chapitre 17
Chapitre 17
Los Angeles 28 mai
Jace
Putain j'ai passé une nuit de merde, et cette fois ce ne sont pas des rêves cochons qui m'ont tenu éveillé, mais toutes les questions qui tournent en rond dans ma tète. Elle est la fille d'Alen notre président disparu ! Merde, je comprends pourquoi elle ne veut dire à personne qui elle est ?
Si les autres le savaient ils feraient de leur mieux pour la protéger et l'aider encore plus dans son enquête, « mais cela te serait insupportable que les autres la voient telle qu'elle est, pas vrai ? » me crie ma conscience. Bon c'est vrai que je veux que personne ne la voit telle quelle est vraiment, bordel cette fille fait partie de notre famille.
Mais je dois dire que la question qui revient le plus dans ma tête c'est de savoir pourquoi elle était dans cet état là quand elle a parlé au tatoueur hier. Je pense qu'elle ne dit pas tout sur cette mission, et de la voir comme ça me donne encore plus envie de la protéger, je déraille complément, moi je veux protéger une fille.
Je souffle un grand coup tout en essayant de me convaincre que je veux la protéger car c'est la nièce d'Asher notre président, mais je sais qu'il y a plus que ça, mais je suis incapable de mettre des mots là dessus.
Avec un effort surhumain je sors de mon lit et file à la douche. Tout en me savonnant je continue de penser à elle mais cette fois pas de façon angélique, c'est alors qu'un truc me frappe. Depuis que j'ai posé les yeux sur cette fille je ne saute plus sur tout ce qui bouge et ça c'est pas bon, je dois baiser de toute urgence car j'en ai marre que ma main me serve de compagnie. Mais dès que je ferme les yeux il n'y a qu'elle et quand j'ai voulu coucher avec une brebis c'est elle que je voulais.
Le constat est simple, il faut que je me la fasse et que je passe à autre chose mais je ne suis pas sûr qu'Asher soit de mon avis, elle non plus d'ailleurs.
Apres toutes ces réflexions sur ce que je veux, ce qui est une première pour moi, je me rends au QG.
Une fois arrivé je vais directement au bar, c'est Alice qui est là aujourd'hui. Quand elle me voit elle vient tout de suite vers moi.
—Putain Gust, tu as une tête à faire peur, il t'arrive quoi?
Si je le savais moi-même !
—Rien juste une sale nuit c'est tout, tu peux me servir un café s'il te plait ?
Je la vois se marrer
—J'ai dit un truc drôle Alice pour que tu te marres comme ça ?
—Non c'est juste qu'il va neiger aujourd'hui !
Elle déloque carrément, on est au mois de mai, les hormones de grossesse lui montent à la tête ou quoi ?
—Tu es sur que tout va bien Alice car si tu te le rappelles pas on est au mois de mai et en plus je n'ai jamais vu de neige chez nous.
Elle me regarde avec de grands yeux comme si je disais des conneries, mais putain il se passe quoi là je suis sur une autre planète ?
—Tu sais que tu es un abruti Gust quand tu t'y mets. Non je dis ça car tu m'as demandé un café et qu'en plus tu m'as dit s'il te plait. Je me demande vraiment ce qui se passe dans ta tête de connard pour être comme ça aujourd'hui. Mais tu veux que je te dise, tu n'es pas le seul à avoir passé une sale nuit !
Elle a raison, ce n'est pas dans mes habitudes d'être poli et de demander un café. En attendant elle dit que je ne suis pas le seul à avoir passé une nuit de merde mais de qui elle parle ... d'elle ?
—Ah bon je ne suis pas seul ? Ça doit être la lune !
Je feins l'innocence mais je veux savoir qui c'est.
—Oui ça doit être ça et il y a que toi et Nessa que la lune a perturbés !
Hein ! Quoi ? Elle aussi j'espère que ce n'est pas en lien avec hier, je n'aurais jamais dû la laisser partir toute seule, j'aurais dû rester avec elle cette nuit « et tu aurais fait quoi grand couillon pour lui venir en aide, la sauter » me crie ma conscience. Bon, c'est que je n'ai jamais passé une nuit avec une fille sans la baiser mais je l'aurais rassurée, prise dans mes bras pour la réconforter ;oh bordel c'est moi qui viens de penser ça !
—Allo la lune ici la terre, Jace tu es avec moi ?
Alice me sort de mes pensées, elle vient de m'appeler Jace, c'est rare qu'elle dise mon prénom.
—Pardon, j'étais dans mes pensées, tu disais ?
—Oui, c'est sûr tu étais sur la lune et avec Kessy ! me chuchote-t-elle
Mais bien sur il a dû lui dire qui elle était et dans le fond ça me rassure qu'elle sache, je ne sais pas pourquoi, mais il n'est pas question que je lui dise que je pense beaucoup à elle.
—Non pas du tout je réfléchis c'est tout !
—Mais oui c'est ça Gust je vais te croire, j'ai bien vu comme tu la regardes quand elle est là, mais je vais te donner un conseil d'amie mon grand, tu ne peux pas jouer avec elle comme avec les autres. Je ne sais pas pourquoi, mais une chose me dit qu'elle est liée de très prés à l'affaire qu'elle suit et ça en plus du fait qu'Asher te tuera si tu lui fais du mal ! Et moi aussi car j ai un peu parlé avec elle ce matin et je dois dire que je l'aime bien alors fais très attention, tu m'as bien attendu !
