L'océan. À perte de vue. Face à moi, l'étendue bleue s'agite. Je reçois une goutte de pluie. Puis deux. Je relève mon col. Je ne vais pas pouvoir m'éterniser.

J'avance encore un peu, me dirige vers un muret et m'assois pour contempler le paysage qui s'agite devant moi. Les vagues s'élèvent, de plus en plus hautes. Elles forment de gigantesques rouleaux blancs et finissent leur course en s'écrasant contre le sable. Au loin, les bateaux accrochés aux bouées s'agitent, luttant contre les remous. L'eau claque contre leur coque. Pas une mouette ne s'aventure dans le ciel obscur. L'odeur marine imprègne l'air. J'inspire.

Son parfum embaume la pièce alors que je m'éveille à ses côtés. Je papillonne des yeux et me retourne. Son visage se dessine face à moi. Ses cheveux sont éparpillés sur l'oreiller. Elle arbore un air apaisé. Je ne pourrais pas être plus heureux.

Elle fronce les sourcils et ouvre les yeux. Je plonge dans le bleu.