« Chapitre 43 »
Chapitre 43
PDV EMILY
Ethan et moi avions passé toute la soirée ensemble. Il m'avait proposé de dormir chez lui mais j'avais refusé, prétextant que je devais rester chez moi pour garder mon petit-frère. C'était faux mais je ne voulais pas que notre relation aille trop vite. Cela risquait de me renfermer. Nous avions également parlé de ce que nous allions faire par rapport au fait que je devais retourner à Los Angeles. Je lui avais expliqué que je ne pouvais pas me permettre de déménager en France car j'avais des projets professionnels en France. Il m'avait donc promis de me rejoindre à Los Angeles dès qu'il pourrait mais que, pour l'instant, il était dans l'incapacité de me suivre, pour la simple et bonne raison qu'il devait s'occuper de sa mère qui était atteinte d'un cancer. Cela m'avait fendu le cœur d'apprendre cette nouvelle. Je l'avais connu lorsqu'elle était en bonne santé et pétait la forme et désormais j'apprenais qu'elle ne bougeait plus du tout de son lit et avait beaucoup maigri. Ethan m'avait avoué qu'il avait peur qu'elle parte là-haut plus tôt que prévu. Il fallait avouer que 45 ans était beaucoup trop jeune pour une femme de mourir. J'avais essayé de me mettre à sa place et j'avais failli verser une larme en imaginant ma mère dans cette état. Même si je ne l'avais plus vu depuis 1 an et demi, elle restait et resterait toujours ma mère.
Le lendemain, je me réveillai du mauvais pied. J'avais un terrible mal de crâne alors que je n'avais même pas bu la veille. Je ne comprenais pas mon corps. Je descendis les escaliers et croisai Matthew qui regardait la télévision tout en mangeant des céréales. Je m'engouffrai dans l'obscurité de la cuisine et ouvrit les volets. Au fur et à mesure que j'ouvrais les volets, la luminosité qui augmentait dans la pièce me fit davantage mal au crâne et je dus plisser les yeux pour éviter l'épilepsie. Je me sentais vraiment mal. Je m'empressai de prendre un verre, de le remplir d'eau et d'y introduire un Doliprane. J'attendis plusieurs dizaines de secondes que l'effervescence de mon cachet finisse, adossée au mur de la cuisine. Ma mère se leva et me rejoignit très rapidement dans la cuisine. Elle commença à me poser des questions sur comment ma soirée s'était passée. Je gémissais de douleur et lui montrai le verre que je tenais en main. Elle devina rapidement que j'avais un mal de crâne et arrêta de parler. Une fois que j'eus ingurgité toute la boisson qui, au passage, j'avais aimé, ma mère déclara :
« C'est ça de boire à pas d'heure. »
Je roulai des yeux et lui répondis que je n'avais pas bu. Bien évidemment, elle ne me crut pas. Qu'est-ce qu'elle pouvait être embêtante lorsqu'elle s'y mettait. Elle était très réveillée du matin, ce qui n'était pas mon cas ces temps-ci. J'annonçai à ma mère que j'allais me laver lorsque je croisai Ryan qui venait lui aussi de se lever. Décidément, nous étions tous synchronisés. Je lui fis la bise avant de disparaître dans les escaliers et m'enfermer dans la salle de bain après avoir pris des vêtements propres.
Il ne me fallut qu'une dizaine de minutes pour me laver. J'avais fait rapide. Je me maquillai et m'habillai tout aussi rapidement puis sortit de la salle de bain. Un nuage de fumée sortit de la pièce et partit dans le couloir. Je me rendis compte que j'abusais -peut-être- un peu trop sur la température de l'eau chaude. Je descendis les escaliers et vis ma mère discuter avec mon père. Ils ne m'aperçurent pas. Je m'étais arrêtée dans les escaliers afin de les écouter discrètement. Je savais que c'était mal d'espionner les gens mais j'avais réellement l'impression que quelque chose se tramait.
« Tu penses qu'on devrait le dire aux enfants ? » demanda ma mère à mon père.
