« Chapitre 27 »
Chapitre 27
PDV EMILY
Deux mois s'étaient passés depuis l'arrivée de Kate. Elle était restée douze jours exactement avant de reprendre route à Paris. Elle s'était beaucoup rapprochée de Ryan et j'étais même persuadée qu'il s'était passé quelque chose entre eux mais qu'ils n'osaient pas m'en parler, craignant ma réaction. Ryan, quant à lui, avait trouvé un autre boulot en tant que vendeur dans un magasin de vêtements pour homme et cela lui plaisait. D'ailleurs, son lieu de travail était le magasin dans lequel je lui avais acheté ce fameux débardeur qui, en passant, il avait adoré. Tania était revenue très vite de Venise avec Sofiane. Elle m'avait raconté ses aventures et nous avions beaucoup ri. Elle m'avait raconté qu'elle et Sofiane avaient croisé des mendiants qui s'étaient mis à danser rien que pour eux.
Depuis un mois, l'ambiance était festive. Tout le monde était heureux dans le meilleur des mondes et aucune dispute n'osait pointer le bout de son nez. C'était plutôt pas mal pour une habitation en communauté.
Kyllian et moi nous étions davantage rapprochés. Il m'avait d'ailleurs invité plusieurs fois à sortir. J'étais allée à tous nos rendez-vous et je ne regrettais vraiment pas. Le dernier rendez-vous que nous avions eu avait eu lieu dans un parc assez chic. Les fleurs jonchaient les parterres, donnant une touche de couleur en ce temps maussade qu'était l'automne. L'hiver arrivait à grand pas, et cela se ressentait dans l'atmosphère qui devenait plus frais et himide.
Ethan était parti à Miami. Il avait pris soin de me le dire en mail. J'avais eu un léger pincement au coeur de le savoir si loin, mais je devais l'oublier. Il n'était pas quelqu'un fait pour moi.
Le 12 octobre, journée banale et pluvieuse, était cependant le jour qui allait certainement bouleverser ma vie. Kyllian et moi devions nous voir. J'avais l'impression que ce rendez-vous allait être le bon. Je le pressentais.
« Emily ? Tu l'as mise où ma robe violette ? » me demanda Tania, criant de l'autre côté de l'appartement.
« Je l'ai mise dans ta commode, celle à côté du miroir. » lui répondis-je.
Ryan se plaignit du bruit que nous faisions. Il était concentré dans son match de foot et il détestait être dérangé. Je soupirai un bon coup avant de me placer devant le miroir et me faire une petite beauté comme une petite fille. J'était excitée comme une puce. Il était 15h20 et Kyllian et moi voulions passer la fin de l'après-midi ensemble. Tania n'arrêtait pas de me taquiner à son propos. Elle savait que je commençais à avoir des sentiments pour lui. Même si cela n'était que le début, je craignais quand même être en train de foncer droit dans le mur.
Suite à la séance maquillage dans ma salle de bain, je sortis et appelai Momo. Heureusement pour moi, il était disponible et pouvait m'emmener à la plage. Oui, Kyllian avait eu l'excellente idée de me proposer une soirée à la plage afin de « marcher et discuter calmement ». Kyllian avait vraiment l'air d'être l'homme parfait. Sérieusement, il était très attentionné avec moi et ne voulait que mon bien. Il me l'avait prouvé à plusieurs reprises.
J'avertis Ryan, Tania et Sofiane que je ne savais pas à quelle heure j'allais rentrer. Tania me fit des sous-entendus quelque peu gênants tandis que Ryan me demanda de faire attention à moi. Il craignait que Kyllian ne soit pas ce qu'il prétendait alors que je n'avais pas besoin de faire attention, Kyllian était un homme posé. La preuve, il était policier. Je ne le voyais pas être un dangereux criminel voulant ma peau. C'était d'une débilité déconcertante.
Après dix minutes d'attente, Momo arriva au bas de ma porte. Je lui fis la bise et montai dans la voiture accompagné de lui-même. Il appuya sur la pédale et accéléra. Nous partîmes pour une demi-heure de route.
Durant le trajet, les arbres défilaient sur les côtés tandis que mon appréhension face à ce rendez-vous était toujours là. Je ne voulais pas faire de gaffes et ratait toute tentative de sa part. J'avais envie de tenter quelque chose avec lui. C'était le premier garçon avec qui je m'entendais si bien depuis Ethan. Il était le seul pour qui j'éprouvais ce sentiment au fond de ma poitrine lorsque je pensais à lui. Tania comprenait exactement ce que je ressentais et me disait que c'était l'amour. Peut-être avait-elle raison.
La voiture de Momo se gara à quelques mêtres de l'entrée de la plage. Un panneau était posé près de l'entrée où était inscrit : « Merci de ne pas jeter vos ordures sur le sable ». Bien évidemment, en anglais.
