« Chapitre 2 »
Chapitre 2
PDV EMILY
Suite à notre accolade avec Tania, nous nous séparâmes pour nous faire face. Elle était magnifiquement habillée. Ses cheveux bruns retombaient en cascade dans son dos. Son débardeur et son short en jean la rendait très simple et jolie. Elle avait le teint mate, ça aidait.
« Alors, ton copain ? »
Je lui fis un clin d'œil, faisant référence à son absence qui, fallait l'avouer, était très longue pour ma part.
« Bah.. » Elle se mordit la lèvre inférieure avant d'ajouter : « Je pense que c'est l'bon. »
« Tu en es sure ? Tu ne vas pas refaire une dépression à cause d'un coureur de jupons ? »
« Non, ne t'inquiète pas. »
« M'ouai.. »
Je lui souris avant de retourner dans mon salon. Lorsqu'elle remarqua que j'étais déjà habillée, elle me demanda si j'allais partir. Je répondis négativement et lui expliquai le fait que, comme une imbécile, je m'étais endormie sur la terrasse.
« C'est tout toi ! » se moqua-t-elle.
« Mais ! J'te permets pas ! » m'offensai-je.
Elle éclata de rire avant d'aller se chercher un jus de fruits dans le frigidaire. Elle revint avec la bouteille à la main et m'en proposa un verre que j'acceptai. Une fois servie, elle me demanda :
« Et toi ? Quand est-ce que tu comptes te poser avec un mec ? »
« Je ne sais pas. »
C'était vrai. Je n'en avais strictement aucune idée. Il fallait dire que depuis mon histoire avec Ethan, j'avais enchaîné plusieurs liaisons qui, en réalité, ne rimaient vraiment à rien. Je n'étais pas tombée amoureuse d'un autre garçon qu'Ethan. Je n'avais jamais retrouvé cette passion, cette addiction, cette envie de partager sa vie entière avec une personne. Je me souvenais encore de nos moments heureux, de nos voyages faits ensemble, de nos délires et de nos disputes. Rien qu'en y repensant, j'en avais la boule au ventre. Fichue nostalgie.
« Je n'arrive plus à aimer.. » soufflai-je.
Je n'attendais aucune réponse, et voyant que Tania ne me répondit pas, je supposai qu'elle ne m'avait pas entendu, ce qui était faux :
« Tu ne veux plus aimer, Emily, nuance. »
Je levai les yeux et le regardai. Peut-être avait-elle raison ? Il fallait dire que ce que m'avait fait vivre Ethan était affreux. Je n'arrivais pas à y croire. Je m'en souvenais comme si cela datait de la veille. Si seulement je pouvais l'oublier. Même si mes sentiments pour Ethan s'étaient envolés, je n'arrivais pas à l'oublier, je n'arrivais pas à me dire que c'était fini et que je devais trouver un autre garçon qui me comblerait pleinement.
« Emily, tu sais, ce n'est pas parce que ça s'est mal passé avec.. » Elle s'arrêta et me fit comprendre de qui elle parlait d'un mouvement de tête. « .. que tu ne peux pas trouver un autre garçon. Tu sais, il y a beaucoup de garçons qui attendent une fille comme toi. En plus, tu as tout pour plaire : Tu es belle, gentille, intelligente, généreuse.. »
« Et surtout riche. » la coupai-je.
Elle comprit à quoi je faisais référence. Depuis le concours de musique, j'avais gagné en popularité, et plus les mois passaient, et plus je devenais célèbre. Très rapidement, j'étais devenue une star de la musique classique et populaire, et je gagnais très facilement ma vie. Le fait d'être une femme « aisée » financièrement parlant attirait inévitablement les garçons. C'était également pour cela que je n'arrivais pas à trouver le bon. Tous les mecs qui venaient me draguer -ou presque- s'approchaient de moi simplement pour mon argent. Même si je n'étais pas millionnaire, je l'étais presque.
« Et sinon, quand est-ce que Kate vient à la maison ? »
Kate. C'était toujours ma meilleure amie, contrairement à Naomie qui était partie en Inde pour des raisons professionnels. Kate avait réussi à trouver un poste en France pour une énorme agence multinationale qui lui faisait rapporter assez d'argent. Elle me disait qu'elle était heureuse là-bas, et c'était pour cela qu'elle avait refusé de nous rejoindre à Los Angeles. Elle ne voulait absolument pas laisser seule sa mère et tous ses amis. Elle nous avait promis en revanche de passer plusieurs vacances avec nous et de venir assez souvent pour qu'on ne se perde pas de vue. Kate était l'une des seules personnes qui n'avaient pas changé de comportement avec moi lorsque j'étais devenue « une star ». Beaucoup de lycéens, à l'époque, avaient essayé de se rapprocher de moi juste pour gagner en popularité. Même si j'étais devenue populaire, cela n'avait pas empêché le fait que j'étais critiquée de tous les côtés. J'avais par conséquent fait une légère dépression qui m'avait valu deux mois de séances psychologiques avec un psychologue que payait ma mère.
« Kate va venir durant les prochaines vacances. » affirmai-je.
Je le savais très bien, car Kate m'avait envoyé un email comme quoi elle était libre durant toutes ses prochaines vacances -ce qui était rare ces temps-ci- et qu'elle pouvait venir à la maison pour deux semaines. J'avais hâte ! Non pas que la présence de Tania n'était pas assez, mais Kate était irremplaçable.
« On pourra faire une tournée dans les boîtes de la ville. Peut-être trouveras-tu l'amour ? »
Elle sirota dans son verre avant de me sourire.
