il soit véritablement le coupable mais il restait tout de même un suspect. Une troisième personne ? Si ceci s'avérer vrai alors il fallait qu'on reprenne de loin.
Quelqu'un frappa à ma porte avec acharnement et détermination. J'allais ouvrir et tombai nez à nez avec Yuno qui avait l'air énervée. Elle entra avant même que je l'y invite. Elle s'assit sur mon canapé.
« Pourquoi as tu séché Keita ?
-Je devais rencontrer quelqu'un.
-Tu as le droit de sécher mais pense à moi ! Je me suis inquiété ! Et en plus je dois passer te donner tes cours.
-En faite c'est juste que ça t'embête de prendre mes cours pas vrai ?
-Il n'y a personne chez toi ?
-Ils rentreront tard. »
Elle se mit à courir dans la maison et ouvrit la porte de ma chambre. Elle regarda partout autour. C'était la première fois qu'elle y entrait. Ses yeux se posèrent sur mes albums photos enfin plus précisément sur celui de l'époque ou nous étions ensemble. Elle prit et les regarda avec un petit sourire nostalgique. Je vint m'assoir a cote d'elle sur mon lit. Elle tourna la page et trouva une photo d'elle, moi et sa mère. Sa vraie mère.
« Cette femme. Elle la montra du doigt. C'est la femme sans visage.
-La femme dont tu t'es souvenue ? Celle a qui tu as courus dans les bras ?
-Oui c'est elle. Keita qui est elle ?
-Yuno... cette femme... c'est ta mère. »
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