« Je ne pense pas. Il ne faut pas les inquiéter.. »
« Ils ont le droit de savoir quand même ! »
Ils chuchotaient doucement et voulaient sûrement qu'on ne les entende pas. Je commençais à me demander ce qu'il se passait. Je tendis davantage l'oreille et j'entendis ma mère parler d'une maladie pulmonaire. Oh non ! J'espérais que ma mère n'était pas atteinte d'une maladie grave. Je ne voulais pas. Je tremblais légèrement des jambes, manquant de tomber dans les escaliers. Je me mis à descendre exagérément les dernières marches des escaliers afin de bien faire comprendre à mes parents que j'étais là. Ils m'aperçurent et arrêtèrent de discuter. Ma mère me sourit, se leva et me rejoignit. Elle commenta ma tenue en disant que j'étais sublime. Je voyais très bien qu'elle cachait quelque chose mais j'essayais de faire en sorte que mon espionnage passe inaperçu.
« Merci ! Bon, je bouge moi. Je sors. J'vais faire les boutiques ! »
« Encore ? Mais tu y es déjà allée il y a quelques jours. » fit ma mère.
« C'est de l'argent balancé par les fenêtres. » pouffa mon père en roulant des yeux.
Mon dieu, qu'il était arrogant ! Je me retenais de ne pas lui lancer les quatre vérités à la figure et fis la bise à ma mère en chuchotant « Je suis là » à son oreille. Je ne savais pas si elle allait comprendre que je faisais référence au fait qu'ils venaient de discuter d'une maladie pulmonaire. Je partis de la maison en saluant mon frère qui déjeunait dans la cuisine et refermai la porte derrière. Je marchai durant de bonnes minutes avant d'arriver devant l'épicerie. A l'intérieur de celle-ci, je crus apercevoir Farah, la petite sœur d'Ethan, mais je n'en étais pas sure. Je m'approchai de la vitre et regardai plus intensément. La fille se retourna et, dès qu'elle m'aperçut, sortit en trombe de l'épicerie et sauta dans mes bras :
« Emily ! Tu es revenue ! »
C'était bien elle. Elle avait légèrement mué mais de pas grand chose. Ses cheveux étaient plus courts. Elle avait dû aller chez le coiffeur. Elle n'avait toujours pas de boutons d'acné et tant mieux. Elle avait grandi de quelques centimètres et m'arrivait aux épaules. Je fus surprise de sa réaction mais satisfaite. Une fois que notre étreinte fut finie, elle me demanda :
« Pourquoi tu ne m'as pas prévenu que tu partais ? Ethan il était mal sans toi ! »
Je souris faiblement. Ethan n'avait pas dû parler de notre séparation. Je supposais qu'elle croyait que nous sortions toujours ensemble depuis tous ces mois d'absence.
« J'ai.. j'ai dû partir à cause du boulot. Tu sais, désormais je travaille ! » souris-je.
Elle parut convaincue et me serra une seconde fois contre elle en me répétant que je lui avais manqué. Elle était tellement mignonne. C'était un petit grain de soleil cette enfant.
« Tu ne vas pas repartir maintenant ? Ton travail est terminé ? » me questionna-t-elle, l'air triste.
Mon cœur se serra dans ma poitrine. Devais-je lui dire que je repartais quelques jours plus tard à Los Angeles ? Je lui avais menti une fois, je ne devais pas le faire deux fois.
« Si.. Malheureusement je dois retourner chez moi, à Los Angeles. Tu connais ? »
« Mais noooon ! Reste en France s'il te plaît ! Tu m'as tellement manqué ! On n'a même pas eu le temps de parler que tu veux déjà repartir. Ce n'est pas juste. Vraiment pas. »
Elle serra ses bras contre sa poitrine. Elle boudait. C'était à la fois mignon et triste. Je ne voulais pas la laisser là. Elle avait raison, j'étais partie sans même lui dire au revoir. De plus, le fait qu'Ethan ne lui ait rien dit l'avait fait espérer mon retour. Je culpabilisais mais je ne pouvais pas rester en France.
[Chapitre 43 terminé ! Héhé. Désormais, je ne sais pas pourquoi, peut-être pour paraître moins brouillon, j'écris moins de dialogue au discours direct et davantage au discours indirect. Je sais que vous adorez les discours directs mais.. voilà. (pas d'arguments.. oouuuhh !!) <- tais-toi. On ne me hue pas. J'espère que vous avez aimé ce chapitre ! La fin approche à grands pas les amis ! :ok: N'hésitez pas à commenter, voter et partager mon histoire ! :) Merci de me suivre, de me lire et de m'envoyer tous ces messages privés ! J'en ai tellement que parfois les gens pensent que je suis mort, tellement je mets du temps à répondre ! :( Bonne matinée/journée/nuit/soirée ! ♥]
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