Quand elle me parle comme ça on dirait notre président au féminin, mais je n'ai pas envie de lui faire du mal, non tout au contraire moi je veux lui faire du bien à Kessy. Je sais que je ne peux pas me comporter avec elle comme je le fais avec toutes les filles que j'ai baisées, je le sais mais c'est plus fort que moi cette fille m'a retourné le cerveau.
Et ce qui me travaille encore plus c'est que même Alice a vu que cette histoire de trafic d'enfants la touchait plus que ça ne le devrait. Il faut vraiment que je sache ce que cache tout ça. Mais un problème à la fois il faut que je la voie !
—Dis moi Alice, elle est encore ici ?
—Oui elle et l'équipe de Chris sont ici dans le bureau d'Asher !
Quand elle prononce le nom de l'autre connard mes poils se hérissent. Ce type ne me revient pas et je ne peux pas dire pourquoi « mais bien sûr, ça viendrait pas du fait qu'il est proche de Kessy, plus proche que tu le penses comme elle nue sous des draps avec lui en elle par exemple » ta gueule toi ! non ça ce n'est pas possible, je ne peux pas l'imaginer !
—Dans ce cas je vais aller voir s'il a besoin de moi !
—C'est ce que je viens de te dire, abruti. Asher veut te voir, mais de toute évidence tu n'es pas sur la même planète que nous aujourd'hui.
—Désolé Alice, j'ai tout un tas de trucs qui me prennent la tête depuis quelques jours. Bon, je vais aller voir ce qui se passe ; à plus ma belle !
Je prends la direction du bureau quand je heurte quelque chose ou plutôt quelqu'un dans l'escalier. Quand je relève la tête c'est elle.
—Ça va devenir une habitude de me foncer dedans ma belle ? !!!
—Oui c'est sûr, quand le connard que tu es ne regardes pas où il va c'est ce qui arrive, mais ça tombe bien vu que je voulais te parler. Il y a un endroit où on peut discuter sans que personne ne puisse nous entendre ?
Ouh là ! Le petit ange calme qui ne parle pas n'est plus, en face de moi il y a une tigresse et je dois dire que ça me plait et ça plait aussi à mon deuxième cerveau vu qu'il se met en marche lui aussi.
— Oui, suis-moi.
Et sans un mot de plus de sa part, elle me suit dans une pièce à l'étage. On rentre et je ferme la porte derrière nous.
—Une chambre, tu n'as pas trouvé mieux pour parler. Ah oui, c'est vrai les mecs comme toi ne parlent jamais avec les filles, il préfère les sauter et se barrer!
Son ton est cinglant, putain cette fille a un caractère de merde mais bordel qu'est ce que j'aime, ça me donne encore plus envie d'elle !
—Oui c'est une chambre et âpres, je te fais peur Kessy ?
Et merde !
—Alors mon oncle t'a dit qui j'étais, putain il m'avait promis de le dire à personne. Je te jure que si toi tu le dis à quelqu'un d'autre je te bute tu m'as bien compris ? Et pour ton info tu ne me fais pas peur une seule seconde. Si je voulais, je te mettrais KO sans que tu puisses rien faire pour m'en empêcher.
Alors là je suis sur le cul moi qui pensais que c'était une fille sans défense je me suis totalement trompé sur elle !
—Oui, j'ai pigé ! Mais dis moi le caractère à la con c'est de famille car tu as le même que ton oncle?
Tout en disant ça je me suis rapproché d'elle, je suis suffisamment proche pour sentir son souffle sur mon visage et voir que sa respiration s'accélère, on dirait bien que je lui fais de l'effet à notre petit rebelle.
Je la vois qui a du mal à déglutir, mais qu'elle se rassure je n'irai pas plus loin, je ne veux pas jouer aux cons avec elle, la sauter comme ça vite fait. Ça ne me ressemble pas de penser ça mais elle, elle mérite mieux que cette chambre miteuse.
Je déraille. Cette fille a fait de moi une vraie lopette !
—Bon Monsieur le connard a fini de jouer, il va venir avec moi en planque, car j'ai besoin de voir combien de filles travaillent dans cet hôtel de passe et si elles font bien toutes partie de l'organisation. Et vu que tu sais qui je suis ça sera plus simple je n'ai plus à faire semblant avec toi.
En deux secondes elle vient de me mettre un vent à moi, Gust, Beethoven de l'orgasme, j'y crois pas. Mais elle a raison nous devons tout faire pour sortir ces filles de là et arrêter ces salauds pour qu'ils ne recommencent plus.
—Moi ça ne me dérange pas mais je crois que ton chef Chris ne m'aime pas alors je ne pense pas que ça lui dira !
—Oui, pour ta gouverne Gust, Chris n'est pas le chef de cette équipe. Le chef c'est moi alors j'en ai rien foutre si il t'aime ou pas ; c'est moi qui décide. Bon, avant de partir il faut que l'on voie les autres. Ah ! Une dernière chose connard, personne à part toi et mon oncle ne sait qui était mon père, même pas mon équipe alors tu la fermes !
Et là sans dire plus elle sort pour retourner dans le bureau de son oncle. Bordel cette fille est une vraie surprise, je la veux encore plus !
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