« Ça ne risque pas. Moi, mon genre de mec, il ne va pas en boite de nuit. »
« Rahlala.. »
La sonnette retentit dans la maison. Quelqu'un venait de sonner à la porte. Je regardai Tania en arquant un sourcil.
« Tu attends quelqu'un ? »
« Bah non. »
Je posai mon verre de jus de fruits sur la table avant de me lever et partir ouvrir. La porte ouverte, je remarquai une grande silhouette. Il fallut plusieurs secondes à mes pauvres yeux pour reconnaître Momo.
« Momo ! »
Il vint me faire la bise avant d'entrer. Il était très proche de nous. En même temps, c'était mon manager.
« J'espère que t'es bien réveillée, car j'ai une grande nouvelle à t'annoncer ! » s'exclama-t-il.
Je me retournai et vis Tania qui nous regardait depuis le salon. J'invitai Momo à entrer dans la grande pièce puis, une fois installés tous les trois autour de la table, demandai :
« Quelle grande nouvelle ? »
« J'ai réussi à te trouver une maison de disque pour enregistrer une de tes reprises ! »
J'éclatai de joie, tant ma surprise et mon contentement étaient forts. J'étais tellement heureuse de savoir cela. Oui, en jouant du violon dans différents orchestres célèbres, je chantais également. Mademoiselle Rose -que je ne voyais plus- m'avait initié au chant et m'avait appris beaucoup de choses en moins de 4 mois. J'avais réussi très vite à maîtriser ma voix, et j'avais déjà des milliers de fans qui attendaient patiemment que je fasse des reprises d'autres chansons. Momo m'avait proposé à plusieurs reprises de composer une chanson moi-même et de la chanter, mais je n'en avais pas le courage, pas en ce moment.
« Le rendez-vous est cette après-midi. J'espère que ça ne te dérange pas ? »
« Déjà ? » m'écriai-je, surprise. « Tu aurais pu me prévenir à l'avance ! »
« Je suis désolé.. Mais tu sais, j'ai eu confirmation que ce matin. Je suis venu dès que j'ai eu la nouvelle. Tu viens quand même, hein ? » s'apeura-t-il.
« Bien sûr que oui ! »
La réponse paraissait tellement évidente. Tania était contente pour moi. Cela se voyait rien qu'au stupide sourire qu'affichait son visage. Elle avait réellement l'air d'une grenouille ayant consommé une substance illicite.
« Mais il est déjà 11 heures ! »
Je n'avais pas vu le temps passer. Il fallait dire que lorsque l'on s'endort à 2 heures du matin sur la terrasse, le temps passait très vite. Je n'étais pas très fière de ça, mais bon.
« Allez. Va te préparer ! Fais-toi jolie et prépare-toi mentalement. » m'encouragea Tania tout en faisant des gestes incompréhensibles comme si elle se prenait pour une professeure de sport.
« Tania.. Arrête.. »
Je la dévisageai, ce qui fit rire Momo. Celle-ci fit semblant de se vexer avant de finir son verre de jus de fruits d'une seule traite comme s'il s'agissait d'un fond de verre de vodka. Tania était vraiment une fille exceptionnelle. En un an de temps, nous avions eu le temps de nous connaître davantage et de vivre des moments inoubliables. Nous avions passés ensemble des moments aussi géniaux que déprimants. Elle était restée à mes côtés durant mes côtés difficiles, et vice versa. Elle était ce que l'on pouvait appeler une vraie amie. Je me souvenais de la fois où nous nous étions tellement saoulées (ce qui était assez rare) que nous avions dû nous tenir l'une à l'autre pour rentrer chez nous saines et sauves. Un homme nous avait proposé de nous raccompagner, et la seule chose que Tania avait réussi à articuler avait été « Nous ne sommes pas des prostituées, monsieur le président, nous sommes désolées de ces désagréments inconditionnellement conditionnels ». Il était vrai qu'en y repensant, cela ne voulait pas dire grand chose, mais sur le moment j'avais tellement ri que j'en avais eu des crampes d'estomac qui s'étaient accompagnées de vomissement au bord de la route. Une autre fois, Tania m'avait fait rencontrer un jeune homme de 21 ans qui, fallait se l'avouer, avait tout pour plaire, mais qui malheureusement puait de la bouche. Lorsqu'elle s'en était aperçue, elle s'était excusée discrètement auprès de moi et avait proposé au garçon un chewing-gum à la menthe. J'avais tellement ri suite à cette proposition qu'il avait deviné la raison pour laquelle elle lui donnait ce bonbon et était parti, vexé.
« Bon, j'y vais ! J'pique la salle de bain pour.. deux heures ? » ris-je.
« Sale bimbo. Allez, va te déguiser. » plaisanta Tania.
Je lui tirai la langue telle une gamine avant de disparaître à l'étage afin de me préparer pour le rendez-vous de l'après-midi même. J'avais hâte, mais comme d'habitude, le stress apparut et très vite je commençais à paniquer intérieurement en m'imaginant des dizaines de scénarios catastrophiques comme pour me terrifier toute seule. Masochisme mental.
[Chapitre 2 publié ! Héhé. J'adore écrire cette histoire, omg. J'espère que cela vous plaît. (Bien sûr que oui, comme d'hab, me direz-vous. MDR.) Je vous souhaite une bonne matinée/journée/soirée/nuit ainsi qu'une bonne lecture pour la suite ! Merci à vous tous de continuer de me suivre et de me lire ! Je suis extrêmement heureux de voir tout ce soutien que vous m'apportez quotidiennement ! Désolé si je ne réponds plus aux commentaires, mais j'en reçois beaucoup trop, et le temps me le permet pas.. Cependant, je les lis tous ! *-* Bref bref, finis de raconter ma vie.. :/ A bientôt mes coquelicots ! Je vous adore. ♥]
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