Je sortis de la voiture et remerciai Momo de m'avoir emmenée. Je lui demandai s'il ne faisait rien le soir même, car peut-être j'allais avoir besoin de lui pour rentrer chez moi. Gentil comme il était, il accepta de m'aider si j'en avais besoin. Je lui fis un baiser de loin avec « Mouack » assez provocateur avant de marcher sur la sable. La voiture de Momo fit demi-tour et je le vis s'en aller. Je posai ensuite mon regard sur le sable qui était très agréable au toucher. Je pris mes chaussures dans mes mains et marchai lentement sur le sable, faisant glisser mes orteils entre les grains. Je ne savais pas pourquoi, mais j'adorais cette sensation. Cela me faisait penser aux fameux sablier que l'on avait dans certains jeux de société. Imagination débordante.
J'attendis plusieurs minutes assises sur l'une des dunes en regardant l'écume des vagues fouettait doucement les jeunes enfants qui riaient avant de voir apparaître Kyllian dans mon champ de vision. Il avait également ses chaussures en main et m'avait aperçu depuis peu de temps. Dès que nos regards se croisèrent, il me sourit. Je me levai et lui fis la bise lorsqu'il arriva à ma hauteur.
« Alors, tu vas bien ? »
« Très bien et toi ? » répondis-je.
Il marmonna, montrant qu'il n'était pas aussi bien qu'il le prétendait. Il avait l'air ailleurs et pensif. Je n'aimais pas trop le voir dans cet état. Je préférais le Kyllian joyeux et rieur.
« Dis-moi ce qui ne va pas. »
Il attendit plusieurs secondes avant d'oser prendre la parole et me raconter ce qui s'était passé le jour-même.
*FlashBack -> le matin-même.*
PDV KYLLIAN
Je triais par ordre alphabétique mes dossiers que j'avais mis dans une pochette qui était énorme. J'en avais marre de devoir chercher à chaque fois les dossiers de Monsieur un tel, puis de Madame celle-ci. Je mis plus de deux heures à ranger tous les dossiers dans l'armoire. J'avais pu remarquer qu'il y avait beaucoup plus de personnes à Los Angeles ayant un nom commençant par C que de personnes avec un nom commençant par un B. Bon, je devais l'avouer, c'était complètement inutile de savoir ça, mais je le savais quand même.
Je sursautai lorsque mon supérieur vint entrer dans mon bureau sans même prendre la peine de frapper à la porte. Je ne l'aimais pas du tout. C'était un homme petit, à la calvitie assez réduite, au physique enrobé. Il n'inspirait que de la haine. Il méprisait tout le monde et ne manquait pas une seule occasion de me reprocher certaines choses. Cette fois-ci fut la goutte de trop :
« Monsieur Jones, veuillez travailler au lieu de faire le ménage dans votre bureau ! Vous savez très bien qu'en ce moment, les agressions se font de plus en plus fréquentes. Il va de soi que vous vous en préoccupiez. »
A ce moment précis, je ne réfléchissais plus. Je ne savais pas quoi faire entre claquer sa tête contre le mur jusqu'à le voir inconscient, gisant sur le sol, ou bien lui crever les yeux avec mon crayon de bois que j'avais soigneusement taillé. Pourquoi pas les deux ?
« Désolé, MONSIEUR. Je ne peux pas être parfait. Arrêtez de vous plaindre deux secondes. Nous savons tous les deux que je suis le meilleur policier de ce commissariat de merde. Oui, de merde. Je n'aime pas mes collègues. Vous les avez vus ? Ce sont tous des demeurés. Ils ne font rien de leurs journées ! Je travaille tous les jours. Je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour aider le maximum de personne et vous attendez le seul moment où je prends la peine de m'occuper de mon bureau afin de mieux me retrouver pour pouvoir me reprocher cela ! Vous savez quoi ? J'en ai marre. Je démissionne. Si je suis horrible que ça, autant me remplacer. Au revoir, Monsieur. »
Sur ce, je partis de mon bureau, lui percutant l'épaule au passage. Tous mes ex-collègues me regardaient comme des dépressifs. J'avais l'impression de faire face à des zombies, tant ils étaient mous et sans vie. Seules deux ou trois personnes étaient heureux de travailler ici, et encore, c'était seulement parce qu'ils travaillaient depuis peu de temps. J'entendis mon ex-patron m'ordonnait de revenir dans mon bureau, mais je ne lui obéis pas. Je sortis du commissariat, la tête haute. Je me sentais comme libéré, n'ayant plus aucune charge sur mes épaules.
*Fin du FlashBack.*
[Chapitre 27 fini. Héhéhéhéhé. Love you. Adore you. Vous êtes géniaux. Nous allons dépasser les 100K sur ce tome 2. Je suis extrêmement heureux de voir à quel point vous aimez ma fiction ! Pourtant, j'écris à l'arrache et je ne prends même pas la peine de me relire. (ce qui est mal, très mal) Mais je suis fainéant, comme tout être normal sur cette Terre. J'écris avant tout pour le plaisir et c'est pour cela que je trouve cette fiction un peu "brouillon". Mais je vois que celle-ci vous plait, alors tant mieux. x) Bref, bonne fin de vacances pour la Zone A, et bonnes vacances pour les Zones B et C ! *-* ♥]
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