début juillet, tu peux pas nous quitter
Nuit étoilée. Ciel doré par les lanternes.
Il y a un goût amer, qui sert le coeur. Bientôt, tout sera fini.
On se retrouve, on s'embrasse.
"C'est la dernière fois que je te vois". Il annonce ça d'un ton si enfantin, ça me déchire.
On a sauté tous en choeur, à en faire rompre le sol. On était fou.
On a tellement rit. Dans la magie du moment, on s'aimait tant. On s'aimait comme on ne s'aimera plus jamais.
Un vent amère nous chuchotait d'en profiter une dernière fois. Dans trois jours, on quittera ce bonheur.
Sous les grands sapin, assis sur la bute, debout dans la foule, un repas sur le sol, un verre en musique. On se tenait la main pour ne pas se perdre. On se tenait la main, on s'aggripait comme je m'aggripe à ce souvenir qui me brise le cœur ce soir.
On ne parle pas ici d'un couple.
On parle ici d'un groupe.
De l'amour qui émanait tellement fort d'eux ce soir là qu'une inconnue les a pris en photo alors qu'ils s'enlaçait tous.
Je suis persuadée qu'on était magnifique.
Un adieu à côté des grandes lettres.
Un dernier signe de la main, un dernier regard avant de ne plus se retourner.
On s'est endormi pendant le trajet du retour.
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